Carnet n°67 La conscience et l'Existant - Chapitre 7 (suite)
Essai / 2015 / L'exploration de l'être
La Vie et l’Existant ne semblent, en réalité, qu’un gigantesque jeu — violent et merveilleux — et une permanente célébration… A hauteur d’Homme, peut-être pourrions-nous penser que nous nous apprenons les uns les autres (et, bien souvent, à notre insu) à mieux les regarder et à mieux les vivre. A mieux les comprendre et à mieux les aimer… mais sur le plan de la Conscience, tout ce « cirque » — aimable ou corrosif — semble (presque) sans importance… Est-ce qui est… et ce qui est n’altère jamais Le Regard…
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Nous avons été contraints (pour des raisons d'ordre technique) de diviser la version numérique de cet ouvrage en dix parties.
LE MONDE D'APRES-DEMAIN
Les sociétés d’après-demain
Généralités
A ce stade, nous pourrions imaginer que les populations des différentes sociétés et des différents « grands ensembles » territoriaux aient des conditions d’existence et une qualité de vie relativement (très relativement) similaires et que les sociétés aient amorcé une réorganisation progressive de la production, des échanges, de la redistribution et de la consommation. Ces deux éléments pourraient être la conséquence, d’une part, de l’essoufflement naturel et progressif(1) du modèle sociétal dominant(2) qui pourrait fort bien, au cours de cette période, connaître une forme « d’asphyxie », engendré par ses effets dévastateurs sur les Hommes(3) et sur l’environnement (et se révélant, de plus en plus, inapte à améliorer les conditions d’existence et la qualité de vie des individus(4)) et, d’autre part, de l’émergence (concomitante) d’une « conscience collective » ou, du moins, d’un « sursaut d’éveil » des esprits, de plus en plus sensibles à la solidarité et à l’écologie et de plus en plus enclins et favorables à la transformation de la société en « système » plus solidaire entre les peuples et plus respectueux de l’Existant.
(1) Sur le plan de la Conscience, il semble raisonnable de penser (et nécessaire de souligner) que ce modèle basé sur la concurrence et l’individualisme s’éteindra lorsqu’il aura permis de livrer pleinement tout ce qu’il pourra offrir en matière de progrès, de sécurité et de confort...
(2) Fondé, pour rappel, sur l’individualisme, le productivisme, le capitalisme et le consumérisme.
(3) Avec leur écrasement et leur asservissement toujours plus vifs et puissants…
(4) A moins même qu’il ne crée, dans ses derniers élans (et ses ultimes soubresauts), une détérioration substantielle des conditions d’existence et de la qualité de vie que les individus ne seraient plus en mesure d’accepter…
D’une façon ou d’une autre (et quelles que soient les hypothèses), que les richesses soient encore très inégalement réparties, plus équitablement réparties ou réparties de façon totalement équitable au sein de (et entre) chaque société et chaque grand ensemble territorial, le modèle sociétal dominant sera contraint, tôt ou tard, pour la survie des individus (et de leur environnement — au sens large) de se transformer et de s’orienter vers l’écologie et la solidarité (nous argumenterons cette assertion ultérieurement…).
Les paramètres majeurs qui permettront une cohabitation* entre les différents modèles sociétaux, mouvements, communautés et sociétés seront leur capacité à la tolérance et au respect de la différence et leur volonté commune d’un « vivre ensemble » (d’un « vivre ensemble » côte à côte ou d’un « vivre ensemble » mélangé…). Ainsi (et ainsi seulement), tous les partisans de la tolérance pourraient vivre ensemble avec « leurs différences »… et « vivre cette différence » en tant qu’individus dans leur communauté, elle-même, pleinement intégrée (avec ses différences) à la société... A ce titre, les « intolérants » trop revendicatifs et agressifs (voire violents ou hyper violents), qu’ils soient des individus, des mouvements, des communautés ou des sociétés, pourraient faire l’objet de tentatives d’éducation (à « la tolérance ») et/ou être relégués dans des zones périphériques ou exclus du « monde »... Sur le plan planétaire, des zones pourraient leur être attribuées (ou ils pourraient se les « accaparer ») obligeant, dès lors, les autres sociétés et zones à se protéger plus ou moins drastiquement selon leur degré de dangerosité, d’agressivité et de violence.
* Et sans doute (à terme) une intégration respectueuse de toutes les sociétés et de tous les « grands pôles géographiques » à une société mondiale planétaire (ou quasi planétaire)…
Grâce au dialogue, à la concertation et à l’éducation*, les sociétés, qu’elles soient encore constituées en zones nationales (en nation) ou en ensembles géographiques plus vastes (voire, peut-être même, totalement unifiées au niveau planétaire) accepteront sans doute progressivement – peu ou prou enthousiastes ou résignées – l’idée d’un « vivre ensemble » global et protéiforme et pourraient représenter une part importante (voire même l’essentiel) de la population à laquelle finirait par se rallier l’ensemble des individus (excepté quelques irréductibles fondamentalistes « bornés et intolérants », arc-boutés sur leur identité et/ou leur idéologie, vivant dans des zones terrestres « non ralliables »).
* Soulignons encore, ici, (avec insistance) que le besoin de compréhension et de spiritualité sera un paramètre absolument déterminant. En effet, plus ce besoin se manifestera largement et profondément dans la population, plus la transformation des sociétés aura des chances de se réaliser rapidement et aisément…
A ce stade, il nous faut néanmoins envisager deux hypothèses :
- les différents modèles sociétaux, les différentes sociétés et les « grands ensembles géographiques » parviennent à s’harmoniser(1) et à créer les conditions d’une uniformisation (minimale) viable, nécessaire à la prise en compte de l’ensemble des individus ;
- les différents modèles sociétaux, les différentes sociétés et les « grands ensembles géographiques » ne parviennent à aucune harmonisation. Ils demeurent strictement séparés et suivent une évolution parallèle sans échange ni coopération(2).
(1) Il est raisonnable d’imaginer que les individus (et donc que les communautés et les sociétés) verront s’accroître leur besoin de compréhension et de spiritualité, condition très propice à l’amenuisement des idéologies, des sectarismes et des fondamentalismes, favorisant ainsi deux grands axes (reflets du psychisme humain) : l’orientation vers « le désir/sécurité » – axe central des alternatifs « sécuritaires » – et l’orientation vers le progrès/respect – axe central des alternatifs « progressistes » – qui apprendront à cohabiter et à cheminer ensemble pour voir émerger « toujours plus d’intelligence et d’amour », orientations qui constituent, évidemment, la « voie naturelle » par excellence (puisqu’elle s’inscrit dans une perspective qui « rapproche » des caractéristiques de la Conscience).
(2) On pourrait même imaginer, dans cette hypothèse, que les liens entre les différentes sociétés, au cours de cette période, se limitent peu ou prou à une forme de tourisme. Et l’on pourrait ainsi voir des « alternatifs sécuritaires » passer, par exemple, leurs vacances » chez des « alternatifs progressistes » un peu comme les occidentaux voyagent, aujourd’hui, dans les pays du tiers monde ou comme les citadins se rendent en villégiature chez les ruraux (ils regardent, goûtent, découvrent et « profitent » des attraits du dépaysement tout en conservant (globalement) « leur mode de vie » sans « se mêler » ni « se mélanger » véritablement aux autochtones…).
Si la première hypothèse se réalise, il est probable que les sociétés et les grands ensembles territoriaux se réorganisent et transforment progressivement leurs rapports de concurrence en coopération (de façon, plus ou moins, rapide et aisée) et éventuellement (à terme) puissent se spécialiser dans l’un des grands domaines-clés que nous avons déjà évoqués (et que nous aborderons, de façon plus détaillée, ultérieurement…).
Dans la seconde hypothèse, les différents modèles sociétaux, les différentes sociétés et les « grands pôles géographiques » ne parviennent à cohabiter harmonieusement ni à s’harmoniser. Les populations ne ressentent pas la nécessité de « se tourner » vers la solidarité et l’écologie et/ou le besoin de compréhension et de spiritualité. Elles continuent de « n’avoir d’yeux » que pour le progrès, le confort et la sécurité. Dans cette configuration, il est probable (ou il y a fort à parier…) qu’une scission du monde et de l’humanité pourrait se produire, les uns privilégiant la solidarité, l’écologie et la spiritualité et les autres privilégiant le progrès, la sécurité et le confort. Ces deux courants pourraient être alors amenés à s’organiser de façon autonome et à créer des sociétés, plus ou moins hermétiques, « contraintes » d’évoluer de façon parallèle (sans échange ni coopération)… évolution qui pourrait inaugurer l’avènement de sociétés « chaotiques », engluées dans un monde « de violence et de terreur » (voire même « d’apocalypse ») et entraînées dans une forme exacerbée de repli sur soi, vouées à un avenir sombre et mortifère et provoquant (à terme) leur déperdition (sans doute irrémédiable).
Ainsi, ces sociétés « chaotiques » (issues des sociétés tournées prioritairement vers le désir, le confort et la sécurité) pourraient très rapidement devenir (au vu des comportements de leurs membres) des sociétés hyper sécuritaires, hyper objectales (extrêmement gadgétisées et robotisées), hyper artificielles (hyper synthétiques, hyper chimiques), hyper distractives, hyper virtuelles, hyper « sensationnalistes », hyper sensorielles (avec une quête avide et effrénée de plaisirs en tous genres), hyper sexualisées, hyper mobiles et, sans doute, hyper violentes et hyper commercialo-monétisées où l’on pourrait imaginer que tout (absolument tout sans exception) puisse se monnayer jusqu’aux domaines les plus intimes et les plus « improbables » (les gènes, les émotions artificielles, les « bons » sentiments, les contenus psychiques ou imaginatifs latents et on en passe…) sans compter un risque (plus ou moins important) pour une frange de la population de voir se dégrader ses capacités sensorielles et cognitives (avec un « abêtissement » corporel et cérébral généralisé, induit par l’usage quasi exclusif des nouvelles technologies* et des intelligences artificielles) et sans exclure également (à terme) la possibilité de prise de contrôle des systèmes d’intelligence artificielle par une minorité d’individus qui asservirait la très grande majorité de la population… bref, une configuration générale qui pourrait initier une ère bien sombre…
* Comme si l’utilisation « paresseuse » de ces technologies(1) pouvait provoquer une réduction des capacités physiques et intellectuelles des individus qui en feraient un usage exclusif (ou excessif) en les rendant de moins en moins aptes à utiliser, de façon autonome et naturelle, leur corps et leur intellect…
(1) A ce titre, notons que les technologies actuelles comme les appareillages électroniques dédiés aux massages corporels ou à la retonification musculaire (sans effort) et la généralisation des applications sur smartphone, destinées à « coacher » les individus dans l’ensemble des sphères existentielles (confinant, bien souvent, au ridicule), incitent les individus à suivre et à appliquer bêtement des programmes « clé en main » sans prendre la peine de réfléchir (ou de ressentir leur corps), d’élaborer leur « propre méthode » ni même de remettre en cause ces « prêts-à-l’emploi » passifs et infantilisants…
Quant aux sociétés théocratiques fondamentalistes (si elles existent encore), elles pourraient devenir des sociétés éminemment (ou totalement) liberticides qui continueraient à essayer de transformer, à coups « d’idéologies obscurantistes », le psychisme des individus de façon inappropriée et absolument non viable…
Il est néanmoins raisonnable de penser que dans ces sociétés « théocratiques » et « chaotiques » (si elles existent), les individus (sauf exception) seront, tôt ou tard, confrontés à un besoin de sens pour les uns et à un besoin de liberté pour les autres qui impulsera un besoin de compréhension et amènera progressivement à une forme de spiritualité et/ou à une soif d’émancipation (et engendrera, par conséquent, une transformation de ce type de société ou donnera naissance à des flux migratoires (plus ou moins) massifs vers les sociétés, adeptes du modèle sociétal majoritaire). En cas de survenance de cette hypothèse, tout ne serait donc pas totalement (et irrémédiablement) « perdu »… et un rapprochement et une harmonisation globale ultérieurs entre ces deux types de sociétés et le modèle solidaire et écologique seront toujours possibles (et envisageables)…
Au regard de l’ensemble de ces éléments, il apparaît avec évidence (et même avec clarté) que quelles que soient les hypothèses que nous retenons (harmonisation ou non harmonisation des sociétés), quels que soient les partages territoriaux, les violences et les conflits, les évolutions, les difficultés intégratives et d’organisation de la diversité qui vont occuper l’humanité (pour une — sans doute — assez longue période), le seul modèle possible et viable à long terme est le modèle progressiste, ouvert, solidaire et respectueux (n’en déplaise à quelques grincheux sectaires !) qui deviendra (à terme) ou s’imposera (par la force « des choses »…) comme le seul modèle sociétal…
Les raisons majeures de cette « hégémonie(1) » ou de ce « monopole(1) » pourraient se résumer ainsi : cette forme organisationnelle est le seul système collectif bénéfique non seulement à chaque individu et à l’ensemble de la société mais également à toutes les formes terrestres et à la totalité de l’Existant. En effet, quel autre modèle serait-il capable de prendre en considération tous les êtres, tous les individus et toutes les communautés en respectant « la différence » (quelle qu’elle soit…) ? Aucun probablement… Deuxième argument (majeur) : ce modèle est le seul à s’inscrire dans « la logique naturelle » de l’évolution des formes terrestres et de l’histoire humaine (dont nous avons donné un aperçu dans certains paragraphes de ce chapitre)… Et enfin (last but not least), il est le seul qui permette aux individus de « vivre » et de « retrouver » les caractéristiques de la Conscience et de les faire advenir (progressivement) sur les plans « mondain » et phénoménal(2)…
(1) Les termes sont très inappropriés pour définir un modèle ouvert, solidaire et respectueux… mais nous n’en avons trouvé d’autres…
(2) Oui, rien de moins… Et notons, ici, que si cette forme d’organisation n’était pas (par le plus grand des malheurs) amenée à voir le jour, il y a fort à parier que la prédominance des « sociétés chaotiques » conduirait probablement à une impasse et (à terme) à une sorte de « fin du monde » (humain)… bref… à ce qui pourrait bien constituer la fin de l’histoire (si l’on peut dire !)…
Ainsi, dans un tel système organisationnel*, les sociétés traditionnelles (si elles existent encore) seraient respectées même s’il est probable qu’elles soient progressivement amenées à disparaître au fil des générations, attirées de plus en plus par les sirènes du confort et du progrès en intégrant le modèle progressiste. Les « alternatifs ethniques et/ou culturels » intégreraient également le modèle sociétal et seraient respectés dans leur différence et leur mode de vie. Les « alternatifs religieux pacifiques » pourraient vivre leur foi comme « bon leur semble » (là où ils le désireront ou là où on leur attribuera un espace). Les « alternatifs religieux violents » pourraient être défondamentalisés et « rééduqués » (au respect de la différence) et, progressivement, une partie d’entre eux comprendrait « l’étroitesse d’esprit » de son idéologie et finirait par se tourner vers des dogmes plus « ouverts » et tolérants… (ceux qui continueront à perpétrer des attentats ou à commettre des exactions pourraient être « neutralisés », « exterminés » ou « renvoyés » dans leur zone géographique ou relégués dans des zones prévues à cet effet). Les « alternatifs sécuritaires » finiraient par assouplir leur position et leur arsenal de surveillance et de protection en s’ouvrant progressivement au monde et à sa diversité. Le modèle sociétal dominant d’aujourd’hui et de demain (à supposer qu’il existe encore à cette époque) prendrait progressivement des mesures de plus en plus tournées vers le respect et la solidarité, tout en conservant son orientation vers le confort et le bien-être et en assurant la protection de chaque individu (encore soumis aux comportements délétères, liés à l’identification du psychisme à la forme). Et les « alternatifs progressistes » (qui ne seraient plus, de facto, des alternatifs) seraient reconnus comme des « éclaireurs éclairés » et verraient leur rang grossir avec le ralliement de l’ensemble (ou d'une part, sans doute, substantielle) de l’humanité.
* En supposant qu’il advienne, bien évidemment…
Selon la survenance des scénarios envisagés, la part de l’humanité qui intégrera ce modèle sociétal unique sera variable. Au mieux, toute l’humanité y sera associée. Mais, plus probablement, seule une partie en bénéficiera (selon les orientations et les événements), soit une part substantielle, soit une part conséquente, soit une part modeste, soit une part minoritaire et dans le pire des cas, une part ultra-minoritaire. Mais quelle que soit la proportion d’individus qui sera partie prenante à ce modèle sociétal, soulignons ici (avec force et détermination) que l’évolution des formes terrestres (en général) et l’évolution de l’histoire (humaine et/ou post-humaine) en particulier ne pourront, semble-t-il, advenir que grâce et avec cette frange de la population...
Que ces transformations s’opèrent sur l’ensemble ou la quasi-totalité de la planète, sur une zone étendue ou réduite, une harmonisation générale devra avoir (et aura) lieu avec une uniformisation minimale incontournable qui respectera néanmoins les différences, les spécificités et les particularités, instituant le modèle progressiste, solidaire et respectueux comme le seul modèle possible* pour l’humanité et ses successeurs.
* En effet, ce modèle est non seulement le moins éloigné des caractéristiques de la Conscience et le plus favorable, sur le plan phénoménal, à la liberté, à la sécurité, à l’amour et à l’intelligence mais il permet également la poursuite du progrès et du confort (si centraux dans le psychisme humain)... tout en respectant l’Existant…
A ce stade, nous pourrions dire que l’humanité (ou une partie de l’humanité) se considérera enfin comme « une grande famille » et appréhendera « réellement » le monde (l’ensemble de la planète ou la zone qu’elle occupe) comme son foyer… Mais toute vie familiale n’est pas exempte, vous en conviendrez, de difficultés et de problèmes (divers)… Et les relations, au sein de cette grande « confrérie fraternelle(1) », pourraient bien se révéler encore (plus ou moins) « difficiles » et/ou (plus ou moins) conflictuelles… Il est fort probable, en effet, que les membres de « cette grande famille » continuent d’entretenir des rapports ambigus et quelque peu « problématiques »… soulevant ainsi les épineuses questions de l’individualité(2), des comportements délétères (qui en résultent) et du respect de l’Existant.
(1) Oui (comme vous l’avez remarqué), nous avons, en « furieux adepte » de la périssologie, un « faible » pour les redondances inutiles et (un peu) ampoulées…
(2) Le sentiment d’être une entité séparée du « reste du monde », lié à l’identification du psychisme au corps.
Soulignons, une nouvelle fois (avec force), que ces éléments, qui ont toujours constitué une source de conflits au sein de la grande tribu humaine et de la grande communauté du Vivant et de l’Existant, pourraient être quelque peu améliorés par le dialogue, la concertation et l’éducation mais ne pourront néanmoins jamais être « dépassés », « transcendés » ou résolus (il semble, en effet, exister, des limites infranchissables…) tant que l’idée d’être « une entité indépendante » persistera dans le psychisme. Il est donc évident que seuls la prégnance du besoin de compréhension et l’avènement progressif de la spiritualité (et du cheminement spirituel) pourront favoriser et opérer un changement véritable. Ainsi (et ainsi seulement), l’humanité et ses descendants seront « mûrs » pour une ère nouvelle : l’avènement de la Conscience mineure qui inaugurera une diminution progressive de certaines caractéristiques psychiques et comportementales et favorisera l’émergence et le développement de certaines caractéristiques de la Conscience sur les plans individuel et collectif (la société restant toujours, à bien des égards, le juste reflet des individus et de leurs interactions).
Au vu de ces éléments, essayons à présent de dessiner l’organisation générale la plus représentative de la société d’après-demain en matière politique, judiciaire et économique ainsi qu’en matière de relations avec « l’extérieur » et d’organisation territoriale.
L’organisation sociétale générale
En matière d’organisation politique (et de mode de gouvernance), les sociétés d’après-demain pourraient permettre aux collectivités, sur le plan local, de s’organiser de façon toujours plus autonome, en les « laissant » devenir les principaux « lieux de vie » politiques et démocratiques. Les instances internationales pourraient également devenir prépondérantes en matière d’orientation politique, économique, sociale et environnementale… Et il est fort probable que le modèle démocratique continue de s’étendre sur l’essentiel des territoires et que les regroupements des nations se poursuivent. L’organisation politique pourrait alors devenir supranationale et mondiale.
En matière judiciaire (et policière), on pourrait assister à la poursuite de l’envolée inflationniste des lois, des décrets et des arrêtés dans tous les domaines de l’existence et dans tous les secteurs de la société à l’échelle nationale, supranationale et mondiale, à la poursuite du renforcement de l’arsenal policier et judiciaire au niveau planétaire et au développement d’un monde d’hyper surveillance et de contrôle en dépit des limites atteintes en matière coercitive par l’exacerbation des fonctions régaliennes (de l’Etat central).
Sur le plan de l’organisation économique, on pourrait assister à la réorganisation progressive des grands groupes industriels et commerciaux, à la généralisation des microentreprises et des prestataires de services multi-cartes ainsi qu’à la réorientation progressive des activités (avec la quasi généralisation des énormes centrales d’achat et la généralisation de la distribution des biens manufacturés à distance). Les grands ensembles territoriaux pourraient également favoriser la constitution d’oligopoles (pour les biens manufacturés) et la généralisation des échanges locaux (dans les autres secteurs). Les modes de paiement pourraient devenir totalement immatériels et sans support. Quant à l’organisation du travail, il est probable que l’on assiste à un essoufflement naturel du travail « tyrannique » et au développement d’activités professionnelles plus épanouissantes sur les plans individuel et collectif.
Sur le plan international, la mondialisation du commerce pourrait devenir paroxystique et montrer, elle aussi, des signes d’essoufflement (incapacité à répartir, de façon appropriée et équitable, les richesses et fortes dégradations des conditions de vie des individus sur l’ensemble du globe). Quant à la paix mondiale, elle pourrait être à portée de main avec l’émergence des premiers signes « réels » et tangibles d’une aspiration collective à faire de la Terre un espace commun harmonieux et équitable. Les flux migratoires internationaux (qui pourront demeurer très massifs) pourraient néanmoins connaître une relative stabilisation.
Et au sein des « grands ensembles territoriaux », on pourrait assister, outre à une hyperurbanisation et à l’expansion des grandes mégalopoles (malgré un essoufflement naturel et un « taux de saturation » urbain…), à une régénérescence et à une modernisation des villages et à l’essor massif (voire exponentiel) de nouveaux lieux de vie, de collectivités et de communautés locales, de plus en plus autonomes, mais également organisés en fonction de leur « idéologie dominante » (sécuritaire, solidaire, écologique, religieuse et/ou spirituelle) que les individus seraient alors libres de choisir selon leur(s) propre(s) aspirations et/ou « idéologie »…
L’organisation des réponses aux besoins et les conditions d’existence
De façon parallèle à leur incessante réorganisation et à leur permanent réaménagement sur le plan planétaire, les sociétés (et, en particulier, celles qui auront adopté le modèle sociétal majoritaire) continueront (sans aucun doute) de développer leurs études, leurs recherches et leurs savoirs dans tous les domaines.
Ainsi, il est fort probable qu’elles améliorent leur connaissance de l’Existant et puissent apporter des réponses toujours plus performantes à l’insatiable quête de satisfaction, de confort et de sécurité des individus. Voici, en quelques mots, les orientations majeures qui pourraient être prises :
- amélioration constante des réponses aux besoins organiques, matériels et psychiques élémentaires ;
- baisse de la pénibilité ;
- amélioration substantielle du confort ;
- augmentation du plaisir, des possibilités, de la sécurité, de l’immédiateté, de la diversité, des objets de synthèse, de la robotisation, des substances chimiques, de la durabilité (corps et matière), de l’intelligence artificielle, de l’immatérialité, de la virtualité, de l’individualisation et des réseaux (de toutes sortes)…
De façon plus détaillée, on pourrait imaginer* que la société d’après-demain généralise l’agroalimentaire de synthèse mais également les petites cultures et les petits élevages bio, les robots médicaux, les organes synthétiques et les substances chimiques (avec le développement du transhumanisme corporel synthético-chimique curatif, prophylactique et de remplacement) et qu’elle crée un kit de santé synthético-chimique destiné à lutter contre les pathologies.
* Cette rubrique (à l’instar de quelques autres) accumule et empile les « on pourrait » et les « on pourrait imaginer »… Est-ce un manque d’imagination ? Oui, sans doute… Aurait-on pu procéder autrement ? Oui, nous aurions pu nous éreinter (et nous épuiser) à maintes reformulations langagières… mais, comme vous l’avez probablement remarqué, la « bonne tenue » stylistique et le recours à des procédés formels corrects(1) (ou appropriés) dans cette analyse nous sont apparus (sans doute à tort) secondaires (voire accessoires). Nous nous en sommes donc tenus à notre aptitude rédactionnelle naturelle (maladroite — aux expressions parfois tortueuses et alambiquées — mais naturelle…). Si nous nous étions adonnés à cet épuisant travail correctif avec davantage de zèle, peut-être aurait-il permis une lecture plus aisée (et moins indigeste)… mais cette étude (au regard de la somme d'informations et de paramètres qu’il a fallu organiser, structurer et exposer de façon relativement cohérente…) nous a semblé suffisamment lourde et conséquente (et, parfois même, exténuante…) pour ne pas nous livrer à une charge de travail supplémentaire et superfétatoire (et à un très ingrat labeur) qui aurait nécessité des efforts colossaux pour des résultats peu probants et/ou qui n’aurait (sans doute) pas modifié, de façon substantielle, le confort de lecture…
(1) Sans compter notre goût pour l’expolition, l’épithétisme et la périssologie… (voir le paragraphe liminaire de cette réflexion).
On pourrait imaginer que la société développe un cycle autonome et vertueux de l’eau (avec récupération et assainissement au niveau local), qu’elle généralise l’usage des toilettes sèches et la dépollution des systèmes de tout à l’égout par filtrage écologique et crée une matière synthétique polyvalente, autonettoyante, intelligente, adaptable aux besoins du corps, aux conditions climatiques et résistante aux infections et aux principaux agents pathogènes (bactéries, virus…).
On pourrait imaginer qu’elle généralise les habitats totalement autonomes en énergie et en eau, avec des lieux dédiés au bien-être, de plus en plus robotisés et informatisés et avec des systèmes de protection de plus en plus sophistiqués contre tous les types d’intrusion et d’agression (individus, animaux, insectes, pollens, poussières, bactéries etc etc) ainsi qu’une robotique informatisée télécommandable à distance s’occupant de la préparation des repas et du nettoyage du linge et de la maisonnée.
On pourrait imaginer qu’elle développe les véhicules solaires (terrestres et spatiaux), les véhicules « propres et intelligents » (avec navigation, plus ou moins, entièrement automatisée) de plus en plus autonomes, sécurisés et rapides, les véhicules terrestres ultra rapides et les véhicules spatiaux. Et qu’elle généralise l’hyper protection et les systèmes de reconnaissance faciale, digitale et oculaire en tous lieux privés et publics.
On pourrait imaginer que la société d’après-demain soit capable de réguler et de réparer les anomalies génétiques (concernant le corps mais aussi les « dysfonctionnements comportementaux » effectifs et/ou potentiels…). Qu’elle généralise les possibilités de rencontre (de tous types) et rende « accessibles » les rencontres avec des individus et des animaux dans des univers virtuels (des lieux et des mondes entièrement créés selon les désirs du psychisme…), qu’elle développe des modes de communication qui donnent la sensation d’un contact direct et « réel » (avec tous les sens) et qui permettent d’être relié, à tout instant, avec un – toujours plus – grand nombre d’individus « réels » ou virtuels, et qu’elle crée un kit communicatif et informatif avec une connexion simultanée et permanente à toutes les informations planétaires.
On pourrait imaginer (comme nous l’avons déjà évoqué dans les paragraphes précédents) qu’elle multiplie le nombre de lois, de règlements, de polices d’assurance, de contrats formels et d’assignements en justice dans tous les domaines, développe les forces de l’ordre et les milices privées et qu’elle généralise la surveillance individuelle et collective, les remparts et les systèmes de protection contre tous les types d’agression personnelle (avec des systèmes de protection et de réparation dans toutes les sphères relationnelles existantes).
On pourrait imaginer qu’elle généralise la médication allopathique chimique (antidépresseurs, anxiolytiques etc etc), la médication de confort (pour maintenir un degré de satisfaction minimal), les appareillages synthético-chimiques et les appareillages chimico-immatériels intégrés au cerveau (avec le développement du transhumanisme cérébral chimico-immatériel) et crée un kit de protection psychique.
On pourrait imaginer qu’elle permette la création de mondes virtuels très divers, à la fois très « dépaysants » et très « réalistes » au sein desquels les individus pourraient être amenés à vivre, à faire, à imaginer et à ressentir « des choses de plus en plus incroyables »… où le psychisme serait projeté quasi totalement et où chacun aurait le sentiment d’être le créateur et l’acteur principal des évènements... Et qu’elle développe et améliore les zones dédiées aux plaisirs et au bien-être familial et individuel, le tourisme spatial ainsi que les kits distractif et expressif.
On pourrait imaginer aussi qu’elle développe les intelligences artificielles et améliore les mises en réseaux permanentes et actualisées en temps réel des systèmes d’intelligence artificielle et des stocks de données et d’informations et crée un kit de connaissance de l’Existant (les savoirs). On pourrait imaginer également qu’une partie de la population puisse connaître (comme nous l’avons déjà évoqué) une assez nette régression de ses capacités cognitives (liée à l’inactivité cérébrale induite par l’usage permanent des intelligences artificielles) et qu’une autre (au contraire) développe ses capacités cérébrales (mnésiques, analytiques et de puissance calculatoire…).
On pourrait imaginer que les écoles, les universités et les grandes écoles se généralisent grâce (en partie) à un module d’apprentissage personnalisé (utilisant l’accès immédiat à tous les savoirs mis en réseaux et le développement des intelligences artificielles) et à l’augmentation des enseignements à distance. Et que la société soit amenée à explorer de nombreux et nouveaux domaines et soit en mesure de créer quantité de nouvelles disciplines.
Et l’on pourrait imaginer enfin qu’elle voit éclore les démarches spirituelles* individuelles (de plus en plus nombreuses) et se développer quantité de centres de « développement personnel » et de centres spirituels, créés pour répondre à l’émergence progressive, et plus ou moins généralisée, d’un besoin de compréhension et de spiritualité chez une grande partie de la population.
* De plus en plus d’individus seront (sans doute) amenés à s’engager dans les première et deuxième étapes du cheminement spirituel(1)…
(1) Se référer aux parties consacrées aux étapes du cheminement spirituel sur le plan individuel.
Bref, nous pouvons imaginer qu’au cours de cette période historique l’ensemble des besoins et des désirs élémentaires soit globalement satisfait. Subsistera néanmoins (et sans doute) une insatisfaction qui impulsera deux grands mouvements :
- la poursuite de la transformation de l’Existant (afin de voir tous les désirs satisfaits) qui pourrait induire (peut-être) une cohabitation difficile (de plus en plus difficile) avec les autres espèces, les autres formes, les autres systèmes et les autres plans ;
- et un besoin de compréhension plus fort et plus prégnant qui débouchera sur une progressive généralisation du besoin spirituel.
NOTE : nous ne sommes pas naïfs au point de croire que les évolutions futures se manifesteront exactement selon le schéma présenté ici… il est possible (voire fortement probable) qu’elles suivent un rythme différent selon les avancées scientifiques et les progrès technologiques qui permettront des découvertes, des inventions et des applications qui se réaliseront plus précocement ou plus tardivement dans tels ou tels domaines et/ou dans tels ou tels secteurs. Nous pensons néanmoins que les tendances, les évolutions et les transformations s’inscriront globalement dans cette perspective…
Le portrait de l’individu médian (représentatif de la société)
L’individu médian d’après-demain sera la quasi exacte copie de l’individu de demain. Il consacrera l’essentiel de son temps à travailler pour obtenir un revenu (salaire) qui lui permette d’assurer la satisfaction de ses besoins physiques, matériels et psychiques élémentaires (alimentaire, logement, santé, mobilité, loisirs…). Ses principales autres activités consisteront à dormir, à manger, à se reposer et à se distraire (les loisirs et la virtualité exploseront).
En dépit d’un savoir élémentaire (acquis au cours d’une scolarité plus ou moins longue), sa compréhension et sa perception sensible seront encore relativement grossières, apparentes et superficielles. Et il restera essentiellement soumis au psychisme, aux désirs et à la recherche (toujours plus effrénée) de plaisirs.
En matière relationnelle, les comportements d’accaparement, de favorisation de l’intérêt personnel et de valorisation narcissique (bien que très fortement encadrés, surveillés et régulés par la société) seront toujours omnipotents et pourraient devenir à bien des égards (et dans bien des domaines) paroxystiques. Il entretiendra avec les autres individus (dans la sphère intime comme dans la sphère sociale) des rapports de domination et d’instrumentalisation toujours plus édulcorés et déguisés et des rapports de domination et d’instrumentalisation toujours puissants et toujours plus ou moins irrespectueux à l’égard des autres formes (animales et végétales) et à l’égard de l’environnement (au sens large) avec néanmoins (pour une partie de plus en plus importante de la population) le développement d’une inversion du processus d’instrumentalisation, l’essor progressif d’un respect (à la fois utilitariste et révérenciel) à l’égard de l’Existant et l’accroissement tangible des besoins de compréhension et de spiritualité...
Les rapports à l’Existant
Les relations avec les congénères (relations sociales et relations intimes)
Favorisation de l’intérêt personnel et stratégies d’entente avec rapports de force, de domination et d’instrumentalisation, toujours déguisés en politesse, aménités et autres règles de civilité, avec quasi absence de violence et d’agressions physiques et avec une réduction de la violence psychique malgré la persistance d’une dichotomie entre les individus de la sphère personnelle et les autres individus (essentiellement indifférence).
Les relations avec les animaux
Généralisation de la destruction de nombreux territoires et habitats (liée à l’explosion urbaine et à la surexploitation agricole et forestière). Poursuite de la réification et de l’instrumentalisation de certaines espèces animales (élevage, animaux de laboratoire) malgré la progression des droits de l’animal et la protection des espèces menacées (développement des réserves et des parcs naturels pour la faune sauvage). Sans oublier l’émergence possible (et le développement) des transformations génétiques sur les animaux.
Les relations avec les végétaux
Généralisation de l’amélioration de la sélection génétique pour la végétation comestible (fruits et légumes) et d’agrément (fleurs et plantes diverses). Généralisation des modifications génétiques. Et émergence d’un processus d’inversion dans la destruction de la flore sauvage, lié à la décroissance progressive de la transformation des espaces terrestres en zones agricoles, en zones urbaines et en réseaux de transport (réseaux routier et ferroviaire). Et fort développement de la protection de la biodiversité végétale et des zones naturelles aménagées (parcs, chemins dans la nature…).
Les relations avec les minéraux
Quasi disparition des énergies fossiles. Emergence des métaux de synthèse et développement de l’exploitation de nouveaux gisements.
Les relations avec l’environnement (au sens large) eau, air, terre
Généralisation de l’aggravation des altérations et de la pollution de l’air, de l’eau, des sols et des sous-sols avec l’émergence de zones quasiment « irrécupérables ». Et développement d’un processus de réparation et d’inversion des pollutions et des dégradations.
Les relations avec les agents pathogènes
Développement de nouveaux virus, de nouvelles bactéries et de nouvelles pathologies. Amplification des modifications génétiques sur les agents pathogènes. Et développement de nouvelles formes de prophylaxie et de nouvelles thérapeutiques.
Les relations avec l’espace
Fort développement des recherches, de la connaissance et de « la conquête » spatiales avec le développement (éventuel) du tourisme et de l’habitat « spatial minoritaire de masse » (dans des zones cosmiques relativement proches).
Les relations avec les formes extraterrestres (non terrestres)
Si découverte de formes non terrestres, relations avec forte défiance et méfiance (agressivité défensive selon leurs intentions et leurs degrés de violence et « de Conscience »).
Les relations avec les formes énergétiques immatérielles (les « morts » entre autres…)
Rites et croyances. Très lente émergence des linéaments d’une communication (« post-mortem » entre autres)…
L’impact général sur l’organisation des territoires entre toutes les formes
Omnipotence et omniprésence des sociétés humaines (avec l’explosion de la croissance démographique et urbaine et la généralisation de l’accaparement des territoires par les êtres humains) avec la destruction de nombreux habitats et de nombreuses espèces animales et végétales en dépit du développement de zones « réservées » à la faune, à la flore et à la vie sauvages.
APARTE INTUITIF (ultra simple, voire simpliste) sur l’évolution de l’individu sur les plans matériel et intellectuel et sur l’évolution des sociétés depuis les premiers pas de l’humanité
Evolution naturelle de l’individu sur le plan matériel : survie, conditions d’existence et qualité de vie élémentaires, conditions d’existence et qualité de vie confortables, conditions d’existence et qualité de vie très confortables (et « luxueuses »). Fabrications et outils « naturels », fabrications et outils composés d’éléments « naturels », fabrications et outils sophistiqués composés d’éléments « naturels » élaborés et synthétiques, fabrications et outils synthétiques très sophistiqués, fabrications et outils synthétiques et « immatériels »…
Evolution naturelle de l’individu sur le plan intellectuel : croyances, réflexions et représentations élémentaires, réflexions et représentations sophistiquées, besoin de sens et de compréhension « confortables(1) » (et parfois éloignés de « la vérité »), besoin de sens et de compréhension de plus en plus justes et proches de « la vérité », besoin de ressentis, de perception et de compréhension de plus en plus vastes, de plus en plus profonds et de plus en plus justes – véritablement éprouvés(2) (de façon individuelle).
(1) En adéquation avec les représentations mentales…
(2) Avec l’avènement généralisé de la spiritualité, il y aura une perception et une compréhension plus directes, plus fines et plus profondes qui nécessiteront moins d’explications intellectuelles et rationnelles…
Evolution naturelle des sociétés : davantage de paix, davantage de liberté, davantage de savoirs, davantage de connaissance, davantage « d’artificialité* », davantage de liens, davantage de possibilités, davantage de confort, davantage de sécurité, davantage d’espace (un plus vaste territoire)...
* En matière « d’artificialité », notons, ici, par exemple, que le port des chaussures, les divers modes de locomotion mécanique et les habitats bétonnés semblent naturels aujourd’hui mais apparaissent comme très fortement « dénaturés » et artificiels... et presque insupportables (en dépit de leur confort et des progrès qu’ils offrent) à des individus appartenant aux sociétés traditionnelles, habitués à vivre « au plus proche » de la nature. Notons également, ici, que la voiture contemporaine (même si elle n’est pas, en général, appréhendée ainsi) pourrait être considérée, à bien des égards, comme un « robot », plus ou moins automatisé, dans lequel les individus s’insèrent pour le diriger (ou le conduire — si j’ose dire !)… idem pour les trains, les avions etc etc.
LE MONDE A MOYEN TERME
A moins d’une guerre mondiale généralisée, d’une catastrophe naturelle, sanitaire ou écologique d’ampleur planétaire, d’un phénomène ou d’une révolution cosmique sans précédent (avec des répercussions conséquentes sur le plan terrestre) ou de la survenance d’un évènement imprévisible (qui déstabiliserait ou chamboulerait « la marche » du monde), il est probable(1) qu’à moyen terme(2), l’évolution des sociétés humaines, trans-humaines ou post-humaines(3) puisse, plus ou moins, s’inscrire dans cette perspective…
(1) Notez que nous aurons recours, dans ces paragraphes, au conditionnel et à des formulations hypothétiques… Il est évident que nous déroulerons notre réflexion et avancerons ici avec une grande prudence…
(2) Au vu du nombre de paramètres en jeu dans cette projection, nous sommes incapables de dater cette période…
(3) Nous ne pouvons savoir aujourd’hui si les individus des sociétés de moyen terme seront encore des Hommes (et pourront encore être considérés comme tels…). Nous ignorons s’ils seront des trans-humains (des individus mi-Hommes mi-synthétiques) ou des post-humains (des individus qui auront effectué un « saut » — qualitatif et quantitatif — si significatif qu’il n’autoriserait plus à l’appellation de « genre humain »…).
A ce stade de l’évolution humaine et/ou post-humaine, il est probable que les conditions soient réunies pour voir émerger une « révolution » aussi puissante que l’ont été, sur le plan terrestre, la transformation de l’énergie en matière, la transformation de la matière en Vivant et l’accession du Vivant à la perception. En effet, l’essoufflement naturel du modèle sociétal capitaliste et individualiste, l’émergence et l’expansion progressive d’un nouveau modèle sociétal solidaire, écologique et spirituel et la « maturité d’esprit » des individus (comme nous l’avons vu, chez une partie, plus ou moins importante, de la population) pourraient être propices à l’avènement d’une nouvelle ère : la Conscience mineure.
Voir ANNEXE 7 (panorama général de la Conscience et de l'Existant – partie 3)
Quels que soient les scénarios (du futur proche), il est probable, tôt ou tard, qu’une partie (plus ou moins importante) des individus (tous dans le meilleur des cas... une infime minorité dans la « pire » des configurations...) soit suffisamment organisée pour créer les conditions nécessaires à la survenance de cette nouvelle ère.
L’avènement de la Conscience mineure coïnciderait à l’accession d’un nombre significatif d’individus à la troisième étape du cheminement spirituel*, suffisamment nombreux pour s’organiser et créer un modèle sociétal.
* Se référer aux parties consacrées aux étapes du cheminement spirituel sur le plan individuel.
Il n’est pas exclu que cette communauté (ou ce regroupement de communautés) soit contraint(e) de vivre de façon (plus ou moins) isolée selon le degré de dangerosité(1) des collectivités et/ou des sociétés humaines et/ou post humaines(2) éventuellement « non rattachées»…
(1) Il est, en effet, possible que ces sociétés entretiennent peu de liens avec « le reste du monde » encore « trop barbare et instinctuel… » et instituent, avec ses représentants, des rapports encadrés et le blocage et/ou le filtrage des « entrées » pour assurer un fonctionnement harmonieux minimal (à l’instar de la séparation actuelle qui existe parfois entre les êtres humains et les animaux*)…
* Certaines zones « humaines » ont toujours été (plus ou moins) interdites aux animaux (domestiques) au regard de leurs comportements instinctifs (agressivité naturelle ou marquage territorial par exemple), pas ou peu « adaptés » (ou appropriés) à certaines situations et/ou difficilement « gérables » en matière d’harmonie relationnelle et/ou d’hygiène…
(2) Et/ou selon le degré d’agressivité d’éventuelles formes extraterrestres...
Nous pourrions également imaginer, de façon un peu théorique, scolaire et didactique, que l’ère de la Conscience mineure puisse se diviser en deux périodes (qui correspondraient à la première phase et à la seconde phase de la troisième étape* du cheminement spirituel sur le plan individuel) et voit émerger, au cours de la première période, des individus que nous pourrions qualifier de « conscients élémentaires » et, au cours de la seconde période, des individus que nous pourrions appeler des « conscients élaborés ».
* Se référer aux parties consacrées aux étapes du cheminement spirituel sur le plan individuel.
Le monde des « conscients élémentaires »
Généralités
A ce stade de l’évolution terrestre, il est nécessaire de reprendre le scénario (le plus probable) du monde d’après-demain pour exposer la façon dont il pourrait se transformer.
Avec l’avènement de la Conscience mineure, les sociétés et les grands pôles géographiques pourraient abandonner leur esprit de concurrence et apprendre à coopérer et à s’entre-aider. Ils pourraient également se réorganiser* en généralisant, sur leur territoire, les communautés de vie (à taille humaine) écologiques, citoyennes et solidaires qui viendraient s’ajouter aux communautés alternatives et aux communautés sécuritaires déjà existantes.
* Toutes les sociétés pourraient, à ce titre, être amenées à se rallier et/ou à « se rattacher » aux « grands pôles territoriaux » existants…
Les sociétés et les grands ensembles territoriaux pourraient également délaisser progressivement certains domaines pour privilégier et « se recentrer » sur des secteurs-clés. Secteurs-clés dont l’organisation pourrait être (relativement) décentralisée avec des antennes implantées localement.
On assisterait, sans doute, au sein de chaque société et de chaque grand ensemble territorial (et au niveau planétaire entre les grands pôles géographiques) à un mouvement d’uniformisation et d’homogénéisation des conditions d’existence, de la qualité de vie et des modes de gouvernance, à un mouvement d’harmonisation minimale incontournable avec le respect des différences et à un mouvement de réorganisation sociétale fondée sur la solidarité, la partage et la coopération avec différentes instances et organisations planétaires chargées de fixer les cadres, les lois et les règles adaptés aux particularités et spécificités locales, géographiques et culturelles...
Puis, l’on pourrait (éventuellement) imaginer que les grands pôles territoriaux soient amenés à se spécialiser(1)(2), l’un s’occupant essentiellement de la recherche, de l’innovation et des « technologies », un autre de la sphère du plaisir, du confort et du bien-être, un autre de l’industrie (nécessaire à la fabrication des biens améliorant le confort), un autre de l’écologie et de la sauvegarde du « patrimoine vivant et sauvage », un autre de l’enseignement et des savoirs et un autre encore de la connaissance et de la spiritualité (avec la création et/ou le développement de centres de cheminement spirituel), au sein desquels les individus pourraient passer « le temps qu’ils souhaitent »… et y travailler (à leur guise) tout en accordant une part substantielle de « leur journée » à d’autres domaines (de leur choix)…
(1) Notons, ici, que les individus sont et seront contraints de se regrouper, de réunir leurs capacités et leurs compétences (et de les organiser) et de mettre en commun leur intelligence, leur forces et leurs potentiels de création pour transformer l’Existant. Ils y seront « condamnés » jusqu’à l’avènement d’un individu (ou d’une forme) totalement et parfaitement autonome, doté(e) des mêmes capacités et caractéristiques que la Conscience (nous y reviendrons dans un paragraphe ultérieur).
(2) Abandonnons-nous un instant (un court instant) à un scenario de « géopolitique-fiction » peu crédible mais « amusant » et imaginons que le pôle géographique « Asie » se spécialise dans l’industrie « robotique », que le pôle « Amérique du Nord » se spécialise dans la recherche et l’innovation, que le pôle « Europe » se spécialise dans l’histoire (du monde) et l’enseignement des savoirs, que les pôles « Afrique » et « Amérique du Sud » se spécialisent dans l’écologie et la sauvegarde du « patrimoine sauvage », que le pôle « Océanie » se spécialise dans le bien-être et que le pôle « Indien » se spécialise dans la pratique et l’enseignement de la spiritualité… On peut toujours rêver… Notons, bien sûr, qu’il ne s’agit là que d’un « pur fantasme » dont l’avènement est fort peu probable… mais cette perspective semble réjouir l’auteur (alors laissons-le « fantasmer » un instant… un court instant…).
Quoi qu’il en soit (et quel que soit le mode d’organisation que les sociétés de l’ère de la Conscience mineure privilégieront), elles auront à faire face à des enjeux cruciaux. Les plus évidents semblent être :
- la réorganisation des échanges, de la production, de la consommation et des rapports entre les individus et leurs relations avec l’Existant ;
- l’harmonisation générale et l’uniformisation (a minima) de l’ensemble des collectivités locales et des communautés de vie en respectant leurs spécificités ;
- la « cohabitation » entre le psychisme (ses résidus égotiques et identificatoires et les comportements « délétères » dont il est à l’origine…) et l’ouverture à la Conscience (et à certaines de ses caractéristiques et la difficulté de leur intégration plus profonde à l’Être...) ;
- la transformation progressive de l’organisation politique et judiciaire.
Notons, ici, que s’il existait encore (à cette époque) des sociétés non inscrites dans cette « évo-révolution », dotées de caractéristiques peu propices à leur rattachement à cette nouvelle organisation sociétale mondiale (nous pensons, en particulier, aux sociétés « chaotiques » et aux sociétés théocratiques fondamentalistes), elles verraient, sans doute, s’aggraver leur incapacité à « gérer » leur population et continueraient probablement à dégrader (de façon inexorable) leurs conditions et leur qualité de vie. Peut-être même seraient-elles « au bord de l’explosion » et contraintes d’exercer un contrôle et une surveillance toujours plus drastiques et dramatiques sur les individus… sonnant ainsi leur glas et préfigurant leur fin prochaine (implosion, explosion, départs massifs des individus etc etc)…
Après ce très rapide panorama, essayons de dessiner le portrait de la société représentative des « conscients élémentaires » en matière d’organisation politique, judiciaire et économique ainsi qu’en matière de relations « extérieures » et d’organisation territoriale.
L’organisation sociétale générale
Au cours de cette période historique, nous pourrions peut-être assister, sur le plan de l'organisation politique (et du mode de gouvernance), à une généralisation de l’autonomie des collectivités en matière d’organisation, de fonctionnement et d’orientation (au niveau local) tandis que sur le plan international, l’organisation politique pourrait devenir supranationale et mondiale avec une harmonisation progressive des règles et des lois à l’échelle planétaire. La démocratie deviendrait omniprésente et constituerait le seul modèle possible (et viable). Les « grands pôles territoriaux » pourraient être amenés à coopérer et à se réunir en conservant néanmoins leurs spécificités. La notion de « village planétaire » commencerait (réellement) à devenir une réalité…
En matière d’organisation judiciaire (et policière), la société pourrait connaître une décroissance progressive des lois (excepté celles d’encadrement et d’organisation) et une diminution progressive de l’arsenal policier et judiciaire (baisse du contrôle et de la surveillance etc).
En matière d’organisation économique, la société pourrait s’orienter vers la constitution de grands pôles de production, de prestations et de services (au niveau central) avec fourniture de la production, des prestations et des services à distance. Puis, au fil du progrès et des avancées technologiques, l’organisation productive et industrielle pourrait se décentraliser et se régionaliser. Et la distribution des biens manufacturés à distance, avec des unités de distribution et de prestations élémentaires et basiques implantées localement, pourrait se généraliser. Les échanges mondiaux seraient progressivement amenés à décroître au profit des échanges locaux de plus en plus nombreux. Quant aux échanges monétisés, ils pourraient, eux aussi, connaître un déclin progressif. Et, un peu partout, on pourrait assister à une réorganisation progressive du travail avec une orientation vers des secteurs et des domaines phares (la recherche, la fabrication industrielle, l’écologie, l’enseignement, les savoirs, le bien-être et la spiritualité), à la progressive généralisation du travail « tournant » selon les aspirations des individus et à la diminution drastique du temps de travail journalier sans compter l’émergence (progressive, elle aussi) d’un travail non obligatoire et non rémunéré.
Sur le plan international, le commerce et la concurrence pourraient être progressivement délaissés au profit d’une coopération et d’un esprit d’entraide. Et il est fort possible que les frontières des « grands ensembles territoriaux » tendent à devenir de plus en plus poreuses et inutiles.
Après cet aperçu de l’organisation générale de la société des « conscients élémentaires », tâchons d’exposer ses principales caractéristiques en matière d’organisation de la satisfaction des besoins organiques, matériels et psychiques élémentaires.
L’organisation des réponses aux besoins et les conditions d’existence
Notons que l’avènement (possible) de la Conscience mineure marquera (sans doute) un tournant décisif en matière de satisfaction des besoins et des désirs individuels qui inaugurera une réorganisation des « priorités » et des réponses (avec, par exemple, une diminution des besoins psychiques et des désirs narcissiques et un essor conséquent des besoins de compréhension et de spiritualité).
La réorganisation des besoins et des désirs
Au cours de cette période, nous pourrions assister au déclin et/ou à l’abandon progressif de certains domaines et secteurs. Ainsi, il est fort possible (entre mille autres exemples…) que les sociétés de moyen terme décident de diminuer, de façon drastique, leur budget militaire et leurs équipements d’armement en conservant, peut-être, néanmoins une « puissance de frappe internationale » (pour défendre la planète contre d’hypothétiques attaques extraterrestres).
Sur le plan individuel, il est probable que les individus voient se réduire considérablement leur quête effrénée de plaisirs et leurs besoins sexuels, qu’ils soient amenés à vivre une sensorialité et une « sensualité » plus vives en matière de relation à l’Existant, qu’ils puissent expérimenter une exacerbation du sentiment de proximité qualitatif à l’égard des autres individus et des autres formes et soient en mesure d’améliorer substantiellement leurs capacités « perceptives » avec l’appréhension de formes aujourd’hui non perceptibles*, telles que certaines « manifestations » du « monde des sans formes » ou des formes extraterrestres par exemple…
* Avec l’amorce de contacts et de relations…
Il est également probable que les individus améliorent, de façon substantielle, leurs savoirs et leur connaissance de l’Existant et que la période soit éminemment propice à la création de quantité de nouvelles disciplines, de nouveaux domaines, de nouvelles inventions et découvertes qui permettront d’améliorer la compréhension du « réel » et de mettre à jour les liens innombrables qu’entretiennent toutes les formes énergétiques…
De façon synthétique, avec l’avènement de la Conscience mineure, il est vraisemblable que nous assistions à :
- une diminution d’un grand nombre de besoins psychiques élémentaires ;
- une nette diminution des désirs narcissiques ;
- une amélioration des savoirs et de la connaissance de l’Existant (de manière qualitative et quantitative) ;
- une amélioration de la compréhension et de la perception sensible (avec l’intégration mystérieuse à l’Être) ;
- une baisse significative des comportements égotiques et conflictuels (malgré la persistance de résidus égotiques et identificatoires) ;
- une diminution relative du désir de transformation de l’Existant.
Après ces quelques généralités (livrées un peu « en vrac »), essayons de dessiner, de façon plus détaillée, les principales caractéristiques du monde des « conscients élémentaires » en matière de conditions de vie.
L’organisation des réponses aux besoins organiques, matériels et psychiques
Nous pourrions imaginer* que la société des « conscients élémentaires » ait développé les pilules de synthèse et les pilules de « l’organique » bio modifié génétiquement et qu’elle ait créé un kit synthético-chimique alimentaire. Qu’elle ait développé, sur le plan médical, des pilules synthético-chimiques et des appareillages synthético-chimiques (avec disparition progressive de la douleur) et un kit de santé synthético-chimique.
* Voir la rubrique « l’organisation des réponses aux besoins et les conditions d’existence » des sociétés d’après-demain…
Nous pourrions imaginer qu’elle ait généralisé les cycles autonomes et vertueux de l’eau (avec récupération et assainissement au niveau local) et ait commencé à fabriquer une eau « artificielle », qu’elle ait développé la dépollution des systèmes de tout à l’égout par filtrage écologique implantés au niveau local et créé un kit d’évacuation synthético-chimique.
En matière vestimentaire, on pourrait imaginer qu’elle ait généralisé et amélioré la matière synthétique conçue par « ses prédécesseurs » et développé, en matière d’habitat, des logements totalement autonomes et quasi hermétiques, adaptés à tous les environnements (sur l’eau, sous l’eau, dans l’air, dans l’espace…) ainsi que des objets intelligents autonomes et autonettoyants en matière de confort domestique.
On pourrait imaginer qu’elle ait généralisé et amélioré les véhicules solaires (terrestres et spatiaux), les véhicules « propres et intelligents » (avec navigation plus ou moins entièrement automatisée) de plus en plus autonomes, sécurisés et rapides, les véhicules terrestres ultra rapides et les véhicules spatiaux. Qu’elle ait développé des systèmes électronico-chimiques de neutralisation (en cas d’agression) avec paralysie provisoire des individus (pour les remettre aux « autorités compétentes ») et un kit de protection synthético-électro-chimique.
En matière de reproduction, on pourrait imaginer qu’elle ait développé les modifications génétiques prénatales et un kit reproductif et rendu possible, sur le plan relationnel, les rencontres physiques en tous lieux de la planète ainsi que dans l’espace et dans des univers virtuels entièrement créés selon les désirs du psychisme. Qu’elle ait généralisé de nouveaux modes de communication, des modes « relationnels » sans parole et éminemment plus qualitatifs (permettant de ressentir et de percevoir l’Autre, ses émotions, son psychisme etc etc) et ait amélioré et développé le kit communicatif et informatif avec une connexion simultanée et permanente à toutes les informations planétaires en permettant une perception qualitative dans un périmètre restreint (offrant la possibilité de ressentir l’intériorité des individus).
En matière de sécurité, on pourrait imaginer qu’elle ait diminué le nombre de lois, de règlements, de polices d’assurance, de contrats formels et d’assignements en justice dans tous les domaines ainsi que la surveillance individuelle et collective, le recours aux forces de l’ordre publiques et privées et aux systèmes de protection contre tous les types d’agressions. Qu’elle ait généralisé et amélioré les appareillages synthético-chimiques et chimico-immatériels intégrés au cerveau (avec la transformation — éventuelle — du cerveau*) ainsi que le kit de protection psychique. Et qu’elle ait permis l’émergence de mondes virtuels parallèles où les individus pourraient vivre (et se réfugier)… où ils pourraient être, en partie, projetés physiquement… et où ils pourraient satisfaire une partie de « leurs désirs et fantasmes » sans oublier le développement du tourisme spatial et la généralisation du kit distractif malgré une diminution progressive du besoin de divertissement chez les individus.
* « Cerveau sensible » mais « débarrassé » des désagréments de la sensibilité… voire la fabrication d’un cerveau synthétique paramétré pour supprimer en partie la souffrance et garantir un degré de satisfaction minimal…
On pourrait imaginer qu’elle ait généralisé les modes expressifs artistiques (et non artistiques) interactifs pour permettre à tous de « ressentir la beauté et l’intensité » et commencer à ressentir « la vérité » ainsi que le kit expressif. Qu’elle ait amélioré, de façon substantielle, les intelligences artificielles et le kit de connaissance de l’Existant et qu’elle ait développé, dans les écoles et les universités, des disciplines ayant trait à la connaissance (et non plus seulement aux savoirs) en améliorant le module d’apprentissage*personnalisé et permanent des savoirs et de la connaissance (utilisant l’accès immédiat à tous les savoirs mis en réseaux et le développement des intelligences artificielles) sans oublier, bien sûr, l’augmentation incessante des enseignements à distance.
* A l’usage des individus « immatures » (les jeunes) et des individus adultes (par forte augmentation du besoin de compréhension tout au long de la vie).
On pourrait imaginer que la recherche et la spiritualité deviennent des domaines absolument majeurs des sociétés de moyen terme avec la création de nouveaux domaines d’investigation, de profondes améliorations des savoirs existants, de nouvelles disciplines, la découverte de nouveaux plans, le développement de nouvelles branches de la connaissance (en mesure de relier les savoirs entre les différents plans), l’organisation de l’enseignement et de l’accompagnement spirituels et l’émergence d’un kit de connaissance spirituelle...
APARTE INTUITIF IMPROMPTU : les individus et les organisations (aujourd’hui, les Hommes et les sociétés humaines et, à l’avenir, leurs successeurs) continueront probablement (et inlassablement) à transformer l’Existant de façon graduelle et à « se rapprocher » (inéluctablement ?) des caractéristiques de la Conscience(1), en les faisant à la fois advenir en chaque forme (sur le plan « individuel ») et dans « le monde » où elles vivent (sur le plan collectif). Les individus continueront donc (sans doute) à favoriser les avancées techniques et les progrès technologiques jusqu’à ce que l’Existant dispose des mêmes caractéristiques que celles de l’énergie « pure » et poursuivront leur cheminement (intérieur) jusqu’à ce qu’ils « retrouvent » et/ou soient en mesure de « vivre et d’éprouver » les « pleines caractéristiques de la Conscience » à moins, bien sûr, qu’ils ne rencontrent des obstacles infranchissables (et rédhibitoires) liés, en particulier, à « l’existence même de la forme(2) »…
(1) Tant les formes terrestres semblent orientées... et même (disons-le) programmées à cette fin…
(2) Ainsi, par exemple (comme nous l’avons déjà évoqué à plusieurs reprises), le respect, le dialogue, la concertation, l’éducation et la connaissance de l’Existant permettent (et permettront) d’accéder à une harmonie des rapports mais tant que les individus se considérèrent (et se considéreront) comme identifiés au corps, ils ne pourront franchir l’obstacle de la favorisation personnelle et ne pourront donc accéder à l’Amour absolu (inconditionnel)…
Notons que ce franchissement nécessite (impérativement), sur le plan perceptif, de s’affranchir (si j’ose dire !) totalement de cette identification (formelle) et nécessite, sur le plan énergétique, de très profondes et conséquentes transformations de la matière… et empressons-nous d’ajouter que ce franchissement ne semble pouvoir se réaliser en ce « bas-monde » (comme nous l’avons déjà souligné à maintes reprises) que par et grâce au cheminement spirituel et au progrès technologique...
Mais le cheminement spirituel et le progrès seront-t-ils en mesure de « gommer » ou de franchir tous les obstacles ? Comment, en effet, créer une forme totalement permanente et autonome (pour l’ensemble des besoins) qui conserverait une dimension « vivante » ? Comment créer une forme synthétique ou une forme immatérielle dotée d’une sensibilité suffisante en mesure de ressentir un sentiment de communion, d’Amour et d’Unité ? Comment créer un « cerveau synthétique » et/ou une intelligence artificielle sensible capable d’intégrer l’intelligence vivante de l’Être ?
Autant de questions et d’obstacles (et bien d’autres que nous n’avons pas exposés ici…) auxquels seront confrontées les générations futures (sans doute assez lointaines)… Questions et obstacles qu’elles tenteront sans doute (et de toute évidence) de résoudre, d’éliminer, de franchir ou de contourner… Et bien que nous ne soyons pas aujourd’hui en mesure d’apporter la moindre réponse (valide ou sensée), endossons un instant le costume de l’avocat « du diable » : et ne pourrait-on pas affirmer que tant qu’existera une forme (qui aura beau être immatérielle…), persisteront, outre une part résiduelle (même infime et très subtile) d’identification et des freins à l’immatérialité, des entraves au passage de la finitude à l’infinitude, inhérentes à la structure et à la nature même de la matière, de « l’organique » et de toute forme énergétique…
Le monde des « conscients élaborés »
Généralités sur l’organisation sociétale générale
A ce stade de l’évolution terrestre, on pourrait imaginer que la société restructure totalement son organisation économique (en matière de production, de distribution, de consommation et d’échanges) et qu’elle garantisse progressivement, de façon gratuite, la satisfaction des besoins organiques, matériels et psychiques élémentaires des individus (en matière d’alimentation, de santé, de confort domestique, d’énergie, de transport, de communication, de protection, d’éducation, de compréhension etc etc ).
Il est possible également qu’elle généralise la robotisation et l’automatisation de l’industrie nécessaire à la fabrication des objets destinés au confort et « au désir », qu’elle multiplie les lieux et les espaces consacrés à la recherche et à l’innovation (pour transformer l’Existant — de façon de plus en plus respectueuse) et qu’elle développe substantiellement les lieux de transmission des savoirs et les lieux dédiés à la compréhension, à la connaissance et à la spiritualité.
Et il est probable enfin qu’elle réorganise l’ensemble de son territoire en favorisant (très fortement) la multiplication des « petites communautés » (lieux de vie et collectivités locales) autonomes, coopératives et solidaires…
Bref, nous pouvons imaginer que la société des « conscients élaborés » puisse donner naissance à un monde où chacun pourrait vivre (enfin) de façon « libre et épanouie » et se consacrer à l’harmonie et au bien-être « individuel » et collectif… Où chacun serait libre d’œuvrer (pour des périodes plus ou moins longues) à certains domaines (de son choix) et de consacrer une part de « ses journées » à tout ce qui lui semble essentiel (dans le respect des autres membres et d’une grande partie des autres formes)… Un monde qu’un bon nombre d’individus aujourd’hui assimilerait à une sorte « d’éden terrestre » ou de « paradis phénoménal » (mais qui leur est, bien sûr, encore impossible de créer (et auquel il leur est encore moins possible « d’accéder »…) par manque de compréhension, de sensibilité et de « degré de Conscience »…).
Notons, en aparté, que l’obsolescence programmée des produits et objets manufacturés d’aujourd’hui n’aura, bien évidemment, plus cours dans un système sociétal où l’argent, la rémunération et le profit individuel tendraient à avoir de moins en moins de « place » et d’importance et au sein duquel les individus seront (sans doute) de plus en plus enclins à l’intégrité et à l’honnêteté (à la plus grande des honnêtetés…). Aussi, la durée de vie des objets se verra, sans doute, très substantiellement augmentée…
Les systèmes judiciaire et policier pourraient également connaître un net déclin mais seront probablement « contraints » de conserver leurs prérogatives fondamentales nécessaires à l’organisation générale des relations entre les individus (encore sujets à certaines formes d’appropriation égotique…).
Petit aparté anticipatif sur un avenir encore plus lointain
Après avoir progressivement abandonné leur « esprit de concurrence » au profit d’un esprit de collaboration et de coopération et développé de « grands domaines » (tels que le savoir, la connaissance, la recherche, l’écologie, la spiritualité et l’industrie automatisée…) et s’être (éventuellement) progressivement spécialisés, la grande majorité des grands pôles territoriaux sera sans doute (comme nous l’avons déjà évoqué) organisée en « petites communautés de vie ». Et il ne serait pas totalement idiot (ni aberrant) de penser qu’au sein de chaque grand pôle géographique, ces « petites communautés » puissent, un jour, être capables, au fil de l’évolution du progrès, de développer et d’organiser toutes ces grandes spécialités, puis, un jour (encore plus lointain) que toutes ces spécialités puissent être développées et organisées par chaque individu… on serait alors très proche d’une forme terrestre quasi autonome* (avec des caractéristiques quasi identiques à celles de la Conscience)…
* N’ayez crainte ! Nous y reviendrons…
APARTE SUPPLEMENTAIRE SUR UN POINT CAPITAL (si j’ose dire…) : L’ARGENT
Rappelons ici, une nouvelle fois, que l’argent a été (principalement) créé pour donner une valeur nominale aux biens nécessaires aux échanges et à la satisfaction des besoins des individus. Et que la division du travail s’est imposée naturellement comme la seule organisation viable pour satisfaire les besoins de plus en plus nombreux (en contraignant les Hommes à travailler à des activités de plus en plus éloignées de la production des biens nécessaires à la satisfaction de leurs besoins). Voici les causes factuelles majeures de l’utilité de la monnaie…
Mais il existe, bien sûr, un fondement plus profond qui explique l’intérêt (si j’ose dire !) que les Hommes lui ont toujours porté… et cette raison (viscérale — disons-le !) est intimement liée à l’identification du psychisme à la forme (au corps) qui incite les individus à croire qu’il sont des entités individuelles séparées… L’argent est nécessaire tant que perdure cette « croyance »...
Et l'on peut supposer que l’amélioration de la perception et de la compréhension (que connaîtra, sans doute, cette période…) invitera les individus à s’identifier de moins en moins au corps et contribuera ainsi à faire perdre progressivement à la monnaie son caractère « utile et nécessaire »… A ce titre, on pourrait imaginer que les échanges dans les sociétés de moyen terme puissent progressivement devenir gratuits (avec la disparition progressive de la monnaie). Et que l’industrie (comme nous l’avons déjà évoqué) puisse fournir gratuitement à chacun ce dont il a besoin, permettant aux individus de vaquer aux tâches et aux activités de leur choix. Il ne fait aucun doute que chacun travaillera (pas au sens contemporain du terme) ou, disons plutôt, œuvrera à la fois au bien-être, à l’harmonie et à l’épanouissement « individuels » (ou, disons, à l’épanouissement de la forme(1)) et au bien-être, à l’harmonie et à l’épanouissement de la société et de l’ensemble de l’Existant(2)…
(1) Car l’identification au corps et la croyance en l’existence d’une entité individuelle séparée auront de moins en moins cours…
(2) Eh oui ! On peut toujours rêver de cette société aujourd’hui… mais inutile de remuer le couteau dans la plaie ! Notre (pauvre) monde contemporain est encore à des « années-lumière » de ce modèle d’organisation…
Après ce rapide panorama, tâchons d’exposer les principales caractéristiques de la société des « conscients élaborés » en matière d’organisation de la satisfaction des besoins organiques, matériels et psychiques élémentaires.
L’organisation des réponses aux besoins et les conditions d’existence
Nous pourrions imaginer* que la société des « conscients élaborés » ait généralisé et industrialisé les pilules de synthèse et les pilules de « l’organique » bio modifié et substantiellement amélioré le kit alimentaire synthético-chimique, les pilules synthético-chimiques et les appareillages synthético-chimiques (avec une quasi disparition de la douleur). Qu’elle ait généralisé le kit de santé synthético-chimique et commencé à développer un kit de santé synthético-chimique intégrable destiné à lutter contre les pathologies, à réparer et à remplacer certains organes synthétiques (avec un kit de santé prophylactique, curatif et de réparation). Qu’elle ait développé les molécules de synthèse hydriques intégrables au kit alimentaire ou au kit de santé et permis la diminution des besoins d’évacuation du corps (en partie, par la transformation des apports alimentaires) avec le développement et l’amélioration du kit d’évacuation synthético-chimique intégrable.
* Voir la rubrique « l’organisation des réponses aux besoins et les conditions d’existence » des sociétés d’après-demain.
On pourrait imaginer qu’elle ait transformé progressivement la matière synthétique en « peau synthétique » et généralisé les logements totalement autonomes, intelligents, « tout confort » et quasi hermétiques, adaptés à tous les environnements avec l’émergence d’un kit de fabrication synthético-chimique capable également de créer une kyrielle d’objets intelligents, autonomes et autonettoyants. On pourrait imaginer qu’elle ait vu émerger les balbutiements d’une énergie « pure » immatérielle (sans support) et ait permis la fabrication de véhicules à « énergie propre ». On pourrait même imaginer qu’elle ait commencé à construire des « véhicules » à énergie « pure » (genre de téléportation) en mesure de propulser quasi instantanément en des lieux de plus en plus éloignés et mis en place et développé un kit de déplacement chimico-immatériel. Qu’elle ait développé des systèmes électronico-chimiques de neutralisation et des systèmes synthético-chimiques de neutralisation « pacifiques » pour les individus et les objets et généralisé le kit de protection synthético-chimique et le kit de protection immatériel.
En matière de reproduction, on pourrait imaginer qu’elle ait considérablement amélioré les possibilités de modifications génétiques prénatales et permis l’émergence de la duplication directe (d’individus matures et immatures) sans compter l’amélioration et le développement du kit reproductif. Qu’elle ait permis la généralisation des rencontres physiques en tous lieux de la planète et le développement des lieux de rencontre dans l’espace, avec un accroissement et une forte amélioration des rencontres dans des univers virtuels entièrement créés selon les aspirations du psychisme. Qu’elle ait amélioré, de façon quantitative et qualitative, les nouveaux modes de communication, les modes « relationnels » sans parole qualitatifs avec de plus en plus de formes (individus, animaux et formes virtuelles), avec l’émergence d’une forme de télépathie avec un nombre restreint d’individus et permis la généralisation des kits communicatif et informatif intégrables et immatériels qui offriraient une connexion simultanée et permanente à toutes les informations planétaires et une nette amélioration de la perception qualitative dans un périmètre plus large (permettant, ainsi, de ressentir l’intériorité des individus et d’autres formes, animales par exemple).
On pourrait imaginer qu’elle soit à l’origine d’une baisse drastique du nombre de lois, de règlements, de la surveillance individuelle et collective, du recours aux forces de l’ordre et aux systèmes de protection, induite par la disparition progressive du besoin de protection psychique. Qu’elle ait développé et amélioré le cerveau synthétique (ou quasi synthétique) et le kit de protection psychique intégrable et permis la généralisation d’un profond travail spirituel, avec l’obtention de « résultats » patents et une réelle et conséquente diminution de la souffrance. Qu’elle ait considérablement développé et amélioré les mondes virtuels « parallèles » où les individus pourraient vivre (et se réfugier), dans lesquels ils seraient presque totalement projetés physiquement afin de satisfaire une grande partie de « leurs désirs et de leurs fantasmes » sans oublier la généralisation du tourisme spatial (plus lointain) et l’émergence du kit distractif intégrable malgré la poursuite de la diminution du besoin de divertissement chez les individus.
On pourrait imaginer qu’elle ait permis le développement des univers virtuels artistiques où serait donnée à « ressentir et à vivre la vérité » malgré une diminution progressive du besoin expressif chez les individus avec l’essor des modes de communication sans parole éminemment plus qualitatifs (permettant de ressentir et de percevoir l’Autre, ses émotions, son intériorité…) et l’émergence du kit expressif intégrable.
On pourrait également imaginer qu’elle ait continué à améliorer les intelligences artificielles et permis la création d’un kit de connaissance de l’Existant intégrable, la généralisation de disciplines ayant trait à la Connaissance (et non plus seulement aux savoirs) et l’émergence et le développement de disciplines sur la Conscience et l’intégration des savoirs et des connaissances à l’Être. Comme l’on pourrait imaginer enfin qu’elle puisse contribuer, comme la société des « conscients élémentaires », à faire de la recherche et de la spiritualité deux domaines toujours plus vitaux et centraux dans la vie des individus et de « la cité »…
La coexistence de plusieurs mouvements
Au vu des caractéristiques des individus « conscients élémentaires » et des individus « conscients élaborés » (en particulier, en matière de diminution relative du désir de transformation de l’Existant) et des trois grands types de mouvement collectif en vigueur au sein de toute communauté et de toute société (les « moutonniers », les « conservateurs » et les « progressistes »), il nous faut envisager, au moins, quatre orientations majeures que pourraient « emprunter » les individus des sociétés de « la Conscience mineure ».
Certains individus (de type plutôt « conservateur(1) ») pourraient estimer que leur qualité de vie (liée aux progrès et à la transformation de l’Existant) et que leur « degré de Conscience » (en matière de compréhension, de perception, de sensibilité et de sentiment d’Unité et de Plénitude…) sont amplement suffisants et « satisfaisants »... Et qu’il n’est donc pas nécessaire de poursuivre « la marche » de l’évolution… Si ces individus sont suffisamment nombreux et organisés, ils pourraient alors s’établir en communautés, bien décidés à vivre ensemble de la plus harmonieuse façon qui soit(2) sans participer à la transformation de l’Existant…
(1) Au vu de leur « degré de Conscience », ce terme pourrait paraître inapproprié… mais nous n’en avons trouvé un plus idoine. En outre, son usage permet de qualifier un type d’individu qui pourrait exister de façon universelle (voire de façon atemporelle). En effet, quelles que soient les époques, il y a de fortes chances de trouver parmi la population une catégorie d’individus toujours, plus ou moins, « frileux » et/ou rétifs aux changements et « aux progrès »…
(2) A l’instar de certaines communautés traditionnelles et/ou alternatives qui ont toujours refusé, au fil de l’histoire, d’être « mêlées » (de près ou de loin) à la marche du progrès et au modèle sociétal dominant de l’époque…
Les autres individus (sans doute majoritaires), encore animés par leur désir d’améliorer leurs conditions d’existence et les rapports entre l’ensemble des formes énergétiques et trop peu satisfaits de « leurs avancées spirituelles », continueront à vouloir transformer l’Existant et à « poursuivre l’évolution »… Au sein de ce mouvement, nous pourrions (éventuellement) trouver trois sous-groupes :
- les individus dont les désirs « de Conscience » et les désirs d’actualisation spirituelle seront plus forts que leurs désirs de transformation de l’Existant pourraient, s’ils sont suffisamment nombreux et organisés, s’établir en communautés et se dédier essentiellement à leur pratique (spirituelle) ;
- les individus dont les désirs « de Conscience » et les désirs d’actualisation spirituelle seront moins forts que leurs désirs de transformation de l’Existant et leurs « exigences » en matière de qualité de vie pourraient, s’ils sont suffisamment nombreux et organisés, s’établir en communautés et se dédier* (essentiellement) aux progrès technique et technologique ;
* Et, dans une bien moindre mesure, aux désirs et aux « plaisirs »…
- et enfin les individus dont les désirs « de Conscience » et les désirs d’actualisation spirituelle seront aussi forts que leurs désirs de transformation de l’Existant et leurs « exigences » en matière de qualité de vie pourraient se consacrer, de façon concomitante, à « l'amélioration » de l’Existant et à l'actualisation de leur potentiel spirituel pour continuer « d’habiter » de façon (toujours) plus large l’espace de Conscience.
Ces deux dernières sous-catégories pourraient cohabiter et coopérer en faisant, au fil de l’évolution des progrès, une utilisation de plus en plus « éclairée » des avancées techniques et continuer à « travailler » à une transformation de l’Existant de plus en plus respectueuse…
Le portrait de l’individu médian (représentatif de la société)
Le « conscient élémentaire » et le « conscient élaboré » seront sans doute des individus qui consacreront moins de temps à travailler, à dormir, à se reposer et à se divertir. La satisfaction des besoins organiques, matériels et psychiques élémentaires deviendra secondaire. Et ils s’y emploieront de façon simple et fonctionnelle (sans excès ni besoin narcissique) afin de consacrer l’essentiel de leur temps et de leur énergie à l’étude et à la compréhension (savoirs, connaissance et spiritualité). Le besoin de compréhension deviendra déterminant et orientera substantiellement leur existence. Leurs capacités cognitives, mnésiques et analytiques pourraient être augmentées... ainsi que la durée de la scolarité (avec un allongement substantiel) et le temps consacré aux savoirs et à la connaissance (tout au long de l’existence)...
Malgré l’imprégnation (plus ou moins profonde) de certaines caractéristiques de la Conscience (Amour, Paix, Plénitude), ils resteront (sans doute) encore soumis au psychisme et à quelques désirs plus ou moins « subtils ou grossiers ». Ils connaîtront probablement des oscillations entre l’espace psychique et l’espace de Conscience impersonnel. Mais ils vivront dans une forme de joie et de plénitude qui réduira considérablement leur recherche de plaisirs.
Leur compréhension, leur perception et leur sensibilité générale seront partielles et seront progressivement amenées à s’élargir, à s’approfondir et à s’affiner et leur donneront accès à des manifestations invisibles, plus lointaines et plus profondes. Leurs comportements d’accaparement, de favorisation de l’intérêt personnel et de valorisation narcissique se réduiront fortement ou très fortement et ils entretiendront des rapports de respect et de non instrumentalisation de plus en plus qualitatifs avec les autres individus, les autres formes (animales et végétales) et l’environnement (avec l’émergence réelle de relations de type révérenciel).
Les rapports à l’Existant
Les relations avec les congénères (relations sociales et relations intimes)
Diminution progressive (puis baisse significative) de la favorisation de l’intérêt personnel avec une augmentation progressive (puis une amélioration significative) de la prise en considération et du respect de l’Autre. Emergence (puis développement) de l’amélioration qualitative des relations interindividuelles. Diminution progressive (puis quasi éradication) des rapports de force, de domination et d’instrumentalisation et développement (puis amélioration et généralisation) d’une qualité relationnelle plus forte et d’un sentiment de proximité plus élevé, avec une diminution progressive (puis une nette diminution) de la dichotomie entre les individus de la sphère personnelle et les autres individus. Emergence progressive d’une disparition (puis quasi disparition) des masques sociaux et disparition progressive (puis quasi éradication) des différences entre les comportements apparents des individus et leur intériorité (leurs intentions réelles).
Les relations avec les animaux
Point de retournement dans la posture humaine et/ou post-humaine face à l’animal, avec la quasi éradication de la réification et de l’instrumentalisation, la disparition progressive des animaux d’élevage et la forte amélioration de leur qualité de vie. Respect croissant de l’ensemble des espèces animales et émergence d’un mouvement de transformation respectueuse des animaux (de certaines espèces) pour qu’ils bénéficient des « avancées » humaines et/ou post-humaines et soient soumis à des rapports moins « violents »… bref, l’amélioration de la condition animale des espèces sauvages, domestiquées et d’élevage devient réelle, probante et significative…
Les relations avec les végétaux
Poursuite de l’amélioration (puis généralisation) de la sélection et de la transformation génétiques de certaines espèces végétales (à des fins de consommation et à des fins d’amélioration des conditions d’existence des végétaux – pathologies par exemple). Respect croissant (puis généralisation du respect) des formes végétales et des zones naturelles (sauvages et aménagées).
Les relations avec les minéraux
Développement (puis généralisation) des métaux de synthèse.
Les relations avec l’environnement (au sens large) eau, air, terre
Point de retournement dans la posture humaine et/ou post-humaine à l’égard de l’environnement. Généralisation du respect environnemental. Fort développement du processus de dépollution et de réparation des dommages et des dégradations causés par leurs prédécesseurs (avec des progrès conséquents dans la dépollution des zones « souillées »)... Et généralisation des activités humaines et/ou post-humaines non polluantes.
Les relations avec les agents pathogènes
Généralisation et forte amélioration des modifications génétiques sur les agents pathogènes. Et développement de nouvelles formes curatives et prophylactiques (avec des progrès considérables de la science médicale*)…
* Hyper « technologisée »…
Les relations avec l’espace
Poursuite des recherches et amélioration des connaissances de l’Univers. Découverte de nombreux pans de l’astrophysique totalement nouveaux (et inédits)... Et éventuellement (selon les conditions d’existence terrestre) développement de l’habitat spatial et des sociétés spatiales.
Les relations avec les formes extraterrestres (non terrestres)
Si découverte de formes non terrestres, plusieurs postures possibles selon les degrés d’agressivité et de « Conscience » des formes extra-terrestres : accueillante et coopérative, fermée et défensive (et toute la palette entre les deux…). Et développement (puis amélioration et généralisation) des formes et systèmes de défense « neutralisants ».
Les relations avec les formes énergétiques immatérielles (les « morts » entre autres…)
Rites et croyances. Et progressive émergence (puis développement et amélioration) de la communication (« post mortem » entre autres…).
L’impact général sur l’organisation des territoires entre toutes les formes
Emergence (puis développement) d’un processus de rééquilibrage des territoires entre les différentes formes vivantes. Baisse progressive (puis très nette diminution) de l’appropriation des surfaces terrestres par les Hommes et/ou les post-humains. Et émergence (puis développement) d’une cohabitation plus respectueuse et harmonieuse.
LE MONDE A LONG TERME
Bien qu’il soit possible (tout est toujours possible…) que survienne(nt) un évènement majeur cataclysmique (cosmique, entropique, climatique, tellurique, huge panique, big bug post informatique…) et/ou des obstacles(1) endogènes au processus évolutif des formes humaines, trans humaines et/ou post humaines, il est probable que l’évolution du monde à long terme(2) puisse plus, ou moins, suivre ce schéma et s’inscrire dans cette perspective…
(1) Obstacles ou « freins » d’ordre technique et/ou d’ordre éthique et/ou progressif (et éventuel) déclin* de l’aspiration à « modifier l’Existant » qui pourraient alors contraindre les individus et les sociétés à « renoncer » à poursuivre leur transformation du « réel »… et à « stopper » toutes actions « volontaires » dans l’évolution des formes (et de l’existence) terrestres…
* Hypothèse possible au regard des changements induits par « l’élargissement de l’espace de Conscience » mais (sans doute) peu probable au vu des aspirations universelles et des « fantasmes psychiques » ancestraux… Ce double mouvement « antagoniste » pourrait même constituer l’un des enjeux majeurs des sociétés de long terme et diviser les individus, les uns « défendant » l’idée du « progrès », les autres adoptant une posture « non interventionniste »…
(2) Au vu du nombre de paramètres en jeu dans cette projection, nous sommes (là aussi) incapables de fournir la moindre datation.
A ce stade de l’histoire terrestre, les conditions pourraient être réunies pour voir émerger une « révolution » aussi puissante que l’a été la transformation de l’énergie en matière, la transformation de la matière en Vivant, l’accession du Vivant à la perception et l’avènement de la Conscience mineure. En effet, les individus « conscients élémentaires » (ou une partie d’entre eux) devenus progressivement des individus « conscients élaborés », pourraient, au fil de leur évolution « naturelle », être suffisamment « mûrs » pour permettre la survenance d’une ère nouvelle : la Conscience majeure.
Voir ANNEXE 8 (panorama général de la Conscience et de l'Existant – partie 4)
L’avènement de la Conscience majeure coïnciderait à l’accession d’un nombre significatif d’individus à la quatrième étape du cheminement spirituel*, suffisamment nombreux pour s’organiser et créer un modèle sociétal.
* Se référer aux parties consacrées aux étapes du cheminement spirituel sur le plan individuel.
Nous pourrions imaginer, de façon un peu théorique, scolaire et didactique, que l’ère de la Conscience majeure puisse, elle aussi, se diviser en deux périodes (qui correspondraient aux troisième et quatrième étapes du cheminement spirituel tel que l’expose le bouddhisme théravada(1)) et voit émerger, au cours de la première période, des individus que l’on pourrait qualifier de « conscients conscients(2) élémentaires » et, au cours de la seconde période, des individus que l’on pourrait nommer des « conscients conscients(2) élaborés ».
(1) Se référer aux parties consacrées aux étapes du cheminement spirituel.
(2) Petit clin d’œil à la notion (aujourd’hui obsolète) d’Homo sapiens sapiens…
Généralités
A ce stade de l’évolution des sociétés (humaines et/ou post humaines), nous ne pouvons, bien évidemment, être sûrs de rien… La perspective que nous allons exposer ici est donc encore moins certaine que celles que nous avons proposées dans les paragraphes précédents. Elle n’en demeure pas moins probable (ou, du moins, envisageable) au regard de l’évolution des formes terrestres et apparaît comme la suite logique (sinon cohérente) de l’histoire des individus et des sociétés.
Selon le contexte et l’évolution (plus ou moins) homogène ou disparate des populations, il est vraisemblable que l’avènement de la Conscience majeure ne concerne qu’une partie des individus des sociétés de la Conscience mineure. Dans les scénarios les plus optimistes, tous pourraient s’y inscrire mais, de façon plus réaliste, on peut considérer que seule une fraction (aux proportions variables) en fera partie intégrante.
Si l’on « s’appuie » sur l’évolution naturelle et la « logique historique(1) » des formes énergétiques terrestres (sans doute est-ce un appui bien « bancal » car rien, en vérité, n’est moins sûr…), ce soubassement nous permettrait d’affirmer(2) que dans la mesure où seule une infime partie de l’énergie « pure » s’est transformée en matière, où seule une infime partie de la matière s’est transformée en Vivant, où seule une infime partie du Vivant a accédé à la perception, où seule une infime partie du Vivant perceptif a eu accès à « la pré-conscience » et où seule une infime partie des « préconscients » pourrait accéder à la Conscience mineure, il est probable (par grossière déduction) que seule une infime partie des « conscients élaborés » soit susceptible d’accéder à la Conscience majeure…
(1) A supposer qu’il y en ait une…
(2) En fermant les yeux et en « priant* » pour que cela ne soit pas trop erroné…
* Prier ? Mais qui peut-on prier ? Vers quelle entité se tourner sinon vers la Conscience ? Et à travers elle, n’est-ce pas vers nous-mêmes que nous nous tournons… ?
Quoi qu’il en soit, nous pouvons dire les sociétés de l’ère de la Conscience majeure auront probablement à faire face à des enjeux importants. Les plus évidents semblent être :
- le processus d’intégration profonde de la compréhension à l’Être (sur le plan perceptif) ;
- et le passage des formes — et la transformation de l’Existant — vers l’immatériel (sur le plan énergétique).
Après ces quelques généralités, essayons de dessiner le portrait de la société représentative des « conscients conscients élémentaires » et des « conscients conscients élaborés » en matière d’organisation politique, judiciaire et économique ainsi qu’en matière de relations « extérieures » et d’organisation territoriale.
L’organisation sociétale générale
En matière d’organisation politique (et de mode de gouvernance), on pourrait imaginer que l’autonomie des collectivités, sur le plan local, laisse progressivement la place à l’autonomie des individus (de plus en plus aptes à « s’autogouverner » avec justesse, harmonie, intelligence et respect) jusqu’à la disparition complète de tout besoin d’organisation. La gouvernance et l’encadrement devenus mondiaux pourraient apparaître de moins en moins nécessaires (hormis peut-être – éventuellement – en matière de relations avec les formes non terrestres) et tendraient également à disparaître.
En matière d’organisation judiciaire (et policière), les lois, les sanctions et la surveillance deviendraient, elles aussi, de plus en plus inutiles et connaîtraient un irrémédiable déclin (jusqu’à leur complète disparition) dans la mesure où chaque individu aurait « intégré » pleinement (et quasi totalement) les lois « naturelles » d’Amour et de Paix…
En matière d’organisation de la production, on pourrait progressivement assister, au fil des progrès techniques et technologiques, à un abandon des structures de production et de fabrication locales au profit d’une production au sein de chaque foyer avant de voir émerger et se développer une production totalement individuelle (chaque individu deviendrait alors capable de produire lui-même ce dont il aura besoin). La monnaie et les échanges économiques tendraient alors naturellement à disparaître. Quant au travail, il deviendrait non obligatoire (et, bien sûr, non rémunéré). Les individus devenant de plus en plus aptes à assurer toutes les fonctions dans tous les domaines pourraient alors œuvrer par vocation ou aspiration temporaire et à leur convenance à certains domaines de « leur choix » pendant une durée choisie (elle aussi, à leur convenance), signant ainsi la disparition progressive de la notion de travail… Certains secteurs clés comme la recherche-innovation, le bien-être, l’enseignement, la spiritualité, l’industrie « très haute technologie », l’écologie ou la transformation (respectueuse) et la préservation de la vie naturelle et « sauvage » pourraient néanmoins continuer à être, plus ou moins, organisés sur le plan collectif et bénéficier des recherches, des avancées et des travaux « individuels » jusqu’à ce que toute recherche (et amélioration) devienne totalement inutile…
La planète et le territoire spatial deviendraient progressivement un gigantesque espace commun de paix, d’entraide et d’harmonie au sein duquel chaque individu serait libre de circuler et de demeurer (le temps qu’il « souhaite ») sur le territoire et l’espace de « son choix ». Le processus graduel de disparition de l’habitat transformerait alors, peu à peu, les « lieux de vie » en espaces de rencontre et d’échange (plus ou moins provisoires ou ponctuels) entre les individus se retrouvant simplement, de temps à autre, pour « la joie » de partager et d’être ensemble…
Après ce panorama (relativement grossier) de l’organisation générale de la société à long terme, essayons de donner ses principales caractéristiques et ses grandes orientations en matière de conditions de vie et de réponses aux besoins des individus.
L’organisation des réponses aux besoins et les conditions d’existence
Le monde des « conscients conscients élémentaires »
Nous pourrions imaginer* que la société des « conscients conscients élémentaires » ait généralisé les pilules de synthèse alimentaires (fabriquées quasi individuellement), le kit alimentaire synthético-chimique capable de fabriquer de « l’organique » génétiquement modifié, de l’organo-synthétique et du synthétique « pur » et qu’elle ait développé un kit alimentaire synthético-chimique intégrable.
* Voir la rubrique « l’organisation des réponses aux besoins et les conditions d’existence » des sociétés d’après-demain.
En matière de santé, on pourrait imaginer qu’elle ait généralisé les pilules de synthèse, les appareillages fabriqués quasi individuellement, les robots chirurgiens personnels, les kits de santé synthético-chimiques intégrables, capables de fabriquer de « l’organique » génétiquement modifié, de l’organo-synthétique et du synthétique « pur » (avec quasi éradication de la douleur) et qu’elle ait permis l’émergence et le développement d’un kit de santé immatériel. On pourrait imaginer qu’elle ait généralisé les molécules de synthèse hydriques intégrables au kit de santé ou au kit alimentaire intégrable, développé la fabrication hydrique immatérielle et permis la baisse des besoins d’évacuation du corps et la récupération d’une partie des déchets pour réutilisation « corporelle » après avoir été transformés en énergie. On pourrait également imaginer qu’elle ait généralisé et amélioré le kit d’évacuation intégrable et permis l’émergence d’un kit d’évacuation immatériel.
On pourrait aussi imaginer qu’elle ait permis la transformation de la « peau synthétique » en une sorte de combinaison polyvalente, avec branchements synthético-chimiques de différents kits.
En matière d’habitat, on pourrait imaginer qu’elle ait développé la fabrication de logements autonomes, hermétiques, intelligents et intégrables progressivement à la combinaison polyvalente et ait commencé à développer un kit de fabrication immatériel.
En matière énergétique et en matière de mobilité, on pourrait imaginer qu’elle ait développé une énergie « pure », des véhicules à énergie « pure » (genre de téléportation) qui pourraient propulser quasi instantanément en des lieux encore plus éloignés et qu’elle ait généralisé le kit de déplacement intégrable et amélioré le kit de déplacement immatériel.
On pourrait imaginer qu’elle ait généralisé les systèmes synthético-chimiques de neutralisation pacifiques et les systèmes de protection et de neutralisation pacifiques immatériels pour les individus et les objets et amélioré le kit de protection immatériel.
On pourrait également imaginer qu’elle ait généralisé les modifications génétiques en matière reproductive, développé la duplication directe (clones et avatars) et permis l’émergence du kit distractif intégrable et le développement et l’amélioration du kit reproductif intégrable.
On pourrait également imaginer qu’elle ait permis le développement des rencontres physiques en tous lieux et dans tous les univers « réels » et virtuels, qu’elle ait amélioré (de façon quantitative et qualitative) les moyens de communication et les modes « relationnels » sans parole qualitatifs (avec de plus en plus de formes – individus, animaux et formes virtuelles – grâce au développement d’une sorte de télépathie avec un nombre important d’individus) et qu’elle ait amélioré les kits communicatif et informatif intégrables et immatériels offrant une connexion simultanée et permanente à toutes les informations planétaires et une perception qualitative dans un périmètre de plus en plus large (qui permettrait de ressentir, avec toujours plus de finesse et de profondeur, l’intériorité des individus et d’autres formes, animales et végétales par exemple).
On pourrait imaginer qu’elle ait quasi-totalement éradiqué les lois, les règlements, les forces de l’ordre et les systèmes de protection, qu’elle ait généralisé le cerveau synthétique (ou quasi synthétique) et le travail spirituel avancé, avec des « résultats » toujours plus probants (et avec une quasi éradication de la souffrance) et qu’elle ait développé et amélioré le kit de protection psychique intégrable. Qu’elle ait permis la généralisation des mondes virtuels « parallèles » où les individus pourraient séjourner et s’établir (et dans lesquels ils seraient presque totalement projetés physiquement pour vivre selon leurs aspirations) et qu’elle ait développé et amélioré le tourisme spatial (encore plus lointain) et le kit distractif intégrable en dépit d’une baisse drastique du besoin de divertissement chez les individus.
On pourrait imaginer qu’elle ait généralisé les univers virtuels artistiques où serait donnée à « ressentir et à vivre la vérité » malgré la baisse drastique du besoin expressif chez les individus, liée au développement des modes de communication sans parole éminemment plus qualitatifs, à l’amélioration du kit expressif intégrable, au développement des intelligences artificielles très sophistiquées et à la généralisation du kit de connaissance de l’Existant intégrable. Et qu’elle ait permis une très nette amélioration des capacités cérébrales (mnésiques, analytiques et de puissance calculatoire…) des individus ainsi qu’une amélioration substantielle de leurs capacités de compréhension et de perception, de plus en plus fines, de plus en plus vastes et de plus en plus profondes (avec la généralisation de l’intégration de la Connaissance à l’Être, la généralisation des disciplines ayant trait à la Connaissance et des disciplines sur la Conscience ainsi que la généralisation d’un module d’apprentissage intégrable des savoirs et de la connaissance personnalisé et permanent — utilisant l’accès immédiat à tous les savoirs mis en réseaux et le développement des intelligences artificielles) sans compter la multiplication des nouveaux domaines d’investigation, des nouvelles disciplines et des nouvelles connaissances concernant la quasi-totalité des plans de l’Existant et la généralisation du kit de connaissance spirituelle intégrable, plaçant la spiritualité au cœur même de la société.
NOTE : si certaines communautés humaines, trans-humaines et/ou post-humaines envisageaient, à l’avenir, de créer des sociétés dans lesquelles la plupart des formes (voire toutes les formes) pourraient entretenir des rapports de respect, d’harmonie et d’amour, il semblerait logique, à leur début, qu’elles diminuent, de façon drastique, le nombre de formes admises dans cette société (quitte à retrouver par la suite, au fil de leurs « découvertes transformatrices et respectueuses », davantage de diversité…) en ne sélectionnant et n’en autorisant l’accès qu’à celles qui sont capables* d'entretenir (au moins potentiellement) ce genre de relation…
* Et/ou « mûres »...
Aussi, les sociétés humaines, trans-humaines et/ou post-humaines qui aspireront à transformer l’Existant pourraient, peut-être, être amenées ou contraintes à vivre (de façon plus ou moins provisoire) dans des sortes de bulles gigantesques hermétiques (et immatérielles) au sein desquelles tous les paramètres essentiels pourraient être « maîtrisés » : les paramètres ayant trait à la dimension physiologique (synthético-physiologique ou synthétique) des formes énergétiques comme ceux qui concernent leur dimension relationnelle... Mais il ne fait aucun doute qu’il faudra compter avec « l’imprévisibilité* » (et la « malice ») de la Conscience, de l’énergie et de la Vie et avec le potentiel créatif des interactions (même contrôlées et maîtrisées) entre les formes qui réserveront, au fil des travaux et des recherches, sans doute de nombreuses (et bien étonnantes ou détonantes) surprises…
* Il convient de se méfier des perspectives (dont celle-ci) qui ambitionnent de modéliser l'Existant avec un (trop grand) souci d'exhaustivité... La Conscience, l'énergie et la Vie ont plus d'un tour dans leur sac... elles demeurent, fort heureusement, extraordinairement créatives et imprévisibles pour contredire et démolir toutes les modélisations, les « mises sous cloche » (si j'ose dire !), les conjectures et les vaines tentatives de projections anticipatives !
Notons néanmoins qu’il semble (à peu près) évident que le psychisme (et, à travers lui, la Conscience) aspire à créer une forme ou le plus de formes possibles pleinement consciente(s) dans un univers fini et temporel (?) qui aurai(en)t exactement les mêmes qualités, capacités et possibilités que la Conscience (sans forme, infinie et atemporelle). Des formes ou des individus qui pourraient répondre à l’ensemble de leurs besoins (et disposant de la possibilité ou non de les satisfaire — avec toute la palette des degrés et des intensités — voir l’évolution des kits), qui pourraient vivre en tous lieux et en toutes zones (totalement sécurisés, ultra-protégés, protégés, semi-protégés, peu protégés et totalement naturels et sauvages), qui seraient infiniment adaptables aux changements induits par l’évolution des formes et de leur interactions et à tous les milieux (avec l’actualisation permanente à toute nouveauté…), qui vivraient dans le plus grand respect sans rien « utiliser » ni détruire et de la façon la plus autonome qui soit, avec exactement les mêmes capacités et caractéristiques que la Conscience (Amour et Intelligence). A ce titre, il serait amusant (et, sans doute aussi, un peu « effrayant »…) d’établir le portrait d’un individu (ou d’une forme) qui aurait toutes les possibilités (créatives) de la Conscience mais qui « disposerait » d’un degré d’Amour et d’Intelligence bien « inférieur » et le comparer* au portrait d’un individu (ou d’une forme) qui aurait exactement les mêmes possibilités et les mêmes caractéristiques que la Conscience (y compris, bien sûr, son degré d’Amour et d’Intelligence)…
* Peut-être nous y prêterons nous ultérieurement… ou peut-être pas… selon la somme de travail qui nous attend (et qu’il nous faudra encore, de toute évidence, fournir pour déployer cette réflexion aussi loin que possible…).
Peut-être existera-t-il des individus qui n’aspireront à transformer l’Existant que pour leur espèce (et/ou leurs descendants) afin d’accéder à l’autonomie absolue (invulnérabilité, permanence, liberté totale…), à la Plénitude-Complétude, à l'Amour et à l'Intelligence sans se préoccuper des autres formes et des autres espèces, ni manifester le moindre désir de créer entre elles des interactions plus harmonieuses et plus respectueuses (ou, du moins, moins violentes)… autant de thématiques et de questions que nous sommes incapables de développer aujourd’hui et auxquelles nous ne pouvons, bien évidemment, (décemment) répondre…
Après ce bref aperçu du monde des « conscients conscients élémentaires », essayons de dresser le portrait de la société des « conscients conscients élaborés » ?
Le monde des « conscients conscients élaborés »
De façon synthétique, nous pourrions dire que les « conscients conscients élaborés » pourraient développer, améliorer et généraliser les avancées et les possibilités des sociétés antérieures au point de créer un monde phénoménal incroyablement proche de l’univers nouménal...
De façon plus détaillée, nous pourrions imaginer* que la société des « conscients conscients élaborés » ait généralisé le kit alimentaire synthético-chimique intégrable et les pilules de synthèse alimentaires totalement et directement intégrées au corps et ait considérablement amélioré (voire achevé) le kit alimentaire immatériel.
* Voir la rubrique « l’organisation des réponses aux besoins et les conditions d’existence » des sociétés d’après-demain.
Dans le domaine de la santé, on pourrait imaginer qu’elle ait généralisé les pilules de synthèse et les appareillages intégrés directement au corps, capables de créer des remparts (quasi infranchissables), de s’adapter aux nouvelles pathologies, de créer eau et oxygène (si cela s’avérait encore nécessaire) et de remplacer « ce qui a besoin de l’être » quasi instantanément (avec éradication totale de la douleur). Et qu'elle ait permis la généralisation du kit de santé immatériel et la généralisation des molécules de synthèse hydriques intégrées directement au corps par l’intermédiaire soit du kit alimentaire soit du kit de santé immatériel.
On pourrait imaginer qu’elle ait généralisé le kit d’évacuation immatériel et la transformation intracorporelle des déchets (toujours plus résiduels) en énergie avec (éventuellement) vidange occasionnelle des résidus non transformables.
En matière « vestimentaire », on pourrait imaginer que la peau synthétique régénérative et protectrice soit devenue une sorte de combinaison immatérielle, munie de multiples branchements (eux aussi immatériels) pour « accueillir » de multiples kits chimico-immatériels dont un kit de fabrication immatériel en mesure de créer (de façon quasi immédiate) tous les objets possibles et nécessaires comme, par exemple, un habitat dans tous les types d’environnement.
On pourrait imaginer qu’elle ait généralisé l’énergie « pure », les véhicules à énergie « pure » (genre de téléportation de « tout ce que l’on désire »…) qui propulseraient instantanément en presque tous lieux (voire dans tous les espaces-temps) ainsi que les kits de déplacement immatériels, les systèmes de protection et de neutralisation pacifiques immatériels pour les individus et les objets et les kits de protection immatériels. Qu’elle ait également nettement amélioré les kits reproductifs immatériels intégrables qui permettraient une duplication directe (quasi immédiate et à volonté) mais aussi la télépathie, permettant un sentiment de proximité avec toutes les formes ainsi que les kits communicatif et informatif intégrables immatériels qui offriraient des possibilités de rencontre physique en tous lieux et dans tous les univers « réels » et virtuels et une perception qualitative dans un périmètre très étendu (qui permettrait de ressentir, avec une grande finesse et une grande profondeur, l’intériorité de toutes les formes (humaines et/ou post-humaines, animales, végétales, minérales, « invisibles » et extra-terrestres…).
On pourrait imaginer qu’elle ait totalement éradiqué les lois, les règlements, les forces de l’ordre et les systèmes de protection avec la disparition du besoin de protection psychique chez les individus, et qu’elle ait généralisé l’achèvement du travail spirituel (avec l’éradication quasi-totale de la souffrance) et/ou le kit de protection psychique intégrable immatériel.
On pourrait imaginer qu’elle ait permis la création d’une quantité incroyable de mondes virtuels « parallèles » où tout serait (presque) possible… et où les individus pourraient vivre grâce à la généralisation des intelligences artificielles très sophistiquées et au kit de connaissance de l’Existant (savoirs et connaissance) intégrable immatériel en dépit de la quasi éradication du besoin expressif et de la généralisation du kit expressif intégrable immatériel et des modes de communication sans parole éminemment plus qualitatifs.
On pourrait imaginer que les individus « conscients conscients élaborés » aient développé des capacités cérébrales mirifiques (mnésiques, analytiques et de puissance calculatoire…) leur donnant accès à une compréhension et à une perception quasi-totales (avec une quasi complète intégration de la Connaissance à l’Être) grâce, en partie, à la généralisation des modules d’apprentissage intégrables et immatériels des savoirs et de la connaissance, personnalisés et permanents (utilisant l’accès immédiat à tous les savoirs mis en réseaux et le développement des intelligences artificielles), mais également à la généralisation des disciplines ayant trait à la Connaissance, des disciplines sur la Conscience et l’intégration des savoirs et des connaissances à l’Être sans compter le développement prodigieux des nouveaux domaines d’investigation, des nouvelles disciplines et des nouvelles connaissances sur la quasi-totalité des plans de l’Existant et la généralisation du kit de connaissance spirituelle intégrable immatériel, offrant plus que jamais à la spiritualité une place totalement centrale dans la vie des individus…
La coexistence de plusieurs mouvements
A l’instar des individus de la Conscience mineure, ceux de la Conscience majeure (les « conscients conscients élémentaires » et les « conscients conscients élaborés ») pourraient fort bien se sous diviser en quatre grands mouvements :
- les individus satisfaits à la fois de l’Existant et du degré « de Conscience » atteint qui pourraient « décider » de ne plus participer à la transformation de l’Existant et vivre simplement de la plus harmonieuse façon qui soit… ;
- les individus plus soucieux de la dimension spirituelle que des « conditions d’existence » de l’Existant qui pourraient se dédier essentiellement à leur pratique et aux « enseignements » (accompagnement spirituel des autres individus et (éventuellement) des autres formes) ;
- les individus plus soucieux des « conditions d’existence » de l’Existant que du degré de Conscience « vécu » qui pourraient se consacrer principalement à la recherche et aux progrès techniques et technologiques (pour mettre en œuvre les ultimes transformations nécessaires à la création d’une forme totalement autonome…) ;
- et, enfin, les individus soucieux à la fois d’achever la transformation de l’Existant (pour obtenir des conditions de vie optimales et des relations harmonieuses entre toutes les formes de l’Existant) et d’intégrer « pleinement » l’espace de Conscience qui pourraient se consacrer, de façon concomitante, à « l'amélioration » de l’Existant et à l'actualisation de leur potentiel spirituel pour pouvoir « habiter » l’espace de Conscience de façon pleine et totale…
Le portrait de l’individu médian (représentatif de la société)
L’individu « conscient conscient élémentaire » et l’individu « conscient conscient élaboré » se consacreront probablement très naturellement et très majoritairement (puis exclusivement) à l’Être, à la contemplation et aux actions « conscientes » dans tous les domaines investis, à l’épanouissement « individuel » et collectif de toutes les formes terrestres (et non terrestres) sans favorisation, valorisation ni accaparement « personnels », avec un respect quasi-total (puis total) de l’Existant malgré la persistance de quelques résidus égotiques et identificatoires subtils (puis très subtils).
La satisfaction des besoins organiques, matériels et psychiques élémentaires deviendra éminemment accessoire. Et ils s’y emploieront de façon éminemment simple et fonctionnelle afin de consacrer l’essentiel de leur temps et de leur énergie à l’intégration (profonde) de la compréhension à « l’Être ».
Leurs capacités cognitives, mnésiques et analytiques pourraient connaître une très forte expansion. Et ils ne seront plus soumis au psychisme ni aux désirs et verront une stabilisation de « leur vécu » dans l’espace de Conscience impersonnel. Ils vivront de façon quasi permanente (puis permanente) dans la Joie, l’Amour, la Paix et la Plénitude.
Leur compréhension, leur perception et leur sensibilité générale seront étendues, très étendues (puis quasiment complètes) et leur permettront d’avoir un accès direct « au réel » (sans l’intermédiaire de la pensée et de l’intellect). Ils seront capables de voir, de comprendre et de ressentir profondément (puis entièrement) à peu près toutes les formes existantes… et entretiendront avec elles (et l’ensemble de l’Existant) des relations animées par un quasi perpétuel (puis permanent) sentiment d’Unité et d’Amour inconditionnel et un profond et authentique respect révérenciel.
Les rapports à l’Existant
Les relations avec les congénères (relations sociales et relations intimes)
Quasi éradication (puis totale éradication) de la favorisation de l’intérêt personnel avec une quasi équanimité (puis une totale équanimité) entre soi et les autres. Généralisation des relations éminemment qualitatives. Disparition totale des rapports de force, de domination et d’instrumentalisation. Fort développement du sentiment de proximité et de « familiarité bienveillante » avec l’Autre (puis quasi généralisation du sentiment d’Unité) avec peu de différenciation (puis aucune différenciation) entre les individus de la sphère « personnelle » et les autres individus et avec une quasi coïncidence (puis une totale coïncidence) entre les comportements et l’intériorité.
Les relations avec les animaux
Eradication totale de la réification et de l’instrumentalisation. Disparition complète des animaux d’élevage. Généralisation du respect pour l’ensemble des espèces animales (les animaux sont considérés à part entière comme des « frères »…) puis disparition totale de la différence entre humains ou post-humain et animaux. Développement (puis généralisation) de la transformation respectueuse de certaines espèces animales pour qu’elles bénéficient des « avancées » humaines ou post-humaines et soient animées par des rapports moins « violents ».
Les relations avec les végétaux
Généralisation du respect pour les formes végétales et les zones naturelles (sauvages et aménagées). Généralisation de l’amélioration de la sélection et de la transformation génétiques de certaines espèces végétales (à des fins — éventuelles — de consommation et à des fins d’amélioration des conditions d’existence des végétaux pour diminuer et éradiquer leur fragilité organique – pathologies par exemple). Puis quasi disparition de la différence entre humains ou post humains et végétaux.
Les relations avec les minéraux
Généralisation des métaux de synthèse puis arrêt quasi-total des besoins minéraux.
Les relations avec l’environnement (au sens large) eau, air, terre
Quasi éradication (puis éradication totale) de la pollution et des destructions environnementales.
Les relations avec les agents pathogènes
Forte amélioration des modifications génétiques. Progrès considérables des nouvelles prophylaxies et des nouvelles thérapeutiques. Puis quasi complète immunisation contre les agents pathogènes.
Les relations avec l’espace
Compréhension globale et accès à la quasi-totalité de la création « énergétique » et cosmique (puis à l’ensemble de l’espace cosmique « énergétique » et non « énergétique »). Développement possible (puis généralisation éventuelle…) des sociétés spatiales (selon les conditions d’existence terrestre et les aspirations des individus).
Les relations avec les formes extraterrestres (non terrestres)
Si découverte de formes non terrestres, plusieurs postures possibles (selon les degrés d’agressivité et de « Conscience ») : accueillante et coopérative, fermée et défensive (et toute la palette entre les deux…). Et généralisation et très substantielle amélioration des formes et systèmes de défense neutralisants.
Les relations avec les formes énergétiques immatérielles (les « morts » entre autres…)
Généralisation et affinement de la communication (« post mortem » entre autres…).
L’impact général sur l’organisation des territoires entre toutes les formes
Développement et forte accélération du processus de rééquilibrage des territoires entre les différentes formes vivantes et existantes. Très forte diminution de l’appropriation des surfaces terrestres par les Hommes et/ou les post-humains. Et développement (puis généralisation) d’une cohabitation respectueuse et harmonieuse.
LE MONDE A TRES LONG TERME
A ce stade de l’évolution terrestre, humaine et/ou post-humaine (fort lointain, doit-on le préciser…), on pourrait tout imaginer… mais les conditions pourraient être réunies pour voir émerger une « révolution » aussi puissante que l’ont été, sur le plan terrestre, la transformation de l’énergie en matière, la transformation de la matière en Vivant, l’accession du Vivant à la perception et l’avènement de la Conscience mineure et majeure. En effet, les individus « conscients conscients élémentaires » (ou une partie d’entre eux) devenus progressivement des individus « conscients conscients élaborés », pourraient, au fil de leur évolution « naturelle », être suffisamment « mûrs » pour permettre la survenance d’une nouvelle ère : la Pleine Conscience.
Voir ANNEXE 8 (panorama général de la Conscience et de l'Existant – partie 4)
L’avènement de la Pleine Conscience coïnciderait à l’accession d’un nombre significatif d’individus à la cinquième (et ultime) étape du cheminement spirituel*.
* Se référer aux parties consacrées aux étapes du cheminement spirituel sur le plan individuel
Nous pourrions imaginer, de façon un peu théorique, scolaire et didactique, que l’ère de la Pleine Conscience puisse voir émerger des individus « conscients conscients complets », dotés exactement des mêmes caractéristiques que la Conscience « originelle ».
Et ce monde pourrait constituer l’ultime étape des formes terrestres et n’être accessible qu’à une infime partie des « conscients conscients élaborés »…
Le monde des « conscients conscients complets »
Généralités
Comment imaginer un tel univers ? Il n’y aurait sans doute plus, à proprement parler, de société ni d’organisation. Chaque individu serait à lui seul « une société » et entretiendrait avec l’ensemble de l’Existant des liens respectueux et harmonieux car il aurait « intégré » pleinement les lois « naturelles » d’Amour, de Paix et d’Intelligence… Les individus seraient totalement libres, autonomes et autosuffisants. Et circuleraient librement. Ils seraient en mesure de Tout voir, de Tout comprendre, de Tout rencontrer, de Tout ressentir, de Tout aimer et de Tout créer…
Dans cet univers, il n’y aurait donc ni organisation politique, ni organisation judiciaire, ni organisation économique, ni organisation des relations avec « l’extérieur », ni même organisation territoriale et spatiale dans la mesure où chaque individu (vivant pleinement l’espace de Conscience) serait affranchi de tous conditionnements et capable de s’autogouverner de façon éminemment juste et respectueuse…
Chaque individu pourrait alors (si « l’envie* » lui prenait…) créer à loisir des univers entiers qu’il pourrait peupler à sa guise... où il pourrait séjourner et inviter d’autres individus (de sa catégorie), créer, dans ces univers, des individus capables, eux-mêmes, de créer perpétuant ainsi un cycle infini et une vertigineuse mise en abyme en multipliant les mondes, les plans, les systèmes, les interactions et les possibilités... un peu comme tente d’y œuvrer, aujourd’hui, le psychisme avec l’imaginaire mais, cette fois-ci, de façon « réelle » et concrète…
* Par « pur » jeu ou « pure » célébration et/ou selon les exigences et impératifs situationnels…
Notons que cette capacité créative et cette liberté (totales) ne seront (sans doute) accessibles qu’aux individus pleinement et totalement conscients. A ce titre, soulignons ici l’existence (probable) d’une analogie avec (entre autres périodes) la situation humaine contemporaine.
En effet, les Hommes d’aujourd’hui disposent d’une liberté très « élémentaire » (liée à leur asservissement par le travail, à l’organisation sociétale et aux obligations — de toutes sortes — auxquelles ils doivent « faire face »…). Et il est fort probable que si l’humanité bénéficiait aujourd’hui d’un temps libre et d’une liberté accrus, la très grande majorité n’utiliserait pas ce temps et cette liberté « à des fins » de compréhension et de sensibilité mais pour s’adonner au « désir, au plaisir et à la distraction »… Voilà, sans doute (en partie), la raison principale de leur « degré de liberté » si sommaire (et rudimentaire)…
Si les Hommes étaient plus naturellement (et spontanément) enclins à se consacrer à la compréhension et à « œuvrer intérieurement », ils verraient sans doute se réduire considérablement le poids et le carcan des contraintes auxquelles ils sont assujettis… comme s’il existait une sorte de « loi tacite et implicite » entre l’accroissement des capacités créatives, de transformation et de liberté et l’amélioration du degré de compréhension et de perception (jusqu’à « atteindre » la pleine Conscience)… Comme il semble exister également une « loi (tout aussi) tacite et implicite » entre l’accès à l’autonomie et le degré d’amour (réellement ressenti), « rendant » ainsi impossible l’autonomisation (et donc l’autonomie absolue) sans une « progression » du sentiment de proximité (jusqu’au sentiment d’Unité et d’Amour absolu)… « Loi » qui enjoint aux individus de coopérer et de s’entraider jusqu’à ce que l’un et l’autre soient effectifs…
Bref, nous pourrions avoir le sentiment que ces deux « lois » agissent comme des garants(1)… afin que l’augmentation « des possibilités et des libertés » soit toujours et naturellement utilisée « à bon escient »(2)… et ne puisse « tomber » entre les mains d’individus « spirituellement immatures » qui en feraient (sans aucune doute) un usage inapproprié et/ou en mesure « d’ouvrir la porte » à bien des dérives…
(1) « Lois » qui rendent totalement caduque (et non viable) l’idée (évoquée dans l’un des paragraphes précédents) de comparer deux individus, l’un disposant de toutes les caractéristiques de la Conscience, et l’autre doté d’une liberté et d’une autonomie totales sans sentiment d’Amour et d’Unité…
(2) Ou, du moins, ne soit pas à l’origine de conséquences majeures et/ou de dégâts irréversibles…
Quoi qu’il en soit, nous pouvons dire que « la société » de l’ère de la Pleine Conscience aura probablement à faire face à des enjeux essentiels. Les plus évidents semblent être :
- le processus d’autonomisation complète des individus sur les plans individuel et collectif ;
- la disparition progressive de toutes structures collectives d’organisation et d’encadrement ;
- les conséquences des deux points précédents sur la réorganisation des rapports entre les individus ;
- et la poursuite et l’achèvement (éventuel) de la transformation respectueuse de l’Existant (amorcée par leurs ancêtres et menée par leurs prédécesseurs).
Après ce survol (général) du monde à très long terme, que pourrions-nous dire de l’univers des « conscients conscients complets » ? A quoi pourrait-il ressembler en matière de conditions de vie et de réponses aux « besoins » des individus ?
L’organisation des réponses aux besoins et les conditions d’existence
Nous pourrions imaginer* que le monde des « conscients conscients complets » voit se généraliser les apports nutritifs immatériels intracorporels (avec un transhumanisme corporel immatériel) ou puisse signer l’éradication totale des besoins alimentaires. Qu’il permette une prophylaxie, des soins et une réparation immatériels intracorporels de façon immédiate ou la disparition des besoins de santé. Et qu’il permette également des apports hydriques immatériels intracorporels ou l’éradication des besoins hydriques et la transformation des résidus, par mécanisme intracorporel immatériel, en énergie « pure » ou l’éradication des besoins d’évacuation des déchets.
* Voir la rubrique « l’organisation des réponses aux besoins et les conditions d’existence » des sociétés d’après-demain.
On pourrait imaginer que le monde des « conscients conscients complets » permette la généralisation d’une sorte de film immatériel protecteur, intelligent, adaptable et évolutif, capable de créer des remparts neutralisants contre tous les types d’agression (climatique, pathogène, attaques diverses…) qui signerait l’éradication du besoin « vestimentaire ». Et qu’il permette la création d’une sorte de bulle immatérielle* protectrice, intelligente, adaptable et évolutive, capable de s’adapter également à tous les types d’environnement (y compris l’espace bien sûr) et de créer, elle aussi, des remparts neutralisants contre tous les types d’agression (climatique, pathogène, attaques diverses…), signant ainsi l’éradication du besoin de logement et, bien évidemment (et depuis déjà fort longtemps), des tâches domestiques et garantissant une invulnérabilité ou une quasi invulnérabilité pour les individus et les objets.
* Cette « bulle » pourrait être une fonctionnalité du « film protecteur vestimentaire » en mode « extension »…
On pourrait également imaginer qu’il permette l’intégration d’une énergie « pure » (sur le plan individuel), une duplication directe immédiate et à volonté et des déplacements instantanés en tous lieux et espaces-temps, offrant la possibilité de faire toutes les rencontres possibles avec toutes les formes existantes ou créées, en tous lieux, dans tous les espaces-temps et dans tous les univers (existants ou créés) et offrant la possibilité d’être relié en permanence (avec une connexion directe et totale — très fine et très profonde) à toutes les formes de l’Existant, de façon éminemment qualitative, et, avec un total sentiment d’Unité.
Et nous pourrions imaginer enfin que le monde des « conscients conscients complets » permette l’éradication du besoin de protection psychique, l’éradication du besoin distractif, l’éradication de la souffrance ainsi que l’éradication des besoins de support et de stockage des données et des informations par omniscience globale instantanée et généralisation de l’Être comme « connaissance incarnée ». Bref, vu d’ici (et de notre époque), il s’agit incontestablement d’un autre monde… ce que d’aucuns pourraient qualifier légitimement de « science-fiction »…
A l’instar des individus de la Conscience mineure et de la Conscience majeure, on pourrait imaginer qu’il existe, au sein des « conscients conscients complets », plusieurs sous-catégories d’individus :
- ceux qui « réintègreraient » l’espace de Conscience « originelle » (peut-être, les plus « conservateurs » – entre guillemets) ;
- ceux qui demeureraient en silence et en paix au sein de l’espace « terrestre » (les « pleinement satisfaits », rien à ajouter, rien à ôter, rien à changer …) ;
- et les individus désireux de « mettre en pratique » leur puissant potentiel créatif qui « décideraient » de créer de nouveaux plans et de nouveaux univers, à l’instar de la Conscience « originelle », en poursuivant la mise en abyme et le jeu célébratoire de la Conscience à travers de multiples créations (nous y reviendrons dans les paragraphes consacrés aux perspectives possibles de la trame de l’Existant)…
Le portrait de l’individu médian (représentatif de la société)
L’individu « conscient conscient complet » sera un être pleinement réalisé (totalement conscient), libre, autonome, vivant pleinement (et de façon permanente) l’Amour et l’Intelligence, la Paix, la Joie et la Plénitude. Doté d’un pouvoir créatif infini, capable de créer des formes, des mondes et des univers de façon aussi puissante que la Conscience « originelle » et, peut-être même, avec des potentialités et des capacités encore plus « incroyables »… on pourrait du moins l’imaginer au vu de la lenteur de l’actualisation du potentiel des formes énergétiques terrestres qui auront mis des milliards d’années à « retrouver » les caractéristiques de leur « source originelle » et à se « doter » de ses capacités créatives…
Les rapports à l’Existant
Sentiment d’Unicité et d’Unité totale et parfaite. Communion silencieuse et « bienveillante » avec toutes les formes de l’Existant.
Les relations avec les congénères (relations sociales et relations intimes)
Sentiment d’Unité totale et parfaite.
Les relations avec les animaux
Sentiment d’Unité totale et parfaite. Disparition complète de la différence entre humains ou post-humain et animaux. Et généralisation de la transformation respectueuse de certaines espèces animales afin de diminuer la souffrance de leur condition et la violence de leurs relations…
Les relations avec les végétaux
Sentiment d’Unité totale et parfaite. Quasi disparition de la différence entre humains ou post humains et végétaux. Et généralisation de la transformation respectueuse de certaines espèces végétales afin de diminuer et d’éradiquer leur fragilité organique.
Les relations avec les minéraux
Sentiment d’Unité totale et parfaite. Arrêt complet des besoins minéraux.
Les relations avec l’environnement (au sens large) eau, air, terre
Sentiment d’Unité totale et parfaite. Eradication complète de la pollution et des destructions environnementales.
Les relations avec les agents pathogènes
Sentiment d’Unité totale et parfaite. Complète immunisation contre les agents pathogènes.
Les relations avec l’espace
Sentiment d’Unité totale et parfaite. Tout l’Existant non terrestre est connu (il est non seulement connu mais peut être visité…).
Les relations avec les formes extraterrestres (non terrestres)
Sentiment d’Unité totale et parfaite. Posture d’accueil ou « d’indifférence bienveillante » selon les formes extra-terrestres (agressives ou non agressives) avec invulnérabilité en cas d’agression ou d’attaque.
Les relations avec les formes énergétiques immatérielles (les « morts » entre autres…)
Sentiment d’Unité totale et parfaite. Communication directe (comme avec toutes les autres formes).
L’impact général sur l’organisation des territoires entre toutes les formes
Généralisation d’une cohabitation harmonieuse et de liens respectueux.
Eh bien ! Nous voilà (enfin) arrivés au bout du bout (possible) de l’évolution de l’Existant et de l’existence terrestres… à ce qui pourrait bien constituer l’ultime étape pour les formes et les individus de notre « petite planète », perdue (rappelons-le) au milieu du cosmos… La suite demeure trop hypothétique et inimaginable pour tenter d’en livrer, ne serait-ce, qu’une infime représentation…
Remarque subsidiaire : il est frappant de constater, à la lecture de ces chapitres, à quel point transparaissent, au fil des pages, outre les tics stylistiques et langagiers* de l’auteur, sa formation universitaire « initiale », sa fâcheuse (et inconsciente) propension à l’ethnocentrisme et sa tendance au « contemporanéisme »… éléments qui, espérons-le, n’auront pas (trop) biaisé la validité (supposée) et la légitimité (possible) de cette perspective et n’auront pas influé, de façon trop directe et grossière, sur l’évolution factuelle des formes terrestres, exposée dans cette réflexion…
* Se référer au paragraphe liminaire de cette analyse.
Après cette longue (très très longue) analyse chronologique (relativement « apparente » et superficielle*) de l’Existant terrestre que nous avons déroulée aussi loin et aussi largement que possible…, il convient à présent de l’affiner et de l’approfondir (du moins de nous y essayer…)...
* Nous pourrions dire que cette réflexion s’est déroulée jusqu’à présent (et pour l’essentiel) à hauteur d’Homme… nous sommes, en effet, restés (à bien des égards) à la surface « des choses »…