Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée
Récit / 1997 / La quête de sens


Carnet n°2
Le naïf
Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde
Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste
Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne
Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie
Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes
Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin
Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10

Le petit chercheur Livre 2
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages
Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens
Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements
Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro
Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

C
arnet n°17
Traversée commune Livre 1
Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2
Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3
Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4
Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5
Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6
Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7
Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8
Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9
Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10
Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison
Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille
Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines
Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire
Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde
Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits
Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture
Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices
Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent
Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits
Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière
Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur
Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute
Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)
Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien
Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage
Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences
Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu
Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 
Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
L
a sente étroite...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie
Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence
Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard
Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère
Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours
Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes
Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
L
a joie et la lumière
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

C
arnet n°95
Petites choses
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort
Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel
Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence
Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence
Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui
Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...
Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence


Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...
Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence
-

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

Carnet n°231

Carnet n°232

Carnet n°233

Carnet n°234

Carnet n°235

Carnet n°236

Carnet n°237

Carnet n°238

Carnet n°239

Carnet n°240

Carnet n°241

Carnet n°242

Carnet n°243

Carnet n°244

Carnet n°245

Carnet n°246

Carnet n°247

Carnet n°248

Carnet n°249

Carnet n°250

Carnet n°251

Carnet n°252

Carnet n°253

Carnet n°254

Carnet n°255

Carnet n°256

Carnet n°257

Carnet n°258

Carnet n°259

Carnet n°260

Carnet n°261

Carnet n°262

Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020


Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021


Carnet n°269
Au jour le jour
Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour
Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour
Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021


Carnet n°275
Au jour le jour
Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour
Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour
Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour
Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour
Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour
Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour
Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour
Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour
Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour
Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour
Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour
Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour
Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour
Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour
Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour
Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour
Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour
Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour
Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)
Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)
Juillet 2023

Carnet n°297
Au jour le jour
Juillet 2023

Carnet n°298
Au jour le jour
Août 2023

Carnet n°299
Au jour le jour
Septembre 2023

Carnet n°300
Au jour le jour
Octobre 2023

Carnet n°301
Au jour le jour
Novembre 2023

Carnet n°302
Au jour le jour
Décembre 2023

Carnet n°303
Au jour le jour
Janvier 2024

 

Carnet n°304
Au jour le jour
Février 2024

 

Carnet n°305
Au jour le jour
Mars 2024


Epigraphes associées aux carnets
____________________

Publicité

 

© Les carnets métaphysiques & spirituels

17 décembre 2017

Carnet n°122 Encore un peu de tout, d'incertitude et de silence

Journal poétique / 2017 / L'intégration à la présence

Rien ne disparaît dans le silence. Ni l'herbe ni la beauté. Ni les arbres ni le désespoir. Ni les oiseaux ni la souffrance. Ni les pierres ni le bruit. Ni les hommes ni la mer. Mais leur visage – tous les visages – prennent la couleur du ciel et de la lune. Et toutes les paroles deviennent des caresses – et des fenêtres sur l'incertitude. Comme un faîte – une lumière – au fond des abysses – au cœur de la nuit...

 

 

Ces bruits et ces festins du jour que le silence – et les pas – déclassent. Et ces lois de la nuit qu'ils enfreignent. Comme une liberté – un grand feu de joie – dans la lumière...

 

 

Ni question ni hospitalité. Un seul silence sur nos dissemblances pour que s'épuisent les luttes et le doute...

 

 

Ce peu de mort que craignent les hommes. Et qui nous ravit – et nous réjouit (au plus haut point). Et qui nous donne à espérer presque autant que le silence. Discrète avant-porte de l'humilité et de l'innocence – ce qui manque si cruellement à ce monde englué dans l'orgueil, la prétention et le savoir – si risibles pourtant...

 

 

Cette folle passion de l'Absolu. Dévorante jusqu'à l'anéantissement de toute vigueur – de tout élan. Jusqu'au seuil de cette puissance insensée qui viendra revigorer notre âme si exsangue – et la faire renaître au centre même de l'énergie et de la lumière – après tant de luttes, de deuils, d'abandons et d'obscurité...

Là où nous abdiquerons naîtra cette intensité. Et là où mourra la volonté naîtra cette inépuisable ardeur...

 

 

[Modeste hommage à Edmond Jabès]

Marges, questions et ressemblances. Dialogue, partage et hospitalité. Et ces mots qui retracent l'écorce du monde au milieu de l'ombre. Comme une mémoire et une main faites pour effacer le parcours et le désir d'un commencement parmi les jours de pluie et de soleil. Le pacte de tous les printemps. La voix de l'encre. Le fond de l'eau. Et la clé de voûte où nous bâtirons, un jour, notre demeure...

 

 

Le simple déroulement du temps. Le cycle des jours. La ronde des saisons. Et la danse éphémère des visages. Ce presque rien dans le silence...

 

 

Les murs et ce froid glacial qui parcourt les échines et la terre. Et ces âmes trop en peine pour se redresser qui glissent sur la pente des malheurs. Comme si l'aube était trop haute... Et la lumière encore impénétrable depuis les fenêtres du crépuscule...

 

 

Comme si nous refusions d'embrasser la solitude – notre solitude – toutes les solitudes du monde. Comme si nous préférions rester muets devant tant de beautés – tant de promesses – devant ce corps-à-corps du poème et des saisons – devant cette étrange clarté qui brille au fond des âges et dans l'âme des bêtes humaines...

 

 

Entre la fatigue, l'or et le charbon, cette fièvre – ce volcan – prêts à s'éteindre pour un peu de sommeil – et un plus grand feu encore peut-être – aperçu en rêve. Et que l'on voudrait voir apparaître avant que nos cheveux blanchissent – avant les premières magies de la vieillesse qui nous feront aimer (et regretter moins sûrement) notre danse imperturbable parmi les voix abandonnées à leur sort – et les chemins qui s'apprêtaient à nous sourire enfin...

 

 

Le rien nous poussera encore jusqu'à la chute. Jusqu'à la fin des crépuscules – et jusqu'au début de l'aurore. L'incertitude ensuite prendra le relais. Elle s'invitera – et dessinera sur les jours ses imprévisibilités. Et nous danserons alors joyeux parmi les visages hébétés – et inquiets – dans les feux et la lumière de l'incertain. Et nous vivrons aussi vieux que les étoiles – et aussi frais que l'herbe coupée – à chaque instant de liberté offerte...

 

 

L'innocence à l'essor rudéral que l'on voit éclore et s'épanouir parmi nos ruines et nos désastres. Comme un avant-goût du silence et de la lumière. Et l'évidence de leur puissance et de leur capacité à se répandre – et à croître – dans tous les espaces laissés délibérément vacants...

 

 

Une fièvre – un feu – encore derrière le visage radieux – ouvert – qui a su abandonner aux vents ses blessures – rapiécées, à présent, par le silence...

 

 

Dormir encore au-dedans des pierres sur toutes ces routes frémissantes – et affamées de soleil. Aller partout où les étoiles et la gaieté nous appellent. Et mourir sans hâte de n'avoir su découvrir les promesses – le sortilège – ce qui hante notre âme depuis nos premiers pas – notre premier sommeil...

 

 

Des cercles, des triangles, un mystère. Des rectangles et des carrés horizontaux où se glisse secrètement l'énigme verticale couverte de songes, de buée et de cris – et dont le faîte effleure les nuages – et la rosée de tous les matins à venir...

 

 

Et le sable où sombrent nos rêves – tous nos rêves – et où se poseront, un jour, nos âmes redressées... Et ce souffle qu'emboîtera notre talon – comme le seul élan possible après le silence...

 

 

Quelques plumes encore sur la grande nappe blanche où se côtoyaient les hommes et les Dieux. Nos aveux et le renoncement. L'envol impossible. Icare – tous les Icare – livrés à la poussière. Abandonnés à la terre – au plus humble des jours...

 

 

Et ce soleil – ce grand soleil – qui n'en finira jamais d'inviter nos pas au silence... Comment ne pas rire aujourd'hui de toutes ces lettres, un peu ridicules, qui dansent sur la page. Posées là par quelque vent mystérieux, échappées peut-être de la bouche d'un Dieu moqueur – et hilare (sans doute) de voir notre obéissance – notre soumission si docile et hiératique à ses impératifs et à ses exigences. Et le monde – et le langage – si sérieux que l'on en oublie parfois le fou rire – originel – si indispensable (pourtant) pour alléger le poème et la parole – et la vie même – et leur offrir le privilège – que dis-je ? – la grâce – d'aller libres – et sans loi – vers ce que le monde ignore encore si obstinément...

 

 

Et ce courage d'aller seul – toujours seul – malgré la nuit, l'ivresse, l'ignorance et les tempêtes. Malgré les rires qui éventrent, les yeux qui dévisagent et foudroient, les épaules qui se haussent et les âmes qui se détournent à notre passage...

Ce courage des solitaires en dépit de tous les soleils à venir qu'ignore (encore) chacun de leurs pas... Comment ne pas leur tendre la main, ne pas les aider à effacer leur faim et à s’extirper de leurs rêves... Comment ne pas guider leur foulée jusqu'au dénuement pour qu'ils puissent traverser les orages et les contrées désertes – pour que leur âme découvre enfin ses racines – l'invisible que cherchait leur courage dans la nuit parmi l'indifférence, les moqueries et les yeux assassins...

 

 

Dans une fleur minuscule, le soleil présent déjà tout entier. La beauté et le silence malgré la bouche des ruminants, la main – et la faux – trop lestes, si souvent, des hommes. Comme si elle avait su apprivoiser la joie malgré la mort et le destin...

 

 

Et cette colère – et cette rage – qui nous auront fait détester les ombres pour un plus grand silence encore – ce lieu où se dissolvent l'ambition et la tristesse. La source de tous les (re)commencements...

 

 

Cette richesse du rien qui offre tout – tellement plus que ce que convoitait la faim – notre faim – et ce dont s'emparait la main – notre main – si avide...

 

 

Et ces lignes qui osent s'écrire – et s'inscrire – au seuil de toutes les joies – sans le moindre doute ni le moindre soupçon. Comme une urgente nécessité à percer la bêtise et à creuser le néant – à traquer avec courage et ténacité le miracle où nous vivons – cette présence qui sommeille encore derrière tant d’absence et de dérisions...

 

 

Des siècles de malheurs qui nous auront poussés et hâtés – effacés en un seul instant...

 

 

Une marche florissante qui, d'ombre en espérance, nous aura menés à l'effacement. Jusqu'aux portes du silence où la lumière brille plus vive que dans nos rêves – et plus vive que l'or que nos mains ont dû abandonner – et qu'auront, sans doute, ramassé quelques âmes et visages moins pressés...

 

 

Et cet abandon au fond de la tristesse qui libère des larmes – et offre de devenir ce que nous avons toujours délaissé avec obstination – par ignorance et excès d'orgueil – cramponnés à nos vies si blanches... Comme des oiseaux privés d'ailes se souvenant soudain qu'ils en sont pourvus – et qu'elles gisent là quelque part, inutilisées, parmi les plumes...

 

 

Meurtri par quelques souvenirs indélicats – et pourtant sans importance. Avec ce désir d'être ailleurs – d'être un autre. Comme un besoin forcené de se fuir encore malgré le silence et la lumière. Comme si nous ne pouvions échapper ni aux blessures ni à la guérison. Et moins encore à ce que nous sommes...

Comme une ligne permanente – un étroit sentier – entre le monde et le rêve – entre le réel et le fantasme. Comme une force irréductible qui nous pousse à ressasser – et à se resserrer plus encore... Comme un désir d'oubli auquel nous ne pouvons consentir. Comme un sommeil au bord de l'infini dont nous ne pouvons nous extirper...

 

 

Et cette solitude qui n'en finira jamais de nous sourire – et de nous éblouir. Comme des enfants immatures pris entre leur désir d'être seuls et leur besoin – leur attente – de caresses...

Et tous ces colliers de prières inutiles que jamais n'exaucera le destin. De l'espoir – et de la poudre aux yeux – seulement. Comme une maladroite façon de contenir ses larmes...

Et cette vie si prudente qui nous interdit l'aventure. Comme si nous avions passé l'âge des jeux et des délires – de ces histoires que nous aimions nous raconter autrefois pour avoir moins peur – et nous défaire de l'ennui – de cette attente de jours plus joyeux et de ciels plus bleus qui ne viendront peut-être jamais...

Et pourtant, au cœur même de cette tristesse, l'oubli et les vents nous gagnent – franchissent tous les obstacles que nous nous sommes évertués à empiler pour empêcher – ou retarder – leur passage. Comme si la lumière et le silence habitaient aussi la mélancolie...

Et aux abords de cette attente, l'infini aussi patiente...

 

 

Un océan de douleurs persiste encore – avec ses ombres – dans l'âme criante au cœur de sa nuit. Comme si la lumière ne pouvait se lever entière – pleine – lorsque les pas se font si tristes – et que les larmes se retiennent au bord des yeux...

 

 

Visage parmi les visages. Souffle parmi les souffles. Rire parmi les rires. Et quelques larmes parfois dans le silence...

Et cette lumière qui traverse la nuit – cette longue nuit presque sans étoile...

Comme un chemin gorgé d'eau et de larmes. Une pluie sombre – et dense – parmi les ombres. Peut-être encore un peu de désespérance – c’est-à-dire encore un peu d'espoir d'être ailleurs – un autre – d'être celui que l'on n'est pas encore – et que nous pourrions peut-être ne jamais devenir...

Comme si rien ne pouvait être saisi – décidé – arrêté – et que tout s'échappait encore ; la vie, le monde, le destin. Et que seul persistait le regard sur nos rires et nos pleurs – et sur notre visage défait par tant d'incertitude...

Comme un bruit – persistant – entre les étoiles. Sur les chemins et dans nos errances. Et au cœur même de la lumière. Comme le signe distinctif du vivant – et la présence en nous d'un monde peut-être inguérissable...

 

 

Ni voix rebelle ni outrage au sein de la lumière. La trace – la place – jamais défaite des réjouissances et du désastre. Et de la tristesse aussi. Ce que jamais nous devrions haïr ni blâmer – et moins encore refuser...

 

 

Un temps – une éternité peut-être – que l'on se fréquente – et ce monde et cet élan en nous qui débordent notre peau – et élargissent nos frontières jusqu'à rompre – et jusqu'à briser parfois – le cœur... Et qui rapprochent toujours l'âme de son souffle premier – et de cette présence en nous qu'elle ignore...

Comme si rien ne pouvait écorcher la surface de la mémoire. Comme si la pesanteur naturelle enfonçait lentement les eaux remuées du temps – et les convertissait en strates – en vents – en abîmes où se noieraient tous nos jours – passés, présents et à venir...

Et cette carte nouvelle que les jours auront dessinée – et que nous ne verrons peut-être pas. Trop pressés par les foules, le temps et nos fausses exigences d'oublier nos pas, les chemins et le ciel d'automne pour pousser la porte d'autres rêves – et d'autres rives – plus libres et plus grands que ceux auxquels nous autorisent à croire les hommes...

 

 

Un peu d'espace – un peu de lumière – encore où l'on pourrait se réfugier pour être un peu (ou, du moins, essayer...) au lieu de passer sa vie à dévisager la nuit – sans le moindre espoir de la voir, un jour, se dissiper...

 

 

Quelques objets – quelques souvenirs – un peu d'espérance et quelques désirs enfoncés dans l'abîme où vivent les hommes. Une existence entière à attendre la lumière dans le noir sans qu'un seul rai jamais n'effleure notre âme. Comme un grand manège – souterrain – qui tournoie – et fait tournoyer – sans être capable jamais d'extraire du néant...

 

 

Faire nôtre ce qui nous effraye, nous malmène et nous anéantit pour que dansent toujours en nous la vie, les objets, les hommes, les bêtes et la mort. Pour que jamais ne s'efface notre chant dans le silence – et sur les chemins où la lumière a été abandonnée – et où elle ne peut pénétrer encore...

 

 

Encore un exil au milieu de la nuit – et au milieu des visages inexpressifs – lointains depuis toujours...

 

 

Faire plier le rêve sous la langue pour libérer le réel, la lumière et la parole – et quelques autres trésors oubliés...

Comme une brèche où ne pourrait s'enfoncer qu'un seul monologue – celui du silence dont nous avons oublié les paroles...

 

 

Nous sommes le monde – le monde peuplé de tout ce que l'on ignore – des vivants, des morts – et de tous ceux qui ne sont pas nés encore. Comme un rêve éphémère fait de songes, de boue et de désirs. Comme un enchevêtrement d'absences – et une folle envie de vie et de présence. Et cette lumière, enfouie depuis toujours, que nous n'avons jamais su voir...

 

 

Pris déjà – depuis toujours sans doute – par cet élan qui ensorcelle la chair – et dénude l'âme de ses embarras. Porté déjà – depuis toujours – par cette lumière qui éventre les songes – et nous abandonne au bord du néant – et nous y plonge ensuite pour convertir nos rêves et nos peurs à l'évidence – à cette présence qui anime nos gestes et nos pas depuis la première nuit – depuis notre premier sommeil...

 

 

Des tombes et des vivants – toujours malgré la nuit. Malgré la vie. Malgré la mort. Malgré le silence et la lumière. Comme une présence – une ronde interminable – sources de tant de pleurs – et sources de tant de rires. Comme une pulsation qu'ignorent le sommeil et l'oubli...

 

 

Des roches, des murailles, des broussailles. Et le chemin invisible qui traverse la nuit – toutes les nuits. Et qui découd les étoiles du ciel. Et offre progressivement à chacun le goût de l'hiver et du silence – la solitude amoureuse de la terre, des ombres et des visages – et la certitude d'une lumière au fond de chaque ignorance...

 

 

Comme si le silence nous narguait encore parmi les bruits – parmi la colère et les éclats de voix. Comme s'il voulait être écouté encore et encore – et que nous lui rendions grâce au milieu du vacarme – au cœur de l'affreuse cacophonie du monde où les âmes maladroites cherchent toujours leur délivrance...

 

 

On écrit parfois ce que l'on cherche encore de façon si gauche – si malhabile. Comme si nos mains ne pouvaient saisir ni le vent ni la poussière. Comme si notre âme n'était pas même capable de saisir ce que cache si sournoisement l'horizon : cette lumière – ce silence – dont nous ne pourrons jamais ni nous défaire ni nous emparer...

 

 

Vivre encore – vivre toujours – entre l'absence et les cris – entre tout ce qui s'échappe – comme si le vide et la chute étaient inévitables. Et nous tomberons tôt ou tard – et frapperons, en vain, à toutes les portes. Et nous nous relèverons – et continuerons à aller seuls – sans aide et sans un regard – pour appuyer d'abord – et déposer ensuite – notre tristesse et notre détresse – quelque part – là où tout s'affaisse – là où rien ne peut être posé – là où rien ne peut être dissimulé : dans ce silence et dans ce monde où tout s'échappe et nous abandonne...

 

 

Une carte, un horizon. Et quelques désirs que les saisons feront agoniser. Et l'automne bientôt. Et l'hiver à sa suite avant que le silence ne recouvre tout : ce peu de cendres que nous laisserons à notre mort...

 

 

Le silence ne pliera sous aucun désir – sous aucun cri – sous aucune menace. Il effacera lentement ce que nous avons mis des siècles à bâtir. Et édifiera pour nous un chemin d'abandons : la seule voie – la seule délivrance – possibles...

 

 

Des poches pleines. Et des cloches qui sonnent. Et partout des mains qui aiguisent leur couteau – et comptent leurs pièces. De l'eau qui coule – qui coule un peu plus loin – qui coule sous les ponts. Et quelques siècles – et quelques tombes – plus tard, les poches seront toujours aussi pleines (et peut-être même davantage...). Les cloches sonneront encore au milieu du jour – au milieu de la nuit et des couteaux. Et les yeux se fatigueront toujours à compter l'or et les lingots. Et l'eau coulera encore – et continuera à déposer toutes ses chimères sur les rives où vivent les hommes...

 

 

Viendra le jour où nous nous abandonnerons à la mort et au silence... Et disparaîtra alors la nuit – et disparaîtront alors toutes les nuits...

 

 

Attendre le silence – et lui demander (oser lui demander) quand adviendra le jour des retrouvailles...

 

 

Un jour, la main saura se faire plus légère que la plume. Le regard plus vif que l'orage. Et le cœur aussi large peut-être que le ciel. L'âme alors ne sera plus de ce monde. Elle pourra y demeurer encore – y habiter quelque temps – mais ses gestes et son silence seront portés par un élan antérieur : la certitude de la lumière...

 

 

Une marche, un souffle, un silence. Et la mémoire qui s'efface – laissant soudain le champ libre à l'incertitude et à l'inconnu...

 

 

Un peu de joie sur les épaules pour absoudre la tête noire – la vider de son jus – et la faire disparaître pour que ne subsiste qu'une innocence sur un talon docile et vierge – prêt à toutes les ruades et à tous les silences...

 

 

Une bouche – un cri – qui cherchent leur silence. Et au cœur de celui-ci, un plus grand silence encore qui effacerait les lèvres et les plaintes – toutes les lèvres et toutes les plaintes – avec un goût de neuf peut-être sous la langue pour que la parole puisse enfin éclairer – et l'esprit oublier ses repères et ses chemins...

 

 

Un livre ouvert sur la lumière. Une parole dans le silence. Et les jours deviendront beaux – et vivables enfin. Et la vie alors pourra commencer...

 

 

Ici et là, peut-être, une réminiscence dans l'oubli – dans l'effacement magistral. Une ombre dans la transparence. Une opacité – un peu de noir – dans la lumière. Une profondeur dans les eaux bleues et claires. En ces lieux qui nous échappent encore. Comme une tristesse – un peu de boue – dans la joie. Et apprendre à tout effacer pour avoir enfin l'envergure de ses ailes...

 

 

Un peu de pluie, un peu d'écume, un peu de joie pour réunir toutes nos manœuvres – pour que la raison dérive jusqu'aux hauts-fonds de l'océan – pour retrouver la côte et le port, si lointains encore, où nous aimerons nous perdre plus intensément... Pour voguer plus haut – et voguer plus loin – sur la queue du vent – au creux des vagues – vers l'azur et le grand large – partout où l'eau devient la fille du rire et de l'incertitude – partout où l'innocence et la lumière se joignent au silence pour rejoindre la terre – ses rivages et ses visages encore hébétés par ce peu de pluie, ce peu d'écume et ce peu de joie...

 

 

Dans mille ans, nous vivrons peut-être encore sur le dos du monstre – en ignorant son autre face, si belle et lumineuse... Et nous serons (toujours) bien en peine d'imaginer le silence – la beauté du silence – à l'origine de tous les visages...

 

 

La terre, le monde, les hommes. La vie. Et l'apparence et les distractions qui dissimulent leur vrai visage – et la présence des mille réalités perceptibles depuis le silence...

 

 

Rires, aventures, bavardages. Et cette manie – et cette rengaine – de l'illusion qui nous fait croire que la terre – ce grand désert – est un monde peuplé de visages. Comme si le temps existait – et avait quelque importance. Comme si la terre n'était qu'un labyrinthe de murs et d'étoiles. Comme si la lumière pouvait être donnée – et éclairer les hommes...

 

 

Rien ne disparaît dans le silence. Ni l'herbe ni la beauté. Ni les arbres ni le désespoir. Ni les oiseaux ni la souffrance. Ni les pierres ni le bruit. Ni les hommes ni la mer. Mais leur visage – tous les visages – prennent la couleur du ciel et de la lune. Et toutes les paroles deviennent des caresses – et des fenêtres sur l'incertitude. Comme un faîte – une lumière – au fond des abysses – au cœur de la nuit...

 

 

Un feu qui cherche l'aurore. Ainsi naissent les voyages – tous les voyages – et se dessine progressivement la route...

 

 

Comme une fenêtre en plein ciel qui dissipe la foudre et la solitude – qui enflamme la mort, le sinistre et l'inutile – et convertit le monde et les visages en sourire – et notre absurde confiance en joyeuse incertitude pour que nous ne puissions plus jamais nous rendre complices des yeux ignorants et des mains assassines...

 

 

Sommeil, refus et ignorance. Toute la nuit nous aura été offerte ainsi. Trois mots qui auront soulevé le monde, déplacé les montagnes et emporté tous les visages. Trois mots qui auront fait tanguer notre folle embarcation vers des horizons impensables – secouée et ballottée par des vents emplis de songes et de douleurs. Comme une longue dérive – une lente débâcle – un long gémissement – parsemé(e) de quelques prières maladroitement psalmodiées – qui nous aura enfoncés dans le malheur – et éloignés, au fil du voyage, de la beauté, du silence et de la lumière que la terre, le monde, la vie et les hommes réclamaient depuis leur premiers pas dans le sommeil, leurs premiers pas dans le refus, leurs premiers pas dans l'ignorance...

 

 

Le bleu et le silence partout malgré le bruit et la grisaille. Malgré la faim – et les bouches si avides de ciel, les lèvres trop goulues et le gris si saillant de notre nuit. Comme un défi – presque surnaturel – à la pesanteur du monde et à la gravité, si tenace, des âmes...

 

 

A l'ultime question répondra le silence. Et à l'ultime désir, la lumière. Comme la fin du rêve – la fin de tous les rêves. La transmutation des pentes – et de l'horizon – en ciel implacable. L'effacement des différences et des distinctions – et leur conversion en humilité docile éparpillée en un seul visage...

 

 

Tout – toujours – commence dans l'effroi et la terreur. Se poursuit au gré de l'incompréhension, des trahisons et des abandons. Et s'achève dans le silence. Voyage de douleurs et de joies entre la périphérie – la surface – et le centre de toutes les profondeurs...

 

 

De drames en catastrophes, nous avançons irrémédiablement vers la lumière – ce centre de nous-mêmes si ignoré. Et cette réalité que nous imaginions réelle – si réelle – perd peu à peu sa consistance – sa vérité. Elle s'éparpille et s'efface. La vie, le monde et jusqu'à notre visage alors deviennent incertains – le versant fuyant de l'incertitude. Et ce qui arrive – défile et passe comme un courant d'air – frais toujours de notre innocence. Rivière d'une eau toujours inconnue. Grand corps mouvant sans frontière ni démarcation.

Ainsi devient-on silence et lumière sur les ombres – sur toutes nos ombres – si évanescentes. Reléguant l'angoisse et la hantise – le rêve et le devenir – à un souvenir qui s'oublie déjà. Comme un regard inamovible sur des pas et des passagers toujours plus provisoires...

 

 

Des tuiles, des feuillages, l'horizon. Chemins qui se faufilent entre les champs et les maisons. Au bord du ciel toujours, sur cette terre que jamais nous ne connaîtrons...

Des pierres, du vent, des visages. Quelques frissons. Comme des reflets incertains de nous-mêmes. Un songe né peut-être du silence...

 

 

Chant solitaire toujours parmi les voyageurs pour honorer les naufrages et l'océan. Et parfois aussi quelques étoiles qui brillent encore dans la mémoire. Comme un écho du silence célébrant le ciel et l'écume...

 

 

[Modeste hommage à Marie-Claire Bancquart]

Un matin, une famille, un travail, une patrie. Et un territoire – et quelques âmes – peut-être à défendre. Et alors que partout l'on égorge et l'on brûle, d'autres n'ont pas honte de s'adonner aux diversions du rêve – d'élever l'étendard de l'innocence hébétée – nourrie d'incompréhension – pour tenter d'exister à leur place de vivant – pour saluer les morts et tous les visages – et tenter de transformer les drames et les larmes en sourire – et en espoir de délivrance – et œuvrer ainsi au rassemblement de toutes les humbles figures de la terre...

 

 

Et ces pauvres jours encore qui n'apporteront que le gris et la tristesse. Comme l'inlassable rengaine du malheur...

 

 

Tant d'opportunités et de misères dans cette errance – dans cet exil – que ne connaîtront jamais les âmes sédentaires – et les esprits étroits (de fait) barricadés derrière leurs principes et leurs valeurs – derrière leurs murs et leurs barbelés – dont les yeux – et le sourire – ne peuvent se poser que sur leur maigre bande de terre – cette région d'inhospitalité où ne poussent, entre les habitudes et les parterres de fleurs bien alignées, que la lâcheté et la méfiance : toute l'indifférence et la désespérance du monde...

 

 

Le silence et la nuit. Inséparables peut-être comme le ciel et les étoiles. La parole et le poète. Le rire et la tristesse – la joie et les larmes sur chaque visage...

Et notre âme si crispée encore devant la lumière. Et l'espoir – cet espoir – si tenace que nos pas, un jour, puissent nous y mener...

 

 

Un passage toujours entre les passages – entre tous nos passages. Un peu de vent volé à l'enfance. Quelques silhouettes sur les talus aveugles au déroulement du temps, à l'odeur de la fête et à l'hiver qui grimpe aux barreaux de l'échelle. A cette vie qui passe entre l'horloge et le silence – entre nos peines, trop lourdes pour être hissées, et la lumière...

 

 

Nous aurons toujours un pas de retard sur le rêve, l'horizon et la lumière. Comme un refus opiniâtre de la belle saison. Une hésitation entre l'abîme et ce qui nous appelle un peu plus haut...

 

 

Comme une esquisse dans la nuit qui dessinerait dans le noir le plus haut soleil – cette lumière inchangée qui sommeille encore sous les paupières...

 

 

A la lisière de tout ce qui ne nous appartient pas. Au cœur de la bonne parole – de cette nuit qui déborde le hasard – et de ce carré blanc cousu de fils d'or où nous posons la tête, nos rêves, ce désir d'ailleurs – l'herbe, les figures de la terre, la solitude – et l'incertitude du ciel qui se reflète partout comme un soleil inimaginable...

 

 

Au bord de la mort toujours malgré l'éternité...

 

 

Comme deux visages, l'un inquiet et soumis aux aiguilles du monde et de l'horloge – et l'autre serein et joyeux – impavide – presque indifférent à tous les désastres...

 

 

Un mur – des murs peut-être – long(s) – tenace(s) – infranchissable(s). Des portes et des couloirs. Et l'horizon à perte de vue. Et le vent en nous insufflé comme un ventre qui respire – un amas d'os recouvert de chair qui désire, aime et se plaint. Comme une peur insurmontable scellée à l'âme qu'abrite la structure – le squelette animé. Et le chemin et la marche interminables... Mais qui sait seulement si nous avons commencé à mettre un pied devant l’autre – et où nous mèneraient nos pas si, par malheur, le destin nous faisait avancer...

 

 

La vie comme un malheur nécessaire peut-être pour aimer la chair, la célébrer, la laisser libre et l'abandonner à son destin de matière au hasard des chemins pour un espace – une envergure – invisibles – et plus grandioses encore – ce feu – cet infini – que l'on sent battre dans nos veines comme un cœur – comme un Amour inépuisable...

 

 

La couleur inévitable des âmes et des destins qui donne à nos vies ces teintes si insensées – ce bariolé inextricable comme une pluie et un soleil entremêlés de noir et de lumière...

 

 

Lorsque la nuit s'enfoncera – et s'effacera – dans l'océan, disparaîtront les horizons – et ce désir d'être ailleurs – d'être un autre. Nous aurons alors un goût de sel sur des lèvres sans nom et sans visage. Et nous deviendrons l'eau, l'écume et les marées où navigueront toutes les embarcations – et toutes les vagues et toutes les rives où elles viendront s'échouer...

 

 

L'ignorance comme une herbe nocturne qui épuise le vent. Comme un soleil noir en-dessous du ciel. Comme un désir jamais contenté. Comme un arbre mort qui attend la foudre pour s'embraser – devenir cendres – dissiper les ombres et voir arriver, au loin, la lumière – ce grand feu qui se dessine déjà dans tous les rêves...

 

 

La vie comme un précipice où nous sommes jetés. Comme une grande roue souterraine. Et parmi les morts, ce chant silencieux. Comme un aveu d'impuissance. Et le signe peut-être que la fin n'est qu'un recommencement plus sage – une possibilité pudique – et infiniment discrète (presque secrète) – de voir naître en nous ce grand Amour dont nous ont tant parlé les prophètes – et quelques éveillés sans chapelle – et qui sévit déjà partout au-dehors – dans cette vie – dans ce profond précipice – pour faire fleurir la chair – et ce dont elle a besoin pour éclore – croître – et grandir en sagesse : les prémices possibles d'un envol pour sortir de l'abîme et retrouver cet Amour – ce grand Amour, dépouillés (enfin) de toute prétention – avec l'humilité – la profonde humilité – de ne pas savoir et d'aller vers lui sans aile ni espoir...

 

 

A l'aube de tout voyage, cette terre ensorcelante. Et sur notre couche, l'étreinte des amants que le feu brûlera longtemps après leur mort. Comme le premier pas, maladroit bien sûr, vers l'éternité et le silence...

 

 

Aussi infidèles à l'habitude qu'à l'incertitude, la source des vents, la fleur étrangère à sa beauté et le visage défait – et familier de la sagesse – prêts à célébrer leur entrée, si discrète, dans le silence...

 

 

Des joues, des joutes et des larmes. Et un peu de poésie pour apaiser la faim, adoucir les mains – et les rondes – et offrir le silence à tant de maladresse...

 

 

Sur sa branche aussi patiente l'oiseau. Comme tous les fronts – et les visages – agenouillés sur la terre qui attendent la lumière...

 

 

Les eaux, les danses et les chemins secrets que parcourt l'innocence. Comme le plus discret – Dieu peut-être – Dieu sans doute – s'immisçant dans les circonstances, les fringales et les tournoiements d'un monde apparemment sans douceur et sans autre ambition que sa perpétuation...

 

 

Sans âge ni maître – cette puissance et cette envergure dans le défilé du monde – au-dedans des êtres et des choses – gouvernés par le hasard, les instincts et les nécessités – qui se faufilent entre les ronces – et dessinent leur chemin à travers les herbes et les rêves – si impatients de découvrir leur printemps au milieu des luttes et de la mort...

 

 

Un peu de vie – un peu de joie – avant la mort. Parmi la faim et le désir, la misère et l'ignorance. Et la grâce au cœur de la malédiction. Et le silence et la lumière à naître. Et quelques prières parfois au milieu des charniers...

 

 

Personne, nulle part, jamais ne nous attend. Et l'Amour pourtant jamais ne nous abandonne...

 

 

Aimons ceux dont la présence nous éclaire autant que ceux dont l'ignorance nous presse d'ouvrir les yeux. Ainsi tous seront aimés...

 

 

Tout sera dit avant d'entrer dans le silence. Ensuite la présence remplacera la parole. Et nos pas deviendront lumière – cette lumière qu'aura tant cherché le langage...

Et nous marcherons peut-être encore dans cette grande nuit parmi les voyageurs et les cris – dans la frivolité et la noirceur des survivants – tous, postulants à l'agonie – ces marcheurs du monde si désespérés...

 

 

L'automne – l'hiver – jamais ne quitteront la parole – notre parole. Saisons du dépouillement et du dénuement plus propices au silence – et à la lumière – que l'efflorescence et la frivolité de leurs sœurs plus précoces...

Et nous bavarderons peut-être encore aux abords de la source avec le silence et le printemps. Et nous épuiserons les livres et la parole pour avancer, nus et tremblants, vers la saison des origines – vers le seul astre restant – au cœur de la terre dépouillée de ses songes – de ses étoiles – une cape de joie sur notre nudité et une écharpe de silence nouée à notre visage...

Et nous verrons peut-être aussi les ombres nues aller – et se perdre – dans la neige épaisse qui aura recouvert les routes dénudées par l'hiver – parmi les pierres encore brûlantes de soleil...

 

 

Un visage, un ciel, une solitude. Comme un soleil noir défait par les vents, les rivières et la blancheur, éblouissante, de la terre. Et un peu de neige encore sur nos barques – toutes nos embarcations – pour qu'elles soient saisies par la lumière – et qu'elles émergent du fond de l'océan – et s'abandonnent aux rives du silence...

 

 

Une chaise, une lune, un monde. Quelques soupirs et quelques adieux avant que la terre ne tourne – ne s'enlise – et ne retrouve le soleil...

Comme un doigt pointé avec maladresse vers le moins tangible – et le plus invisible – de cette terre avant que l'hiver et la neige ne recouvrent encore les âmes et la chair – ce qui, en ce monde, cherche la lumière – et s'agenouille, se redresse et s'émerveille déjà dans son attente...

 

Publicité
Publicité
Publicité