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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée
Récit / 1997 / La quête de sens


Carnet n°2
Le naïf
Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde
Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste
Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne
Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie
Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes
Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin
Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10

Le petit chercheur Livre 2
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages
Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens
Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements
Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro
Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

C
arnet n°17
Traversée commune Livre 1
Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2
Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3
Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4
Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5
Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6
Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7
Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8
Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9
Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10
Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison
Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille
Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines
Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire
Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde
Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits
Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture
Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices
Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent
Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits
Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière
Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur
Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute
Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)
Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien
Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage
Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences
Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu
Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 
Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
L
a sente étroite...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie
Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence
Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard
Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère
Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours
Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes
Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
L
a joie et la lumière
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

C
arnet n°95
Petites choses
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort
Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel
Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence
Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence
Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui
Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...
Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence


Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...
Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence
-

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020


Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021


Carnet n°269
Au jour le jour
Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour
Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour
Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021


Carnet n°275
Au jour le jour
Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour
Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour
Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour
Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour
Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour
Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour
Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour
Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour
Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour
Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour
Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour
Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour
Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour
Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour
Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour
Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour
Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour
Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour
Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)
Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)
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© Les carnets métaphysiques & spirituels

18 décembre 2017

Carnet n°128 De l'or dans la boue

Journal / 2017 / L'intégration à la présence

Labour, vent, ciel en friche. Et le soleil caressant les étroites parcelles de la terre. Source et astres rôdant parmi les moissonneurs et les âmes vagabondes. Et le silence comme unique baiser sur les visages tristes et grimaçants...

Qu’est-ce qui en nous brûle encore – et est plus vivant que le monde – et plus durable que la vie... Qu’est-ce qui en nous ne s’éteindra jamais – et demeurera par-delà les siècles et la mort...

 

 

Qu’est-ce qui en nous brûle encore – et est plus vivant que le monde – et plus durable que la vie... Qu’est-ce qui en nous ne s’éteindra jamais – et demeurera par-delà les siècles et la mort...

 

 

Du noir au noir, la lumière chante encore...

Histoire après histoire – néant après néant – malgré les désirs et les désillusions accumulés, ces mêmes traces sur la neige et les visages. Le goût du tragique et l’éternité...

 

 

Des songes et des cicatrices encore. Comme le règne de l’illusoire sur nos vies défaites et espérantes...

 

 

Plus près du carrefour que nos rêves – et que la caresse et le crime appris pour survivre, les fracas de notre vie...

 

 

Et tout ce bleu qui suinte des horizons. Au bord du gouffre. Et derrière le ciel. Et le souffle et le sang qui se déploient dans nos veines. Qu’attendons-nous sinon la chute, l’asphyxie et l’annonce des plus grands désastres...

 

 

Marcher encore sur le fil jamais rompu du silence. Aiguisant chaque pas – et chaque prière – au bord du précipice. Affûtant la vie aux lames âpres de la mort. Conduisant le regard au plus près des paupières. Espérant la lumière plus inaccessible que l’or. Notre seule matière à vivre...

 

 

La réponse s’insinuera à l’écart des fosses animales. La paume tendue et la tempe battante. Les jouets éparpillés et les jardins à l’abandon – livrés aux herbes folles et aux bêtes sauvages...

 

 

La première aube repose au-dessus de nous. Et attend notre ultime soupir pour récompenser notre patience – cette longue veille parmi les fouilles – la fureur des fouilles – et leur maladresse – et les larmes et la mort. Et il nous suffira alors, au terme de tous les abandons, d’ouvrir les yeux...

 

 

Le silence est. Est là depuis toujours. Etait déjà là avant notre naissance. Et sera là après notre mort. Mais nous n’avons su l’entendre – et le célébrer – de notre vivant...

Et la rencontre n’aura lieu qu’à la fin de l’orage lorsque les mots et les visages – lorsque les rires, les jeux et le monde – ne seront plus d’aucun secours – et qu’à la consolation nous préférerons la vérité. Nous irons alors vers lui. Et le soleil – l’unique soleil – rayonnera au fond de notre âme admise et réconciliée...

 

 

Lire et dire le chemin. Lire et dire l’histoire. Lire et dire l’origine et la fin. Déchiffrer les signes, la vie, le rêve, la mort et le mystère. Côtoyer Dieu, le ciel, le silence et la joie. Devenir plus humain que les hommes – que toutes ces bêtes si peu affranchies des instincts...

 

 

Moribonds encore parmi les rêves et les peintures. Cherchant un peu de joie – un peu de souffle – pour prolonger l’agonie – et la rendre plus vivable – et plus désirable que la mort. Ainsi survivent les hommes si peu soucieux du monde et de la vie – et si peu enclins à plonger dans leur condition pour échapper aux malheurs – à cette misère d’être vivant...

 

 

Une main, une voix, des signes, le langage. Et de ces penchants ne naîtra qu’une circulation du monde et du temps. Quelques battements sur le tambour des saisons. A peine assez pour vivre – et apprendre à aimer. Incapables de nous faire franchir les murs de l’éternité – et nous faire rejoindre cet ailleurs – ce nulle part – où l’âge, la vie, la mort et la pensée se côtoient sans peur – en se mêlant en un seul visage – en un seul rêve peut-être – comme le gage (l’unique gage possible) pour (ré)concilier la rondeur du monde, la nudité de l’être et la sécheresse des lignes – et les transformer en une volupté perçante et incorruptible. La seule possibilité de rencontre en vérité...

 

 

A la source du repos, l’arbre et la neige retrouvés. La transformation de la peau en ciel – et des visages en acquiescement perpétuel. Le flamboiement des âmes à l’horizon. Au cœur du secret où les ombres s’habillent de lumière – et où le silence n’est qu’un chant pour lui-même...

 

 

Le retournement du rêve sur lui-même. La place vacante transmutée en désir d’abord, puis en silence. Et dans cet espace silencieux, la plus haute présence initiant l’œil – et les visages – à l’indéfinissable réalité du monde...

 

 

Labour, vent, ciel en friche. Et le soleil caressant les étroites parcelles de la terre. Source et astres rôdant parmi les moissonneurs et les âmes vagabondes. Et le silence comme unique baiser sur les visages tristes et grimaçants...

 

 

Et on voit les hommes et les âmes aller par deux, main dans la main, rejoindre la solitude et la mort en espérant encore un regard, une présence, une chaleur – un soleil peut-être – qui n’éclairera que leurs ombres – et les enfoncera davantage dans leur détention...

 

 

Et si, une fois de plus, il nous fallait dire, nous dirions le silence... Ce petit mot qui signifie – et décrit – ce si grand espace où nous savons si peu vivre. Et l’entendrions-nous penchés sur nos peines, capturés par nos rêves et nos écrans, graissant, en quelque sorte, la patte à la malice des siècles, je crains qu’il nous faille plus qu’un songe – et plus qu’un désir – pour l’écouter et nous y fondre...

 

 

Et ce cri du monde si puissant – et si inaudible pourtant aux oreilles de tous les visages qui s’avancent – passant du noir au gris, puis du gris au noir comme si quelque chose en nous n’y entendait rien... Comme un murmure – un clapotis familier – dans les bruits tenaces et arrogants des hommes. Comme un espoir peut-être (de libération qui sait ?) sur le sable et les pierres sombres et menaçantes des chemins où végète entre ses barreaux l’âme triste et solitaire...

 

 

Plus légères que le vent, nos âmes peut-être... Et le poids de la chair et du sang dans le destin – et le festin – du monde... Comme si pour vivre, il nous fallait oublier – ne pas se rappeler (surtout) l’incertitude du ciel et des saisons – et les amas d’os qui s’amoncellent sous la terre...

 

 

Nous avons vécu, inspirant et expirant, seconde après seconde, jour après jour, siècle après siècle. Et qu’avons-nous vu ? Qu’avons-nous appris ? Qu’avons-nous compris ? Et qu’avons-nous aimé ? A peu près rien ni personne... Qui se cachait donc au-dedans de nous pour donner à notre visage cet air d’incompréhension et d’insensibilité...

 

 

Et ils se jetteront sur notre dépouille comme ils se sont jetés sur notre corps vivant sans laisser la moindre chance à la fleur que nous abritons d’éclore et de s’épanouir... Sans laisser la moindre chance au silence de nous défaire... Affamés toujours de ce que nous pouvons – de ce que notre vie et notre mort peuvent – leur offrir. Gloutons terrestres. Chair de désirs et de rêves se nourrissant de chair, de rêves et de désirs... Ainsi tourne le monde autour de la lumière, s’emparant de tout – et suçant la substance de tout ce dont il s’empare...

 

 

Qui se souviendra de notre vie en regardant quelques photos, en lisant quelques lignes ou en écoutant le silence – oubliés depuis si longtemps ? Qui saura se souvenir de notre œuvre en parcourant les collines, en croisant les arbres, en conversant avec les bêtes ou en contemplant la beauté des fleurs et des pierres sur quelque chemin de campagne ? Qui se rappellera que quelqu’un déjà pensait à eux avant de mourir...

 

 

Là où nous pleurons, le cœur est plus vif. Et l’espace sans limite plus abordable. La lumière, souvent, n’attend que les larmes pour se montrer. Mais elle ne s’invite pleinement que lorsque nous avons asséché toute illusion et tout espoir de la voir arriver...

L’abandon demeurera toujours l’unique chemin de la délivrance...

 

 

L’homme face à la vie. L’homme face à la mort. La vie face à la vie. Et la mort face à la mort. Et réciproquement jusqu’au jour où l’on s’éveille vivant – plus vivant et plus réel – et plus lucide que jamais – parmi la vie et la mort – et parmi les morts et les vivants. Et profondément silencieux. Avec la certitude de l’éternité présente au-dedans de tout...

 

 

L’arbre, le souvenir, le soleil. Et cette main – et cette faim – qui auront caressé – et dépecé – la chair cachée entre les pierres. Et la pluie, la brume et la tristesse. Comment oublier cette existence vécue parmi les hommes et les vivants... parmi tous ces poignards sous la gorge au milieu des rires et des cris – parmi la foule et les yeux indifférents. Vivre n’aura donc été que cela...

Comment pourrions-nous nous en satisfaire... N’avons-nous donc pas vu les cimes, les feuilles à l’automne, les tombeaux et la chair rouge mutilée... Avons-nous vraiment cru, en vivant ainsi, œuvrer à notre destin d’homme... Dieu, le silence et la joie n’étaient-ils donc pas visibles depuis la terre qui nous a vu naître – qui nous a élevés et nourris – et qui a fini par nous recouvrir... N’étions-nous donc pas là – absents peut-être au monde et à la vie – absents à nous-mêmes – pour succomber à l’effroi et aux contingences de la survie sans pouvoir réaliser l’indigence de notre condition – essayer de nous en extraire – et faire quelques pas vers ce que nous sommes – et nous attend...

Le sommeil, fils de l’ignorance, n’aura, au fond, servi que notre dérisoire perpétuation...

 

 

L’homme – et la question de l’homme si peu vivante au cours des siècles. Comme si l’histoire humaine pouvait se résumer à la survie, aux luttes, à la conquête – et à la défense – de territoires, aux massacres, aux pillages et aux guerres fratricides... et à quelques mesures – quelques progrès – pour organiser le fonctionnement collectif, le quotidien et le bénéfice des tueries, perpétrées au nom du profit – cette sauvagerie qui a toujours tu son nom... 

 

 

Au fond, peut-être, ne vit-on, ne travaille-t-on et n’organise-t-on sa vie – et n’écrit-on allez savoir... – que pour tromper la mort et l’insupportable sentiment de vide et de solitude. Quelques gesticulations comme une médiocre tentative – et un dérisoire pied de nez – pour échapper au silence et à l’immobilité. L’infime essayant de s’extraire de l’infini – et de l’oublier... Elans, sursauts et essais voués au néant – et prêtant, sans doute, autant à rire qu’à pleurer...

 

 

Ces voix qui crient, se lamentent et implorent sont-elles les nôtres ? Et ces visages crasseux – balafrés de souffrance – et tous ces pleurs sont-ils les nôtres aussi ? Mais alors pourquoi ne nous en apercevons-nous pas ? Si nous osions les regarder – les regarder profondément – les regarder pleinement – nous le sentirions avec une telle évidence. Et les massacres, les peines et les plaintes – toute cette misère – cesseraient sur le champ...

 

 

Face aux questionnements existentiels – et à la question métaphysique, centrale et récurrente, de notre condition de vivant, comment osons-nous fuir ? Comment osons-nous les évincer – ou les corrompre – pour des interrogations contingentes qui relèguent l’existence à une histoire de survie et de rêves (médiocres) de mieux-vivre et de reconnaissance (très souvent) ? Ne sentons-nous donc pas nos tremblements à chaque pas ? Ne voyons-nous donc pas la fin annoncée – toute proche – l’arrivée éclatante de la mort, partout – à chaque instant ?

Faut-il donc pour ne rien voir – ni rien vouloir comprendre – avoir les yeux scellés à la plus profonde ignorance et éprouver une peur viscérale de ne pas être ce que nous imaginons – de ne pas être destinés à ce à quoi nous nous échinons jour après jour, siècle après siècle... ? Comme si nous n’étions encore prêts à admettre la vanité de nos existences et de nos constructions pour échapper à notre condition animale – à notre destin d’entités organiques saupoudrées de quelques prémices d’intelligence...

 

 

Vie, temps et énergie, voués à la seule question – et à la seule réponse – indispensables pour vivre sa condition d’homme alors que l’humanité (presque toute l’humanité) ne s’échine qu’aux contingences, éminemment prosaïques, de la survie et du mieux-vivre...

Où est l’homme ? demandait Diogène (en se moquant de Socrate). Je l’ignore. Une seule certitude peut-être : nous le cherchons encore aujourd’hui...

 

 

L’âme si lente – aux avancées si laborieuses. Comme étrangère à ces siècles de fureur et de vitesse... D’où peut-être son éviction du monde humain...

 

 

Tant de pertes et d’effroi – tant d’espoirs et de supplices – avant de pouvoir goûter l’innommable – l’inespéré...

 

 

Aurons-nous su dire avec notre vie – avec nos gestes et notre présence – ce que les mots – notre parole – auront peut-être réussi à atteindre ? Espérons seulement que notre existence aura su se livrer à cet exercice de lumière et de haute voltige...

 

 

La mort n’est, sans doute, terrible – et terrifiante – que pour les vivants. En effet, que savent les morts du passage dans l’au-delà (et de leur retour parmi nous)...

 

 

Impuissants face à la vie. Et impuissants face à la mort. Plongés (toujours) au cœur de cette invitation perpétuelle des circonstances à l’abandon...

 

 

La perte toujours jusqu’au plein désossement de ce que nous espérons et croyons être – jusqu’à la chute et l’envol simultanés accomplis sans appui ni filet...

 

 

Souvenez-vous de ce que nous aurons vécu – seuls et ensemble... Souvenez-vous de nos rires et de nos larmes... Souvenez-vous de nos vies et de tous nos espoirs livrés au monde et aux chemins – offerts à l’outre du temps... Souvenez-vous de cette malice au fond de nos yeux, aveuglés et percés mille fois par les circonstances... Souvenez-vous de ce si peu à vivre que nous aurons gaspillé à je ne sais quoi... Souvenez-vous des saisons et des visages – et de notre impuissance à les satisfaire (et plus encore à les combler)... Souvenez-vous de ces fêtes organisées en l’honneur de ceux qui nous auront entourés – et de ceux qui nous auront quittés – et qui ne sont plus depuis bien longtemps... Souvenez-vous de ces jours – et de tous ces siècles – passés à attendre Dieu sait quoi... Souvenez-vous de nos élans et de nos bâtisses, de nos bêtises et de nos bassesses, de nos œuvres et de nos territoires – et de tous ces chemins inexplorés et inconnus... Souvenez-vous – souvenez-vous de tout – et oubliez – oubliez tout – pour nous rejoindre dans ce silence où tout s’abîme et renaît ni meilleur ni moins bon qu’il ne l’était...

Et identiques – et un peu différents peut-être – nous irons encore – ensemble et aussi seuls que nous l’étions autrefois...

 

 

Autrefois, il y avait une route offerte à chaque instant que nous n’avons su voir – et que nous n’avons su emprunter. Et elle est là encore qui nous attend. Et elle sera toujours là demain. Plus tard. A jamais...

 

 

Un chant, un pardon, un regard, une présence toujours nous accompagnent où que nous soyons – qui que nous soyons – et quelle que soit notre existence. Notre vrai visage...

Penchez-vous donc un peu, inclinez-vous davantage, laissez-vous cueillir et sachez vous abandonner, et vous les apercevrez – aussi intacts qu’hier – aussi intacts qu’aux premiers jours. Demain peut-être les retrouverez-vous...

 

 

Le petit poète – moins que rien – moins que quiconque – le plus seul des hommes peut-être – et le plus humble sûrement – assis dans son pas, sa parole, ses lignes et sa marche solitaires. Loin de tout – loin de tous – offrant, dans ses gestes et ses pauvres poèmes, sa chair et son âme – le peu qu’il a découvert – ce chemin de l’ineffable. Les livrant à l’indifférence du monde et des hommes en ignorant toujours si son œuvre (misérable) et son destin (si dérisoire) auront quelques incidences... Soumis comme l’herbe, l’arbre et la fleur à l’humilité et à l’anonymat – au sort insignifiant des sans-grades dont l’existence et le labeur sont pourtant des chants célébrant la beauté et le silence – la solitude et la misère des vivants...

 

 

Au commencement, il n’y avait ni verbe ni visage. Rien qu’un grand silence. Et un ennui – et une solitude peut-être – inimaginables – qui donnèrent naissance à quelques pas de danse. Comme une ronde offerte à elle-même pour emplir un vide irremplissable... Et de cette danse – et de cette ronde – jaillirent le monde et la vie – les pierres, l’herbe, les fleurs, les arbres, les bêtes et les hommes. Et de cette fête insensée naquirent des générations, des mariages et des civilisations. Mille unions – mille luttes – et mille constructions – à la fois tristes et festives qui donnèrent à la vie et au monde leurs couleurs – et leurs rythmes à l’histoire de la terre et du vivant... Et nous n’en sommes, sans doute aujourd’hui, qu’aux prémices du spectacle...

 

 

Au commencement (de l’homme et du monde), un balbutiement – quelques balbutiements. Des velléités de langage pour répondre aux besoins de survie. Et, bientôt, l’accumulation et l’échange d’informations – puis de savoirs – pour satisfaire les nécessités et les désirs – combler les exigences de nos existences – et assurer notre perpétuation – qui se transformeront très vite en appétits, en impératifs et en caprices pour donner libre cours (et légitimer) nos exactions – exploitations, destructions, massacres et anéantissements – à seule fin de vivre mieux et plus longtemps. Puis apparurent l’usage tendancieux et l’asservissement progressif et insidieux du langage pour communiquer des événements et des nouvelles toujours plus insipides et anecdotiques, pour offrir davantage de distractions et de divertissements aux peuples et manipuler les foules, ignares et crédules, à l’intelligence toujours aussi balbutiante...

 

 

Des pierres sèches et brutes partout – puis polies à la main – puis usinées – pour l’habitat – et délimiter les frontières (et les fortifier) – et morceler cet espace originellement vierge de toute démarcation... Ainsi sont nés les territoires géographiques, et avec eux, une myriade d’autres territoires (psychiques, affectifs, intellectuels...) toujours plus personnels et étroits. Comme un démembrement continu et dévastateur de l’unité – de toutes les formes de l’unité originelle...

 

 

Une fenêtre, du sang, un destin. Et une kyrielle d’éclaboussures, de balafres et de cicatrices en attendant la mort. Vivants de chair à l’âme si exsangue. Moribonds jusqu’à l’heure du trépas...

 

 

Une terre, une vie. Et mille tourments encore... Et cette folle attente du printemps – d’un soleil – n’importe lequel pourvu qu’il réchauffe – et qu’importe qu’il n’éclaire que l’espoir et les horizons... Nous sommes si pauvres. Nous sommes si seuls. Nous sommes si démunis face à la vie, face au monde et à la mort – devant tous ces visages qui ne nous regardent pas... ou si peu... ou si mal...

Mais une autre terre – plus haute et plus basse à la fois – et un autre ciel – plus vaste et plus lumineux – nous attendent. Et nous sommes si peu à les voir...

 

 

Entre l’âme et la chair, ce doute qui envahit nos vies – et tout l’espace nécessaire à sa disparition. Comme une nuit qui nous promettrait la splendeur et ne nous offrirait que la peur et la détresse. Un destin de malheurs, si proche pourtant de la joie...

 

 

Je marche sans visage sur un chemin qui ne m’appartient pas. Et nous sommes des milliards à vivre ainsi. Inconnus – et perdus – à nous-mêmes. Comme empêtrés dans une longue errance entre le début et la fin – impossibles – du silence...

 

 

[Court hommage à Claude Esteban]

L’originelle ingénuité de l’être qui éprouve notre ardente patience...

 

 

Une terre, un ciel, un soleil, des nuages. Partout – où que nous soyons – et où que nous allions – ici et ailleurs – nous serons toujours le jouet de notre histoire – et celui de tous les visages présents. Malgré leur multitude, jamais il n’y aura d’autres terres, d’autres ciels, d’autres soleils et d’autres nuages que ceux qui sont là devant nous à l’instant où nous sommes...

 

 

La vie et le monde sont un mirage. Malheureux pour les uns (la plupart). Et incompris par tous (presque tous). Notre visage est ailleurs depuis toujours. Et cet oubli est la source de toutes nos peines et de tous nos tourments. Et nous vivons ainsi, depuis notre naissance – depuis des siècles – depuis notre origine – dans le leurre de notre propre histoire...

 

 

En ce monde – en cette vie, rien ne pèse en définitive sinon le désir et la mémoire. Comme une charge – un fardeau – inutiles dans nos existences, bien sûr – mais plus douloureusement encore dans la compréhension de notre vrai visage – si léger – si transparent – si invisible toujours...

 

 

Et nous reviendrons toujours aussi neufs qu’autrefois nous qui n’avons jamais cessé d’être pour chercher encore ce qui nous échappe sous l’apparente diversité des traits et des visages – et pour rencontrer celui (et tous ceux) qui se cachent quelque part, entre les pierres – et savoir s’ils nous ressemblent – et vivent comme nous – avec la même entaille dans la chair, et le même cri – et la même espérance – au fond de l’âme, avant la fin des jours – avant que nous soyons appelés en d’autres lieux pour poursuivre notre interminable fouille...

 

 

C’est parce que le jour se tient droit que la nuit peut basculer – et se coucher sous nos pas...

 

 

Inscrire sa vie – ses gestes, sa parole et son nom – (modestes entre tous) non dans la marche du monde et des siècles mais dans le silence le plus vivant – le lieu de tout véritable destin...

 

 

Entre l’immédiat et l’inaccessible, cette vérité insaisissable que sont la présence et la poésie – et la tâche (la mission peut-être...) essentielle de l’homme, mais fort oubliée(s) depuis toujours...

 

 

La vie appelant la vie – le jour appelant le jour – la nuit appelant la nuit – et la mort nous appelant tous – ainsi est (et évolua) le monde. Ni moins triste, ni moins joyeux, ni meilleur ni pire qu’autrefois. Le même sans doute malgré quelques différences (infimes) entre les époques, offrant toujours la (même) possibilité de se découvrir...

 

 

Présence – et présence au monde – plus invisibles que notre voix – et que notre nom – si ostensibles, et si vains, face au silence – et face à la vie qui va, qui vient, qui tourne, qui repart et s’efface... N’aurons-nous donc été que cela ; un orgueil, une arrogance et une (médiocre) tentative d’exister. Et quelques pas supplémentaires, sans doute, dans l’ignorance...

 

 

Quelques voix. Quelques cris. Quelques morceaux de ciel. Presque rien. Et le désir encore. Et pour les âmes, cette route blanche interminable...

Et la présence de la mort (et du silence) au-dedans des voix, au-dedans des cris, au-dedans des morceaux de ciel. Au-dedans de tout. Et au-dedans même des âmes et des désirs – et sur toutes les routes blanches, vertes, rouges et noires de l’univers...

 

 

Etrangers à nos propres rêves – et à notre propre lumière. Comme des ombres hagardes, errantes, assoiffées de n’importe quoi...

 

 

Une rive, des confins, un sommeil. Et un veilleur, entre regard et solitude, qui guette l’impossible...

 

 

Le vide, l’existence, le monde. Et notre désastreux désir de tout ordonnancer. Comme si nous pouvions ranger la vie, les êtres, les choses et la vérité dans des tiroirs – et les utiliser à notre convenance... Avons-nous donc oublié qu’ils ne sont qu’un entremêlement de tous les usages, de tous les commencements et de toutes les fins – la continuité du possible et de l’impossible – la persévérante poursuite du vent et de l’indicible à travers les pierres et les visages...

 

 

Nous sommes au centre du lieu qui n’en est pas un – hors de tout lieu – où les pierres et les visages ne sont que des passages – et des passagers – qui naissent, passent, tournent, s’enlisent parfois et meurent avant de revenir ou de partir pour d’autres terres...

Nous sommes le seuil – et la frontière – de toutes les apparitions...

 

 

Quand saurons-nous donc voir derrière les pierres et les visages la transparence – la seule certitude de notre existence. Cette présence invisible qui leur donne leurs airs et leur arrogance – et jusqu’à la fierté maladive de leur ignorance...

 

 

Tout recommence. Toujours. Le jour, la nuit, les étoiles, les pierres, les montagnes, les visages. Tout apparaît. Prend forme. Prend vie. Trace sa route. Se perd. Et s’efface jusqu’au prochain recommencement...

 

 

Une voix – quelques traits – à peine perceptibles dans le silence. Et qui se donnent pourtant des airs d’importance. Et qui se pavanent avec arrogance parmi le petit peuple des visages. N’ont-ils donc pas vu – ni mesuré – la distance qui les séparait de la plus lointaine étoile...

Foule infime d’une galaxie éphémère qui croit briller dans sa vitrine sans voir ni le fond – ni l’obscur – des abysses où le cosmos est plongé. Et qui n’a d’yeux que pour la lumière qu’elle a inventée sans même se douter du soleil magistral – souverain – qui l’habite, l’entoure et l’a créée...

 

 

Nous vivons – et crions notre envie de vivre (et d’exister) en oubliant que nous sommes une poussière sur un (malheureux) caillou perdu au milieu des étoiles. Et qu’un seul soleil mérite notre voix – et notre fierté – celui qui brille dans la nuit la plus obscure mais qui peine (rechigne sans doute) à se lever devant notre si arrogante (et aveuglante) ignorance...

 

 

Cette succession d’instants – vécus de la plus présente et immobile façon – constitue pourtant une vie (des vies peut-être...) perçue(s) dans la durée d’une manière si bêtement linéaire et continue. Révélant cet apparent paradoxe du temps : son inexistence évidente (et pourtant si peu comprise) et l’ipséité si répandue – cette illusion de la continuité...

 

 

Toutes ces heures où nous n’aurons su être – écouter et agir. Comme paralysés dans notre attente de ce qui n’est pas venu – et qui, peut-être, ne viendra jamais...

 

 

Ce silence partout. Comment faisons-nous pour ne pas l’entendre – et faire la sourde oreille à ses si sages consignes... Le monde nous aurait-il arraché l’âme – et le peu d’intelligence que nous aura offert la terre... Une voix pourtant nous parvient au-delà des brumes – au-delà des horizons. Comme une allégresse derrière – et au-dedans de – la mort...

 

 

La vie, le temps, la joie, l’Amour, Dieu et la mort. Le silence, l’infini et l’éternité. Ces grands mystères au fond de l’âme des hommes qui cherchent la clé – leur délivrance – au-dedans de ce qui ne peut éclore encore...

 

 

Rien n’existe en dehors des pierres et des visages. Et pourtant, quelque part, quelque chose nous attend que l’on ne trouve que (trop) rarement sur les figures qui nous font face. Mais en les retournant – ou en les fouillant – peut-être le découvrirait-on... Qui sait où Dieu a caché notre mystère...

 

 

Des vies, des soirs, des fables. Ces petites aventures qui font nos vies. Qui les agrémentent. Et les éloignent, si souvent, du plus présent...

 

 

L’oiseau nous promet son chant. Et le ciel, sa lumière. Mais que dirons-nous à l’enfant dont le visage ne côtoie que la faim et la poussière. Sera-t-il pris par la mort avant de les entendre et de les voir...

 

 

Un geste, une tendresse, un instant côte à côte devant le monde et la mort avant même que ne nous vienne l’idée du silence...

 

 

Pas un seul instant de cette vie consacré à l’étude – et au face-à-face avec la plus lancinante question. Comme si une main, un visage, un jardin et les promesses d’une aurore improbable (nous) suffisaient...

 

 

Il pleut encore. Et sur nos pages mouillées se dessine le visage de Dieu – hilare et trempé – comme ses lèvres qui parfois embrassent notre âme. Comme un silence perçant toutes les murailles – et pénétrant le fief triste où nous agonisons en espérant le réconfort d’un soleil improbable...

 

 

A peine levés – à peine debout – qu’il nous faut tendre la joue et nous agenouiller devant tous les pouvoirs – et devant tous les puissants qui se partagent la terre – et le monde – comme une miche de pain réservée à ceux qui mettent davantage en avant leurs dents (et leur appétit) que leur âme. Ah ! Innocents, pauvres foules et peuples malheureux que l’on évince de tous les festins...

 

 

J’ai crié ton nom puis je l’ai oublié – parti peut-être avec ce peu d’espérance qu’il me restait... Je t’ai appelée mille fois du fond de cet abîme. Je t’ai souhaitée belle et aimante. Et éminemment présente. Et tu ne m’as pas répondu. Peut-être ne te faisais-je pas encore suffisamment pitié... Peut-être – sans doute – n’étais-je pas encore digne de ta venue... Et tu m’as ainsi laissé dans le noir pendant mille siècles... Et un jour, au pire de l’attente – alors que je n’espérais plus rien, ni la mort ni même ton arrivée éclatante – tu es venue. Et je t’ai vue pour la première fois. Et j’ai su enfin qui tu étais...

 

 

Un monde, des couloirs, des portes. Tout un univers d’écriteaux, d’étiquettes et de visages. Et parmi eux, la mort qui nous absente – et le silence qui nous offre d’être plus vivant...

 

 

Nous sourcillons de petits riens. Et d’inquiétude en tourment, nous allons – nous nous enfonçons plus profondément – dans la contrariété. Cette forme d’inassouvissement du désir qui ne cesse de nous éloigner de ce rêve un peu fou de tranquillité...

 

 

Ce froid si sauvage de l’hiver au cœur des saisons – au cœur des visages. Au cœur de tout ce qui passe – et qui nous laisse et nous abandonne comme si nous n’existions pas. Comme si nous n’avions pas droit au chapitre – ni à la parole – pour dire cette effroyable solitude qui nous consume...

Et ce monde clos, aveugle depuis si longtemps, qui compte les jours. Et nos tâtonnements timides et voraces pour assouvir la bête qui, en nous, crie et s’avance...

 

 

Hier, aujourd’hui et demain. Cette éternelle rengaine des jours. La petite ritournelle de nos vies...

 

 

Un désir d’été, voilà ce qui nous traverse au cours de ce long hiver. Et un besoin – un rêve – affamé de soleil, voilà notre songe le plus tenace au cours de cette longue nuit...

 

 

Des hommes, des arbres et des âmes sont passés. Et nous n’aurons vu que les étoiles briller au fond de leurs yeux – et au fond de leurs rêves. Un peu de lumière dans l’obscurité...

 

 

Nous faisons tous fausse route sur l’horizon. Mais nous ne connaissons d’autres terres. Et le ciel en nous a perdu tout espoir de se retrouver...

 

 

Nous vivons – et œuvrons. Nous croyons vivre et œuvrer mais nous ne faisons, en vérité, qu’amasser de la poussière – ajouter de la poussière à la poussière. Et sans même le voir ou le comprendre, nous sommes fiers de ces amas. Comme si la poussière pouvait nous protéger – et nous aider à nous extraire de la misère et de la solitude. Comme si la poussière pouvait nous sauver de l’abandon et de la mort...

Et nous crions notre joie et notre colère. Et rien – ni personne – ne voit nos blessures. Et rien – ni personne – ne peut nous guérir. Nous portons tous sur nos épaules la vie, les mains, les visages, le monde – le poids éreintant de l’Autre, du temps et de la mémoire – des souvenirs et des rêves. Et nous croyons avancer mais nous ne faisons, en vérité, que tourner autour de nous-mêmes – autour de cette faille qui nous cisaille, qui nous éventre et nous soulève vers un silence que nous ignorons encore...

Et cette lumière – ce salut peut-être – cherchés partout – demeurent toujours au-dedans – au fond de la bête sauvage – au fond de cet espace inconnu et impartagé – que nous abritons depuis si longtemps – et ils n’appartiennent à personne – et moins encore à ceux qui croient les détenir et qui en usent à de si médiocres (et détestables) fins...

Et de fable en fable – de mensonge en mensonge – d’hypocrisie en hypocrisie – les mythes du monde et des hommes s’étalent – et s’étendent – recouvrent jusqu’à la plus fragile espérance – et jusqu’à la plus lointaine lumière...

Et le noir – épais – dense – indélébile – a fini par tout envahir pour devenir notre réalité – la seule vérité possible...

 

 

Nous œuvrons, comme les bêtes, à notre propre ignorance. Et à notre propre désespérance. Bouts de terre – bouts de chair – à peine pensant...

Et les étoiles – et le plus vif soleil – pourraient briller partout, au-dedans comme au-dehors, au fond des rêves et de la lumière – sur tous les horizons – nous ne verrions rien. De la poudre pour les yeux qui chercheraient de l’or – et fouilleraient dans la boue sans le voir...

 

 

Et tout sera fini – et tout même était déjà fini avant que nous ne naissions et ne commencions à marcher... Les naissances, les chemins et la marche ne sont que d’inutiles tentatives pour trouver ce qui a toujours été là – ce qui ne nous a, au fond, jamais quitté. Et que nous le découvrions – que nous finissions par le découvrir – n’a (et n’aura jamais) d’importance... La vie, le monde, les êtres ne sont qu’un jeu de dupe – un leurre pour les ignorants – une façon de plonger dans l’infortune, l’incertitude et la découverte en croyant y échapper...

 

 

Nous nous racontons – ne cessons de nous raconter – mille histoires pour croire à notre réalité – oublier et légitimer notre vaine – et merveilleuse – présence. Mais nous ignorons – continuons d’ignorer – ce que cachent le ciel et la terre – et cette lumière, toujours inaccessible, au fond de l’âme.

Nous sommes – et resterons toujours – des jouets – des pantins – sous le joug des nécessités et de la mort. Des marionnettes aux fils rompus livrées à elles-mêmes et à leur ignorance...

Face à l’Absolu et aux visages, nous n’aurons, en définitive, crier que notre faim et notre incompréhension. Et pourtant nulle trace d’humilité dans nos plaintes et notre effroi. N’y brille que cette arrogance des ignorants qui imaginent savoir...

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