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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée
Récit / 1997 / La quête de sens


Carnet n°2
Le naïf
Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde
Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste
Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne
Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie
Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes
Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin
Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10

Le petit chercheur Livre 2
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages
Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens
Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements
Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro
Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

C
arnet n°17
Traversée commune Livre 1
Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2
Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3
Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4
Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5
Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6
Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7
Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8
Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9
Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10
Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison
Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille
Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines
Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire
Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde
Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits
Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture
Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices
Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent
Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits
Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière
Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur
Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute
Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)
Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien
Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage
Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences
Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu
Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 
Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
L
a sente étroite...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie
Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence
Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard
Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère
Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours
Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes
Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
L
a joie et la lumière
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

C
arnet n°95
Petites choses
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort
Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel
Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence
Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence
Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui
Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...
Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence


Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...
Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence
-

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020


Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021


Carnet n°269
Au jour le jour
Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour
Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour
Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021


Carnet n°275
Au jour le jour
Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour
Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour
Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour
Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour
Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour
Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour
Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour
Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour
Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour
Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour
Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour
Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour
Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour
Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour
Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour
Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour
Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour
Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour
Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)
Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)
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© Les carnets métaphysiques & spirituels

19 mars 2018

Carnet n°141 Aux fenêtres de l'âme – au milieu de tout

Regard* / 2018 / L'intégration à la présence

* Ni journal, ni recueil, ni poésie. Un curieux mélange. Comme une vision – une perception – impersonnelle, posée en amont de l’individualité subjective, qui relate quelques bribes de cette vie – de ce monde – de ces idées – de ce continuum qui nous traverse avant de s’effacer dans le silence…

Nous sommes la main qui cherche – et le visage en partance. L'âme froissée entre les doigts. La halte et le méconnu. Ce qui tremble sous la peur – et sous la joie. Et cette tristesse d'être incompris – mal-aimés toujours ou pour d'imparfaites raisons. Nous sommes ce qui passe et se cache sans savoir qu'on le cherche. Nous sommes la flamme et le feu endormis sous la cendre. Nous sommes ce qui brille et nous révèle la promesse du printemps au cœur de la nuit et de l'hiver. Nous sommes l'histoire, le doute, le rêve et les étoiles. Nous sommes la foudre et les larmes qui coulent sur ceux qui s'en vont. Nous sommes la barque, la porte, la chambre et l'océan. Nous sommes cette voix frêle qui sauve des naufrages. Et ces têtes pleines d'espérance. Nous sommes le bruit, le jour et le silence qui jamais ne finiront...

 

 

Lentement, l'être se rapproche sous les ruines. Comme un fil entre la route et le pèlerin – entre l'âme égarée et son mystère...

 

 

Pieds nus entre les mots, la langue se cabre – se tord – s'essaye à mille acrobaties inutiles alors que le silence est là, déjà, tout entier avant que naisse la parole – ce cri – ce besoin bredouillant de dire ce qui ne peut être atteint que dans le silence...

 

 

Quelque chose, en nous, monte et nous effraye. Un souvenir – une heure heureuse – un goût d'aventure qui, peut-être, nous mènera un peu plus loin...

 

 

Nous avons l'impudeur de voir mourir ce que nous ne pouvons saisir – et ce qui ne nous appartient pas. Et vaille que vaille, un sourire pour pleurer – et remercier à la fois – l'effacement. Et cette chance – incroyable – de demeurer en surplomb de toute assise pour voir tournoyer, avec la mort, les vivants...

 

 

Qui saurait nous dire à quelle époque nous sommes nés... Bien malin celui qui pourrait connaître notre ancien visage – notre visage premier – avant que le monde ne nous fasse naître...

 

 

Il nous faudra quitter le monde et les villes – toutes ces ombres – et ces communautés qui enfantent la mort pour aller seuls sur les chemins où ne règnent que la solitude et le noir – et défier l'horizon et ses tentations mensongères. Ainsi seulement pourrons-nous nous octroyer la possibilité d'un passage vers ce qui nous porte – et nous a précédés...

 

 

Le monde. Une prison – et mille chambres de torture où la chair est débitée – et où la sueur et le sang coulent sur les dalles grises piétinées depuis la nuit des temps... Et nous, fuyant la peur – fuyant la gêne, nous nous retirons de la conspiration pour résister, dans la solitude, à la faim qui s'étend – et se propage comme une ombre mortelle...

 

 

Il y a des pas trop abrupts – et trop purs – pour être heureux. Et des silences trop lourds à porter seul. Et il y a la neige aussi – et la beauté de chaque instant – qui illuminent le monde – cette farce obscure où nous sommes plongés – pour nous dire, et nous redire encore, la possibilité du passage. Et la lumière qui s'habite déjà au seuil de nos foulées tristes et intranquilles. Comme un crépuscule aux fenêtres ouvertes sur l’insaisissable...

 

 

Un Amour familier du langage – attentif aux bêtes et aux hommes – et dont les vêtements sont trop larges pour notre stature mais que l'âme à la folle envergure peut endosser – et porter aux plus hautes vertus du monde...

 

 

Vivant comme vous au milieu du monde et du silence. Déambulant sans raison au cœur des circonstances parmi ces mains et ces visages si âpres dont l'indifférence toise l'innocence qui se terre derrière la prétention et l'arrogance. Aussi seul que vous sous la pluie – et dans le froid – qui confinent notre solitude au mirage d'exister – et à cet espoir de vivre en des lieux moins funestes...

 

 

Plus haut que nos statues de cire, nos rêves. Et plus haut que nos rêves, notre ultime désir – celui qui aspire au réel et à la réconciliation des hommes et des Dieux – à ce mariage insensé entre le Divin et la terre – et au retour du plus sacré parmi tous les bruits du monde...

 

 

Nous vivons à une échelle trop humaine pour faire naître la lucidité. Nous n'avons d'yeux que pour ce qui tourne autour de notre visage, de notre terre, de notre soleil. Il faudrait s'éloigner de tout – et tout embrasser à la fois – pour faire émerger l'envergure nécessaire à la juste perception – et accéder, puis revêtir, le seul regard possible sur ce que l'on est – Un au cœur de tout – et multiple(s) en nous-mêmes...

 

 

Nous ne plierons que sous l'envergure – et la volonté – d'un Dieu intérieur. Et pourtant, une fois sortis du passage – et ancrés à l'humilité, nous continuerons à danser parmi les visages comme si le monde était la (simple) continuité du silence...

 

 

Nous finirons tous dans cette nuit si redoutée – et qui nous assaille dès les premiers instants du premier jour – sans voir la lumière qu'elle cache – cette clarté au-dedans du regard, libéré des beautés et des infamies de ce monde, qui offre sa joie et son silence à ceux qui la pénètrent – et la traversent...

 

 

L'homme. Le vivant. Comme une glaise entre la nuit et la lumière – posée au milieu des peurs et des merveilles...

 

 

Habiter sa propre absence – derrière le jugement et la mémoire – là où rôdent la mort et l'incertitude – sur ce chemin jamais achevé qui serpente entre les rêves et les désirs jusqu'à la liberté de vivre au milieu du monde et des circonstances dans la joie et l'infini sans exigence...

 

 

La braise, la trace et l'errance. Comme un temps dilapidé. Une danse aussi brève que l'étoile filante – et plus terne sans doute – qui finit sa course entre quelques os calcinés et la cendre. Au milieu des visages – de ces milliers de visages toujours inconnus – et de notre voix muette. Au cœur d'un silence posé sur mille pourquoi et un timide peut-être...

 

 

Nous allons comme la buée sur la vitre en glissant vers le bas et l'effacement. Guidés par le ciel, le soleil et la pesanteur. Dans un destin coincé entre deux néants. Et dans ce miracle de l'éphémère qui passe d'un état à l'autre. Dans un cycle éternel – dans un voyage infini où la goutte jamais ne cesse de circuler entre sa fin, sa source et son interminable recommencement...

 

 

Des vents encore. Et des chants qui jaillissent d'un souffle inépuisable pour dire – et célébrer – ce qui agonise et s'éteint – et préparer le grand feu de joie au milieu duquel nous danserons, un jour, tous ensemble...

 

 

Une lune, un linceul et cette brume passagère dans les yeux des hommes qui donne à leur vie – et à leur mort – des allures de nuit et d'hiver...

 

 

Et ce grand saut des yeux en aval des larmes pour conjurer un destin promis aux malheurs. Et cette averse de joie comme s'il pleuvait du silence sur les visages rompus (trop rompus) aux tristes circonstances et à la mort...

 

 

L'inconnu encercle ce qui glisse de nos lèvres – cette parole aux appuis fragiles qui rêve d'infini, de poésie et de silence – et qui s'ébroue parmi les bruits et les rires des hommes...

 

 

Quelque chose en nous se fige – se glace – comme une stupeur – balayée par l'émerveillement devant la fragilité – et l'innocence – de l'oiseau dont le bec fend la graine – et dont l'envol reflète ce que nous avons perdu depuis si longtemps ; ce goût de vivre sans craindre nos instincts ni se soucier de la mort qui guette, quelque part, cachée sur les branches supérieures...

 

 

Une pluie perdue au milieu du froid et du béton coule – coule le long du trottoir – dans le caniveau – pressée, sans doute, de rejoindre le cours des rivières et les flots impétueux des fleuves qui la mèneront vers l'océan. Comme si elle redoutait la ville – le monde et les hommes – et n'aspirait qu'à retrouver sa sente naturelle et le chemin de ses origines...

 

 

Inutile de se soumettre aux lois humaines lorsque la sensibilité du cœur, progressivement plus fine et plus impersonnelle, se fait éminemment plus juste que les pitoyables – et pourtant précieux – balbutiements d'Amour et d'équité mis en œuvre (si laborieusement) par la communauté des hommes...

 

 

Après le silence, le monde demeure l'unique matière à écrire. Et nous nous y employons sous l'autorité – et l'exigence – du jour... Et malgré notre esprit critique et notre goût pour le jugement, nous nous gardons bien d'en blâmer l'indigence, la médiocrité et la noirceur...

Sans le silence – et sans le monde – sans doute n'y aurait-il plus rien à dire – plus rien à écrire – sinon notre effacement total – et celui, tout aussi définitif, de tout élan...

 

 

Nous n'appartenons à la souffrance du monde. Et pas davantage à la souffrance des mots. Notre langage est celui des bêtes – au milieu de leurs instincts et de leur courage – qui se laissent mener sans résistance vers la mort...

Notre parole est un cri, tantôt de révolte, tantôt de joie. Comme un tocsin pour annoncer non à la foule – non au peuple – mais à chaque visage – à chaque âme penchée sur ses malheurs, interrogative – la possibilité du jour – et l'arrivée sans fanfare d'un silence plus prompt à éveiller qu'à enfoncer dans le rêve et le sommeil...

 

 

Murs nus. Sans livre et sans autre raison que celle d'abriter de la pluie et du froid. Dans cet espace plus extérieur qu'intérieur – ouvert par mille fenêtres sur le monde – celui des hommes, bien sûr, mais aussi, et de façon préférable, sur le ciel, les arbres et le silence – sur les pierres, les bêtes et l'herbe qui pousse sur les chemins...

 

 

Des oiseaux par milliers sur notre table – et sur nos bras tendus, haut vers le ciel. Et entre nos lignes trop denses où s'agglomère la boue du voyage...

 

 

Et cet effroi du cœur muet – coupé à la base par des mains trop pressées – et que l'on déchire à coup de murmures et de brouillard...

Une lanterne au bout des doigts comme un feu – fragile – pour éclairer le gravier où glissent les foulées de ceux que l'on égorge au nom de la raison la plus insensée...

 

 

Lettres mortes sous l'accablement. Et l'achèvement de toute parade. La solitude reprend ses droits – et ces mots qui effleurent plus qu'ils n'entaillent les âmes trop pressées d'arriver quelque part – et trop timides, sans doute, pour faire halte au bord d'un précipice oublié – et rejeté depuis trop longtemps. Et, pourtant, le feu commençait à prendre – à brûler quelques parcelles – de maigres interstices, en vérité, laissés en jachère – ouverts à tous les vents mais que les exigences du monde auront, trop tôt, recouverts d'efforts et de volonté...

 

 

Un cri de jeunesse – et une allure guidée par l'allant inexplicable de vivre – aujourd'hui au milieu de leur automne – attendant la neige et le froid au cœur de la solitude. Et songeant déjà à l'hiver et à la mort...

 

 

Nous nous en irons avec la même timidité qu'à notre naissance. Avec quelques rêves en moins. Comme la soustraction nécessaire à notre départ – et à notre délivrance...

 

 

Tout a été dit. Et ne reste plus que cette marche au milieu de la tristesse. Et ces gestes qui indiffèrent les hommes. Et cette solitude au fond de l'âme qui s'est résignée à aimer son propre visage. Et la rencontre, toujours possible, avec celui qui veille en nous, joyeux et serein, parmi les rêves et notre désir encore si vivace de rencontre. Et cet Amour qui dure malgré le temps...

Ô voyage éternel, ami du plus juste et de la beauté qui défait nos âmes tristes et insoumises...

 

 

Nous avons peur du silence – de ce silence à l'envergure plus vaste que celle du monde – et à la puissance plus vive (et redoutable) que celle des vents qui frappent les âmes et les arbres – et couchent nos yeux sous les rêves...

Nous sommes cette chambre secrète qui ne souffre aucun sommeil – aucun relâchement. Nous sommes cette fenêtre ouverte sur la nuit. Et ce jardin où la solitude défie les visages. Et cette eau qui s'écoule – et revient toujours...

 

 

Allons comme à une fête vers la nuit. Et sachons nous recueillir auprès de ce qui dort – auprès de ces choses et de ces visages plongés dans cet étrange sommeil qui jamais ne fera frémir le temps...

 

 

Cette blessure essentielle nous porte vers l'Autre, puis nous ramène vers le puits sans fond de nous-mêmes où, un jour, nous brisons (nous finissons par briser) tous les reflets pour nous agenouiller parmi les autres devant notre seul visage – cette commune absence où le monde devient la chair de tous...

 

 

A l'ombre du silence, l'éternité. Et cette innocence portée au cœur du monde – au cœur des choses – par des lignes oublieuses de l'histoire – et que finiront, sans doute, par oublier les hommes pour marcher ensemble sur le même chemin...

 

 

Nous sortons de l'aube à pas lents pour n'effrayer ni le jour, ni la nuit – ni même les âmes qui se reposent dans le grand jardin des chimères...

Nous sortons de l'enfance pour avancer, incertains, dans l'âge mature des prophètes qui ont converti le silence en éternité...

Nous sommes Un – mille – des milliards – ainsi – arrimés au temps – amoureux des aléas où glissent les destins – et silencieux toujours dans le chaos du monde et des choses...

 

 

Engloutis mille fois dans le sang et la lumière (si mensongère) des étoiles – et dans cette nuit qui dure au-dedans de l'âme. Engagés dans la résistance à travers nos fresques sans âge qui déroutent (ou indiffèrent) le monde et les hommes. En communion avec les cris et la souffrance sur ces rives qui n'épargnent personne...

 

 

Il n'y a souvent de plus grande détresse que celle de l'homme qui sort de son sommeil – et dont les fenêtres n'éclairent que l'exil – et l'affreuse tentation de rêver plus encore...

 

 

Tant de nuit(s) à cette fenêtre où les morts ravivent notre plaie – et où l'espoir ne tient qu'à un fil entre la désespérance et l'oubli...

 

 

Un temps sacrilège que le sacré pardonne – et dont se moquent les sages, revenus des ténèbres, pour dire – et redire encore – sa possible extinction – et sa possible conversion en silence – en un seul instant – exalté – dilaté et infiniment recommencé – au-delà de son illusoire (et apparente) continuité...

 

 

Vitre pâle – vitre sale – contre laquelle s'appuie la tristesse des visages devant la nuit qui s'avance – et qui s'étale au-dedans comme au-dehors. Comme un surcroît de désespérance au cœur de l'insulte et de l'outrage. Comme une noyade des corps et des âmes plongés au cœur de la source – et qui mourront avant même d'avoir pu étancher leur soif...

 

 

Dos tourné contre la nuit – visage appuyé sur le rebord, l'âme guette le dedans du monde et des choses à travers cette lucarne imprécise où l'eau des fleuves circule entre l'extérieur et le fond du regard – et où le passage – les mille passages peut-être – deviennent un pont entre la cécité, la discorde et la lumière – l'éclairage parfait où glissent – et s'effacent progressivement – les ombres et l'ignorance…

 

 

Seul(s) au milieu du monde – derrière un grillage qui offre aux visages et à la terre leurs zones de partage – mille barreaux et mille frontières – comme un immense quadrillage dessiné par la main de l'ombre – cette lumière qui, sans cesse, se heurte aux barbelés de la peur...

 

 

Nous aurons tout essayé sur l'escalier des mensonges. Et nous n'aurons vu que l'horizon se dérober – et mille discordes – dix mille peut-être – entre le tien et le mien – des joutes qui n'auront exalté que la différence entre les flammes de ce feu commun...

 

 

Aux mille bouches qui se taisent sur la pierre, offrons le temps et l'instant confondus – la flèche et la rose – et la brisure des miroirs aux reflets trop légers ou trop austères. Et entre nous, le froid et la mort pourront être rompus. Et nous saurons peut-être alors aller ensemble – au-delà des ruines de ce monde – vers une terre commune où les vents ne souffleront que des jeux et des mots aussi tendres que l'Amour...

 

 

Nous, partout, éparpillés en écume – assis (si) inconfortablement sur les vagues. Regardant avec envie l'horizon blanc – et ignorant toujours l'alliance secrète entre la goutte et l'océan – autant que leur envergure (respective) et le cycle inépuisable de l'eau...

 

 

Sur les craquelures de la page, les lignes inlassablement tentent de polir la lumière. Et les mots – appuyés sur leur besogne – s'élancent vers la halte promise au lecteur – ce suspens du temps – que fredonnent tous les poètes et tous les sages – assis tranquillement – et en silence – au milieu du monde et de la parole...

 

 

Tranquille – serein – entre la faim et l'étrangeté de vivre. Pas même surpris d'être ici – au milieu des visages qui regardent leurs ombres et le temps passer...

 

 

Nous ne nous abandonnons qu'aux interstices des heures sur le fil passager des saisons. Heures et années portées au milieu du front – et mille petits trésors noués à la mémoire. Foulées fragiles au milieu du gué – au milieu du pont – entre deux rives inconnues...

 

 

Nous dialoguons avec ce qui s'absente. Et la nuit nous parle des êtres et des choses – et nous confie ses secrets ; ses alliances avec les vents, la finitude du monde, la beauté des visages en elle enfouis qui la contemplent. Comme un interminable prélude avant le silence...

 

 

Un voyage aux mille détours entre le monde et le silence – présent déjà au fond des âmes – au fond de nous-mêmes...

Et cette attente interminable entre la soif et la source. Mille chemins et autant de larmes. Et ce regard qui se pose sur nos mains fatiguées. Et le jour qui décline. Et la nuit qui, sans cesse, revient recouvrir le silence...

 

 

Au milieu de tout ce qui s'agite – et de ces parades insolentes dont l'allure ne trompe que les insensibles et les imbéciles. Au milieu des ombres qui crient – et se débattent encore dans ce peu de lumière au fond des yeux... Mais Dieu soit loué, nous voilà tranquille. Et notre main aligne ces mots pour surprendre l'impossible suspendu au-dessus des têtes. Comme si nous étions plus vieux que la mort – et sage depuis bien longtemps...

 

 

Les cloches ont sonné. Les portes et les églises se sont refermées. Et, en ce jour de mort et d'effacement, nous voilà encore plongés dans cette ivresse – cette hébétude un peu niaise de l'ignorance. Regrettant la beauté du sable que nos pieds auront foulé – et que nos mains auront entassé dans la pauvre fiole du temps. Quelques lignes encore dans le juste alignement de la lumière. Comme un adieu au monde et aux vivants. Comme un dernier bruit – un dernier cri peut-être – celui de la solitude sans doute – avant de voir le long cortège des visages – et la petite procession d'inconnus – déambuler avec tristesse et nonchalance derrière la petite carriole qui nous mènera jusqu'au tombeau...

 

 

Un instinct nous guide au milieu de ce monde et de ses fantômes – au milieu des rêves et des mensonges. Il nous murmure la clarté de l'homme et les prières du silence – nos dernières volontés – le secours de l'âme – et la fin des guerres et de l'illusion. La réconciliation possible entre ce qui dort et ce qui refuse le sommeil. Le point d'entrée – et l'envergure – de la lumière plongée au cœur de l'ombre...

 

 

Il n'y a de (véritable) poésie que dans le regard et le geste silencieux. Celle qui s'invite sur la page n'est que l'acharnement maladroit des mots à vouloir prolonger ce que nous avons (trop précocement) rompu – et ce que nous avons, sans doute, à peine effleuré. Une vaine tentative – et les scories d'un vivre amputé de grâce et de légèreté...

 

 

Dire encore ce que le monde nous aura offert. La vie – ses merveilles, sa diversité – et cette intelligence qui, en nous, se cogne à nos frontières. Et le crier encore et encore – sans rage – avec la patience des fleurs en hiver qui attendent la nouvelle saison. Avec ce feu, âpre et insolent, au fond de la gorge qui aimerait convertir le sommeil et la somnolence en flammèches et en lueurs vives pour que ce regard – et cette grâce de vivre – d'être vivant – soient partagés. Et avec ce poing levé – sévère – intransigeant – contre l'ignorance, la bêtise et l'infamie...

 

 

Ivres de ces vieilles fêtes qui nous tournaient la tête. Assoupis – somnolents devant ces soleils de pacotille créés pour dissiper illusoirement la nuit...

 

 

Il faut du courage – et de la passion – au passeur de lumière pour qu'il sache s'affranchir des étoiles – errer au milieu de l'horreur – et débusquer la beauté au milieu de la laideur enfantée par la faim. Il faut de la vie, du feu et toute la solitude d'une âme incomprise pour percer le fond des rêves et des peurs – traverser les instincts les plus cruels et le néant – et délivrer le monde. Et il faut de la patience pour convertir les yeux en innocence et en émerveillement – seuls gages d'une réelle fraternité avec les vivants...

 

 

Le poète marche autour d'un centre qui s'avère, en vérité, le fond du monde – le fond des êtres et des choses. Un puits de lumière enfoui dans les ténèbres – dans cette nuit où passent, s'enlisent et se perdent, si souvent, les hommes...

 

 

Il faut embrasser la vie, la fuite et le néant. Embrasser tout jusqu'à la mort et jusqu'aux rires noirs et moqueurs plongés dans le sommeil. Il faut aimer la magie, la beauté – la cendre et la neige – et jusqu'à la fidélité des bêtes aux instincts. Il faut tout vivre – et mourir sans craindre les lunes que le monde nous a invités à regarder et à suivre – et se tenir à distance respectable des yeux qui convoitent – et des mains qui assassinent au nom de la science et du profit. Et il faut aller, l'âme dans sa besace, pieds et tête nus jusqu'au bout de la terre – franchir l'ultime frontière où les barbares – tous les barbares – seront refoulés – et traverser les limites de cette terre où vivre devient (enfin) sagesse. L'infini, sans doute, n'est pas ailleurs...

 

 

Une autre carte et un autre territoire sont possibles. Mais n'allez pas imaginer devoir quitter le monde pour les trouver. N'allez pas imaginer devoir convertir votre vie en ermitage. Vivez simplement ce qui vous échoie. Vivez au cœur des circonstances et des visages sans jamais trahir votre solitude – et ce silence, en vous, qui vous attend...

 

 

Le sacrifice des images nous oblige parfois à porter la tête haute devant la foule que toutes les histoires – et que tous les mensonges – exaltent. Un jour, pourtant, nous délaisserons ces terres pour un ailleurs, perdu au-dedans, bien plus vivable...

Ne devenons pas le simulacre et les boniments que le monde idolâtre. Soyons plus vrais que l'espoir et la certitude d'exister...

 

 

Quelque chose s'écoule de nous qui est plus beau que nos dérisoires trouvailles. Quelque chose s'écoule de nous qui est plus vrai que la certitude du monde. Quelque chose s'écoule de nous qui a le même parfum que la lumière et l'éternité...

 

 

Un monde de bâtons sculptés à la manière des barreaux – qui se convertissent en appuis et en frontières – pour donner au sentiment d'exister une vague impression d'appartenance – et définir des territoires où chaque zone – chaque parcelle – est guidée par la violence et la défense du provisoire et de la différence au détriment de l'unité et de ce qui demeure en deçà et au-delà de toute illusion de propriété...

 

 

Nous engloutissons le monde sans voir qu'il est comme un fruit véreux promis à la pourriture et à la désespérance – au lieu de danser avec ce qui le gangrène – d'offrir l'innocence à ceux qui s'en nourrissent – et d'inviter chacun à vivre dans la beauté du partage...

 

 

Modeste anonyme – cœur sensible et solitaire – amoureux des bêtes, des livres et des arbres – que la corruption des âmes et des visages dévaste – comme une permanente torture. Et dont le rêve est aussi simple que la lumière – et aussi vaste que l'Amour ; retrouver le silence et l’innocence d'avant la naissance du monde...

 

 

Oraisons, fugues et figures tenaces au milieu des pierres – près du cercle où patientent les âmes...

 

 

Nous irons sans bruit au détour de quelque chemin nous perdre dans la forêt pour revivre mille fois encore, l'âme ouverte comme une fenêtre, le renouveau du monde et le parcours de la pluie entre le ciel et la source...

 

 

Nous grandissons dans l'idée de la forteresse – piège aux tours immenses dont les murailles emprisonnent davantage qu'elles n'offrent de privilèges. Et, plus tard, nous bâtissons encore – plus haut – plus épais et plus solide – des donjons et des remparts du haut desquels nous dévisageons le monde sans être à l'abri de ses terreurs. Et à notre mort, on nous enterre en posant sur nos os une stèle sur laquelle quelques mots prouveront que nous aurons existé...

 

 

Un feu encore – comme un souvenir qui nous hante – l'engagement à cor et à cri de nos entrailles dans la lutte et le tumulte – et ce grand galop poétique à la recherche de l'horizon – de ce point d'entrée dans le silence...

 

 

Et cette main au fond de l'oubli – au fond de la terreur – qui nous retient – et nous rattrape – pour nous porter plus haut que les malheurs...

 

 

Nous creusons le quotidien – le fond des choses et des visages. Et derrière la lie – sous la boue des apparences et de la différence, portées comme une croix – se révèle ce qui demeure – cette joie tendre et cette lumière un peu terne et noircie par la tristesse et la cendre – la poussière et la mort. Comme une lampe qui hante les sous-sols à la recherche d'un peu d'air – et d'un grand sourire enroulé autour de lui-même qui n'ose encore éclore...

 

 

Nous ravaudons ce qui ne peut durer comme pour assouvir un besoin tenace de préservation et de perpétuation. Et pourtant, tout déjà se défait et s'efface – et s'enfuit là-bas en ce lieu de l'inachevé où la mort requinque et ravive ce qui peut se poursuivre. Dans cette quête un peu folle – presque insensée – de l'après où chaque nouveau maillon n'est que l'élément manquant d'une chaîne interminable...

 

 

Nous sommes la main qui cherche – et le visage en partance. L'âme froissée entre les doigts. La halte et le méconnu. Ce qui tremble sous la peur – et sous la joie. Et cette tristesse d'être incompris – mal-aimés toujours ou pour d'imparfaites raisons. Nous sommes ce qui passe et se cache sans savoir qu'on le cherche. Nous sommes la flamme et le feu endormis sous la cendre. Nous sommes ce qui brille et nous révèle la promesse du printemps au cœur de la nuit et de l'hiver. Nous sommes l'histoire, le doute, le rêve et les étoiles. Nous sommes la foudre et les larmes qui coulent sur ceux qui s'en vont. Nous sommes la barque, la porte, la chambre et l'océan. Nous sommes cette voix frêle qui sauve des naufrages. Et ces têtes pleines d'espérance. Nous sommes le bruit, le jour et le silence qui jamais ne finiront...

 

 

Un rêve d'immensité sous la contrainte. Et le silence au-dessus des drapeaux qui flottent sur les territoires. Et le craquement des pas sur les chemins qui nous mènent jusqu'au jour clandestin – là où le passage devient possible – là où le labeur s'abandonne à la tendresse et à la rugosité des pierres – là où la mort n'est plus une chose ancienne ou un songe lointain – là où l'on sent battre, entre les rêves, un peu de vérité...

 

 

Nés d'un désir et d'une nécessité amputée de sa complétude – entre la grâce et la malédiction – le merveilleux et le malheur. Le sort du vivant offrant aux créatures de cette terre l'ignorance et l'effroi – l'horreur et la possibilité de la délivrance ; la seule issue à tous les rêves...

 

 

Nous aurons manqué l'essentiel – le silence suspendu aux âmes – appuyé(es) sur nos pitoyables béquilles qui ne nous auront guère aidés à marcher sur le chemin de la vérité...

 

 

Nous dirons encore tendrement la fraternité du brouillard qui donne à la nuit (à notre nuit) une allure moins effrayante – moins épouvantable. Et nous maintiendrons encore captifs ces petits riens et cette évidence sur nos jours qui cogne à la vitre – et que nous abandonnons à la résignation...

Discrets et sages, en somme, au milieu de nous-mêmes...

 

 

Et ces larmes, comme une rosée discrète, qui ensorcellent les jours – et nous font craindre – et refuser – la voix pure du silence, la simplicité du soleil et la belle transparence des âmes qui, à l'aube, entonnent leurs prières...

 

 

Un jour, nous irons nus sur la vaste étendue avec cette ferveur un peu désuète des néophytes – avec le regard affranchi de la gêne – hors du temps – hors de l'histoire – hors du monde. Et nous nous étendrons comme une bouche immense – et souriante – appuyée contre l'azur pour livrer des paroles sensuelles que n'altérera aucun amour. Et la brûlure deviendra joie – et la nuit plus claire que nos plus fastes jours...

 

 

Un chemin de pierres et de douleurs où se consument tous les allants pour un autre plus vif – et moins noir – où l'effacement couronne tous les retraits et toutes les soustractions successives...

A marche perdue, en somme, vers ce lieu des nulle part...

 

 

[Modeste hommage à Catherine Pozzi]

L'âme divisée – le double exil – ni de terre ni de ciel. Dans cet entrelac du jouir et de la douleur. Entre la peur, la cendre et l'espérance d'un ailleurs. Corps chétif à l'assaut d'un monde impossible. Âme éprise du plus grand jour. Et dans la tombe, pourtant, quelqu'un est mort...

 

 

La sauvagerie et l'angoisse des jours incertains. Comme un amour donné puis repris. Comme un temps passé dans l'attente d'improbables délices. Et la mort qui fauche dans l'ultime élan – celui qui, peut-être, nous aura fait naître et mourir...

 

 

Un jour, un mot, une mémoire. Et cette langue qui s'insinue dans l'histoire pour crier à la foule nos rêves – et ce que nous croyions avoir atteint – et même possédé peut-être. Le délire d'une âme oublieuse de son sommeil – arrachée à son mirage – et qui s'écoule, à présent, jusqu'aux rives douloureuses de la mort...

 

 

Une fenêtre entrouverte que franchit le cœur – douloureux – brisé sans doute – et, à sa suite, ses copeaux et le sang de ses entailles. Un nouveau voyage vers la trame – l'origine peut-être – des drames. A la recherche d'un étrange inconnu – un mystérieux alter ego – dont le visage serait indemne des traces, des peines et des prières...

 

 

La dérive, la fuite et la survie. Et ce malheur du sang né de la finitude et dont l'envie n'est que l'infini – l'Absolu – qui dissipe la nuit, la tristesse et la mort...

 

 

Des siècles, du sable. Et cette désespérance. Cette folie à tourner inlassablement dans l'abîme en rêvant d'ailes et d'oiseaux aux plumages enfantins volant au-dessus des rives où tout est endormi. Bercés par le chant et la lumière des astres qui brillent au fond de notre sommeil...

Surpris toujours par ce qui ne peut périr – ni être conquis sans Amour...

Proie d'un séjour qui nous noie et nous fait mourir...

 

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