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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée

Récit / 1997 / La quête de sens

Carnet n°2
Le naïf

Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde

Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste

Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne

Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie

Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes

Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin

Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10
Le petit chercheur Livre 2

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages

Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens

Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements

Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro

Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

Carnet n°17
Traversée commune Livre 1

Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2

Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3

Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7

Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8

Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10

Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison

Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille

Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines

Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire

Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture

Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices

Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent

Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits

Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute

Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)

Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien

Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage

Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences

Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu

Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 

Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
La sente étroite...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
La joie et la lumière

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°95
Petites choses

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort

Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°261

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020

Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021

Carnet n°269
Au jour le jour

Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour

Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour

Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021

Carnet n°275
Au jour le jour

Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour

Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour

Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour

Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour

Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour

Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour

Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour

Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour

Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour

Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour

Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour

Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour

Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour

Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour

Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour

Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour

Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour

Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour

Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)

Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)

Juillet 2023

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20 avril 2018

Carnet n°144 Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Un univers encerclé par le silence. Des mains ouvertes, des battements de paupières. Et des gestes comme le premier rayon de lumière sur ce qui s’obstine dans sa nuit. Le recoin d’un exil pour vivre – et écrire des lignes – des livres – l’âme adossée au ciel en surplomb de l’ivresse encensée par les hommes. Visage – et voyage – libres – tendus vers un seul désir ; livrer les secrets d’une aube moins insaisissable que ne l’imagine le monde…

Un ciel, un livre, un poème – et le même point d’entrée dans le silence pour que durent les danses – et que soit percé le mystère de cette étrange origine. Mains, ventre et bouche amarrés à ce qui préserve notre nuit – jetés, soudain, dans le regard – droit – éclatant au milieu de l’écume – dans ces rêves aussi inconsistants que le monde…

Murmures, néant, soleil attablés ensemble sous les yeux des hommes à l’âme si exaltée et silencieuse – revenus des terres dont on ne revient jamais indemne…

 

 

Journal d’un monde où se retirerait, peu à peu, le rêve – où le réel occuperait l’essentiel de l’homme – où le jour – et les yeux ouverts – se substitueraient progressivement au sommeil et à la nuit. Le désir d’une autre terre – moins folle que ces rives massacrées par la fureur et l’ignorance…

 

 

Une vie, un chant, un monde éparpillés dans des yeux moins sombres qu’autrefois. Et quelques lignes d’un poème pour soigner le plus incurable de l’homme

 

 

Et nous sanglotons, à présent, dans un feu que nos mains ont allumé pour vaincre l’enfer où nous avons cru être jetés…

 

 

Un destin pour un autre – brusquement étouffé par ce que nous avons fui. Comme le juste retour d’une nuit inachevée – et, peut-être, inachevable…

 

 

Dans tous ces mondes – et ce jour oublié – une main, parfois, se pose sur nos lèvres pour inviter le silence à renaître entre nos lignes. Comme le point d’appui nécessaire à la parole qui célèbre – et se consacre au plus sacré…

 

 

Une terre, mille danses et un pas – le seul possible, en vérité – le seul nécessaire pour s’extraire du crépuscule où sont plongés les rondes et les visages…

 

 

Dire le monde et le soleil est – et sera toujours – insuffisant. Il faut y plonger l’âme et le pas – et se brûler à leur ardeur – pour donner quelque valeur – et une certitude – au ciel évoqué sur nos pages…

 

 

La neige comme le récit – et le motif récurrent – de la lumière sur cette terre où l’on étouffe – et où l’on meurt – dans la sueur, le noir et le sang…

 

 

Une lumière encore – et plus d’un silence – sur le visage de nos congénères au cœur perdu – et à l’âme égarée – qui s’impatientent dans les flammes d’un Dieu inventé par simple dépit

 

 

Nous sommes le fil de ce qui nous a égarés. Et cette encre au milieu du sang. Et ce rire parmi les larmes – toutes ces larmes qui coulent sur les visages. Nous sommes le sol, le seuil et le soleil de l’impossible – et par extension (ou, soustraction, le plus souvent) ceux de tous les possibles. Et ce geste vif et innocent dans la nuit – sur cette couleur et cette frontière qui nous séparent du silence et de la neige – d’un monde plus vivable…

 

 

Il y a, entre l’enfance et la présence, mille chemins – et autant de chiens de garde qui veillent sur le troupeau des malheurs – et davantage encore autour de la silhouette du monde qui s’affole devant l’étrangeté du silence…

 

 

L’incarnation étrangère à son mystère – à son origine – devient au fil des jours – au fil du temps – toujours plus douloureuse – aux frontières d’un absurde inévitable – qui cherche, dans sa foulée, son extinction ou son arrachement – impossible, bien sûr, sans le défrichement de ce qui entoure – et emprisonne – l’innocence de l’âme…

 

 

Dieu, jamais, ne s’invite sans raison. Présent toujours, partout, au milieu des êtres, des choses et du monde mais ne se dévoilant qu’au plus près de son franchissement – lorsque le silence devient le lieu de la prière – et que le langage transforme ses plaintes en émerveillement…

Le voyage – et le récit – possibles de tout homme, en vérité…

 

 

Un chant monte des étoiles à travers notre silence. Il cherche un passage au cœur de notre effacement pour que le soleil révoque – et répare – nos amputations – et nous familiarise avec un réel moins défaillant que les rêves...

Nous sommes – et serons toujours – le remède à toutes les croyances. Le désir, la promesse et l’évidence d’un autre monde sous l’apparence – d’un réel plus vrai – et plus vivant – que notre sommeil – cette léthargie aux faux élans prophétiques…

 

 

Un extrait de démesure pour vivre l’unicité de chaque instant. L’être, sans doute, affranchi de la mort et du temps…

 

 

On vit parmi les hommes comme on leur tend la main – à la dérobée – pour éviter les visages discourtois, les conversations insipides et le prosaïsme coutumier. On vit avec cette promesse faite au silence de le célébrer quoi qu’il arrive. Assis au cœur d’une solitude que rien ne peut entamer…

 

 

Nous ne livrerons aucune bataille pour le silence. Nous nous déferons simplement toujours davantage pour lui céder le pas…

 

 

Exilé d’un monde qui n’a rien à dire sinon parler de la variabilité du climat, des circonstances et des humeurs. Ce que les hommes prennent, sans doute, pour le plus réel – et qui n’est pourtant qu’un rêve accessoire – qu’une manière de traverser l’existence en s’imaginant semblables aux autres…

 

 

Nous évoluons dans un trou qui a l’apparence d’une vie – l’apparence d’un monde – et qui n’est, sans doute, qu’un coin des abîmes où nous ont plongés le rêve et la certitude d’exister. Plus haut, il y a un jour – et cette lumière au-dedans de nous – qui creusent leur passage dans notre désir de les retrouver…

 

 

Mots arrachés au néant – jetés au monde – et qui tombent dans un autre néant – plus douloureux que celui des origines…

 

 

Un peu d’éclat dans l’aveuglement, voilà ce que cherchent les hommes. Jamais la lumière qui bannirait toute cécité…

 

 

On se dresse contre un monde – et des visages – brutaux et taciturnes – indifférents à ce qui les entoure et les effleure – anxieux seulement à l’idée de devenir et de mourir – soucieux seulement d’agrémenter leur furtif passage par quelques plaisirs pour oublier leur misère et leur finitude…

 

 

Nous marchions autrefois sur des traces incertaines. Nous sautions par-dessus des pierres vieilles comme la terre – cherchant un lieu étranger au monde – inconnu des hommes – pour échapper aux rêves et satisfaire notre faim de vertige. Nous étions jeunes – au milieu de notre âge – au milieu de notre siècle – persuadés que l’improbable surgirait au détour d’un chemin – sur un visage – dans la rencontre d’un visage aux traits simples et gracieux – épargné par les épreuves et le temps – aussi léger que l’air. Et, pour le trouver, nous avons tourné – et tourné encore – fouillé – et fouillé encore – dans tous les recoins du monde – trop occupés à notre tâche pour voir, dans notre ivresse, le silence s’approcher et le sable dessiner la figure recherchée – trop plongés que nous étions dans notre si risible (et pathétique) quête…

Et nous rions, aujourd’hui, de ce long périple qui dura jusqu’au soir de l’automne – sereins, à présent, au milieu de nous-mêmes – sur ce sable où continuent de tourner et de fouiller les visages…

 

 

Une traversée longue – souvent interminable. Et cette rive à la distance infime – si proche lorsque l’innocence devient notre unique désir – notre seule ambition…

 

 

Une voix encore belliqueuse – prête à armer la main pour détruire toutes les ombres rebelles. Et, pourtant, en amont – à la source de tout surgissement – existe un seuil où tout est anéanti – et renversé. Un espace où le jour et la nuit se tiennent dans la même main – réunis – où le monde et le silence ne sont qu’un seul état – et où l’ombre n’est que le prolongement (provisoire) de la lumière…

 

 

Un nid de paille – amoureusement posé au milieu des pierres. Un coin de verdure et de ciel bleu. Un désir de progéniture et l’ambition d’un avenir plus confortable. Voilà le rêve de tout homme martelé depuis le début du monde. Comme le signe de l’infranchissabilité des limites animales. La poursuite d’un sommeil pour rendre l’espoir – et le songe – interminables…

Et, pourtant, une lumière plus belle que nos attentes gît au fond de notre mémoire…

 

 

Des signes sur la page – comme la marque d’un manque que les mots ne peuvent satisfaire – mais qui se laisseront peu à peu convaincre de leur beauté et de leur nécessité face au silence et à la folle indifférence du monde. L’œuvre d’un homme encore prisonnier des ronces – encore déchiré par son rêve, un peu fou, de lumière…

 

 

Quelques poussières encore dans le jour – inévitables comme l’ambition d’une autre vie – d’un autre monde – face à l’indifférence des hommes…

 

 

Nous sommes multiples – et la racine commune de ces formes insensées. Nous sommes le miroir et ses reflets – tous ses reflets. Et cette solitude qui se tient en amont de l’angoisse et de la diversité. Et le prolongement (timoré) d’un soleil encore trop timide pour naître au fond du sommeil – dans cette chair – et sur ces visages – si atrocement partagés – encore trop rebelles et querelleurs pour se réunir…

 

 

Au quotidien, l’homme sage est attentif autant à ce qui passe qu’à ce qui demeure. Il prend soin de ce qui s’effacera demain comme de ce qui durera toujours. Il sait vivre dans cette double perspective – être présent, à chaque instant, au cœur du monde et du silence…

 

 

Et ce blanc vertigineux sur la page qui invite au silence – bien davantage que sa célébration par quelques mots inutiles. Et, pourtant, persiste ce souffle qui tente, à travers la noirceur de l’encre, de révéler le plus transparent – l’inexprimable…

 

 

Devenir plus léger que le monde – et plus apte que lui à s’affranchir de la pesanteur par le fil de la poésie et du silence qu’il nous faut déployer jusque dans nos outrances…

 

 

Nos déchirures ne sont que les signes de notre fragmentation – et des mille luttes pour se tenir monolithiques, bancals et incomplets auprès de nous-mêmes…

 

 

Nous sommes l’illimité qui pardonne – qui encourage et transcende notre fin – les limites infranchissables de l’homme…

 

 

Il faut bien un œil – un regard – pour témoigner de l’indicible…

 

 

Toujours un peu plus loin – un peu plus haut – cette glace à briser – pour rompre la monotonie des jours – et la poursuite effrénée – effarée – incompréhensible – de quelques ombres…

 

 

Nous nous recomposerons du même froid que l’hiver – les yeux, peut-être, un peu moins ouverts que ceux de la neige tombée par mégarde sur nos pas sacrilèges

 

 

Seul face à l’océan qui a converti le vent en fuite du monde. Seul au milieu des vagues contre lesquelles se sont heurtés tant de désirs – aujourd’hui épaves échouées – abandonnées au fond de ce qu’ils n’ont su surmonter…

 

 

Nous quitterons sans une larme ce à quoi nous nous serons éreintés pour ce bleu au fond du jour qui offrira à notre solitude un souffle plus ardent – et un peu de courage à notre fatigue…

 

 

Le ciel toujours se précise dans les failles de la terre – moins vague – et plus prometteur – que celui que nous cherchions la tête plongée dans quelque rêve…

 

 

Nulle objurgation – et nulle menace – proférées. Une simple parole née du retrait – de cet exil du monde nécessaire pour trouver la force de l’aimer…

 

 

Questions aveuglantes toujours qui jamais ne révèlent l’origine de la curiosité chez celui qui s’interroge – et l’espace en lui qui se moque de toutes les réponses…

 

 

Pourquoi l’aube et la parole… Et pourquoi la faim emporte-t-elle la destination et la hauteur de notre langage…. Serions-nous donc ces yeux braqués sur l’impossible…

 

 

Nous proférons qu’un centre existe au-delà du possible – en deçà de ceux qui crient – et répandent leurs prières sur le front d’un Dieu inventé de toutes pièces…

 

 

Murs, partout. Au-dehors comme au-dedans. Longs, hauts, borgnes – infranchissables sûrement – contre lesquels s’impatientent toutes les foules aveugles…

 

 

Nous oublions ce qui dure pour quelques rêves enchanteurs. Nous vivons dans le déni du possible – et l’ingratitude des bourreaux pour les survivants…

 

 

Une parole passe – traverse la nuit et le sommeil des hommes. Et rebondit sur le néant pour nous revenir comme si la prononcer suffisait à réenchanter le regard posé sur le monde…

 

 

Et ces gestes – et ces pas – semblables à ceux qui anéantissent la terre, quel Dieu pourrait nous aider à nous en soustraire… Les aurions-nous lancés sans le consentement du silence… Comment une main – et une âme – portées par un tel élan ont-elles pu corrompre le grand Amour qu’elles ont effleuré – et qui les a accueillies pour couronner leur persévérance…

 

 

Aujourd’hui, le monde est désert. Bien davantage qu’autrefois. Ne règne plus qu’une solitude aux airs de couronnement…

Désert habité – comblé par le regard qui se pose partout – et se mêle au désordre des choses. Espace collé au froid, au sommeil et à l’ignorance – à tous ces élans maladroits qui se cognent aux âmes et aux visages terrassés par la peur, la faim et la mort…

 

 

Nous portons un livre – mille livres – une parole – dont l’incandescence contrarie le sommeil et l’ignorance – et la peur instinctive des visages à l’égard des vents qui flottent au milieu du monde – et qui s’engouffrent partout en déchirant les bannières et les certitudes…

 

 

Les mêmes vents et la même faux s’abattront sur le sage et l’ignorant. Mais dans le cœur de l’un, la joie sera ravivée alors que dans celui de l’autre, tout sera dévasté. Tous les deux continueront, bien sûr, le même voyage – le premier en effaçant (simplement) les pas du second pour que celui-ci puisse le rejoindre…

 

 

Dans l’attente effrayée d’une fin inévitable. Comme la seule condition nécessaire au franchissement du sommeil dont si peu d’hommes savent s’extirper…

 

 

Un incident – un rien – parfois nous bouscule – et ravive cette pesanteur d’autrefois que nous avions (presque) oubliée. Cette difficulté à être au monde et à vivre le plus quotidien. C’est là encore qui se traîne dans nos profondeurs – comme la maladie de l’homme – cette vénéneuse monotonie des jours qui, en nous, pèse de tout son poids – et qu’il faut traîner comme une lourde chaîne qui ôte toute grâce – toute légèreté – à nos vies – à nos âmes – à notre foulée…

 

 

Un peu d’air seulement nous maintient parfois en équilibre sur le fil fragile – tendu entre nos (mille) énigmes…

 

 

Un chemin à la démesure de l’âme – caché au fond du silence – déserté(s) par les hommes – et, pourtant, ouvert(s) à tous – ouvert(s) à chacun…

 

 

L’existence et le monde toujours s’enlisent dans nos conjectures – dans ce souci de devenir et d’être identique à soi – à cette idée que nous nous faisons de nous-mêmes. Barrage où flottent, avec quelques débris du passé, le souvenir et le désir de tout maintenir en ordre – et cet œil inquiet qui façonne cette mainmise (si risible) sur le prodigieux filet d’imprévus et d’incertitude qui s’écoule le long de nos vies…

 

 

Fissures d’un temps rêvé (seulement) où les histoires – toutes les histoires – migrent. Et dans lesquelles elles se déversent pour s’imaginer plus précieuses – et plus durables – que la rosée…

 

 

Nous tendons les mains vers des ailes qui se refusent – trop peu tentées par l’aventure que nous leur proposons. Trop différentes, sans doute, pour y consentir – nées dans un monde où l’inquiétude et le temps – le souci de la chair et la peur de la mort – ont été révoqués – balayés comme de vieux souvenirs – de vieilles nécessités inutiles…

 

 

La nuit sombre – noire jusque dans nos rêves de jour – s’évertue à nous prémunir contre toute attente – contre tout espoir de réponse à nos appels tremblants – à ces prières qui ressemblent davantage à un cri désespéré (pour sortir des ténèbres) qu’à un véritable désir de lumière…

 

 

On ne vit que dans l’idée de la vie. Et on ne s’imagine mourir que dans l’idée de la mort. Mais la vie et la mort sont tout autres – différentes de l’idée que nous nous en faisons – plus profondément scellées à ce que nous croyons être qu’à ce que nous sommes…

 

 

Quelque chose en nous bouge – et dégringole – alors que nous essayons de nous installer, à notre aise, dans la certitude. Et cette compagnie nous inquiète, nous qui tentons, sans cesse, de nous rehausser – et de (re)trouver l’appui nécessaire à notre tranquillité. Et, pourtant, malgré nos tentatives et notre acharnement, nous savons (quelque chose en nous sait) que nous serons, tôt ou tard, emportés dans sa chute…

 

 

Le temps est au bord de nous-mêmes. Toujours. Et, pourtant, nous l’imaginons soudé à nos profondeurs – vissé au fond de notre âme. Mais hier n’est pas un jour – et moins encore une certitude. Et demain, pas davantage. Et d’aujourd’hui, nous ne savons rien…

Le monde est au bord de nous-mêmes. Toujours. Et, pourtant, nous l’imaginons plus réel que nos rêves. Présent à chaque instant. Avant notre naissance et après notre mort. Et, pourtant, nous ne sommes pas certains de l’existence des pierres et des visages. Et nous doutons parfois même de leur consistance. Et de notre propre figure, nous ne savons rien…

 

 

L’être s’éternise au fond de nous-mêmes. Et nous n’avons d’yeux que pour sa périphérie – et parfois seulement pour le reflet des jeux qu’il invente pour se distraire et nous perdre davantage…

 

 

Nous ne sommes, bien souvent, que le reflet de la lumière qui cherche son visage parmi la multitude alors qu’il suffirait de tourner la tête – et de renverser les yeux – pour voir le miroir – et la source de clarté – au fond de notre regard…

 

 

Quelque chose nous étreint derrière la souffrance – cette souffrance perpétuelle – ce sentiment lancinant d’incomplétude. Ce qui manque, peut-être, aux jours – ce qui manque, peut-être, au monde – ce qui manque, peut-être, à chacun pour que l’on puisse se retrouver et aimer l’ensemble des fragments – et leur quête si douloureuse…

 

 

S’affranchir à jamais du pays où l’on dort… Avec ce pressentiment d’une brûlure sur la chair – d’une blessure à même le rêve – pour dissoudre dans nos veines ce sang qui dure – et ce sommeil où le monde pénètre sans même un soupçon de droiture…

 

 

Un univers encerclé par le silence. Des mains ouvertes, des battements de paupières. Et des gestes comme le premier rayon de lumière sur ce qui s’obstine dans sa nuit. Le recoin d’un exil pour vivre – et écrire des lignes – des livres – l’âme adossée au ciel en surplomb de l’ivresse encensée par les hommes. Visage – et voyage – libres – tendus vers un seul désir ; livrer les secrets d’une aube moins insaisissable que ne l’imagine le monde…

 

 

Un ciel, un livre, un poème – et le même point d’entrée dans le silence pour que durent les danses – et que soit percé le mystère de cette étrange origine. Mains, ventre et bouche amarrés à ce qui préserve notre nuit – jetés, soudain, dans le regard – droit – éclatant au milieu de l’écume – dans ces rêves aussi inconsistants que le monde…

 

 

Murmures, néant, soleil attablés ensemble sous les yeux des hommes à l’âme si exaltée et silencieuse – revenus des terres dont on ne revient jamais indemne…

 

 

Sans un mot – sans un cri – dans une présence qui s’affirme entre les yeux qui se balancent au milieu du monde – entre espoir et soupir – la colère retenue comme un péril – comme la face obscure d’une force (presque) indomptable…

 

 

Nous marchons sous une voûte – la tête enturbannée du rêve un peu mièvre – obsolète* – de nous voir atteindre les sommets – et, de là, étendre notre territoire pour asseoir notre pouvoir maléfique – et dévastateur – sur ce que le monde nous a offert avec tant d’ingénuité…

* d’une époque révolue…

 

 

Le chant à peine perceptible du silence – à travers le vent et les bruits, si hasardeux, du monde – s’élevant vers le ciel et ce qu’il reste d’innocence dans le cœur de l’homme…

 

 

Un cri – une angoisse – face à l’invisible. Et cette volonté de grandir pour remplir ce vide immense dont la persistance nous effraye – et nous condamne à en découvrir le règne et l’usage…

 

 

Il y a cette douleur au fond de l’âme – tapie à l’ombre des jours – qui donne à nos élans l’envergure des fous.

Il y a aussi dans notre langue des fenêtres sur le jour – quelques mouchoirs – et quelques chiffons – pour essuyer les larmes et le sang qui coulent sur les joues – et dans les veines – partout où le monde s’obstine à défaire ce que nous célébrons…

Et il y a ce mystère – et ce silence – enfouis en nous-mêmes que nous recouvrons de choses et de pertes…

 

 

Tête dans les mains – dans la pénombre – agenouillés devant ce qui s’use sans voir ni la source – ni les graines – à l’œuvre partout, du renouvellement…

 

 

Nous aimons, dans la finitude de nos visages, ce que la mort ne fait qu’emporter – mue par la juste reconquête de ce que nous lui avons si follement emprunté…

 

 

L’infini existe – autant que l’éternité. Et nous le savons lorsque s’approche la mort – et que recommence ce que nous avons fréquenté et utilisé sans conscience…

 

 

Nous œuvrons à une naissance incertaine dans un pays inconnu – sans nom – sans peuple ni territoire – invisible – et, pourtant, si présent déjà au milieu du monde…

 

 

La vie entière est poésie – derrière les gestes et la main si fâcheuse des hommes – derrière le cri des bêtes, l’ignorance et les fronts braqués qui dessinent leurs ambitions en livrant le monde à d’atroces supplices – derrière la misère et la faim – derrière les guerres et les querelles sans cesse renaissantes – interminables…

La vie entière est poésie pour celui qui sait voir au-delà de la mort et des apparences…

La vie n’est même que cela – cette permanente tentative de la vivre entière en éveillant le poète qui, en nous, veille dans l’ombre – et sans malice. La vie n’a d’autre ambition (pour nous) ; la découvrir, l’habiter et la célébrer pleinement depuis le regard le plus innocent – affranchi de ce à quoi nous nous obstinons pour le rendre impénétrable…

 

 

Etreint par une langue à la couleur de l’or qui convertit la maladresse en feu – et tous les désirs en silence…

 

 

Une nuit, placée haut dans les supplices, se glisse, comme la mort – et nous renverse pour déterrer l’avenir creusé sous nos paupières fermées – cousues par les rêves et les promesses d’un soleil improbable – vanté par un Dieu – inventé pour survivre aux malheurs. Une grâce, en somme, au milieu des larmes et de l’espoir…

 

 

La main de l’homme comme un soleil noir arrachant au ventre du monde quelques entrailles pour de grandioses (et provisoires) festins. Inapte encore à transformer l’âme et la faim pour bâtir une terre plus vivable…

 

 

La mort, le sang et le soleil. Et quelques âmes mues par l’urgence du changement – déchargées de la vie à hauteur d’homme qui donne aux élans ce goût si âcre de la peur…

 

 

Le rêve emmêlé aux chevelures trace sa route sous l’injonction d’un peuple dénué de perspective et de remords. Le temps est (donc) venu de s’écarter du tapage et des jeux englués dans le temps. Il est (enfin) l’heure de n’être personne – de se laisser mourir sans peur de devenir ce que nous sommes – de s’exclure des drames qui, sans cesse, font renaître le monde…

 

 

Un passage entre la pluie et la rivière – entre la goutte et l’océan – à cet instant où le temps s’ignore...

 

 

Aller sur cette échelle où tout se consume – aller au-delà de la crainte – et au-delà de l’aube – vers ce soir où l’enfance se renouvelle – loin des foules et des troupeaux qui végètent – et se multiplient – sans autre raison que celle de leur fragilité et de leur ignorance – voués à cet instinct si tenace de la perpétuation. S’écarter pour mieux voir – mieux vivre – et mieux être – par-delà ce qui s’étire – ce qui continue de s’étirer – en nous dans l’ombre et les tourments face à un soleil indéchiffrable et incompréhensible…

 

 

Une plainte toujours – un mal de vivre peut-être – là où le souvenir nous ramène à la vie de l’homme – si banale – si ordinaire – au milieu des supplices et des promesses – loin du regard soumis à aucune autre exigence que celle de foudroyer l’espace, le temps et les visages – et cette incorrigible obstination à n’exister qu’à travers le rêve, la mémoire et la mort…

 

 

Tout (re)commence avec nous. Et ne s’éteindra jamais…

 

 

Prison, miroir. Et l’exil d’une passion plus ardente que nos vies – en deçà de laquelle nous survivons à peine. Aussi demeurerons-nous ici – avec le silence – au milieu des bavardages. Inassouvis et intraitables…

 

 

Quelque chose se couche en nous qui ressemble à notre attente – assidu comme le soleil qui, chaque jour, recommence…

 

 

Ni quiétude, ni détresse. Une concordance entre le rêve et le rêveur. Dans cette faille où chaque mot se jette pour échapper à la torture de ceux qui ne regardent que leur visage flétrir. Peut-être un autre rêve que ne pourront, sans doute, pas même imaginer ceux qui dorment encore…

 

 

Nous irons, de notre pas chaste, au-delà des pages – et au-delà du silence – pour nous résoudre et nous effacer – en continuant de lancer quelques mots tremblants aux visages trop occupés à faire semblant dans des jeux aussi vains qu’est utile l’Amour…

 

 

Des jeux, des peurs, des tremblements. Et un envol soudain au-dessus des songes pour vaincre l’indifférence et bannir la haine et la mémoire (à tout jamais). Et cette complaisance des hommes à l’égard de leur histoire – ni belle, ni juste – mais simplement nécessaire pour briser leurs certitudes…

 

 

Un chagrin, un exil, un Amour. Voilà le chemin tracé par le poète pour les hommes. Comme une invitation au seul voyage possible…

 

 

Nous irons partout où nous serons appelés – jusqu’à la naissance du seul désir – jusqu’à l’oubli de tout ce qui nous aura précédés…

 

 

Nous tremblons dans cette nuit parfaite – éclairée déjà par l’enlisement de tous les destins – à l’ombre de ce qui grandit en nous…

Nous tremblons dans l’imaginaire du tremblement – comme des montagnes adossées à l’automne – livrées aux vents et aux fleurs qui persisteront jusqu’aux premières neiges…

Nous tremblons dans la vacance du furtif – et le vacarme des passages – désobstrués enfin de nos prières. Avides d’un seul ciel – d’une seule fin – la nôtre parmi les fruits et les hirondelles qui reviendront au printemps…

 

 

Nous avons soif d’un jour qui nous ressemble – d’un Amour sans écorce – et sans épine – qui convertirait le désir en blancheur – et nos défaillances en reflets dorés – en miroir – où s’effacerait notre nom…

 

 

Nous écrivons pour quitter la surface – et rejoindre les profondeurs. Nous écrivons pour que dure, à travers le rêve et l’infortune, ce désir de candeur – et que l’or s’efface dans nos mains affamées – suppliantes. Nous écrivons pour oublier l’absence – et affermir le rire qui éclate sur notre nonchalance. Nous écrivons pour affirmer toutes les possibilités de l’impossible derrière le sommeil et la raison. Nous écrivons comme d’autres rêvent ou s’acharnent pour retrouver ce qui leur manque. Nous écrivons à seule fin de vivre plus juste – et plus droit – et ravauder cette sensibilité des fous qui voient d’autres mondes et un seul visage dans les reflets de celui-ci – au milieu duquel nous nous tenons sans rien comprendre…

Et, pourtant, rien ne bouge sous la langue. Et tout s’essouffle dans les yeux. Comme si la soif de silence était insuffisante – et inutile même – pour effleurer l’évidence de l’autre rive – et y jeter nos âmes et nos caresses…

 

 

Partage encore, aujourd’hui comme hier, de cette chair volée au jour – et de nos âmes vouées à la solitude – courbées sous les malheurs enfantés par un Dieu aux multiples visages – aux multiples légendes…

Manquerions-nous de tout – et de l’essentiel plus sûrement encore – pour ne voir – ni n’aimer – ce qui, sans cesse, s’offre et se partage…

 

 

Âme éprise – engluée, pourtant, dans la nature des choses de ce monde porté par la nuit. Et ce sommeil lourd – profond – qui rétrécit la route vers la solitude aux mains tendues vers notre égarement…

S’amuser encore – et jouir de quelques richesses comme le privilège de ceux qui ignorent – et mendient, dans leur ignorance, quelques jeux supplémentaires…

Nul homme ne peut vivre ainsi – sans Amour – caché derrière ses masques et ses frontières…

 

 

Ici, au milieu de l’infâme, tout agonise jusqu’à la mort – jusqu’à la fin de tous les rêves – et se fait ivre déjà du renouveau qui s’annonce…

Mains pleines de terre encore qui se lèvent – presque au hasard – vers le seul visage possible pour désaltérer leur soif – cet instinct premier – au milieu des pierres, des tombes et des herbes folles…

Un destin accompli – malgré nous – dans l’attente – au seuil de cette absence – de cet oubli – inconsciemment désiré(e)…

 

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