Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée
Récit / 1997 / La quête de sens


Carnet n°2
Le naïf
Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde
Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste
Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne
Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie
Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes
Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin
Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10

Le petit chercheur Livre 2
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages
Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens
Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements
Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro
Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

C
arnet n°17
Traversée commune Livre 1
Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2
Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3
Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4
Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5
Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6
Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7
Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8
Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9
Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10
Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison
Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille
Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines
Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire
Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde
Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits
Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture
Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices
Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent
Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits
Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière
Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur
Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute
Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)
Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien
Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage
Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences
Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu
Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 
Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
L
a sente étroite...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie
Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence
Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard
Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère
Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours
Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes
Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
L
a joie et la lumière
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

C
arnet n°95
Petites choses
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort
Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel
Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence
Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence
Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui
Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...
Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence


Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...
Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence
-

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

Carnet n°231

Carnet n°232

Carnet n°233

Carnet n°234

Carnet n°235

Carnet n°236

Carnet n°237

Carnet n°238

Carnet n°239

Carnet n°240

Carnet n°241

Carnet n°242

Carnet n°243

Carnet n°244

Carnet n°245

Carnet n°246

Carnet n°247

Carnet n°248

Carnet n°249

Carnet n°250

Carnet n°251

Carnet n°252

Carnet n°253

Carnet n°254

Carnet n°255

Carnet n°256

Carnet n°257

Carnet n°258

Carnet n°259

Carnet n°260

Carnet n°261

Carnet n°262

Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020


Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021


Carnet n°269
Au jour le jour
Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour
Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour
Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021


Carnet n°275
Au jour le jour
Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour
Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour
Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour
Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour
Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour
Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour
Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour
Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour
Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour
Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour
Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour
Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour
Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour
Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour
Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour
Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour
Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour
Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour
Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)
Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)
Juillet 2023

Carnet n°297
Au jour le jour
Juillet 2023

Carnet n°298
Au jour le jour
Août 2023

Carnet n°299
Au jour le jour
Septembre 2023

Carnet n°300
Au jour le jour
Octobre 2023

Carnet n°301
Au jour le jour
Novembre 2023

Carnet n°302
Au jour le jour
Décembre 2023

Carnet n°303
Au jour le jour
Janvier 2024

 

Carnet n°304
Au jour le jour
Février 2024

 

Carnet n°305
Au jour le jour
Mars 2024


Epigraphes associées aux carnets
____________________

Publicité

 

© Les carnets métaphysiques & spirituels

2 octobre 2018

Carnet n°164 Le monde et le poète - peut-être…

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Tout nous est si familier ; la peau – le soleil – l’ombre et l’éclat – l’exubérance et la sagesse – la vie – la mort – et l’esprit écartelé entre ce qui reste et ce qui s’en va…

Tout nous est si familier ; les danses – l’orage – la vaillance et la volonté – l’abandon et la paresse – le désir et ce que l’on murmure dans les prières – Dieu – les arbres et le silence – l’attente des hommes et ce regard posé à la source – sur toutes les choses du monde…

 

 

Un lieu, un corps, une âme. La place où s’écrit le poème – où se dessine le voyage – et où demeure, en secret, le silence…

 

 

Ombres piétinées – et piétinantes – qui naviguent inlassablement sur les eaux de l’absence. Avec un peu de rêve – et un peu de nuit – au cœur de cette ivresse à vivre. Ce que les Dieux ont, sans doute, façonné avec ce qu’ils avaient sous la main ; une folle ardeur aux yeux fermés…

 

 

Nous défions le sommeil et la léthargie des voyageurs – ces vies soumises à la paresse et aux habitudes – ce qui s’accorde si bien à l’attente et au néant – pourvu qu’ils demeurent confortables…

 

 

Quelques notes sur un bout de papier – comme exigence et impératif quotidiens – comme habitude et antidote à la torpeur – pour témoigner de la rencontre avec l’essentiel – avec la présence – qui se porte discrètement – presque secrètement – au milieu de la foule. Ce que révèle l’œil solitaire dans la compagnie de tous les infinis. L’ordinaire et le plus simple – vissés au front – vissés à l’âme – affranchis de l’ostensible et de la prétention…

Ce qui fait, sans doute, du poète, un familier d’une sagesse et d’une folie – depuis trop longtemps oubliées par le monde…

 

 

Monde, visages et carnets. Ce qui est nécessaire – ni plus, ni moins – au poème – pour inviter l’homme – et les âmes – à découvrir, en eux, la lumière…

 

 

Si bavard est le voyageur – autant qu’est silencieux le sage – avec le manque foudroyé au fil des pas…

Au terme de la marche, ne subsistent que la lumière et l’invitation à dévaler toutes les pentes jusqu’à la confusion du monde et des visages – jusqu’au centre où tout se rassemble et s’efface – jusqu’à la disparition des noms et des Autres au profit d’un seul baiser – immense – permanent – et de l’émergence de nos deux mains indéfiniment ouvertes…

 

 

Aussi seul aujourd’hui qu’autrefois – mais le cœur éclairci et l’âme docile – infiniment plus flexible – devenu, en quelque sorte, l’instrument du silence et des circonstances…

 

 

Ici – sans limite. Et jamais ailleurs – qui n’est qu’un souvenir ou une attente…

 

 

Une rive – mille rives – et l’eau qui passe – en parole – en campement – jusqu’au bout de l’énigme. Seul – sans alliance ni compagnon – à faire émerger, en soi, la halte nécessaire à la fin de toute emprise…

 

 

Celui qui chante – celui qui danse – et se tient silencieux a, ne l’oublions pas, mille fois pleuré – et mille fois cherché – autrefois. D’excès en surprise – de rencontre en désillusion – en proie, depuis mille siècles, aux luttes, aux doutes et aux adieux – et au faîte, aujourd’hui, de ce qui ruisselle sans jamais s’attarder – sans jamais revenir. L’horizon, à présent, happé dans la distance la plus familière. Au centre des miroirs – en ce lieu qui semble (encore) si mystérieux pour les hommes…

 

 

Une enclume – et le matériau des alliages converti en plomb – en boue – pour transformer la poussière et l’existence – en or – en silence – en lumière – sous le marteau de l’acquiescement tenu par cette folle ardeur…

 

 

Un gisement, un feu et l’érosion progressive. L’exploration à la hache et la roche fendue à la hâte – sur ce versant du monde qui ressemble tant à la nuit. Mille fables – et autant de mythes – à polir sous la lampe des voyageurs – et à dépecer au milieu des braises – pour s’avouer – finalement – vaincu(s) au terme de l’exercice – et prêt(s) (enfin) à s’ouvrir à l’ultime élan qui porte vers le vide et le silence – et à la solitude qui redonne au monde et aux visages une allure plus réelle – une allure plus vivante…

 

 

Tout se délite et s’efface – et rien – jamais – n’apaise, ni ne console. Et il (nous) faut apprendre – continuellement – à vivre dans cet inconfortable entre-deux…

 

 

En définitive, nous ne cherchons que le silence – que les hommes nomment de mille manières différentes…

 

 

Nous n’avons que quelques jours pour creuser – pour découvrir et comprendre – et demeurer au centre de tous les imprévus – ce que les hommes appellent hasard – existence – destin – rencontre. Au cœur même du silence que tout traverse…

 

 

Un trou dans le monde pour percer tous les secrets…

 

 

Ce qui s’invite à l’échelle de l’homme n’est que la part perceptible d’une envergure démesurée – d’un infini – essentiellement – invisible…

 

 

Les jours passent – entouré(s) toujours des mêmes visages qui s’usent aussi lentement que notre ennui. A dire ceci – à faire cela – à commenter mille circonstances dérisoires. A aimer – et à haïr – alternativement (et parfois même simultanément) – le monde et tous les événements de notre vie…

 

 

L’humanité ne se distingue du monde. Comme lui, elle n’est mue que par les habitudes et la transmission de la mémoire – et est contrainte, face aux événements et à la souffrance, de s’adapter, d’inventer et d’explorer. Adepte, malgré elle, de la survie et de l’expansion. Et participant, à son insu, à l’illusion et au mensonge – quasi originel – de l’esprit…

 

 

Tout, en réalité, ressemble à l’aube – naît d’elle et la rejoint – après quelques tours inéluctables (et, si souvent, malheureux) parmi nous…

 

 

Discret – profond – les gestes justes et lents. Une vie et une parole libres – façonnées par un ailleurs – un espace intérieur mystérieux – l’infini peut-être. Et les pas nécessaires au quotidien. Une existence hors du monde et du sommeil. Plus proche du ciel et de la vérité que des sages et des essais savants. A l’égal, sans doute, des bêtes et des fleurs – des montagnes et des rivières – des herbes sauvages et des arbres. Anonyme – solitaire – intensément joyeux – au milieu de la tristesse et de la mort – au cœur de l’illusion – sous tous ces faux soleils imaginés par les hommes qui rêvent (depuis toujours) d’échapper à la solitude et au néant…

 

 

Les adieux comme les retrouvailles seront toujours – éternels…

 

 

Le chemin, souvent, précède les signes – puis, un jour, ils finissent par se rejoindre – et se confondre. Ensemble – ils peuvent alors explorer et relater le même espace – ce lieu au cœur – et en surplomb, du monde…

 

 

Ecrire – comme des doigts qui dessineraient dans l’air – sur le ciel invisible – vierge – sans trace – la nécessité d’un soleil pour offrir à la souffrance – à toute la souffrance du monde – un peu de chaleur et de lumière – pour rendre l’attente plus supportable – et réussir – pourquoi pas ? – un jour, à transformer l’existence en silence – en regard clair sur le manque et l’insuffisance…

 

 

La main – proche du jour – voisine du monde – et résidente du sang – sur la chair, sur la page et le ciel – livre son encre, sa semence et sa folie – comme une invitation – et une menace à l’ordre du monde. Et elle parvient, parfois, à plonger les visages et les âmes dans les flammes – au cœur d’un espace hors de contrôle – à ramener les dissemblances au dialogue et la solitude aux rencontres – et à devenir l’air, l’eau et le feu – toutes les circonstances – et non une forme d’éloquence sèche et hautaine – pour accompagner les destins (tous les destins) dans leur long voyage vers l’infini…

 

 

Tout apparaît – et s’insinue dans ce qui rythme la vie et la marche. Et tout glisse au fond du cœur pour rejoindre en amont le cri des âmes inquiètes face à la folie du monde – et faire naître des larmes dans les yeux lucides – encourager la main sur la page – et les pas dans le monde – et défier (enfin) la certitude et la mémoire – toutes ces traditions qui confinent à l’aveuglement et à la répétition…

 

 

Invisible – ce destin – comme la trame sous-jacente qui nous relie…

Espace où tout se rapproche et se rassemble – où tout s’unit en un seul visage – où la vie et la mort se tiennent par la main pour danser ensemble – et où le présent est la seule possibilité d’hier et de demain…

En ce lieu où nous pouvons (enfin) devenir ce que nous avons délaissé depuis si longtemps…

 

 

Encore un peu de suie et d’encre noire pour saturer l’air – et la page – trop tristes de voir, partout, la mort régner comme la seule loi du monde…

L’homme et l’innocence – la joie et les tourments – pour faire table rase du passé – libérer les âmes soumises à la mémoire et les têtes engorgées de temps – pour devenir la feuille blanche – l’esprit vierge – l’espace vide. Ce qui demeure après la chute, l’échec et la défaite – ce qui subsiste une fois le trop plein effacé…

 

 

Regard et chants – bruits et plaintes – ici et ailleurs – fruits du silence et du monde. Cadre de l’évidence et de la sauvagerie où règnent pêle-mêle (et sans partage) – l’ignorance, l’irrespect et l’incertitude – le sommeil profond (et si insensible) des âmes – l’intelligence et le silence – l’émotion, les destins et les gestes les plus justes…

 

 

Et tous ces mots gorgés d’ombre et de lumière pour essayer d’éveiller, en nous, le plus sensible

 

 

Une vie à l’ombre du monde – aux pentes abandonnées – où le rire coule comme l’eau des rivières en serpentant, avec aisance, entre les pierres lisses et noires…

 

 

Tout, à présent, devient silence – espace de mille effacements – ciel et page blanche – où tout vient se blottir – se plaindre et s’exercer aux mille usages du monde. Entre pluie, neige et soleil – entre désert, foule et solitude – parmi l’indifférence des visages et la surprise de quelques âmes émerveillées par la démesure de cet accueil…

 

 

L’existence – un fleuve – un bref passage – une fuite brutale – avec quelques souvenirs empilés – et affadis – par le temps – et un désir sans inflexion – pour poursuivre sa route entre les mille frontières qui séparent le monde de notre visage.

Passé le premier choc – passés le premier gouffre et le premier émoi – nous voilà contraints de vivre, tout au long de cette existence, au cœur de l’illusion – renforcée par cette hargne insensée de l’identité et de l’appartenance…

 

 

Du dehors au dedans – le temps d’une vie – de quelques années – et de mille pages griffonnées. Le temps de se débarrasser des signes et des privilèges de la naissance – et d’éliminer toute prétention et les trop grandes particularités du visage humain. Le temps, à peine, d’un soupir et d’écrire mille poèmes (de plus en plus anonymes). Le temps de découvrir le silence et de s’effacer…

 

 

Tout vacille – et est incertain. Tout semble noir et blanc – fier et recroquevillé – résistant et craquelé par la faiblesse et l’ardeur du sang. Tout s’invite – et se dessine ; le monde, l’âme et l’enfance dans les têtes et sur les chemins. Mille pages – mille paysages. Les noms gravés dans la poussière – et le sable des édifices érigés pour célébrer les victoires et les conquêtes. Le bois des cercueils et le marbre des tombes. Ce que nous entonnons au printemps et après la saison des récoltes. La nuit – le jour – et l’humanité implorante – ignorante toujours – incapable (encore) de comprendre le fondement des destins et de répondre, de manière juste et sensée, aux mille questions qui taraudent les hommes depuis leur naissance…

 

 

Des traces et des limites – à effacer et à franchir – pour rapprocher le sang et le langage – la vie et notre visage. Et offrir au monde le silence qu’il espère – et quelques gestes pour apaiser (provisoirement) le manque des hommes…

 

 

Il n’y a nul ailleurs – nul avant – nul après – nul toujours et nul jamais – mais l’impératif de l’abandon – et l’urgence de l’effacement – pour déjouer la gravité et les périls qui pèsent sur le jour et l’innocence…

 

 

Tout vient – et se déroule – le temps d’un soupir – le temps d’un baiser – le temps d’une larme – le temps d’un regret. Puis, tout nous abandonne. Et après mille passages, nous avons encore la faiblesse – ou la bêtise – d’espérer un retour – le recommencement ou le prolongement de la même histoire…

Le temps est l’aveu d’une impossible fixité – et le signe que quelque chose demeure en dépit de son écoulement apparent…

 

 

Le poids des pierres – le poids des livres – sur notre vie. Toute cette noirceur et cette gravité qui nous éloignent de l’innocence et de la blancheur du monde et du silence. A passer son existence à déchiffrer mille signes sur le sable alors que l’aube s’offre – presque sans raison – à ceux qui vivent, marchent et agissent virginalement après s’être posés mille – dix mille – questions peut-être – et qui ont, peu à peu, appris à transformer l’incertitude et l’effacement en alliés du regard. Et qui voyagent, à présent, en se laissant guider non, comme autrefois, par la chance et la volonté – mais par l’Amour, la clarté et les circonstances…

 

 

On a beau essayer de s’insensibiliser – d’offrir à l’indifférence une place de choix dans notre vie – de s’absorber dans mille pensées et mille activités – de feindre le désintérêt – subsisteront toujours en nous cette terreur et ce questionnement (si essentiel) face à la mort – et le besoin d’un sens – d’une explication – affranchis de toute forme de croyance…

 

 

Au bord de nous-mêmes – autant qu’au fond de l’abîme – ce précipice aggravé par le monde et les hommes au fil de l’histoire…

 

 

Nous marchons sur des traces déjà anciennes – explorons les interstices de la langue – et franchissons les limites imposées par le monde – pour goûter, à travers la précarité des existences, ce qui tremble et frémit sous les blessures laissées par les visages et les chemins…

 

 

L’écriture semble grave (si grave) dans cet air du temps si frivole – si léger. Comme un pieu – ou une épine – dans le cœur des hommes (selon les jours et la sensibilité de ceux qui la reçoivent). Comme une question lourde – austère – lancinante – immergée au fond des croyances et des vies désinvoltes – et le besoin, si récurrent, de l’âme dans ces siècles où seuls le corps et l’apparence de l’esprit son célébrés…

 

 

L’interrogation et le doute sont gravés à l’envers du silence. Et la mort règne toujours au dos de la lumière. Ni échelle, ni barrage – une simple question de perspective pour vivre soit comme les bêtes et les pierres, soit au plus proche de l’âme – au plus proche de l’homme…

 

 

Auprès de ceux qui ne savent ni vivre ni mourir – les deux poings serrés – tantôt dans la révolte, tantôt dans l’amertume. A l’ombre de cette indigence et de cette tristesse qui étouffent – si sournoisement – les hommes…

 

 

Être – être là – sans rien dire – sans rien faire. Présent – simplement – auprès de ceux qui souffrent et s’interrogent. A offrir ni croyance, ni promesse – et, bien davantage que le témoignage d’une traversée – une perspective et une manière de faire face aux circonstances autant qu’une façon d’écouter ce qui nous hante pour retrouver – ou raviver peut-être – un espace au fond de l’âme – cette capacité originelle de l’esprit à défier l’illusion – et à s’en défaire – et cette inclination à privilégier la sensibilité face à l’indifférence pour restituer un peu d’innocence et de beauté au milieu de la violence et de la barbarie…

 

 

Tout arrive – et s’inverse. Tout peut arriver – et s’inverser – d’un instant à l’autre – malgré la routine des jours, la torpeur de l’esprit et l’inquiétude de l’âme. Nous vivons – fragiles et instables – prémunis contre rien – protégés ni du meilleur, ni du pire – plongés dans cette oscillation permanente entre la douleur et l’agrément – entre la laideur et la beauté – entre le miracle et le malheur…

 

 

Tout fléchit sous l’ardeur du temps. Comme enfoncé(s) au fond de l’impossible – entre le triomphe – quelques victoires – et la débâcle – mille défaites inéluctables – sans jamais savoir sur quoi appuyer notre regard et notre pas…

 

 

Défaits par mille attentes – par mille fatigues – et l’implacable besogne de la lumière. Contraints d’accepter notre ignorance et notre impuissance – et de nous abandonner aux forces du monde et aux circonstances…

 

 

Nous vivons comme des sacs gorgés de peurs, de luttes et d’espoirs – à la merci du possible et du probable. Soumis à la nécessité (que certains préfèrent appeler hasard) et à l’acharnement de la lumière – si désireuse de nous faire émerger du sommeil. Voués, un jour, à exploser pour éliminer toutes les frontières qui nous séparent du reste du monde – de tout ce à quoi nous pensons être étrangers

 

 

Vivre simultanément la conscience éternelle et le corps en sursis – la permanence et l’éphémère de la forme – sans cesse en péril – sans cesse compromise – sans cesse recommencée. Voilà peut-être, entre mille autres choses, l’un des enjeux majeurs de l’existence humaine…

 

 

Bariolés – encore – cette étoffe et ces rires revêtus pour les circonstances. Ni vraiment clairs – ni franchement sombres – entre le jaune des étoiles et le gris du monde. Et qui s’endossent comme si la tristesse et la nudité pouvaient être recouvertes…

 

 

A découvert – vivant – comme le souffle sur ces pages. Mille fois ascendant – mille fois agrippé à la pente pour éviter la chute (inévitable pourtant) – et autant de fois recommencé. Comme une manière d’éradiquer cette terreur devant le vide et la folie du monde – et d’apaiser cette attente angoissée du point final. Comme une manière de troubler les sens et de surprendre l’âme dans sa tanière…

 

 

Nous semons – avec l’inconnu – l’innocence – la nécessité du recueillement – et l’aptitude à s’émerveiller devant ce qui passe – et devant ce qui s’aventure au-delà du connu – au-delà des frontières rassurantes…

Avec (encore) un peu de sang sur les mains et ce déploiement de la chevelure dans les flammes. Vivant (presque) à la manière des bêtes et de la lumière – ivre – libre – joyeux – mais jamais certain d’arriver sain et sauf jusqu’au soir…

 

 

A cueillir mille fleurs – et autant d’épines – dans le ciel à notre portée. Imaginant un monde – mille mondes – derrière l’horizon. A tordre le cou au désespoir pour survivre (de façon si malhabile) sur cette corde qui borde l’abîme. A prier – l’âme inquiète – sur le petit parapet de l’angoisse. A vivre, en somme, au milieu des reflets – avec le désir d’une lune moins sauvage – plus familière – plus encline à nous éloigner des malheurs…

 

 

Nous quittons le gouffre et les écritures maudites pour un lieu où le silence est la seule voix

 

 

A s’enquérir du monde pour honorer une vieille tradition. Enrôlés de force dans l’armée des ombres – en rêvant d’un ciel traversé de secrets faciles et de hasard conciliant et réparateur. Le destin adossé, en quelque sorte, au mur sans voir le crépuscule arriver. Riant aux éclats dans un silence toujours plus angoissant et mystérieux. Pleurant, chaque jour, au milieu des visages indifférents – avec le tragique galvanisé par les encouragements de mille têtes invisibles. A vivre – et à trembler – à genoux – parmi les tombes et les âmes en sursis – parmi les hommes et les existences sans espoir et sans profondeur…

 

 

Tout se dévoile au cœur du regard. Mille choses – mille visages – mille frontières. Et autant d’interdits et d’obstacles qui nous empêchaient de nous découvrir

 

 

Bercés par l’ombre des ressemblances et des ingratitudes. En déroute – comme le jour qui se lève au milieu de la brume. Âme et corps transis dans l’aube et la solitude – pourtant irréprochables…

 

 

Ici – ailleurs – partout – le même centre – ce lieu où nous demeurons – immobile(s) – sans espoir et sans emprise – présent(s) – au seuil des pas et des visages – à regarder et à sourire – et à aimer le voyage et les voyageurs – la poussière soulevée par les pas – toutes les errances, toutes les impasses et tous les dévoiements de l’Amour. Silencieux – aussi muet(s) dans l’herbe rouge que face au ciel – sur nos pages…

 

 

Nous sommes l’encre et le chemin emprunté – le rire et l’abandon – les jours mal célébrés – et la joie d’être et de courir partout…

Et, sans doute, devrons-nous suspendre ce voyage

A tire-d’aile – déjà – dans tous les passages ouverts – le monde recroquevillé – presque inexistant – au fond de la mémoire. Gonflé – tout entier – de lumière et de légèreté…

 

 

Patience et temps arrachés par les années – indemne – au milieu de la confusion – entre les graines, les tombes, les désirs et les ossements – à goûter à la rondeur des yeux et de l’âme parvenus au-delà de l’illusion – au seuil, peut-être, de ce bleu infini que nous imaginions si vide – et si effrayant – autrefois…

 

 

De l’ombre au silence – du bruit à l’effacement – voilà la seule trajectoire possible pour l’homme. Les autres voies ne sont qu’un prélude – un passage – le temps de l’enfance, en quelque sorte, passée devant un miroir et à fouiller le sable – pour y examiner son visage – et y dénicher quelques pièces d’or inutiles…

 

 

Déjà – une voix en nous – se rétracte. S’affaisse devant les couleurs de l’automne. Sur les pierres éraflées par tant de passages. Dans le vertige de l’absence et la clameur du temps…

L’hiver sera solitaire – joyeux, sans doute, malgré la pluie et les mille tombes qu’il nous faudra creuser pour y déposer la dépouille de ceux qui auront vécu parmi nous…

Vivre deviendra silence – présence – faîte de notre si longue (et si vieille) boiterie. Et nous ne pleurerons, sans doute, pas lorsque les cloches célébreront les morts…

 

 

A être – plus qu’à devenir – comme ces fleurs qui ne passeront pas l’hiver…

 

 

Visage sur lequel tout s’est effacé. Un reliquat de traits – encore vaguement humains – où l’on devine l’œuvre des jours – mille blessures aujourd’hui refermées – et le passage bouleversant de la lumière…

 

 

Tout se déverse dans l’obscurité fratricide. Et la mémoire ne parvient à compter ni les crimes ni les souffrances – ni même les faiblesses de l’âme – et moins encore les mille sommeils qu’il nous a fallu endurer pour traverser cette épreuve. Aujourd’hui, la torpeur s’est retirée. Restent cette main voluptueuse – rouge – lumineuse – secourable – et ce regard posé sur les êtres et les choses – réconcilié (en partie) avec le monde…

 

 

Braises et semences disparues – envolées sans doute. Debout – discret – devant le monde. Aux confins d’une éternité – immortalisée par quelques sages – à se demander encore d’où vient le poème – et à qui il est destiné…

 

 

Ni fuite, ni sommeil. Pas même un rêve – ni même une parole à offrir. Comme une fenêtre sur le monde – tantôt ouverte, tantôt barricadée – et comme un miroir abandonné à l’ignominie des hommes et à la laideur des usages – à travers lesquels surgit, de temps à autre, une paume tendue…

 

 

Ni mort à ensevelir, ni secret à révéler. Le plus simple. Et le plus tendre du langage. Comme un appui – une caresse – pour traverser les malheurs – et dessiner une porte discrète au fond des impasses…

 

 

Tout s’habite – jusqu’à l’éclatante droiture de l’âme – blessée, pourtant, mille fois par le monde et les mensonges…

 

 

Nous n’inventons rien – nous enfantons le possible – en instruments, si dissemblables, du même silence…

 

 

Tout nous porte à croire et à ruser – tout nous porte à lutter et à nous imposer – alors qu’il suffirait de s’effacer pour vivre (et agir) de manière juste – et être (véritablement) ce que nous sommes

 

 

Tout nous est si familier ; la peau – le soleil – l’ombre et l’éclat – l’exubérance et la sagesse – la vie – la mort – et l’esprit écartelé entre ce qui reste et ce qui s’en va…

Tout nous est si familier ; les danses – l’orage – la vaillance et la volonté – l’abandon et la paresse – le désir et ce que l’on murmure dans les prières – Dieu – les arbres et le silence – l’attente des hommes et ce regard posé à la source – sur toutes les choses du monde

 

 

Tout nous invite – et nous appelle. Tout nous caresse – et nous rejette. Tout arrive – et finit par se dérober. L’œil, les gestes et les foulées au milieu de l’espace…

Et, un jour, sans même nous en rendre compte, le monde et les visages s’effacent – et nous disparaissons – sans laisser la moindre trace…

 

 

Le corps – présent – tout entier – pour dire le monde. Et l’esprit pour révéler le secret de l’espace – l’étrange intimité du regard

 

 

Tant de vide et de chemins fréquentés. Tant de ciel et d’espoir. Tant de faiblesses et de beauté. Et cette infirmité exaltée par le désir, la volonté et nos mille tentatives maladroites. Un peu d’attente – et plus d’un voyage seront (sans doute) nécessaires pour nous mener au centre du regard – et être (enfin) capables de contempler, par la fenêtre entrouverte, la folle agitation du monde – et son rapprochement inéluctable…

 

 

Une fable, un délice, un Amour. Et la boucle est bouclée – presque achevée – jusqu’au retour suivant…

 

 

Plus rien ne nous étonne, à présent ; ni la mort, ni l’Amour, ni la précarité des destins. Pas même la résignation et la fausse importance que nous nous donnons pour défier – ou déjouer peut-être – les ténèbres sans espoir que nous fréquentons…

Le rire a remplacé la surprise. Et nous guettons – l’œil attentif – tous les signes silencieux de la seule révolution possible – de la seule révolution nécessaire ; le passage de la distraction au questionnement – puis la conversion du questionnement en silence – cette lente marche des esprits vers l’infini – à travers l’effacement* des singularités et des différences apparentes…

* l’effacement psychologique, bien sûr…

 

 

Aux nécessités du monde, nous répondons par un geste – par quelques gestes parfois – indispensables. Et, lorsque cela nous est possible, nous rétorquons par un sourire et un grand silence – qui ne sont, bien sûr, ni un acquiescement, ni un encouragement – mais une manière de ne pas alimenter la bête – de ne pas nourrir la bouche du monstre

 

 

Nous échouons tous – mais dans chaque geste demeure une grandeur – la possibilité d’une grandeur (si nécessaire face aux désastres du monde) – que quelques-uns (trop rares) parviennent à rendre vivante…

 

 

La poésie dure – et durera toujours. La parole gravée dans la roche – ou imprimée sur la page – restera vivante (quoi qu’il arrive) – disponible – et follement nécessaire – tant que le monde tournera autour du mystère – tant que vivre ne saura contenter les hommes – tant que subsistera la moindre question – tant que tous les secrets n’auront été percés – tant que le silence nous demeurera étranger…

La poésie est un instrument vital – essentiel pour le monde, l’être et les Dieux – sans lequel la vie se limiterait à une forme d’aliénation et à un jeu absurde (totalement insensé) que rien – ni le courage ni l’obstination – ne permettrait de transcender…

 

 

Tout – déjà – tient dans notre main – et dans l’âme suffisamment vide pour tout accueillir ; l’ombre, l’enfance, l’histoire – et jusqu’au silence gravé à l’envers des êtres et des choses…

 

 

Bleus – fragiles – ce lieu – cet espace – et ces chemins vers l’aube silencieuse. Routes, fils et passages. Vents et tourmentes. Silhouettes qui rôdent. Paroles graves. Etoiles, ciel et dérives en pagaille. Et l’âme si austère – et si sensible à la misère et au désarroi des bêtes et des hommes. Mains impuissantes et buste penché sur la page pour décrire le monde – et y revenir (un peu) peut-être…

A nous investir dans une affaire qui – sans doute – n’est pas la nôtre…

 

 

Faire entendre sa voix – une voix comme les autres – une voix parmi les autres – dans ce vacarme que chaque bruit supplémentaire amplifie et renforce. Parler – mais à quelle fin sinon celle de vouloir transformer sa parole en loi – en autorité… Toujours insuffisante, bien sûr – infirme – comme amputée – inappropriée – et paradoxale même – pour souligner la nécessité du silence…

Mieux vaudrait se taire – et attendre avec patience et courage. Apprendre à vivre à l’écart – loin des hommes – loin du cirque et des manèges – loin des promesses, des commentaires et des menaces. Et laisser mourir le brouhaha et les chants parallèles. Devenir l’espace – ce qui accueille – ce lieu que les hommes longent sans un regard – le cœur chagrin et l’âme si insatisfaite pourtant…

Se fondre, en somme, dans la matrice du monde – à l’abri des histoires, des passages et des discours. Là où l’être – le plus simple et le plus nu – ont élu domicile bien avant la naissance des spectacles…

 

 

Trop de tout – et pas assez de silence. Trop d’or – trop d’ardeur et d’attente. Et cette clarté qui fait défaut dans le regard. Trop d’étoiles – trop de gloire et de sommeil. Et cette brume qui a tout recouvert…

 

 

Distraits – comme tout ce qui s’avance – l’œil rivé au miroir – et, entre les mains, la faim, la demande et l’espoir. Le nom qui recouvre la tête – et une seule prière au fond de l’âme…

Et ça crie ! Et ça geint !

Et ça pleure ! Et ça rêve !

Et ça devient ce à quoi destine le désir – et ce dont le monde a (faussement) besoin !

Comme des enfants naïfs – si naïfs – qui tendent leurs mains vers les flammes – et les plongent (tout entières) dans le feu – pour essayer de saisir un peu de lumière…

 

 

A trop vivre sur terre – sous trop de poids – sous trop de peines – encerclés par trop d’images et de miroirs – l’œil est – irrésistiblement – attiré par la lucarne – à travers laquelle filtre un peu de lumière – à travers laquelle brillent – lointaines – la promesse d’un ciel infini et l’envergure d’une existence affranchie…

 

 

Tout s’en va – et, devant nous, ne restent que quelques cendres – et, en nous, cet immense chagrin…

 

 

Rien n’arrive vraiment – tout passe et se retire – presque aussitôt. La terre ne sera jamais le lieu de la découverte – le lieu de la traversée seulement. C’est dans l’âme que se trouve le plus vrai – l’espace de la rencontre – la demeure du plus durable – cette éternité sans raison

 

 

Seul(s) – bien sûr – autant que l’âme et le silence – autant que la lumière sur cette terre trop populeuse – si grouillante de voix et d’infimes différences…

Et nul chagrin dans le lointain – la même joie qu’au cœur du plus proche. L’inconnu familier – toujours – au plus près de soi…

 

 

Rien que pour nous – ces chants et ce silence qui n’inquiètent que le possible – l’envisageable – le « pensé » qui jamais ne demandent à s’approcher – ni à connaître le plus simple et le plus vrai. En concurrence, depuis le commencement du monde sans doute, avec l’impossible et l’impensable…

 

 

Il faudrait apprendre à devenir humble et silencieux face aux circonstances. L’histoire – toutes les histoires – perdraient alors leur importance – et n’auraient plus rien à (nous) révéler. Et nous pourrions alors demeurer ainsi – les yeux grands ouverts – et les lèvres muettes – à veiller sans fin au cœur de l’éternité…

 

 

Tout devient vague – creux – suspendu – malgré le poids du monde sur les destins – malgré la précision du temps et l’éternel mouvement des mains qui vaquent, de manière si automatique, à leurs affaires

 

 

Mille visages – et personne pourtant. Pas même un sourire – pas même une main – ni même un encouragement à vivre et à chercher. Et moins encore une approbation – un signe de tête – pour démêler le vrai du mensonge – et le meilleur du pire…

Quelque chose comme un désert – un lieu de profonde indifférence où l’aube n’est que le recommencement du jour précédent…

 

 

Ni rêve, ni orchestre. L’impression d’un nulle part – d’un déjà vu – où les masques ne servent qu’à feindre et à survivre au milieu du mensonge et de la sauvagerie – et où les visages n’ont besoin de personne – sauf, peut-être, pour rompre la solitude et agrémenter l’ennui…

Un monde de comédiens et de clins d’œil où les grimaces sont réservées aux tristes figures – aux pauvres âmes – qui cherchent la vérité – un peu de vérité – dans cette immense tragédie…

 

 

Tout – comme des vagues sur le sable – et comme une grève sur laquelle tout s’efface…

Et nous autres, tantôt goutte, tantôt grain, jetés ici et là – sans cesse ballottés entre ailleurs et un peu plus loin – entre le début et la fin – entre le haut et le bas – entre le possible et l’inimaginable – au milieu des tourmentes – au cœur du vertige – plongés dans cette envergure démesurée de la transformation et de la continuité…

D’une escale à l’autre – ainsi dérivons-nous sans nous arrêter jamais – oubliant l’île – oubliant l’âme – et cet espace – partout – au-dehors et au-dedans – où tous les voyages, un jour, prendront fin…

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité