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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée

Récit / 1997 / La quête de sens

Carnet n°2
Le naïf

Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde

Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste

Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne

Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie

Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes

Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin

Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10
Le petit chercheur Livre 2

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages

Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens

Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements

Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro

Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

Carnet n°17
Traversée commune Livre 1

Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2

Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3

Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7

Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8

Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10

Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison

Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille

Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines

Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire

Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture

Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices

Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent

Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits

Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute

Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)

Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien

Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage

Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences

Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu

Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 

Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
La sente étroite...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
La joie et la lumière

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°95
Petites choses

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort

Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°261

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020

Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021

Carnet n°269
Au jour le jour

Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour

Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour

Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021

Carnet n°275
Au jour le jour

Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour

Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour

Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour

Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour

Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour

Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour

Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour

Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour

Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour

Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour

Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour

Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour

Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour

Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour

Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour

Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour

Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour

Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour

Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)

Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)

Juillet 2023

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© Les carnets métaphysiques & spirituels

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2 juillet 2019

Carnet n°193 Notes journalières

Ce qui est devant nous – un paysage – une promesse – un présage peut-être…

 

 

Se répétant – comme si le neuf pouvait naître de la litanie…

 

 

Tout s’arrache – ou finit par se retirer. Serait-ce – à la fin – la délicieuse solitude

 

 

Quel âge avons-nous ? Et en quoi cela bouleverserait-il l’éternité…

 

 

Ce que nous confions n’est, peut-être, qu’un rêve – qu’un désir d’exister – une manière autre de vivre…

 

 

Ce que nous avons mis des années – des siècles peut-être – à découvrir péniblement – soudain – c’est là tout entier – offert non comme une quelconque récompense mais comme une sorte d’encouragement à l’abandon…

 

 

Nous pactisons avec n’importe quoi pourvu que l’alliance nous permette d’échapper à ce que nous n’aimons pas – à tout ce que nous fuyons comme la peste…

 

 

Devenir, à la fin, à peine moins bête qu’à ses débuts – trop rarement. Plus aigri et plus ignorant – trop pétri de certitudes – plus sûrement…

 

 

Sur quel Dieu étrange chevauchons-nous pour aller ainsi sans rien voir – ni rien comprendre…

 

 

Que connaissons-nous de la terre – que connaissons-nous du ciel – et qu’avons-nous appris sur nous-mêmes… à peu près rien…

 

 

L’abîme du monde – du cosmos – n’a rien à envier à celui que nous portons. Mais, sans doute, est-ce le même qui, à nos yeux, présente deux visages…

 

 

Pas d’épaule amie sur laquelle on pourrait poser son œuvre et sa fatigue. Il faut tout porter seul jusqu’à la grâce…

 

 

Moins à comprendre qu’à sentir – moins à vivre qu’à goûter…

Savons-nous réellement faire usage du corps…

Pourrait-on, au moins un instant, éprouver la manière dont l’esprit s’est glissé dans la matière…

 

 

Et si la fin annonçait la réparation et la réconciliation avec le monde – l’extinction de cette peur et de cette rage que nous portons depuis si longtemps…

 

 

Devenir enfin ce dont nous avons toujours rêvé. Et le vivre pour la première fois – à la manière des simples…

 

 

Ce que nous rendons plus présent – presque rien – un regard – un geste – une manière d’être là – plus attentif…

 

 

Des nuages gris – un ciel venteux – des arbres au-dessus du toit de verre. Et le petit homme qui regarde – qui ne demande rien – ni au ciel – ni au monde – ni aux arbres – qui regarde seulement – comme si la contemplation suffisait…

 

 

L’Amour – simplement – comme un grand trait de lumière dans le vent – la nuit et le jour – comme des lèvres entrouvertes – un visage qui vous salue – une main qui vous retient – un air que l’on entonne pour soi – sans raison – une manière d’être seul sans jamais refuser d’être ensemble…

 

 

Nous ne possédons rien – pas même le jour – pas même l’orage. Un regard, peut-être, sur les choses et les visages – qui nous semblent de moins en moins étrangers…

 

 

Heureux comme un oiseau qui va de branche en branche – d’arbre en arbre – et dont le ciel est le seul refuge…

 

 

Vents et ruisseaux d’autrefois – derrière nous ; à suivre son chemin sans jamais se retourner. Hier s’en est allé. Demain ne sera un jour nouveau. A cet instant, une seule certitude ; nous respirons…

 

 

De passage – toujours – comme les mille autres atomes du monde. Ici par l’élan d’un Autre – les caprices d’un vent mystérieux – sans autre raison que la volonté du silence…

 

 

Nous pouvons bien parler – dire mille choses – dire n’importe quoi – ce qui nous passe par la tête – personne n’écoute notre chant – nos rengaines – la beauté du jour…

Sur le pas de la porte – le silence – seulement – attentif – s’écoutant à travers notre voix…

 

 

Marchepied d’un Autre pour que chacun puisse se hisser…

 

 

Tout dans l’apparence d’un destin – le souvenir – l’origine – le possible. Mais rien qui ne soit sans danger…

 

 

Nous témoignons – comme les fleurs – d’une fragilité mortelle…

 

 

Nous aimerions, parfois, des horizons moins pathétiques. Mais qui sommes-nous donc pour dénigrer les couleurs prises par l’innocence…

 

 

Fruits d’une alliance entre le sourire et le silence. La tête jamais haute – à humer, partout, l’essence du monde. Modeste privilège, peut-être, des pas métaphysiques…

 

 

Avec nous, la force et la fébrilité. Aux forêts, la patience des siècles. Nous ne les dominerons qu’un temps ; elles nous survivront bientôt…

 

 

Une allée où tout apparaît avec la lumière du jour – comme, peut-être, le lieu le plus central du monde…

 

 

Dans la forêt – nous vivons au cœur de la plus belle cathédrale dont les fidèles ne craignent jamais le ciel – qui les fréquente (d’ailleurs) toujours en ami – en compagnon soucieux de leurs besoins…

Nous rêverions d’être prêtre dans ce temple sacré. Pasteur des pierres et des bois. Et nous laisserions les oiseaux nous instruire de leur prêche – et le silence envahir les lieux pour que nos cœurs se dilatent et deviennent de hautes – de très hautes – colonnes de joie…

 

 

Nous ne voyons pas (nous n’avons jamais vu) la beauté du monde – nous ne voyons (nous n’avons toujours vu) que ses usages – comme de pauvres bêtes tributaires de leurs organiques nécessités…

 

 

Ce que nous sommes – en attendant la grâce – des ventres et des esprits à remplir – des êtres aliénés par la matière, les histoires et les images…

 

 

Pas de Graal sans solitude – et maintes querelles à vivre ensemble…

 

 

Relation vivante qui se passe de chair. Un regard – des mots – du silence. Et quelques gestes discrets et tendres…

 

 

A se détourner, sans cesse, d’un silence bienfaiteur – comme si les bruits, l’agitation et la foule donnaient aux hommes le sentiment d’être vivant – l’illusion d’appartenir au monde…

 

 

Tout entier avec ce qui nous unit…

 

 

A écrire comme si la joie pouvait déborder du feutre – couler sur la page – se répandre sur le monde – emplir le cœur de chacun…

Ah ! Si nous avions cette force de soustraire à la misère ; mais nous ne sommes qu’un vase aux bords étroits…

 

 

Nous vivons d’un peu d’eau – d’un peu d’herbe – et, plus essentiellement, de silence, de présence et de langage. Les ingrédients nécessaires à notre joie…

 

 

A la source, peut-être, des destins – cachés sous une pierre, le soleil et la vérité…

 

 

Un grand cri de l’âme pour remercier ce qu’aucun – heureusement – ne sait – ni ne peut – saisir…

Offrande au plus absent de nous-mêmes – au plus humble – en larmes – à genoux – fou de joie et de gratitude…

 

 

Ce que nous jugeons trop lointain n’est, peut-être, dû qu’à la paresse du cœur…

 

 

Nous aimerions, parfois, passer de la discrétion à l’exil pour ne plus être obligé de faire la grimace et de lever les yeux au ciel devant tous ces visages dont le comportement nous déplaît ou nous révulse…

Devenir un soleil caché – minuscule – rayonnant dans le silence et la solitude – pour lui-même – et quelques visages de passage – respectueux – humbles – fragiles – sincères…

Frère de l’Autre dans cette grande fratrie hétéroclite…

 

 

Notre bonté se rétracte à force d’intransigeance (celle du monde favorisant la nôtre – et inversement, bien sûr)…

 

 

Je ne parviens plus à voir en l’homme la moindre promesse d’humanité. Je ne perçois plus que la bêtise, l’avidité, l’étroitesse, la veulerie, la paresse et la ruse au service des instincts…

 

 

Mes congénères n’ont plus de visage – ils appartiennent à d’autres règnes…

Sable, roches, herbes, fleurs, arbres, nuages, forêts, prairies sauvages, bêtes de tout poil – dont la nature me rappelle celle du premier homme – humble – farouche – indocile – éminemment vierge – bien plus humaine que celle des hommes qui se prétendent civilisés…

 

 

L’horizon, au fil des pas, change de couleur. Nous marchons – et nous sommes déjà ailleurs – à porter l’habitude dans son allégresse – à vivre la joie et la tristesse au même instant…

 

 

Un monde dégradé et dégradant – voilà à quel triste spectacle nous assistons – impuissants…

 

 

Il faudrait être fou ou sage pour aimer les hommes. Et je ne suis, sans doute, ni assez fou, ni assez sage pour m’y résoudre…

Ma pente naturelle serait de m’éloigner – de trouver la distance (grande – très grande) qui me séparerait du monde pour pouvoir, à nouveau, aimer les hommes…

 

 

Un voyage – un chemin – aux allures d’exil – avec l’espérance de retrouvailles très lointaines…

 

 

Le fossé, au fil du temps, s’est tant creusé que je n’ai plus le sentiment d’être un homme, ni même d’appartenir à l’humanité…

Comme si nous n’habitions plus le même monde…

Comme si nous étions devenus des étrangers – presque des ennemis – contraints de cohabiter sur le même sol…

 

 

Je vis comme ces bêtes sauvages qui s’enfuient à l’approche du moindre visage pour échapper à la folie du monde bâti par les hommes – et ne pas finir serviles – attachées – aliénées – offertes à leurs jeux barbares…

 

 

Le regard profond d’un homme défiguré par la noirceur…

 

 

Sur la falaise des Dieux – hésitant encore à sauter…

Routes qui nous ont mené en ce lieu précis…

Etrange itinéraire qui a, peut-être, manqué de lumière…

Visage que l’Amour aura à peine effleuré…

Vaillant encore – malgré l’absence alentour – et qui a juré fidélité à toutes les nécessités du voyage…

 

 

Le silence aurait pu tout illuminer – au contraire, il a tout assombri…

Le silence aurait pu tout éliminer – au contraire, il a exalté le pire…

Et les murs – à présent – sont trop hauts – trop massifs – pour rejoindre le monde…

Aurions-nous franchi l’infranchissable…

Ne reste plus qu’à aller – l’âme digne – vers toutes les bouches qui nous dévoreront…

 

 

Théâtre des Autres de plus en plus étranger – et que je vois s’éloigner sans regret…

 

 

Où voudrait-on que l’on dirige nos pas…

Ce qui semblait une impasse nous invite encore – et semble avoir quelques surprises à nous réserver…

Peut-être marchons-nous à reculons… Peut-être allons-nous la tête à l’envers. Les miroirs ne suffisent plus à refléter la réalité défaite…

Les repères sont désorganisés…

Rien n’y fait ; on glisse sur sa pente…

Et qu’avons-nous à perdre ; nous ne sommes déjà plus rien…

 

 

Tout s’écarte – à présent – à notre passage. L’absence a débarrassé le monde – les yeux – l’Amour – les visages – le silence. Même la lumière s’est éloignée. Ne restent plus que ces deux pieds qui – lentement – s’enfoncent – qui, peu à peu, divergent – qui échappent, à présent, à tout tracé…

Seul avec la nuit – et cette mystérieuse obscurité au fond de l’âme…

 

 

Face à ce qui ne peut nous dévêtir davantage…

Si – il reste toujours quelque part des encombrements – des trésors inutiles…

 

 

On va – on se laisse aller – guider par ce qui nous pousse et nous invite…

L’inconnu nous convie – pourquoi aurions-nous peur ; le fond du gouffre a, sans doute, déjà été atteint…

Seules la voix – en nous – et l’écriture nous accompagnent. Courageuses complices sans lesquelles nous ne serions plus – parti depuis longtemps de l’autre côté – sur l’autre versant – en contre-bas du monde…

Ne crains rien – nous irons ensemble, me disent-elles, le temps est venu d’aller au-delà du monde – là où les yeux et les idées ne sont que des obstacles…

 

 

Se tenir devant le monde sans ciller – qu’y a-t-il de plus difficile… On a vite fait de vouloir tendre la main – faire une grimace – lancer un juron…

 

 

Des visages comme des ombres – presque comme des ombres – si l’on se souvient qu’ils sont l’œuvre du labeur patient de la lumière. En cas d’oubli, on ne voit que du noir – des habitudes – des instincts…

 

 

Je mourrais, je crois, si l’on me privait de feuilles et d’écriture – je gratterais le sol – je grifferais la terre – je griffonnerais sur le sable – j’enfoncerais mes doigts partout pour tracer quelques traits – de pauvres hiéroglyphes encore plus indéchiffrables qu’aujourd’hui…

On ne se libère de rien – et moins encore de ses nécessités…

 

 

Nous ne sommes, peut-être, que des murs qui respirent. Briques mal assemblées d’un grand labyrinthe illusoire que le regard et les vents traversent – franchissent – survolent – avec une aisance déconcertante – et qu’ils défont avec moins de force qu’il ne faudrait à Dieu pour nous jeter par terre…

Quelques chose suinte à travers nos fissures – un peu de salive impatiente…

 

 

Nous ne sommes qu’un chantier que nul ne peut achever – un projet tenace qui s’effondre – presque toujours – au même endroit – et que la providence rebâtit pierre après pierre…

Eboulis permanent – et indéfiniment reconstruit…

 

 

Avec un peu de temps – et de patience – peut-être parviendrons-nous à devenir le sol – la terre sur laquelle s’érigent tous les miracles…

Eclats d’une force – en nous – qui subsiste…

 

 

Plus que pierre – certains sont poutre – charpente – clé de voûte ; ils prennent appui sur les autres – et croient ainsi être au-dessus – et plus à même de s’élever – d’effleurer le ciel – l’inconnu – ce qui n’appartient à la terre. Mais ils se trompent, bien sûr…

Le ciel est aussi près de l’herbe que de l’arbre – question triviale de perspective…

La joie n’est accessible qu’au plus humble – en chacun – qui s’agenouille. Qu’importe la place et la hauteur ! L’humilité est la seule posture – le seul point d’accès…

 

 

L’esprit de la fausse virginité qui se souvient malgré lui – encombré encore d’amas hétéroclites – tas de ferraille – gestes tendres – paroles partagées – anciens festins – qui pèsent plus lourds que les pas et les circonstances présentes…

 

 

On n’en aura jamais fini d’apprendre à vivre – d’apprendre à être. Les circonstances y veillent – l’exigent – nous y soumettent…

 

 

On croit, parfois, se résoudre – s’alléger. On ne fait, en vérité, qu’alourdir et complexifier les nœuds…

Il faudrait tout abandonner – poser l’œuvre réalisée – l’œuvre en cours – l’œuvre à faire – et s’asseoir en silence – un peu à l’écart – s’étendre sur les pierres – regarder le ciel – attendre la mort – ne plus espérer ni l’Amour, ni la joie – ne plus s’éreinter à l’espérance – s’offrir au grand repos de l’âme…

 

 

On s’épuise à trop vouloir façonner la suite – à trop vouloir deviner l’allure du prochain virage…

Nous sommes en train de fuir – d’ignorer le présent – à force d’imaginaire…

Mais que sommes-nous à cet instant – qu’une âme qui s’expose – qu’un désir d’ailleurs – qu’une volonté d’échapper au pire…

 

 

La marche aussi lourde que le cœur – que l’esprit – que la terre sans visage…

Rêve d’un marécage où s’enlisent tous les voyages…

 

 

Souvent, l’étreinte et la distance ne suffisent à la guérison. Et l’on vit – et l’on meurt – avec ce mal incurable au fond de l’âme…

 

 

Comment oublier que vivre est d’abord une blessure – une blessure profonde – réelle – comme un refus inaugural – que l’on ne parvient que trop rarement à transformer en regard guérissant – et en joie indiscutable – souveraine – inconditionnelle…

 

 

Et ce silence – en nous – qui voit tout passer – le défilé incessant des états – la ronde permanente des phénomènes ; événements, émotions, pensées, sentiments – le grand cirque des joies et des peines…

Les hauts et les bas – simples dénivelés du destin…

Tout passe comme un rêve…

 

 

Quatre planches qui dérivent jusqu’aux eaux noires de la mort – avec posées dessus de petites figurines de glaise malmenées par les forces intérieures et les souffles du dehors. Mal en point – en déséquilibre toujours – sur ce grand fleuve sans soleil…

 

 

Rétrécissement de la lumière dans l’œil triste et fatigué. Sans la moindre perspective…

Il faudrait un rire salvateur – comme une tornade qui emporterait tout – et nous avec… Peut-être alors, reviendrait la lumière. Peut-être alors, le ciel s’éclaircirait. Et le regard pourrait répondre au rire en lançant quelques éclats de joie sur cette terre sans visage…

 

 

Un monde sans mirage – miraculeux seulement – sans personne pour se réjouir – sans personne pour s’attrister…

Des âmes et des mains – simplement – magnifiquement exultantes…

 

 

Dieu jouant avec nous comme deux mains battant les cartes – distribuant le hasard – les nécessités – l’infortune et la chance – à tous les joueurs présents autour de la table…

 

 

Les mille visages de la solitude ; et ses deux versants – celui de la joie qui donne le sentiment d’un privilège – d’une grâce – et celui de la désespérance qui donne le sentiment d’un exil – d’un abandon…

 

 

On a passé sa vie à soustraire ; et, à présent (à presque 50 ans), on accumule les « sans » ; sans logement – sans travail (au sens où ce terme est si étroitement utilisé de nos jours) – sans compagne – sans enfant – sans famille – sans ami – sans désir – sans projet – sans rien (ou si peu) ni personne…

A se demander si nous existons encore…

Et le rêve de l’Amour et de la lumière – brisé lui aussi…

Plus rien, vous dis-je. Pas même le néant…

 

 

Sans attente – et, pourtant, je sens encore au-dedans quelques espérances implorantes…

Homme encore un peu, sans doute…

 

 

Seul dans la nuit qui gronde et tourmente…

Seul au coude-à-coude avec les ténèbres – dans cette course vaine…

 

 

De projet en rupture – d’extase en désespoir – sur les petites montagnes russes de l’être…

Comme si vivre ou ne pas vivre revenait (exactement) au même…

Que me semble loin le temps du regard où mon âme et le monde s’y baignaient. Grande étendue de lumière sans remous où tout avait un goût de félicité…

 

 

Aujourd’hui, il n’y a plus ni alliance, ni consolation. On ne peut compter que sur son âme affaiblie et fatiguée. Et sur la page comme seule amie que, chaque soir, notre main retrouve…

Rien d’autre – comme si notre temps était passé – et, avec lui, notre chance…

 

 

Tout s’use – étoffe effilochée – déchirée en lambeaux qui pendent – pitoyables…

 

 

La lumière est devenue noire. Et le silence presque angoissant. Un Autre m’habite. Ce n’est pas moi qui note ces phrases – c’est celui qui souffre qui prend ma main – qui saisit le feutre pour tracer ces mots sur la page…

L’obstination – l’entêtement – ou l’habitude peut-être…

 

 

Riche – seulement – d’une œuvre sans lecteur – pathétique…

Sous le regard désolé de mes amis de papier…

Qu’importe – trop forte est la nécessité d’écrire – pas même le besoin de laisser quelques traces. Voir la tragédie se dérouler – simplement – avec cette distance, sans doute, indispensable – un exutoire pour l’âme triste ou joyeuse…

Des notes pour soi – comme des paroles que l’on s’adresserait à défaut d’autre visage…

Une compagnie salvatrice – comme une manière de se tenir la main – et de sentir, sur la page, un cœur vivant – un cœur qui bat encore…

 

 

Le pas et le cœur plus fermes – l’âme moins titubante – l’ascèse de la solitude – le privilège de l’exil. Le labeur du monde et de la sensibilité à l’intérieur…

 

 

Passant – comme un courant d’air – à proximité du point obscur – de ce centre approximatif entouré d’espérance…

 

 

Une marche – des forces qui s’épuisent et se régénèrent. La même énergie qui circule au-dedans et alentour. Dessus et dessous – à travers le souffle et les mouvements…

 

 

La gorge nouée au point de devoir respirer par l’Autre. Entremêlement pathologique – obscur – mortifère – qui confine à l’embarras – au manque lorsque l’absence se prolonge – et à la déchirure lorsque l’abandon devient définitif…

Comme une infirmité à vivre – étouffante…

 

 

Un peu d’air sur cet amas de peurs. Et, soudain, la déflagration – et des lambeaux d’angoisse qui retombent au fond de l’âme…

 

 

Zone délimitée autour du même point – qui se densifie sous le coup de l’éclatement. Comme une reconstitution – une resolidification – un élargissement – un approfondissement – de la blessure…

 

 

Des mots – des visages – un peu vagues – ordinaires – presque sans importance. Des figures que l’on rencontre – des paroles sans connivence – quelque chose de trivial – d’affreusement commun…

Et l’âme jamais écoutée – jamais assouvie – et que la nuit finit par ensorceler…

Un rire balaierait cette poussière…

Un coup de serpe sur le manque et la soif…

Et l’acharnement de la faux qui nous rendrait muet…

 

 

Injoignable tant l’affrontement est féroce – tant la survie est en jeu…

Une parole sensible pourrait tout faire chavirer…

 

 

On croit vieillir ; mais, en vérité, on attend…

On imagine – on élabore des plans – on s’éreinte – en pensée – en actes parfois – à trouver une issue. On brasse de l’air et des idées. On vit sans conséquence. Et puis, un jour, la mort nous fauche…

 

 

Nous avons – exactement – le même poids que le vide. Et, parfois (trop rarement), son envergure…

 

 

Tout se referme sur l’encre. Et la page suivante, peut-être, ne pourra jamais s’écrire…

 

 

Après les tentatives, la nuit – moins frêle qu’à l’accoutumée. Comme si nos forces diminuées lui avaient restitué son épaisseur…

 

 

Debout – à peine…

Une longue fatigue – puis le déséquilibre, puis le terrassement…

Ensuite, on l’ignore…

Rien, peut-être, qui ne vaille la peine…

 

 

Rivières – lacs – roches – herbes – arbres ; notre quotidien sauvage – notre refuge journalier en terre d’exil…

 

 

On aimerait parfois aller comme l’eau fraîche – infatigablement…

 

 

Temps d’averse sans refuge – nul abri – ni au-dehors, ni au-dedans. Où que l’on soit – des trombes d’eau qui déferlent – à chaque instant. Plus qu’une douche froide – une submersion – un plongeon au fond des abysses…

 

 

L’homme contemporain s’ennuie faute d’aventures et d’explorations nouvelles – plus de terra incognita pense-t-il… Aussi cherche-t-il le grand frisson à travers quelques indigents loisirs à sensation…

Qu’il plonge donc en lui-même et qu’il affronte ses pires démons – et il verra s’il n’y a pas là matière à frissonner – à vivre les plus grandes peurs – à côtoyer mille fois la mort et la folie – à devoir lutter sans cesse pour rester en vie…

Il n’y a, sans doute, de plus terrible épreuve – ni de plus belle aventure – pour l’homme…

 

 

Plongeon dans le noir – la terreur – l’inconnu…

A chaque instant – l’incertitude paroxystique – et la surprise de tous les revirements…

Mille Diables qui se déchaînent – mille bouches carnassières – mille couteaux acérés – prêts à vous déchirer – à vous lacérer – à vous dévorer… Et vous, nu et tremblant – entre coups et esquives – entre lutte et vaine négociation – l’âme vaillante et fragile qui s’incline et se redresse – qui s’incline encore – prête, elle aussi, à lutter jusqu’à la mort – jusqu’à la capitulation…

Pas d’allié, ni d’alliance possible. Seul contre tous – seul contre soi – le duel atemporel – le plus grand défi de l’homme…

 

*

 

Il ne faut rien croire – n’être certain de rien – ne se fier ni aux mots tendres, ni aux promesses. S’engager, donner et jouir dans l’instant du partage – puis, tout brûler – ne rien conserver – pas même le souvenir…

 

 

La beauté de la solitude qui, peu à peu, se retrouve. Cette force – cette joie – cette intensité – d’être avec soi – au cœur de l’essentiel – sans compromission – sans renonciation – l’être pour lui-même…

 

 

Il faut tout vivre – tout goûter – tout expérimenter – le pire et le meilleur – l’abominable – le plus terrifiant – le plus commun – le plus rare – le plus haut et le plus bas – pour commencer à savoir – un peu – ce qu’est vivre – ce qu’est l’homme – ce qu’est vivre en homme…

 

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