Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée
Récit / 1997 / La quête de sens


Carnet n°2
Le naïf
Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde
Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste
Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne
Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie
Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes
Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin
Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10

Le petit chercheur Livre 2
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3
Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages
Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens
Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements
Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro
Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

C
arnet n°17
Traversée commune Livre 1
Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2
Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3
Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4
Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5
Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6
Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7
Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8
Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9
Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10
Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison
Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille
Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines
Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire
Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde
Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits
Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture
Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle
Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices
Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent
Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits
Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière
Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur
Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute
Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)
Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien
Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage
Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences
Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme
Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu
Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 
Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous
Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)
Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
L
a sente étroite...
Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie
Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence
Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde
Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard
Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère
Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours
Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes
Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
L
a joie et la lumière
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

C
arnet n°95
Petites choses
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...
Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...
Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort
Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)
Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel
Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence
Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence
Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui
Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...
Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence


Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...
Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence
-

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence
-
Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

Carnet n°231

Carnet n°232

Carnet n°233

Carnet n°234

Carnet n°235

Carnet n°236

Carnet n°237

Carnet n°238

Carnet n°239

Carnet n°240

Carnet n°241

Carnet n°242

Carnet n°243

Carnet n°244

Carnet n°245

Carnet n°246

Carnet n°247

Carnet n°248

Carnet n°249

Carnet n°250

Carnet n°251

Carnet n°252

Carnet n°253

Carnet n°254

Carnet n°255

Carnet n°256

Carnet n°257

Carnet n°258

Carnet n°259

Carnet n°260

Carnet n°261

Carnet n°262

Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020


Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021


Carnet n°269
Au jour le jour
Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour
Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour
Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021


Carnet n°275
Au jour le jour
Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour
Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour
Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour
Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour
Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour
Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour
Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour
Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour
Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour
Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour
Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour
Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour
Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour
Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour
Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour
Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour
Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour
Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour
Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)
Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)
Juillet 2023

Carnet n°297
Au jour le jour
Juillet 2023

Carnet n°298
Au jour le jour
Août 2023

Carnet n°299
Au jour le jour
Septembre 2023

Carnet n°300
Au jour le jour
Octobre 2023

Carnet n°301
Au jour le jour
Novembre 2023

Carnet n°302
Au jour le jour
Décembre 2023

Carnet n°303
Au jour le jour
Janvier 2024

 

Carnet n°304
Au jour le jour
Février 2024

 

Carnet n°305
Au jour le jour
Mars 2024


Epigraphes associées aux carnets
____________________

Publicité

 

© Les carnets métaphysiques & spirituels

23 février 2020

Carnet n°224 Notes sans titre

Des mots comme du magma – la profusion des choses de l’âme – des choses de la tête. Ce qui, sans cesse, renaît – se réinvente. La prolifération du vivant – la matière humaine. Ce qui jaillit du silence et que l’on transforme en son – et en sens – en paroles pas toujours nécessaires…

 

 

Une étendue – bien plus vaste que la superficie du monde. La géographie de l’âme et du silence. Ce que nous explorons – en général – trop timidement…

 

 

L’oreille collée aux géants du ciel – ces anciens Dieux humains tombés en désuétude – messagers d’un autre monde fait de temples, de prières et de silence – d’offrandes à la terre – de gratitude et de respect – lorsque l’aurore n’était pas un territoire à conquérir – lorsque les gestes avaient encore du sens et des allures de caresse – avant que l’ambition de l’homme n’enfante tant de monstruosités…

 

 

De la poussière au creux de la main – solitaire au bord du fleuve – nulle part sur la carte étrange – trop restreinte – des vivants. Mains dans les poches. Des sourires comme des anneaux – une alliance avec l’invisible. Dieu et l’immensité au fond de l’âme. Et ce sang sauvage qui bat (toujours) entre les tempes…

Un peu de lumière – comme pour la première fois…

 

 

Rien qu’un nom – à présent – que le voyage, peu à peu, efface…

 

 

Des heures – des jours – sans livre – sans miroir – sans secret – sans lèvres à embrasser – sans oreilles à qui raconter – à contempler – en soi – le visage de l’Amour que la solitude a fini par dessiner…

 

 

Au milieu des pierres – au fond de l’âme – le même silence – le même sourire – l’acquiescement universel – peut-être…

 

 

Dans le sang – l’ambition et la conquête éteintes – le feu similaire au jour. Des lieux comme des univers – ce que nous portons sur nos épaules – dans notre âme – dans notre tête. Le ciel contemplé et le cœur fou de joie…

 

 

Le sol – comme le langage – griffé obscurément – défiguré jusqu’aux racines – sens dessus dessous…

Zone devenue (presque) végétative – privée d’enfance et d’avenir – sans parfum – sans soleil – comme suspendue au-dessus du gouffre…

Aire aride – en quelque sorte – sur laquelle se déversent le sang et la pluie – un peu de ciel et la substance des survivants provisoires – en vain – en pure perte…

La seule réalité possible – indigente – inchangeable…

 

 

Rien – sans ardeur – sans ongles – à force de fouiller – de gratter la terre…

 

 

Seule la pierre sur laquelle on est assis nous soutient – existe comme le prolongement de soi – ou plutôt nous comme sa continuité – une sorte d’excroissance de la terre…

Tentative grossière d’aller vers le nuage – de tendre vers l’inconsistance et la légèreté…

 

 

Le tragique sous l’indifférence des étoiles inaccessibles. La tristesse des volutes et des arabesques – de toutes ces marches fébriles…

Voyage ou séjour qu’importe ! Des chemins – des haltes – du repos – mille mouvements vers l’immobilité…

Des couleurs dans la tête à la transparence. Des amas à la nudité la plus authentique…

Et des feuilles – des milliers de feuilles – sur lesquelles on jette (toujours) trop de confidences…

 

 

Le ciel vers nous qui se penche – en nous – comme l’hôte unique – le seul que l’on puisse accueillir – et recevoir comme un ami…

 

 

Au-dedans – ce qui jaillit comme la foudre – inopinément – comme des graines jetées au hasard des pas – tout au long du voyage…

 

 

Une terre de sueur et de sillons où le silence n’est, aux yeux des âmes rustres, qu’une absence de bruit…

Le grain et le gain comme seules ambitions. Et un peu de chaleur dans le ventre et dans les bras d’un Autre comme seules consolations…

Des yeux perdus – presque (entièrement) abandonnés par les Dieux…

 

 

A rêver – à pleurer – à mourir – à même le sol – le visage tourné vers la terre…

Des fables et des boucliers pour faire face à la violence du monde – à la tristesse des existences…

 

 

Corbeaux noirs dans la ronde – sous la lune – au milieu des vents tourbillonnants…

 

 

Des temples – des pyramides – un tas d’édifices – des civilisations construites pour essayer de s’élever – de transcender la condition animale – et qui n’en sont que le prolongement – le médiocre déploiement…

Le ciel – jamais – ne s’atteint en rehaussant le sol – ni en le dominant – bien au contraire ; il convient de le servir et de grandir en humilité – de fréquenter la poussière – de côtoyer ce qui n’a de valeur aux yeux des hommes – de devenir ce presque rien nécessaire pour accueillir le ciel en soi…

 

 

Des pierres – et, sur elles, des troupeaux. Qu’importe les formes – la taille des visages – le nombre de pattes – la foule geignarde et peureuse qui se cache – qui s’abrite des tempêtes – qui refuse l’air frais – les eaux vives – la nuit – le froid et la neige sur les chemins – cloîtrée dans sa crainte (pathétique) de la solitude et le manque d’audace. A peine vivante – en somme…

 

 

L’ombre comme notre seule cachette – sorte de grotte à découvert qu’un seul rai de lumière peut effacer…

 

 

Le soleil sur nos déroutes – nos restrictions – nos impossibilités…

Et cette voie – au-dedans – qui rapproche la tête du cœur et l’âme des Dieux…

Les yeux et la langue – humbles – proches du silence – de moins en moins angoissant – de plus en plus désirable…

 

 

Condamnés au sang – aux plaies – à la douleur. L’élan qui permet la respiration et le cri – le son et le souffle jaillissant de la matière…

 

 

Des gouttes d’aurore parmi les larmes et la pluie. Clin d’œil de la lumière à défaut de soleil et de joie…

La preuve que nous ne sommes oubliés ni par le ciel – ni par les Dieux…

 

 

L’espérance tarie au fond de la poitrine – peu à peu transformée en force présente – en confiance – en gratitude – en lucidité – nécessaires pour demeurer dans le cadre infini de l’instant – porteur de tous les possibles – bien au-delà de l’imaginaire…

 

 

L’âme davantage éclairée que le front. La poitrine rayonnante qui guide le geste et la parole – ce qui jaillit de la nécessité et de la joie – unique manière d’être juste – plus humain – comme quelque chose qui se dresse pour s’élever au-dessus du rêve – des idées – des images – des représentations – et venir frapper ou embrasser, avec précision, ce qui doit être secoué ou ce qui doit être étreint…

 

 

Soi – ce que nous croyons – puis un Autre – puis un Autre – mille fois – des milliards de fois – comme une succession inévitable de visages…

Le monde – des vallées – des montagnes – des amas qui se forment et disparaissent. Des lacs et des ravins – ce qui se dessine – ce qui s’efface – ce qui, sans cesse, se transforme – sans le moindre désir – sans la moindre nostalgie…

La multitude des destins inachevés – inachevables – à jamais…

 

 

Des siècles de fureur dans la nuit silencieuse. L’humus né des ventres et des saisons. Du feu – partout. Et le désert que l’on peuple peu à peu. Des cités et des civilisations. Du bruit et de la lumière inventée – et presque rien d’autre pour attester notre présence…

L’absence et la lenteur des explorations autour – et au-dedans – du (mystérieux) centre que nous croyons être…

 

 

Des yeux aussi froids et durs que la terre gelée. Ni âme – ni Amour. Rien que des hurlements d’affamés – et des mains armées pour satisfaire la faim…

 

 

Un peu de lune au-dessus de la tête. De la pluie sur les sandales – et de la boue en dessous…

 

 

Le soleil qui se dresse – presque sur la pointe des pieds – pour toucher ce bout de ciel – si loin – si haut placé. Et entre nos tempes – les mêmes nuages aux formes et aux couleurs changeantes qui passent et repassent…

A peu près tout ce que nous aurons vu au cours de notre traversée…

 

 

A présent – nous circulons sans marcher – de pic en pic – à la manière des ogres chaussés de bottes magiques – la tête imprégnée des rêves des Dieux et les jambes si longues qu’un seul pas suffit à enjamber plusieurs océans – l’âme au-dessus – flottante – surplombant les mille mondes – les mille histoires enchevêtrées et inextricables – l’attente de tous les peuples – de tous les visages – les rivières et les lacs – les plaines immenses où l’on prie et où l’on meurt – tous les enfers et tous les paradis – tous les purgatoires et tous les jugements derniers – que nous avons inventés – et que nos mains et nos lois ont institués un peu partout – dans tous les lieux où nous nous sommes imposés…

 

 

Sur le sol – les yeux qui cherchent le monde qui s’édifie – les choses qui, sans cesse, se réinventent – les bouches muettes – la paresse – l’inertie – le labeur acharné – la multitude des foyers – entre l’eau et le feu – cette terre qui peut prendre tous les noms – sous le ciel – les étoiles – et le regard des Dieux…

 

 

La lumière recouverte – comme dépossédée de son origine – de sa puissance – avec son consentement éclairé (si l’on peut dire) – jouant, peut-être, à se faire peur – engluée de la tête aux pieds dans les ténèbres – dans le noir imperfectible du monde – avec ces pattes qui ruent et courent dans tous les sens – avec ces bouches qui crient – qui mordent – qui avalent – avec ces mains qui saisissent et assassinent – avec ces ventres et ces âmes jamais rassasiés…

 

 

Suspendus au-dessus du vide sans la moindre étoile – matière saisie et saisissante – dévorée et dévorante – aérienne et souterraine – avec laquelle rien ne s’achève – avec laquelle rien ne commence – comme la continuité de l’histoire – de l’évolution – de la recherche aventureuse – simplement…

 

 

Petites mains et fragment d’âme du Divin – les bruits qui naissent du silence – la multitude engendrée par le Seul. L’essentiel qui enfante le spectacle et la fantaisie – le monde en dépit de la douleur liée à l’extrême grossièreté de la matière…

Et dans nos veines – cette folie qui court. Et dans la gorge – ce souffle ardent. Et nos pas qui vont partout où il est possible d’aller. Et notre cœur – fébrile – qui cherche ce qui lui manque – qui traverse le monde – la vie – les océans – à la recherche du (saint) Graal…

 

 

Des têtes possédées – moins libres que les arbres – qui vont et viennent – qui se déchaînent – qui font trembler le sol et les âmes – qui suivent tous les soleils que pointent les doigts – qui creusent – qui labourent – qui voyagent – pendant des siècles – pendant des millénaires – sans jamais rien découvrir – sinon le manque et la douleur – sinon le froid – la solitude du monde et le provisoire de toutes choses – et qui continuent de chercher sans rien trouver – sans rien comprendre…

 

 

Des yeux – comme des jours – trop sombres pour y voir clair…

Dans la voix – le ton de la supplication – de la détresse – la fin de l’espérance…

La nuit – longue – sans promesse de lumière – sans lendemain possible…

Seul dans le froid et l’obscurité…

 

 

Des siècles d’attente et d’absence – quelque chose que l’on imagine – en secret – et qui ne vient pas – et qui ne pourra jamais venir de cet endroit que les yeux scrutent sans plus y croire…

Ailleurs – autrement – tout serait, peut-être, possible – on ne sait pas – on ne pourra jamais savoir…

 

 

Compagnon de personne – feu allumé au-dedans du front – des ouragans serrés contre soi – les hanches souples et les paupières mi-closes – la marche décidée – vers nos préférences – les arbres – la forêt – le désert – l’absence de l’Autre – comme une terre plus libre – un soleil véritable – à l’abri de rien – sous le regard des Dieux aux aguets – plus puissants (bien sûr) que toute la volonté du monde…

 

 

A regarder l’être nous envahir – et le devenir s’éloigner…

 

 

La soif et la terre mélangées – le froid qui cingle l’esprit – l’absence qui, peu à peu, se dessine – le monde frémissant – les pieds et l’âme pataugeant dans la même boue. Le lent glissement vers le souvenir pour échapper à l’hiver et à l’humidité. La tête qui s’enflamme – des couches de rêves superposés comme une couverture indigne. Et la glace partout autour de soi – des murs et des visages de glace – infranchissables – l’enfer que la matière a créé tandis que nos pieds cherchent une issue – et que nos mains essayent de panser nos blessures – aussi anciennes que la folie de ce monde…

 

 

Les pieds nus dans la neige – des larmes – et nos forces qui s’amenuisent. La poitrine qui lutte contre le froid – l’échine grelottante. Et sur les épaules – le poids du monde et des hauteurs jamais atteintes – la culpabilité du solitaire qui n’a, peut-être, jamais réellement quitté l’enfance…

 

 

Des gouffres sans rivage – au milieu du silence – toute une géographie à explorer – l’âme et les yeux aussi neufs que les visages et les fleurs – éphémères…

 

 

Là – sur le sol où guérir – malgré la présence des yeux qui foudroient – qui encensent – qui égarent – malgré les hommes allongés et l’attraction du sommeil – sur ce fil étroit tendu entre les extrémités du monde – sans confins ni au-dessus – ni en dessous – avec l’océan qui, peu à peu, remplace le cœur…

 

 

Au fond de soi – le mystère immergé – parfois émergeant comme une rugosité étrangère – inconnue – sur le lisse apparent du monde. Une manière de voir au-delà du néant et de l’absurdité – comme l’évidence de la pierre sous nos pieds et de la montagne devant nos yeux. Quelque chose d’infiniment tangible…

 

 

Seul face à l’océan – là où le désert sévissait autrefois – grâce à l’humus voyageur – aux saisons migrantes – au jour bienfaisant qui tente de rectifier l’ombre et la folie des hommes – leurs gestes sans mesure – injurieux – porteurs d’absurdes conséquences – prêt à féconder – partout – l’inespéré – sur les sols les plus stériles – sur les terres les plus exsangues – en redonnant au sauvage – au plus naturel – le rôle premier – grâce aux vents des plaines qui portent avec eux des graines nouvelles – et des graines anciennes – et qui les déposent là où il leur est possible de pousser – de croître – de fleurir – dans les failles et les trous – dans les moindres interstices – grâce aux pluies qui favorisent l’efflorescence et l’abondance – grâce aux montagnes qui retiennent l’eau qui coule pour former, peu à peu, des lacs – puis, des mers et des océans…

Ainsi pouvons-nous nous tenir – seul(s) et vaillant(s) – face à l’immensité – au milieu des incessants changements du monde…

 

 

Rien que du néant comme voisinage – des crimes et des pantomimes qui, inlassablement, répètent le même geste ; la mise à mort de la tendresse pour que se déverse le sang – pour que se répande le rêve…

Toute notre démesure – toute notre folie…

 

 

Des bras chargés de démence…

Des songes et de la cendre – partout – conséquences (atroces) de l’ignorance…

Des tempêtes sur le socle édifié pour nos (piètres) aventures – pour notre (si bref) passage…

 

 

Le monde à portée de vent – à portée des Dieux – isolé sur son archipel – abandonné au milieu des eaux. Quelque chose de la bêtise et du courage – de l’enlisement et de la détermination – les principaux attributs de l’homme – peut-être…

 

 

Ce que l’on invente pour ne pas devenir (totalement) fou ; l’oubli – le déni – le mensonge. Mille histoires au lieu de la vérité – le grand mirage plutôt que la réalité…

Mille musiques dans la tête plutôt que le ciel – plutôt que le vide et le silence…

Tout ainsi – ce qui se dissimule sous les masques et les parures – les visages du monde maquillés – transformés – méconnaissables…

 

 

Ce que l’on arpente pour réduire la distance qui nous sépare – pour adoucir les différences. Mille tentatives d’alliance et de ralliement pour aller moins seul – comme si l’Autre était capable de nous accompagner…

 

 

Aucun raccourci pour échapper au grand mirage…

Des pas au-dedans – un long périple (intérieur) – une marche harassante ponctuée de ciel – d’oiseaux – de repos et d’illusions. Des yeux qui, peu à peu, se dessillent – des flammes – si hautes parfois – que l’on imagine vivre sur un bûcher – et assister à sa propre immolation. Et du vent – si fort – si permanent – qui, inlassablement, balaye le sol et l’esprit de leurs encombrements. Victoires et défaites alternées – puis emmêlées – puis de moins en moins nécessaires. La nécessité à l’œuvre – la nécessité en actes – de plus en plus naturel – de plus en plus spontané – de plus en plus simple – vers l’effacement…

 

 

De la joie et du silence – de plus en plus – Dieu et la solitude comme unique compagnie. Le monde abandonné – de plus en plus lointain. Le chemin qui se dessine – jour après jour – sans la moindre volonté. Plus vraiment un chemin d’ailleurs – pas même une sente – absolument rien du voyage. Des pas – ou plus exactement – un pas après l’autre – sans la moindre certitude – pas même assuré qu’ils soient réels – aussi incertains que notre regard – notre existence – notre identité…

 

 

Comme une main qui s’approche timidement – Dieu vers l’âme – prête à se laisser caresser – à se laisser pénétrer – à se laisser habiter…

Plus qu’une alliance au-delà des miroirs – des retrouvailles (inévitables)…

Du ciel dans nos gestes – dans notre vie – seule manière – seule issue, sans doute – pour échapper à tous les désastres nés de l’absence…

 

 

Du silence au-dessus du monde – et des rires sur les courbes imparfaites – sur la danse des vivants – et sur les aurores qui se lèvent à l’horizon…

La voix ingénue qui lance ses prières vers le ciel…

Les nuits sans deuil – le même chemin jusqu’au couchant…

Des vallées – des routes – des saisons – et notre hamac posé dans la forêt…

Les fruits de la splendeur dans l’âme – gorgée de joie…

A la hauteur idéale pour que cessent les pleurs et la nostalgie des terres (et des visages) d’autrefois. Le passé enfin arraché et les yeux, peu à peu, dessillés pour se libérer du délire ordinaire de l’homme…

Le souffle libre et la liberté du vide et de l’innocence – impossibles à pervertir…

L’instant et l’existence sans anxiété…

La découverte, peut-être, d’un nouveau littoral…

 

 

Tout un peuple dans nos veines. Le cœur horrifié – inconsolable – amer face à cette impuissance devant le monde – la multitude. Et l’âme dans le sang – entre la faim et l’ardeur – entre l’hésitation et la fuite sans panache. Des ailes dans le dos pour tenter l’envol – et la certitude du néant – de l’absence de Dieu – sur tous les versants explorés…

 

 

Partout – pieds nus – à aller avec la faim là où l’on pourrait l’apaiser. Comme des bottes dans le sang et le regard (toujours) emprisonné – comme une course vaine – insatiable – sous le joug d’une ardeur qu’aucune force – qu’aucune résistance – ne saurait briser…

 

 

De la matière et de la nuit – plongées ensemble au fond d’un puits – au fond de l’âme. Et ces traces présentes dans le langage des hommes…

Rien qui ne puisse échapper au temps ; le tic-tac de l’horloge – des jours – des saisons. Et le feu dans la ronde des pas…

Tout accroché à la même ceinture – et ce glaive suspendu au-dessus des têtes – le frisson (le grand frisson) au-dessus du sommeil…

 

 

La vie tantôt comme une île lointaine – tantôt comme un songe – une cage aux grilles modulables…

 

 

Le monde de la terreur – pris dans les filets du pire – dont les maîtres sont des bourreaux – les plus atroces – les plus ingénieux – que la terre ait connus…

 

 

Le parfum d’un ailleurs dans le silence – des contrées inconnues – un souffle neuf dans la poitrine – l’arc-en-ciel plutôt que l’attachement à une bannière. Des horizons qui glissent sur le regard. Rien qui ne s’entasse. Le cœur au bout des doigts – et dans les yeux, cette lame qui tranche l’inutile. Des tas autour de soi que dispersent les vents. Choses et visages – en fragments – tombés là après leur bref séjour à nos côtés. Plus de lutte – ni de rêve – l’accueil – la joie d’être – ce qui se goûte puis s’oublie. Le monde adouci – passé au tamis de la tendresse…

 

 

Dans la même cellule – sous la voûte – durant mille nuits – mille saisons – parmi mille soleils – sans un seul miroir – sans un seul visage. Le ciel large et libéré de la frayeur. L’homme assis sur la pierre et la liberté qui, peu à peu, se déploie dans l’âme…

 

 

Des ombres fugaces devant l’éternité…

Des flammes dans les yeux pour découvrir le point culminant – le faîte qui se dresse dans l’abîme – là où les pas sont nécessaires…

Une âme et un corps, peu à peu, fragilisés – la bouche de plus en plus silencieuse – et cette indolence face à l’immensité…

Le souffle qu’il nous manque pour échapper aux rêves des Dieux – aux lois du temple – à la hiérarchie des institutions – aux conventions communautaires…

L’ardeur insuffisante pour être – et vivre – comme le premier homme – l’esprit vide et lucide – la gorge affranchie du langage – l’âme fidèle aux seules exigences de la terre – suffisamment mûr, peut-être, pour se mettre à l’écoute du ciel – et devenir (pourquoi pas ?) le plein silence…

 

 

Sur un socle pierreux – les pieds dans la poussière des chemins – l’âme aussi grise que le visage – épuisé par cette longue marche – le cœur immobile qui célèbre, à présent, le vent – la neige – le plus sacré. L’être – la tendresse du regard sur le provisoire – le plein acquiescement du silence…

 

 

Des voix dans le lointain – comme un souffle de liberté sur les contingences et la tragédie. Une fenêtre ouverte sur le monde plongé dans le pathétique – nourri de fables – de mensonges – d’espérance. Le visage de l’éternel, peut-être, qui s’avance. L’Amour, peut-être, qui s’approche – à travers la parole qui annonce la venue du silence qui détrônera, peu à peu, l’espace et le temps…

 

 

Après les luttes et la souffrance – la résistance au plus naturel – le sacré et la célébration. La fin heureuse des héros et des tyrans. La discrétion et l’humilité de celui dont les yeux ont appris à s’ouvrir…

 

 

La terre – couleur de mort – parfum d’enfermement et d’espérance. Un peu d’espace entre les murs pour produire de quoi manger – entretenir le feu – inhumer les dépouilles. Une existence de labeur et de prières pour tenter d’atténuer l’âpreté et la misère…

 

 

Un autre air – une autre envergure – hors les masques. Quelque chose qui échappe au monde – à l’histoire. Le plus simple – le plus naturel – affranchis de l’abstraction – loin des faux sourires et des aménités mensongères – au plus près des visages et de la possibilité de la rencontre…

 

 

Présence-éclair – lumineuse – pénétrante – au milieu des étoiles et des âmes endormies – qui veille autant sur ceux qui ont les yeux clos que sur ceux qui ont les yeux ouverts…

Nappe nue – aux dimensions inconnues – à l’envergure incalculable – épaisse et légère – comme le lit d’un fleuve céleste porté par les ailes invisibles des oiseaux – et qui effleure le monde – les pierres – les visages – et qui pénètre tout ce que les siècles ont enfanté – et qui disparaît en portant avec elle son énigme…

 

 

L’éternité n’attend le temps des fenaisons…

La pierre sous l’apparence du monde – et mille choses cachées sans compter ce que l’on y dissimule délibérément. Les cent pas au-dessus – l’espérance d’un événement – d’une rencontre – Dieu nous ouvrant les bras peut-être…

 

 

Au pied de l’arbre – le même jour qui s’avance – malgré la torpeur ou la fébrilité matinale…

 

 

De la boue – en quantité – épaisse. L’autre dimension de la beauté immergée dans la matière – opaque autant que le rêve est limpide – et qui se meut avec lourdeur autant que le rêve est volatil…

Rien ne bouge – en vérité – simple imitation du mouvement. Juste un feu pour brûler les choses et les croyances – nos folles certitudes – puis l’émergence du commencement une fois que l’essentiel est achevé – malgré la récurrence de la chair et du sang…

 

 

Dans l’œil du monde – l’opacité et la faim – ce qui enfanta toutes les prouesses des siècles – l’infortune érigée sous prétexte de confort – le sang répandu et la mort donnée de manière industrielle (et presque aseptisée)…

Les merveilleuses intentions – les merveilleuses inventions – du (bon) peuple humain…

 

 

Du sable jusqu’à l’infini…

Du bleu jusqu’à l’origine…

Et – partout – le même silence – notre nature – le regard – ce qui sent – ce qui goûte – ce qui contemple…

Chez d’Autres (la plupart) – rien qu’une main pour attraper les rêves – une tête avec des élans – et un ventre comme une outre à remplir. Sur toute la surface – terne – pas la moindre faille – pas la moindre brèche – où pourrait pénétrer le ciel – un peu de tendresse – l’appel d’un ailleurs – une autre envergure…

Inaptes au franchissement des seuils – à la splendeur – à l’immensité du premier jour…

 

 

Un passage aux airs d’exil. Des cieux qui ne ressemblent pas à ceux que nous avons connus. Des visages plus qu’étrangers – hostiles – haineux – assassins. Des gestes et des actes qui interdisent et refoulent – qui forcent à la résistance et à la rébellion – ou, parfois, à la fuite. Des lieux sans Dieu – sans pardon – sans familiarité – possibles…

Une existence d’emprunt où l’on s’efforce, pourtant, de trouver le juste itinéraire…

 

 

Une terre provisoire – sans possibilité de certitude – où tous les bagages sont vains – excepté, bien sûr, les impédiments de la naissance – où aucune fête ne mérite notre présence – où aucune histoire n’est digne d’être racontée…

Juste une pierre pour poser son séant – un abri contre la pluie et le froid – et un carré de ciel au-dessus de la tête…

Les mains exercées aux gestes quotidiens et à la prière – et l’âme à la présence – en nous – qui, peu à peu, se déploie pour trouver sa juste envergure…

 

Publicité
Publicité
Publicité