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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée

Récit / 1997 / La quête de sens

Carnet n°2
Le naïf

Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde

Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste

Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne

Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie

Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes

Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin

Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10
Le petit chercheur Livre 2

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages

Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens

Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements

Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro

Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

Carnet n°17
Traversée commune Livre 1

Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2

Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3

Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7

Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8

Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10

Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison

Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille

Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines

Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire

Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture

Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices

Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent

Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits

Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute

Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)

Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien

Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage

Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences

Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu

Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 

Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
La sente étroite...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
La joie et la lumière

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°95
Petites choses

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort

Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°261

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020

Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021

Carnet n°269
Au jour le jour

Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour

Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour

Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021

Carnet n°275
Au jour le jour

Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour

Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour

Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour

Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour

Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour

Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour

Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour

Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour

Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour

Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour

Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour

Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour

Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour

Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour

Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour

Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour

Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour

Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour

Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)

Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)

Juillet 2023

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1 décembre 2017

Carnet n°46 L'être et le rien

Journal / 2013 / L'exploration de l'être

Le monde est notre aire de jeu. Tantôt jardin. Tantôt décharge à ordures. Tantôt champ de bataille. Tantôt socle d’édification vers le ciel. Mais l’essentiel est ailleurs. A l’intérieur. Dans la maison de l’être. A la fois caverne et flamme vive. Sphère transparente qui accueille le monde. Et lumière qui l’éclaire. Là où le temps s’étire jusqu’à la rupture, l’abysse de l’Absolu. En surplomb du temps. Et des heures.

 

 

L’espace n’est jamais singulier. Nul ne peut s’approprier l’être. Il suffit de l’habiter. Pour (y) être.

 

 

Il ne s’agit nullement de rendre libre le personnage. Mais d’être libre du personnage. Inutile en effet de se défaire de nos conditionnements pour en revêtir d’autres. Il s’agit d’être au-delà de tous conditionnements.

 

 

Au bord de la source, on peut s’abreuver déjà. Apaiser cette soif autrefois si inextinguible.

 

 

La grande tristesse, prémices à la joie éternelle. Comment, en effet, ne pas être triste à l’idée d’être seul à jamais. Que l’Autre nous sera à jamais inaccessible… Que toute rencontre n’est qu’avec soi-même. Qu’il n’y a en réalité qu’Un sans second ?

 

 

Le mensonge est un refuge saugrenu. Impropre, bien entendu, à nous sauver du mal qui nous habite et nous ronge. Il révèle notre manque d’honnêteté et de lucidité. S’y adonner nous enfonce plus encore dans l’illusion de ce que nous croyons être. Et nous éloigne de ce que nous sommes. Il semble pourtant l’une des fonctions principales du mental, menteur patenté et diabolique usurpateur qui se refuse à reconnaître l’inexistence de l’ego et craint par-dessus tout de se voir démasquer…

 

 

En définitive, on ne peut se fier à rien. Ni à personne. Aucun état, aucun être, aucune situation, aucune ressource, aucune capacité. Aucun espoir. Rien n’est en mesure de nous aider. Il n’y a aucune garantie. Et de ce sentiment d’extrême vulnérabilité où nous plonge cette absence totale peut alors naître la puissance de l’être. Et le sentiment d’invulnérabilité, d’innocence et de plénitude qu’il procure indépendamment de tout contenu phénoménal.

 

 

Eternité, hors du temps. Etreté, hors du monde.

 

 

L’essentiel ne peut être exprimé. Il se réalise. Et se vit. On ne peut qu’encourager ceux qui le cherchent à poursuivre leurs investigations. Et donner quelques indications à ceux qui se sentent authentiquement et profondément habités par cette quête.

 

 

Tout (tous les phénomènes) doit être vu du point de vue de la compréhension. Et de sa maturation. Et admettre son mystère. Le laisser agir. Et s’y abandonner. Ainsi tous évènements, états, situations sont parfaits tels qu’ils sont. Toutes interventions visant à en modifier le cours tient (et provient) de l’idéologie (fabriquée par le mental qui hiérarchise les états selon ses préférences). Et cette ou ces interventions sont elles aussi parfaites telles qu’elles sont. Inutile donc d’en ajouter de supplémentaire. Ni de les blâmer. Tout est toujours parfait tel qu’il se présente.

 

 

Dieu (la vérité) se manifeste dans son absence ressentie. Comme dans sa présence habitée.

 

 

L’essentiel se goûte. Tout le reste appartient au cirque que l’être n’approuve ni ne désapprouve. Qui est là simplement. Simplement là à observer ce qui se passe sans jamais intervenir ou y être d’une quelconque façon engagé. Le cirque n’est ni bon ni mauvais, ni bien ni mal. Il est là, lui aussi, simplement. Et il se déroule sous ce regard qui observe et constate sans aucun commentaire, jugement ou parti pris.

 

 

Cette chose qu’on appelle l’être à défaut de pouvoir le nommer autrement (tant il est indescriptible et impossible à étiqueter, bref inobjectivable) semble tout à fait permanent, immobile et silencieux. Chacun peut le pressentir. Et la « sagesse commune » en a l’intuition quand elle se représente le « sage » assis dans une immobilité silencieuse parfaite. Mais il est totalement idiot de vouloir que les formes (et donc les personnes et les personnalités) adoptent dans une démarche stupide et simiesque cette permanence silencieuse et immobile (si elle n’est pas encore habitée). Les formes, elles, sont mues par le mouvement (l’énergie). Le mouvement incessant. L’être, lui, observe cela. Ces formes en permanents mouvements. Sans jamais les contraindre. Mais au contraire en les laissant libres. Il en est le témoin totalement impartial. Seul le mental voudrait parvenir à cette êtreté en essayant vainement de singer au mieux le pressentiment qu’il en a ou trop souvent l’idée ou l’image qu’il s’en fait. Et ce pressentiment ou l’intuition de ce qu’il est provient sans doute d’un souvenir. D’une nostalgie. Ce que les chrétiens peut-être appellent le paradis originel. Comme si l’être était notre source et que nous l’avions oublié. Avant de l’habiter de nouveau, il nous en reste qu’un très lointain et énigmatique souvenir qui ne cesserait de nous pousser à le retrouver. D’où les mille et une actions que nous posons consciemment ou inconsciemment chaque jour. Et la folle agitation de ce que nous appelons le monde. Mais bien sûr, l’être est toujours là. Il était, est et sera à jamais. Toujours égal (à lui-même pourrait-on dire). Simplement nous ne le goûtons plus. Nous ne l’habitons plus. Voilà pourquoi nous nous agitons follement. Voilà pourquoi le monde tourne… mais de ce manège ou de ce cirque n’émergera jamais l’être. Jamais. Seul le désintérêt (souvent progressif) pour cette danse perpétuelle, ses mirages et ses vaines promesses fournit le terrain propice à la dé-couverte - redé-couverte ? - de l’être. En un sens, tout mène à l’être. Toutes actions, tous mouvements aussi lointains qu’ils puissent sembler de la « spiritualité » ou de l’idée que l’on s’en fait sont des tentatives pour le retrouver.

 

 

Une fois l’être goûté, une fois cet espace ou cette présence habitée ne serait-ce que brièvement ou temporairement, le reste - tout le reste - semble d’une incroyable fadeur. Honneurs, gloires, succès, richesses, adulation, bonheurs, plaisirs perdent totalement leur attrait. Et l’on n’a de cesse de vouloir y retourner. Retrouver cette source à laquelle rien – absolument rien – ne peut être comparé car au-delà de la joie et de la paix qu’elle peut procurer (ainsi perçu par le mental), quelque chose fait que l’on ressent une parfaite complétude comme si nous retrouvions enfin notre véritable demeure, notre véritable nature.      

 

 

La nature (et la vie) ne se soumettent aux diktats d’aucun roi. Derrière l’apparent chaos règnent l’ordre, l’harmonie et la perfection que rien ne peut entacher.

 

 

Au cœur du monde dépeuplé. Parmi les arbres, les herbes et les bêtes. Habitant le ciel et la terre. Marchant sans destination précise. Laissant le vent guider ses pas vers nul ailleurs. Au cœur de la présence immuable. Le corps brinquebalant pourtant, porté par les mille mouvements, allant là où on le réclame. Pris dans la masse merveilleuse et chaotique, fragile et si puissante. Vie d’incessants mouvements, tirée ici et là. Conduite tantôt vers le haut, tantôt vers le bas, tantôt à droite, tantôt à gauche. Et l’esprit silencieux et tranquille, dégagé de toutes implications, observant ce décor mêlé et changeant,  le furieux engrenage agrippant et malaxant les chairs en les soumettant à ses lois implacables.

 

 

Ces orgies de temps où tu ne t’appartiens pas. Absorbé par les phénomènes. Captif d’un monde imaginaire. A la périphérie de toi-même, tu erres. Pour te distraire du vide que tu es. Incapable encore de supporter le rien, tu t’agites en vain. Quand naîtra le désintérêt de l’abondance (et du remplissage), tu plongeras au-dedans. Remontera en toi-même. Et en tes profondeurs, tu réaliseras l’être, espace d’accueil de tous les phénomènes. Afin de t’habiter pleinement.

 

 

Demeure au-dedans. A la source même du regard. Et tu sauras qui crée le monde.

 

 

Laisse libres toutes choses. Observe leurs mouvements incessants. Tu es ce regard où tout prend place.

 

 

Tu es l’être. Lieu permanent de l’attention silencieuse. Et de la paix.

 

 

Assieds-toi dans l’innocence et le silence. Libre de tes repères et tes références habituels. Et regarde la puissance et la fragilité des phénomènes du monde (manifesté). Regarde comme toutes les formes s’emploient les unes les autres à survivre. Prends note de leurs stratégies. Observe leurs collisions, leurs collusions et leurs déformations incessantes ignorant qu’elles sont un seul et même corps mû par l’énergie, soumis aux lois du jeu, de la nécessité et de la célébration. Et au mûrissement de la compréhension. Eclairé par la seule présence de l’attention.

 

 

Semences du ciel

Haute voltige du regard. S’immisçant en tous lieux.

 

 

Acrobate de la terre et du ciel. Immobile sur son fil. Se laissant caresser par le vent. Jouant avec les charrettes de phénomènes qu’il amène, pousse ici et là avant de les emmener ailleurs. Toujours indemne de tous les mouvements. 

 

 

Regard décroché de toutes formes. Assis en sa source. Enveloppante et non localisable. Laissant s’étirer tous les mouvements. Jusqu’à leur épuisement. Témoin de toutes les naissances. Et de toutes les morts. Dégagé des collisions, des collusions et des déformations des mille formes de ce grand corps mouvant. Et jamais accusateur des ruses et des stratégies qu’elles fomentent pour assurer leur survie illusoire - dont elles se croient maîtres.

 

 

La fleur s’éveille sur le vieil arbre dépouillé.

 

 

En ton cœur s’éveille la joie de l’être que tu laisses à présent t’habiter. Après l’avoir comblé de tant de chimères et d’échafaudages. Comme autant de barricades avant le temps du grand ménage où le vent l’a dépouillé de l’inécessaire.

 

 

Présence nue. Dépouillée de tous désirs. De toutes intentions. Laissant jouer la perfection du monde à l’œuvre.

 

 

En tes terres, le ciel fait éclore les graines qu’il avait enfouies il y a très longtemps - une éternité sans doute - et que tu avais pris soin de recouvrir malgré toi cherchant partout la fumure adéquate, obstruant ainsi toute percée. Et la survenance de la lumière.   

 

 

Remonte le regard jusqu’à son origine. Et tu trouveras l’espace que tu n’as jamais quitté. Tu t’étais seulement éloigné à sa périphérie, attiré et absorbé par les objets que tu croyais en dehors de toi-même. Mais tu comprendras que c’est toi seul qui les éclairais et leur donnais vie. Tu es ce regard et tout ce qu’il éclaire.  

 

 

Ce silence fait d’ombres qui glace ton âme. Apeuré de l’inexistant. A l’affût de terroristes imaginaires. Soumis à la consistance et à la permanence de l’éphémère.

 

 

L’heure se creuse au-dedans. Exilé à la périphérie, tu végètes. Et te dessèches. Il faut te laisser mourir d’ennui et de nostalgie avant de renaître à toi-même. Au cœur de l’être. Au centre de l’espace non localisable. L’attention un instant se distrait, absorbée par le lointain et l’imaginaire. Laissons-la s’égarer. Se perdre. Elle reviendra vers son centre. Sa source. Sa demeure inaltérable pourvu qu’on ne la soumette pas au diktat de la volonté. Pourvu qu’on la laisse libre d’obéir à son propre mouvement.

 

 

Le souverain du temps ne craint ni les jours ni les années. Ni la vieillesse ni la mort. Il habite l’éternité.

 

 

L’éveil s’émancipe du temps.

 

 

Le cours des choses

Matière déformable à l’infini. Incessants entremêlements. Matière qui se répand et s’étend. Expansions, dilatations, resserrements, enchevêtrements, écartèlements, déchirures, émiettements, dissolutions. Transformations, évolutions, re-formations de la matière. Renaissances de formes indéfinies. Magma mouvant re-sculpté. Nature éternelle de la roche.

 

 

L’oiseau se courbe sous le vent pour laisser passer la nuit.

 

 

Sur la branche se réfugie le pingouin qui a peur des cachalots.

 

 

La vague se brise et retourne à l’océan. Avant de renaître un jour. Peut-être…

 

 

Aucune fin à l’espace. Tout s’insère en lui.

 

 

La puissance (l’énergie) n’a d’intention. Elle se répand et s’amuse dans l’espace.

 

 

L’herbe est aussi puissante que l’éléphant. Mais beaucoup d’yeux restent dupes…

 

 

Le cœur du jour (la plénitude) n’est accessible qu’aux va-nu-pieds. A ceux qui se sont délestés de tout. Mais pourquoi diable alors les pauvres cherchent-ils la respectabilité ? Parce qu’il faut d’abord avoir été riche (de cette fausse abondance) pour qu’elle perde tout attrait.

 

 

L’environnement est ton prolongement. Quand rien ne vous sépare, les résistances et les conflits cessent. Et sous Ton regard, l’Un se célèbre et s’amuse.

 

 

La liberté de la matière est dans la danse. L’immersion de chaque structure dans le mouvement. Et celle du regard lorsque la ronde n’a plus d’importance.

 

 

L’estrade attire les paons qui croient voir leurs plumes dans les yeux des foules.

 

 

La terre et le ciel s’abreuvent à la même source. Mais qui a étanché sa soif ? Celui qui la connaît y demeure impassible.

 

 

Le magma (la matière) se déforme en gémissant. Mais qui en connaît l’origine demeure silencieux.

 

 

Enracine ton regard à la source. Habite-la sans trace ni attache. Libre de toute volonté d’y demeurer. Et tu seras indifférent aux cours des rivières.

 

 

Le chemin intérieur débute à la périphérie et ramène toujours à la source. Au centre même de l’espace.

 

 

La sandale n’est jamais à l’abri du pied. Car elle en est le prolongement naturel. Comme le ciel est le prolongement de la terre. Toute matière est le prolongement d’elle-même. Et se tient toujours au sein du regard non-localisable.

 

 

Le regard ne s’atteint pas. Il s’habite quand il s’est désencombré de l’inessentiel. Le superflu alors vous quitte. Et ne reste rien. Et ce rien est le dernier pas vers le plein - la plénitude - que vous cherchiez vainement à atteindre par l’accumulation de l’accessoire.  

 

 

Nulle trace n’est nécessaire. Nulle empreinte à suivre. Ni à laisser. L’art de l’éphémère. Laisser passer les mouvements. Passer sans trace.

 

 

Aussi vaste que l’espace. Aussi léger que le vent. Aussi transparent que la lumière.

 

 

L’art du furtif. Et du juste. Habitant léger de la seule permanence du regard.

 

 

Rien n’est nécessaire. Le corps a ses propres lois. Laissons faire l’intelligence de la matière. Naissance des formes, déploiements, déformations et transformations enfin. Danse perpétuelle des éléments. Combinaisons infinies. Mariage des contraires. Harmonies des déséquilibres. Merveille de la précarité. Puissance de la matière. Excès et manque. 

 

 

Rien à montrer. Rien à transmettre. Rien à apprendre. Rien à enseigner. Etre. Silence. Plénitude. La célébration s’invite d’elle-même. A son heure.

 

 

Laisser s’éteindre les bruits. Les distractions et les désirs. Le silence sera le dernier invité. 

 

 

Quand le silence s’habite, nul hôte n’est nécessaire.

 

 

Le silence demeure le plus puissant des actes. Et des enseignements. Mais peu le comprennent. Encore soumis au diktat du bruit, des besoins de compréhension et des désirs d’accomplissement impulsés par le mental.

 

 

Force (et puissance) du mouvement. Légèreté (et transparence) de la présence. Justesse de tout acte.

 

 

L’eau bleue des forêts serpente vers sa source. Et la rivière s’endort. Assagie.

 

 

Morceaux de terre démunis que délaisse la main sage.

 

 

Où va la brume que le vent dissipe ?

 

 

Vers le simple, tu te penches. Pour retrouver l’assise naturelle de ta condition. Et ta forme peut enfin se mouvoir avec aisance dans l’enchevêtrement du monde.

 

 

Plus tu te délestes, plus tu jouis de l’être. Mais inutile de renoncer, il suffit d’attendre que tout se détache. Alors l’être occupe tout l’espace. Imperturbé. Imperturbable. Souverain. Retrouvant le fief que l’on s’était malencontreusement octroyé.

 

 

La girafe ne peut habiter la banquise. Ni le pingouin la savane. A chaque forme correspond un environnement naturel (approprié) que l’instinct - conditionné par la forme elle-même - enjoint d’habiter.   

 

 

On ne se sent jamais aussi seul que parmi les hommes. Au milieu des arbres, la solitude n’existe pas. Sous le ciel, la solitude n’existe pas. Parmi les bêtes, la solitude n’existe pas. Au cœur de la nature, la solitude n’existe pas. La solitude est une invention mentale - que renforce la proximité humaine - avec son lot d’images et de représentations.

 

 

Aucun frère ne peut te sauver de toi-même. Mais le monde - dépeuplé des hommes - peut te guérir.

 

 

Désapprentissage du vouloir. Familiarisation avec le rien. Education au simple. Et à la vie contemplative. Emiettement progressif des images et représentations. Développement du ressenti corporel. Diminution des pensées. Oscillations entre espaces personnel et impersonnel. Entre présence et personnage. Entre centre et périphérie de l’être. Approfondissement de l’écoute. Diminutions des résistances. Abandon à ce qui est. Liberté plus grande du personnage. Insertion dans les mouvements présents. Obéissance de l’action aux nécessités. A la célébration. Et même parfois au jeu. 

 

 

On veut bien jouer. Participer au grand jeu de la célébration et de la nécessité. Jouer dans l’essentiel habité. Jouer à tout. Avec Tout. Et même avec frivolité. Pourvu que le jeu soit authentique. Mais on se refuse à jouer au jeu des faux-semblants et du mensonge auquel se livre le monde pour donner consistance à une existence qui en est dépourvue. On se refuse à jouer au jeu des images et des représentations fabriquées par peur de se regarder soi-même. On veut bien jouer dans le silence. Jouer par plaisir. Ou par résonance. Pour célébrer le monde, céder à un mouvement naturel. On veut bien jouer pour la joie. Mais pas par mimétisme aveugle. Pas pour plaire. Ou ne pas déplaire. Ni pour séduire. Et encore moins pour faire semblant. Et faire bonne figure dans les bals costumés où l’on se cache d’abord de soi-même. Où l’on camoufle sa misère derrière un masque par crainte d’être exclu par le regard du monde.

 

 

Tu aimes ceux qui ont affronté leur misère. Yeux dans les yeux. Et l’ont fréquentée suffisamment et avec tant de courage qu’ils ont appris à se moquer de ce que peut penser le monde. Ceux-là sont rares. Si peu parviennent à se libérer de l’image qu’ils voudraient voir briller dans les yeux alentour. Encore soumis au diktat de la représentation et de ses chimères.

 

 

La vérité a une épaisseur. Elle seule rend l’être consistant. Le reste est (au mieux) illusoire remplissage du vide. Et (au pire) camouflage ou habillage du creux…

 

 

L’heure écarlate s’émancipe du jour. Et la nuit a déjà révélé sa paix. Transparence des heures dénudées. La pointe fine du temps dissolu.

 

 

Là où le temps s’étire jusqu’à la rupture, l’abysse de l’Absolu. En surplomb du temps. Et des heures.

 

 

L’explosion de toutes métamorphoses. Jusqu’à l’anéantissement de la matière. Et l’éclosion du rien. Célébrant l’éphémère et le mouvement.

 

 

Le ressac du temps. Comme une gifle à l’instant - à la plénitude de l’instant. Qui laisse meurtri sur la rive des heures.

 

 

Immobilité. Un grand pas dans le silence. Habitant la demeure en paix.

 

 

Que veux-tu extraire de toi-même pour que le suc de l’essentiel (te) soit offert ?

 

 

La seule descendance : le rien. On laisse l’héritage du manque à ceux qui n’ont pas éprouvé la plénitude et la paix.

 

 

Le besoin d’amour n’est pas sans conséquence sur la naissance de la haine.

 

 

Au cœur des choses, nul mystère. Mais l’espace peut le découvrir. Et (te) révéler le centre de la demeure.

 

 

L’être, le rien, l’espace, le monde et le personnage. Un (seul et) même Tout.

 

 

Pierre taillée d’être

Sans gloire ni fortune

Debout sans aucun mur

 

 

Dans la forêt, une grimace

Et des masques de plomb

Le sourire vainqueur sur les lèvres

 

 

Des pierres taillées

Sur l’horizon de dunes

Toujours libre le chemin

 

 

La compréhension

Au sommet d’un cactus

Dans la dernière fleur

Eclose au soleil

 

 

Le monde est notre aire de jeu. Tantôt jardin. Tantôt décharge à ordures. Tantôt champ de bataille. Tantôt socle d’édification vers le ciel. Mais l’essentiel est ailleurs. A l’intérieur. Dans la maison de l’être. A la fois caverne et flamme vive. Sphère transparente qui accueille le monde. Et lumière qui l’éclaire.

 

 

Les marges (en particulier les marginaux de tous bords ou ceux que l’on présente comme tels) rappellent à la norme ses limites. Toujours dépassables. Et rarement dépassées.

 

 

On se consacre à l’être (tant que nous ne l’avons pas goûté) jusqu’à ce que l’être, un jour, nous consacre.

 

 

Certains jours, je n’ai goût que pour le silence. Un silence profond. Si vaste. Infini. Le reste ne me semble que farces et commerces. Et je répugne à m’y livrer.

 

 

Tout est silence. Silence - notre seule demeure. Notre seule identité. Qui se ressent. Et s’habite.

 

 

Il n’y a rien à partager. Hormis ce silence. Quant aux farces et aux commerces, ils sont la manifestation de ce silence. A la façon dont il s’habille d’énergie pour devenir perceptible et palpable à ceux à qui ne peuvent encore le voir et le sentir véritablement. On ne peut certes pas échapper à cette énergie. Je respecte les façons dont elle se manifeste bien que ces agitations énergétiques me semblent inutiles et vaines. Je ne m’y soumets que contraint, laissant ce que l’on nomme le corps, le mental et le monde suivre leur cours - leur marche futile et inepte. Je n’aspire, en vérité, qu’à ce silence. Qu’à entrer et me fondre en lui car il est - je le sais - notre seule réalité. Bien sûr, le mental ne peut comprendre la force irrésistible de cet appel et de cette réalité qu’il considère sans doute comme une folie. Mais la seule folie serait de ne pas s’y abandonner. Le reste – tout le reste – voilà la seule folie ! Le monde a perdu presque tous ses attraits. Le corps et le mental auxquels je m’identifiais tendent à les perdre aussi. Comme les images et les représentations auxquelles nous sommes, en général, attachés. Il ne reste presque rien. Et ce grand vide que d’aucuns appelleraient néant se remplit à présent de présence. Et de plénitude. Le désencombrement, à l’œuvre depuis des années, touche sans doute à sa fin. Mais rien n’est jamais définitif évidemment. Cela s’habite instant après instant. Et cela disparaît aussitôt. Remplissage et évidement quasi simultanés pour que le vide se maintienne offrant ainsi à l’espace d’accueil une ouverture permanente. Cela est vécu. Le ressenti se découvre pas à pas. Et l’exploration, si elle a lieu, se réalise à chaque foulée sans la moindre possibilité (ni la moindre envie) de savoir ce qui va surgir à l’instant suivant. Le territoire vierge  semble se révéler ainsi. Toujours inconnu à chaque pas. Pas la moindre indication. Pas la moindre certitude. Aussitôt foulé, aussitôt disparu. Vécu habité de chaque instant. Impossible à fixer.

 

 

Les bras de l’Absolu

Caresses et brimades

En ton sein

Je nais et je meurs

 

J’aime tes odeurs de soufre

De quenelles et de mirabelles

D’égouts et de poubelles

 

Tes mousses, tes collines

Tes heures de paresse

Tes gares où l’on s’égare

Pour partir vers un ailleurs

Lointain et familier

Que l’on connaît par cœur

Jusqu’au dégoût

Et au désespoir

De ne pouvoir échapper

A cet inconnu

Que l’on ignore et piétine

Pauvre hère

Misérable et défait

 

J’aimerais t’habiter

Plus longuement

Plus pleinement

 

Comme un fou

Eperdu de lui-même

 

Comme un amoureux

Transi de froid et de misère

 

Et dans ton silence

Je me terre

A l’abri des bruits

Qui grondent ici-bas

 

Avec le vol des oiseaux

Et le bruissement des ailes de sauterelles

Je crépite du son du sol

Des entrailles de la mère qui nous a enfantés

 

Je me défais de l’ailleurs pour être là.

 

J’ai plongé dans le cauchemar

Qui m’encerclait autrefois

Lui ai fait face de toute mon âme

Et nous nous sommes

L’un et l’autre

Peu à peu délités.

 

 

Comme une fleur solitaire

Posée sur le bord du chemin

Indifférente aux passagers voyageant si loin

Simplement ouverte au ciel

Attendant sans attendre

D’être brûlée par le soleil

Sans ombre ni abri

Libre de toutes promesses

Laisse le vent

Défaire sa modeste parure

 

 

Seul(e) en ta compagnie, vois-tu qui tu es ? Demeure seul suffisamment longtemps. Et apprends à te connaître. Vois comment tu fonctionnes. Comment tu regardes, observes, apprends, raisonnes. Vois comment tu te parles. Vois ce qui t’attire, te révulse. Vois comment tu réagis. Observe ton propre univers. De quoi il se compose. Note ce qui t’est essentiel. Ce qui te semble superflu. Entreprends ce long voyage. Engage-toi. Et tu sauras qui tu es. La vérité se fera jour.

 

 

Ne cherche à comprendre par les mots et les images. Délaisse les concepts. N’engrange aucune connaissance indirecte (ou de seconde main). Découvre et apprends par toi-même. Défais-toi des maîtres et des enseignants. Sois le premier homme.

 

 

On ne fuit pas le monde humain (pas davantage qu’on le refuse). On s’éloigne (naturellement) des mirages qu’il offre et représente. Tout ce qu’il propose apparaît faux, illusoire, limité et inconséquent. Un monde de représentations inconsistantes. Et irréelles.

 

 

Ce qui est vrai est ce qui est ressenti. Rythmes, vibrations, résonances. Le reste est fiction. Imageries.

 

 

Pas de chemin. Pas de départ. Pas d’arrivée. Nulle part où aller. Nulle part où rester. La seule demeure est l’être.

 

 

Rien à chercher. Rien à trouver. Rien à apprendre. Mais un regard et une écoute impersonnels à ressentir. Et à habiter.  

 

 

Pourquoi te caches-tu derrière le visage que tu crois avoir ? Débusque-toi. Et tu verras la supercherie.

 

 

Le jeûne du cœur honore et célèbre le rien.

 

 

Pleurs ou sourire

A la source du monde

Ton regard

 

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