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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée

Récit / 1997 / La quête de sens

Carnet n°2
Le naïf

Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde

Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste

Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne

Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie

Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes

Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin

Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10
Le petit chercheur Livre 2

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages

Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens

Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements

Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro

Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

Carnet n°17
Traversée commune Livre 1

Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2

Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3

Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7

Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8

Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10

Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison

Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille

Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines

Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire

Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture

Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices

Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent

Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits

Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute

Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)

Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien

Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage

Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences

Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu

Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 

Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
La sente étroite...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
La joie et la lumière

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°95
Petites choses

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort

Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°261

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020

Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021

Carnet n°269
Au jour le jour

Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour

Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour

Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021

Carnet n°275
Au jour le jour

Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour

Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour

Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour

Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour

Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour

Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour

Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour

Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour

Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour

Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour

Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour

Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour

Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour

Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour

Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour

Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour

Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour

Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour

Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)

Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)

Juillet 2023

Carnet n°297
Au jour le jour

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Epigraphes associées aux carnets
 

© Les carnets métaphysiques & spirituels

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22 juin 2023

Carnet n°292 Au jour le jour

Avril 2023

Le passage offert ; et que l'on obture – peu à peu...

Au fil des pas ; le merveilleux (par intermittence)...

Les yeux (trop souvent) ligaturés...

Comme emporté au loin ; là où commence la mémoire...

Dans le prolongement indéfini de l'élémentaire...

 

 

La matière, peu à peu, retranchée...

Se creusant ; comme les bruits et la langue...

A ciel découvert ; qu'importe l'ampleur de la faute ; l'ampleur de la faille...

La (simple) continuité des choses ; du voyage...

Comme condamné(s) à l'éternelle étrangeté du vivant...

A supposer (bien sûr) que nous existions...

 

 

Emporté par la parole qui nous assaille – qui nous martèle ses fables (ses croyances) ; et qui nous soustrait (trop souvent) au plus vrai – à ce qui (se) rapproche de la vérité vivante..

Hors du monde ; l'horizon ouvert – l'âme offerte ; le vide qui (enfin) se révèle...

 

*

 

La nudité accueillante...

Sous la lumière crue du jour ; le monde...

Les mains jointes (quelques fois)...

Le souffle déployé...

A travers l'esprit...

Et les lèvres tremblantes...

L'âme au bord du sommeil...

Près du refuge des bêtes...

Le Dieu vivant ; au-delà du rêve des hommes...

Le reflet grossissant du ciel dans les yeux confiants...

 

 

En dépit de cette présence sans fin – immobile...

Au milieu des rêves et des fantômes...

Des pierres et des étoiles...

Les lèvres serrées sur l'écume ; à l'image des cœurs crispés et des mains saisissantes...

Dans notre bain de boue quotidien ; cette frange du monde...

 

 

La tête dressée ; hors des siècles ; alors que l'asphalte se déroule ; alors que le voyage continue...

S’affranchissant (peu à peu) de la gangue...

D'un espace à l'autre ; vers les hauteurs ; l'immobilité...

Le cœur ouvert ; et les pieds (encore) dans la fange...

 

 

A l'abri ; dans les bois...

Enveloppé par le bleu souverain alors que partout ailleurs la violence sévit...

Le jour dans les yeux ; naissant – alors que les hommes s'obstinent à repeindre le monde ; en couches sombres qui alourdissent le poids du mensonge ; et qui opacifient les voiles déjà épais qui recouvrent la transparence – la lumière...

Comme un obstacle à vivre ; le rêve porté au pinacle ; pour le plus grand malheur du reste...

 

*

 

La terre – au milieu des étoiles ; comme un bain d'enfance...

Encore la nuit ; malgré la couleur – la lumière...

Et ce bleu ; sous les arbres...

A l'abri des lourdeurs humaines ; des horizontalités trop grossières...

Un anneau à chaque doigt...

Et le cœur au fond du regard ; à mesure que les noms deviennent fenêtre ; à mesure que l'espace remplace le monde – la fièvre – le rêve ; à mesure que disparaît l'écume...

 

 

Dieu ; plus intensément...

Autant que l'âme et la matière...

La terre si haut perchée ; le ciel si accessible...

Plus ni exil ; ni étrangeté...

L'étreinte – le silence – l'origine...

Moins (bien moins) distrait qu'autrefois...

 

 

Face à ce que l'on croit ne pas être...

Dressé ou aplani ; nous désolidarisant en cas de malheur – en cas de menace...

Gardien du peu ; de l'infime – face au reste ; sur la balance du dérisoire...

Alors que vit – s'offre et se déploie – devant nos yeux – l'inespéré...

 

 

Parcourus ; le monde et le refus...

La route dans le vent...

Et l'intériorité qui affleure ; sous la peau – les paupières...

Face au ciel ; la paroi contre le dos...

Et ce silence – au milieu des cimes ; sauvage(s) – nécessaire(s) – paroxystique(s)...

Les lèvres grandes ouvertes...

Avec déjà l'essentiel en soi ; au milieu du fouillis des images...

A la recherche d'une chambre – d'un passage ; un lieu qui servirait (à la fois) de refuge et de tremplin...

 

*

 

Carré de pierre – de ciel...

Tout penché(s) contre nous...

A écouter la parole des arbres ; et la sagesse ancestrale...

Face à la lumière à peine voilée par la danse des hommes...

Le visage (une partie du visage) recouvert(e) par les fables du monde...

Bras écartés ; sans (jamais) se dérober à son destin...

 

 

Dieu au cœur des dissemblances...

Bien que chacun brandisse (avec force) ses croyances ; son identité...

Ni ciel – ni halte ; dans les mouvements...

A chercher le souffle et le secret ; malgré l'obscurité et l'indifférence de ce qui nous entoure...

La main incertaine posée sur l'infini qui s'esquisse...

On a beau s'approcher – ou s'éloigner ; ni (franchement) proche – ni (franchement) lointain ; jamais séparé de la source – en vérité...

 

 

Comme respirant dans l'interstice ; indigemment...

Autour de soi ; le monde – l'air – l'eau – la terre – pollués...

Des formes de vie (sans doute – les plus grossières) drapées d'un peu de matière...

De l'argile maladroitement façonnée...

Et le surcroît laissé au fond de l'âme ; derrière les yeux...

Au milieu de tous ses congénères...

 

 

Le cœur comme un bloc ; soustrait aux risques...

A ses propres yeux ; comme la soif...

Et ce que nous refoulons plus loin ; par-delà le regard et les confins...

La chair – au-dehors – déchirée par tant de coups ; les brimades d'un monde indifférent...

A nous reconnaître – trop peu souvent – en l'Autre...

Au milieu des griffes et des crocs ; au milieu des dépouilles et du sang...

Au cœur de ce chaos – sous les orages et les tempêtes ; le front et l'âme qui, peu à peu, apprennent à s'ouvrir ; à se laisser pénétrer...

 

*

 

En soi – les chimères ; mains tendues ; aussi mortelles que le reste...

Sous la même lumière ; et les saisons changeantes...

Sans importance – sans impatience ; jusqu'au dénouement...

 

 

Au-delà des alliances ; le chemin ; et des rires...

Recueilli(s) dans ses propres bras...

La roue du temps ; inversée jusqu'à la suspension...

Puis des ondes – des vagues – des courants ; nous laissant emporter – comme une manière de savourer – et de célébrer – la fin du voyage...

Sur notre barque ; uni(s) – déjà uni(s) – à l'infini...

 

 

La peau déchirée ; et le vent...

Et la nuit dans laquelle on s'enroule ; et le ciel que l'on habille de noir...

A la manière de Dieu – des bêtes ; dans l'indifférence des yeux...

L'esprit en tête ; et le secret au fond de l'esprit...

 

 

Comme une secousse ; vers l'océan...

Ce qui se déplace d'un monde à l'autre ; l'esprit soulevé – l'esprit soulevant...

Au-dessus des montagnes et des toits...

A partir de nos lèvres inquiètes...

L'érosion qui frappe la roche ; et qui éparpille ceux qui se rassemblent pour assouvir leur faim...

Par défaut d'oubli ; ce que l'on attribue (en général) au monde – aux Autres – au temps...

 

 

Comme enroulés autour d'un sommeil cordial – sans retenue...

Accoudés au retrait et à la nuit...

Par nuées ; avançant (plus ou moins) masqués...

Colonisant la pierre...

Anéantissant à coups de piques et de pointes...

Le ciel et l'Autre – par l'embrasure – ignorés...

Et redevenant la terre ; sans la moindre larme – sans le moindre tremblement...

 

*

 

L’œil-univers posé tantôt sur la boue – tantôt sur le jour ; tantôt depuis la rive – tantôt depuis l'étendue...

Face à la lumière ; sans autre provision...

Le ciel – les choses ; sans rien changer...

Et ces visages tremblants devant tant d'incertitude(s)...

 

 

En ces lieux ; l'invisible...

Des mots – des seuils ; le soleil...

Qu'importe ce qui guide les pas ; et la parole...

Penché(s) sur le temps qui passe ; comme une eau intarissable...

Et la nuit ; et ce qui nous relie...

Comment pourrions-nous l'oublier...

 

 

Par petites touches ; les créatures façonnées...

Se dispersant ; partageant le sacrifice ; et le trésor commun...

Terre et ciel – scellés ensemble ; durant cette traversée – à genoux...

 

 

Les yeux au-dedans de la pierre...

Se consacrant à l'inventaire (inépuisable) du monde...

Parmi cette foule nombreuse – hostile – exigeante ; indifférente au labeur des Autres...

Le secret (savamment) dissimulé au fond du silence...

Et les mains qui tirent ; et les mains qui poussent ; et les cœurs qui prient et s'exaltent...

Et l'âme à la traîne ; et l'esprit étroit et retors à la manœuvre – toujours asservis à la matière...

 

 

Condamné(e)(s) à cet étrange vertige de l'arrachement ; l'âme – la tête – la chair – le monde...

Porté(e)(s) tantôt par le manque et la faim ; tantôt par l'invisible et la joie...

Sur ce fil tendu – le(s) destin(s) – par intervalles – entre ce qui emprisonne et ce qui libère...

Cherchant le souffle et la sente...

Jamais aussi près du ciel ; et de la terre...

Cette traversée de l'air vers le jour ; à égales distances des extrêmes et du centre ; au milieu de la poussière...

 

*

 

Le cœur en flammes...

Qu'importe le nom de Dieu face à l'indifférence ; face à la force du rêve qui a envahi la terre et les têtes...

La paix et l'intensité du cri...

A regarder l'invisible œuvrer sur le regard et sur le monde...

Qu'importe le degré d'embourbement de ceux qui respirent ; de ceux qui s'acharnent à vivre...

 

 

Évanouies – envolées ; les traces (si tenaces) de la souffrance...

Et l'approximation de l'exactitude au regard de l'immensité...

Et ce surcroît (colossal) d'intimité...

Sur ces berges où rien ne peut s'achever ; où la clameur du monde est (presque) toujours célébrée – entendue et répétée...

Dieu présent (pourtant) jusque dans les traits les plus obscurs...

Et le visage de l'aube ; au terme du voyage ; le commencement d'une autre vie – sans doute...

 

 

A entendre – en soi – le monde et le temps – s'écouler ; en un murmure infime...

Entre l'est et l'ouest ; entre le nord et le sud...

Au centre du ciel ; juste en face...

L'essentiel (sans même en avoir l'air)...

Assouvissant la soif – en flots continus...

Et les éclats si épars du visage ; (enfin) réunis ; (enfin) reconstitué...

A même le souffle ; et le cours des choses ; la réparation...

 

 

Au demeurant ; au milieu de l'eau – et de l'espace – sur la terre...

Le cœur au loin ; la tête en l'air ; l'âme en fête ; le corps se déployant  – marchant ; flânant auprès des autres solitudes...

Ne cessant (jamais) d'être ; à la fois surface et profondeur ; offre et réclamation ; jeu et tristesse – ensemble et élément...

De moins en moins séparé(s) ; rapprochant la chair du sol ; et le reste du vent ; la figure et le nom se laissant, peu à peu, effacer par l'infini...

 

*

 

Ce qui déborde ; comme la chair et le cri ; l'apparence d'une divulgation...

Le dedans qui ressort...

L'abondance et le noir expulsés peu à peu ; et (parfois) évacués à la main...

Dans les ornières du temps ; au cœur du plus précieux...

Quelque chose des bêtes et des Dieux...

A mi-chemin – peut-être...

Comme une floraison crépusculaire...

 

 

L'or et le monde ; tant (re)cherchés...

Comme si le cœur était équipé pour l'obscur ; les paillettes ; les chemins de fantaisie...

D'un lieu à l'autre ; sans Amour – sans pardon ; sans (véritable) possible...

L'esprit de la douleur comme seule étoile...

Sans que l'intelligence et la tendresse puissent s'inviter...

 

 

La soif au bord des lèvres...

Et le cœur froid – sur la pierre – qui attend...

Face à la blancheur ; l'incompréhensible...

Ce qui nous éclaire – peut-être...

Pour apprendre à se séparer (peu à peu) de l'inhumain...

 

*

 

Les mains pourvoyeuses de toutes les faims du monde...

Comme un consentement à l'improbable – à l'impossible – à la récurrence...

Le jeu de l'écume sous la lumière...

Entre l'excès et le sacrifice ; l'étroit chemin...

Et ces (maigres) retombées d'étoiles en guise de récompense...

Ce qui fait perdre (trop souvent) le sens et la joie ; au profit de la douleur...

Et rien pour contrecarrer le rêve ; l'irrésolution...

 

 

Au bout de ce monde ; dans un retrait – une discrétion...

Comme un éloignement du trop humain...

Une hauteur – une suspension...

Porté par les désirs du vent ; sa volonté ; obéissant...

Comme un ressort dans la poussière...

Le prolongement de l'alliance ; le trait d'union ; le prélude de l'effacement...

 

 

Du plus haut ; l'étreinte...

Ce qui – dans le cœur – est atteint...

A se découvrir ; et à disparaître...

Avec ce qui reste ; le visage à l'horizontale...

 

 

L'enfance ; à coups de rêve...

A nous débattre dans la fumée épaisse...

L'âme en feu ; et les pieds plantés dans les gravats...

Et nous encore ; sur tous les monticules de pierres...

A prier le ciel – la lumière – l'éternité...

Sans jamais consentir au repos ; asservi(s) à cette fièvre qui ne pourra nous arracher à la boue...

 

 

Nous ; mesuré(s) par cet écart infranchissable avec la transparence...

Comme un dessaisissement (involontaire) ; un chemin (indirect) vers l'abîme...

Rien de nouveau – pourtant ; sinon cette proximité du sol ; et l'impossibilité de la matière...

Qu'importe que le temps succède au temps ; que le monde succède au monde...

Blanc jusqu'à l'os ; malgré l'obscurité alentour ; malgré la noirceur des âmes...

Peu à peu – l'innocence ; en dépit de tout...

 

 

Tout réuni – dans l'espace ; la lumière – le silence – le monde – la confusion...

D'opacification en éclaircissement ; puis, le chemin inverse – invariablement...

Comme face à la montagne ; la même route – la même illusion...

 

*

 

A se résoudre au feu – à la bêtise – au sacrilège ; à la matière malmenée...

Comme de la fumée entre le sol et le ciel...

Au-dessus des pierres ; et au-dessus des siècles...

A coups de boutoir – sous la même étoile...

A consentir jusqu'au rêve – jusqu'au sommeil – jusqu'à pactiser avec les forces les plus noires – les plus souterraines...

 

 

Paroles et pas impatients – désincarnés...

Porté(s) par le tourbillon des chimères...

Avec sur les épaules (sur toutes les épaules) le poids du monde et le silence...

Défaisant (presque toujours) le plus simple ; au profit de l'ombre...

A vivre comme derrière une vitre ; avec tant de morts et de fantômes...

L'âme ; jusqu'à la moelle – rougie par la colère et le sang...

  

 

Pourquoi Diable – de passage...

Si peu équipé(s) pour les réponses...

A travers la tête ; (trop) aveuglément...

A s'imaginer percevoir le réel ; le temps qui s'écoule...

Le front obstiné ; obscurci...

Bricolant des solutions avec quelques bouts de ficelle trouvés sur le chemin...

 

 

Des origines à l'âge de la poussière ; durable – indéfini ; instants passagers certes...

A force d'exalter le souffle...

Une face amoindrie – accaparée ; et l'autre culminant au-dessus du sol – dans les hauteurs d'autrefois ; inchangées – inaltérables...

A moissonner les intervalles – les interstices – les anfractuosités...

Aux jointures de la parole et du rêve ; au lieu de poser les premières pierres de l'ascension...

 

*

 

Quelques traces (quasi) enfantines...

Entre la faim et la barbarie...

Au milieu des nuées de créatures dispersées dans l'invisible...

Et l'énergie qui, peu à peu, se structure – s'affine – se singularise...

Comme des ondes – des soubresauts – sur la terre ; dans l'eau et l'air sombres...

Avec des géniteurs unis par la même cause...

Et le jour descendu qui s'attarde un peu...

Entre mille nécessités ; la folle histoire de la métamorphose...

 

 

D'un monde à l'autre ; la parole prophétique...

Accompagnant l'obscur et la douleur...

Dans le bruit ; d'une extrémité à l'autre...

De mort en mort ; et entre les intervalles – la possibilité du renouveau (ou, au pire, celle du recommencement)...

A peine existant(s) depuis (presque) toujours – pourtant...

 

 

A l'instant du seuil ; les alentours...

Aux limites du rêve ; le monde des choses...

De l'abstraction à la totalité...

Comme un (très) progressif éclaircissement de l'esprit...

 

 

La figure mortelle désavouée...

Une manière d'éradiquer toute croyance...

Invoquer le silence plutôt que la raison ; et déployer l'esprit plutôt que l'idée du monde...

Le vivant à cheval sur la douleur et la mort ; et qui, peu à peu, s'en écarte (et qui, peu à peu, apprend à s'en écarter)...

Vers le seul appui – en soi – la blancheur ; et l'innocence du sol et de l'espace...

 

 

Ainsi constitué(s) ; jusqu'au réveil (plus ou moins rapide) de l'insatisfaction...

Par le truchement des traces suivies et la lucidité...

Une manière d'interrompre la tradition et d'initier un mouvement singulier (éminemment subjectif et personnel) visant à révolutionner le regard – la perspective – le geste et l'élan...

 

*

 

A extraire les traits du jour par les veines...

A reprendre en chœur le sang qui pulse...

D'une terre à l'autre par la même rive ; longue et continue...

A se détourner de la séparation ; et de ce qui éloigne...

La main caressant ce qui pleure ; et la figure penchée sur le reste...

De (très) bon augure ; cette présence – cette attention...

 

 

Loin des horizons communs...

L'angoisse (presque) entièrement consumée...

Au rythme du chant terrestre entonné pour (presque) rien ; vers le vide et la transparence...

Une sorte d'illumination invisible...

Avec tous les arbres et toutes les bêtes serrés contres soi ; et l'âme bercée par le mystère et la langue...

Et ce besoin d'aube et de solitude ; à partager de manière (parfaitement) équitable...

 

 

Minuscule ; comme oblitéré...

Et condamné au silence...

Un peu à l'écart du rêve – du monde...

Né avec l'apparition du jour...

Et mêlé à l'enfance et à la poussière...

Du début des âges ; comme la roche qui s'élève...

La perpétuelle réitération du voyage...

 

 

A travers la tête ; la pensée intarissable...

Le désir de l'homme ; face au manque – face au froid...

Simple particule au milieu des Autres – au milieu du reste...

Un peu partout ; et déjà fractionné(s)...

Dans les interstices du jour...

Entre la lumière et l'infini ; en dépit des apparences...

 

*

 

En chemin – entre le vrai et ce qui brille ; le cœur attiré...

Comme un sillon ouvert parsemé de rouge et de jaune...

Et sur fond de transparence ; l'espoir – la misère et la joie ; indistinctement...

De plus en plus immobile à mesure que l'immensité se rapproche – nous recouvre – nous efface...

 

 

Les signes de la fièvre peints sur les lèvres ; la parole hâtive ; inattentionnée...

Loin du murmure ; et de la suggestion...

Des airs d'absence alors que le ciel s'abaisse – se découvre – se révèle...

Entre l'infini et le néant ; les paupières fermées...

Le chant qui couronne l'ombre et la nuit...

Les yeux gonflés d'images ; la tête comme déformée ; et parfois (trop rarement) des ailes qui se mettent (spontanément) à pousser...

 

 

Suspendu(s) au rêve de l'indifférence...

Brinquebalé(s) pourtant...

Et nous dérobant (essayant de nous dérober) pour ainsi dire...

Émergeant (à peine) des éclats ; et bien décidé(s) à nous enfuir au plus vite...

D'ici jusqu'au point de ralliement – le lieu où se rejoignent les corps ; le lieu où se dispersent les âmes...

Jusqu'à ce que disparaisse toute cécité...

 

 

Aveuglément ; sans s'interroger...

Nous consolant de l'infime et du dérisoire...

Aplanissant les (minuscules) anfractuosités ; et remplissant les trous et les failles ; alentour – à notre portée...

Insecte(s) en quelque sorte – rivalisant de ruses et de déguisements pour s'approprier une parcelle – se construire un abri – et bâtir ce que les hommes appellent une existence ; les pieds et l'âme encore plongés dans la terre et l'insignifiance...

 

*

 

Un feu, parfois, pour enflammer les rêves ; faire taire les cris ; et réserver à la chair la promesse de l'étreinte...

Puis, attendre la joie qui envahira les cendres...

 

 

Le corps comme une étoffe qui flotte au vent...

Bout de ciel et de pierre ; si maladroit sur ces rives hostiles et grouillantes...

En dépit des apparences – conçu pour des lignées verticalisantes...

Édifiant depuis le plus bas – à hauteur de poussière...

Et cherchant (encore) à se baigner dans le sens des eaux...

Vers la terre ; toujours courbé ; malgré la voix et la prière...

 

 

Au jour précédent ; le peu de partage...

Étendu sur le flanc...

Servant de reflet aux étoiles...

Et jetant les pierres aussi loin que possible pour élargir le monde ; agrandir le territoire et l'enclos ;

La croix toujours sur l'épaule...

 

 

Sans cesse oscillant entre hier et demain – entre le centre et la périphérie ; comme si les lieux et le temps existaient réellement...

Bout(s) d'espace – seulement...

Dans le rire et la joie révélés ; malgré la tristesse et la souffrance apparentes...

Des tourbillons de poussière ; une figure ; quelques vibrations à même la trame...

Qui que nous soyons...

 

 

Dans la différence ; rassemblé(s)...

Sans qu'interviennent ni le parcours ni les commentaires...

Comme un franchissement ; quelque chose de nouveau ; à la fois seuil et prolongement...

Surprise sans précédent ; et s'amplifiant à mesure que nous nous effaçons...

 

*

 

Ce que nous n'abandonnons pas ; à sa botte...

Penché sur les saisons qui passent...

Et la lune ; magiquement ; et notre (lente) absorption...

Quelque part entre le désir et le rêve...

Dans cette faille qui ouvre l'espace ; et déplace les frontières...

Jusqu'à nous dessaisir de toutes possibilités...

Devenant ce qui voit ; sans les mots...

Ici – ailleurs ; comme une fenêtre éclairée...

 

 

Le regard ; comme un soleil noir...

Métamorphosant le pays de la mort...

Et dans son sillage ; ceux qui vivent – ceux qui croient – ceux qui boitent et bâtissent...

Infirmes ; toujours infirmes – quelque part...

De l'or plein les mains ; et (toujours) derrière la vitre...

Dans la profusion des pierres et des promesses...

Si loin encore de ce qui excède le désir...

 

 

Nous-même(s) ; comme figurant(s) ici...

Aussi bien que la parole ; comme un bruit – un décor – anonyme(s) de plus en plus...

Voix et silhouettes évanescentes émergeant du rêve et du sol...

Intelligibles par le cœur attentif...

Et comme des traces noires pour les Autres...

Quelque chose entre la douleur et la joie ; guère compréhensible (assurément)...

Puis, le silence ; la disparition de l'extérieur aussitôt suivie par notre effacement...

Nous-même(s) ; sans autre possibilité ; ne figurant plus même ici ; ni ailleurs...

Comme partout à la fois...

 

 

Allant là où cela doit être...

Entre le jour et le reste ; plus rien...

L'obscur révélant sa nature...

Parvenu comme autrefois ; en ces temps de toujours...

 

*

 

Comme l'eau ; libre de sa destinée...

En tourbillons de ciel ; dévalant les reliefs de pierre ; serpentant à travers les rêves...

Dans le sens du vent...

Autant de signes d'obéissance...

Effaçant – avec le reste – les (risibles) traces des hommes...

Pas même une entaille sur la peau ; et pas la moindre empreinte dans l'esprit...

 

 

Ramassé à la dérobée ; le trésor...

Les mains chargées de présent...

Cassant la pierre à coups de joie...

Offrant l'inconnu comme une caresse...

Et sur le chemin de la cendre ; des carrefours et des étoiles...

Tout ce dont le cœur a besoin...

 

 

Ainsi la parole ; plus faille et obstacle que tremplin ; plus réponse que découverte ; plus rempart qu'issue...

A ce point que le nous (jamais) ne peut être suspendu...

Simple prétention de la tête ; qu'un bruit infâme – un relent méphitique des temps passés ; sans jamais permettre ni la rupture – ni la jonction...

Aussi désarmé(s) avec que sans ; et plus empêtré(s) encore (sans doute)...

 

 

Redoublant de peines pour moins de clarté...

Poussière structurée qui entrevoit son passage ; sa durée (approximative) et sa disparition (apparente)...

Du côté de ce qui est plutôt que du côté de ce qui pourrait être (pour le meilleur) ; et inversement (pour le pire)...

Si malhabile encore ; et pas même à mi-chemin...

 

*

 

A tout cela ajoutés ; la nuit – le jour – la proclamation – toutes les naissances et toutes les morts...

Et le labeur supplémentaire pour nous faire taire au seuil du silence...

La paix en son cœur ; et l'étoile derrière la vitre...

Tout à sa place ; l'âme – le monde – le reste ; et nous qui avons disparu...

 

 

A crier plus haut que le ventre ; fort heureusement...

Entre les Autres et le ciel ; à cette place étrange...

Au-delà de l'image ; au-delà de l'espérance...

A la jonction et dans le prolongement ; maillon (exactement) de tout ; esprit et matière ; danse et épaisseur...

Sans séparation ; dans l'indistinction du cœur commun – du cœur uni ; l'entièreté de l'espace ; ondes et particules...

 

 

A la marge ; ce désir d'éclats...

Entamé par la saisie ; et l'impossibilité du renouveau...

Affleurant – à peine – durant la traversée...

La même figure ; se succédant (de manière perpétuelle)...

Jusqu'à l'émergence de la blancheur ; jusqu'à la fin des temps...

 

 

Hors d'atteinte ; la tête très près (tout exprès)...

Aveuglément ; les déplacements...

Sur le sol venteux ; dans la poussière qui tourbillonne...

Le cœur crispé sur la question...

Ce que l'on a vu ; et ce que l'on a entendu dire...

L'espace de quelques instants...

A obscurcir le front avec le rêve – le monde – la nuit...

Comme si rien ne s'était interposé entre nous et la lumière ; ce que nous découvrons (bien sûr) au fil du chemin...

 

*

 

Le Dieu vivant sous l'apparence...

Au plus près de l'ardeur ; et de ce qui brûle...

Dans tous les mouvements qui nous animent ; choses – êtres et astres...

L'univers en marche ; s'éclairant – se dissipant...

Jamais loin ; jamais au-dehors...

Contre le silence ; la tête foudroyée...

 

 

Le souffle sous l'apparence de la cécité...

Plus qu'une couleur ; des vibrations...

La fièvre qui nous agite ; et le sommeil qui nous saisit ; qui nous assomme...

Et dans le ciel aussi ; au demeurant ; sans la moindre exception...

Par-dessus les cimes du temps ; quelque chose d'éclairé – de lumineux...

Si violemment – si nécessairement ; comme l'encre qui gicle – qui se répand – qui envahit le carré blanc ; et qui colore l'âme (les âmes peut-être – espérons-le) de son bleu céleste...

Sur nous ; pauvre matière – la patte céruléenne...

 

 

Sans un seul mot retenu...

Et le même silence entre ; et à la fin...

Un chant ; à la manière de l'incertitude...

Le rêve et le vent tissés ensemble...

Non pour dire ; pour célébrer ; et la joie que cela offre ; un rayonnement peut-être...

Qu'importe l'obscur ; qu'importe l'insignifiance ; lorsque l'élan et le trait obéissent à la nécessité...

 

 

Entravé(s) ; par intermittence ;

D'un intervalle à l'autre ; les interstices de la chair et du rêve que la mort interrompt...

La marque (presque toujours) de la confusion et de l'emportement...

Jusqu'à l'avènement de la lumière ; cette étrange liberté...

 

*

 

Trop de terre dans la tête ; dans le sang...

Et le désir dans son expansion contrariée (pour le moins) ; invalide ; dans ses tentatives (infructueuses – il va sans dire) d'affranchissement de la pierre...

Poussé jusqu'au mutisme – jusqu'à la sidération ; tant son impuissance est patente ; tant son ambition est entravée...

Au cœur de la matière – pourtant – le plus grand soleil...

 

 

Dans l'Absolu du monde ; si mystérieux...

Épaule contre épaule ; et le souffle inégal...

A la lisière du signe ; le commencement – la solitude – le voyage...

Ce qui nous échoit (ce qui devrait nous échoir) ; avant l'étape du rougeoiement ; prélude (inévitable prélude) de la disparition et de la lumière...

L'au-delà du ciel – de l'écume – du langage...

 

 

L'évidence du sol – du souffle – du centre...

D'un lieu à l'autre ; sans se déplacer...

Dans la jonction ; la (perpétuelle) continuité...

Alignés ; sous la lumière...

Comme si la nuit n'existait pas...

Comme si l'aurore était une invention...

 

 

Cette (intrigante) confusion entre la figure et la poussière...

Comme un rêve qui scintille – accidentellement – à travers le gris (et l'opacité) des yeux ; et qui attend le vent et la mort pour disparaître...

De proche en proche ; et toujours le même éloignement...

 

 

Cet étrange vertige face à l'apparition – face à l'usure – face aux sévices du temps...

A la cime de l'insuffisance ; les yeux – l'homme – l'esprit – confrontés à la terre (cet amas de particules et d'images) qu'ils ont, eux-mêmes, inventée ; rive blanche pour les uns ; tertre sombre pour les autres ; et transparence pour quelques (rares) privilégiés qui ont su percer l'épaisseur (et l'insondabilité du mystère)...

 

*

 

Chaque jour comme un surcroît de ciel...

Sous l'étoile montante ; la terre claire...

Sur le seuil ; comme l'arbre et la fleur...

A la jonction des invisibles...

La chair simple ; et le rouge au cœur...

 

 

Communiant avec les âmes douloureuses de ce monde...

De nuit en jour crépusculaire ; le ciel bas (si bas – pourtant – quasi accessible à celui qui saurait hisser son cœur au-dessus du sommeil)...

La paix en feu ou sous les cendres de l'hiver ; et la joie qui ne s'enflamme qu'en rêve...

Le temps long (diaboliquement long)...

A croire (encore) aux vertus des images et du songe...

Célébrant l'espérance et l'illusion...

Attendant l'impossible offert par un Dieu qui habiterait le ciel – la prière – l'extase – le dehors ; jamais ni le monde – ni le dedans ; ni le plus quotidien ; comme une main tendue qui nous sortirait du brasier – des enfers ; qui nous préserverait (nous autres pauvres créatures) de toute immolation...

Entre foi et affolement ; avec des âmes damnées vouées aux supplices de la géhenne et des âmes à sauver de ces rives en perdition que l'on s'obstine (toujours) à recouvrir d'autels et de prédications...

Hors de soi ; comme la seule condamnation...

 

 

(Parfaitement) indissociable du reste (de ce que l'on perçoit habituellement comme le reste)...

Ici – au plus près ; qu'importe ce qu'en pense la tête...

A travers le rêve ; la clarté...

Polycentrique ; comme les reflets de la même source...

Ce qui fait jour pour se rejoindre ; après tant de siècles de fondrières – de cécité sans interrogation...

 

 

La parole fractionnée ; et (bien sûr) invisible – inaudible ; comme soustraite du monde...

Traits – traces peut-être – imperceptibles par les yeux et les âmes obstruées – prétentieuses – indolentes...

Éprouvée (pourtant) depuis les profondeurs...

A l'altitude appropriée...

Au cours de la double séance du jour ; habitée (peut-être) par ce qu'il y a de plus présent sur cette terre...

Et seulement interrompue par elle-même ; et le silence qu'elle porte...

 

 

Comme le rêve ; l’œil rieur – face au monde – face à ce qui lui échappe...

Ce qui nous manque (le plus souvent)...

La vie ; les yeux fermés ; la figure triste ; le cœur froid et barricadé...

Et l'essentiel (encore) du chemin à découvrir...

 

 

A compter les points ; l'âme indifférente...

Inapte aux querelles et aux combats ; à tous les jeux des hommes...

Comme amputé de ce qui se dresse – et se déploie – bruyamment (et avec fierté)...

Et le centre à la place ; et l'étendue en guise de parcelle...

Le jour ou rien ; aujourd'hui si facile – si différent d'autrefois où l'on était relégué au manque et à la frustration ; dans la (vaine) prolifération du rêve...

Achevé – à présent ; comme affranchi des images et de la durée ; installé dans le perpétuel recommencement – en quelque sorte...

 

*

 

Charroi d'Autres et de pierres ; insignifiant(s) – inconséquent(s) – malhabile(s)...

Sur la pente colorée ; les figures en sang – sous la lumière...

Dérivant peut-être ; s'abandonnant à trop de volonté(s)...

S'exténuant à faire le chemin...

Du rêve à la terre foulée...

Sans comprendre ni la violence – ni l'évanescence – ni la futilité...

 

 

Trop étroitement rassemblé ; ce qui s'éparpille ; ce qui aime (et aspire) à se disperser...

Comme les doigts d'une main retenant le cri ; retenant le sang ; cherchant la nouveauté...

Pointant le ciel ; le suppliant d'offrir à la terre d'autres voluptés...

Traversant (à contre-courant) la marée des morts ; à rebours jusqu'à la déchirure – jusqu'à l'origine de la répétition...

 

 

Redécouverte ; la blancheur – l'innocence de la ligne...

L'emportement ; loin du support...

Comme un ciel ; en guise de réponse...

Et le jaillissement de l'encre ; (assez) obscurément...

Comme un rêve dans la lumière...

L'écoute suspendue entre le murmure et l'effacement...

A la jonction du silence et de la possibilité...

 

 

Abouché avec l'arbre ; les lèvres collées de sève...

Et, par endroits, l'écorce qui a remplacé la peau...

Et dans les profondeurs du sol ; des vibrations...

Et nos cheveux ébouriffés par le vent qui chatouillent le ciel...

L'avènement d'un nouveau monde ; l'homme végétal ; dessinant (à grands traits) les prémices d'une civilisation prometteuse (d'une civilisation à venir peut-être) ; pacifique – solidaire – silencieuse – verticale...

 

*

 

Là – ailleurs – dans l'abondance du présent...

L'âme courbe ; et la main tendue...

La voix qui enfle ; qui serpente entre les bruits...

Sans erreur possible...

A cet instant ; au-delà des mondes ; au-delà de l'imaginaire...

A la fois ancré dans le silence et le feu...

Sans doute – inexistant...

 

 

Aperçu ; le mystère ; à travers la blessure...

Cette part de ciel qui n'en a pas l'air (qui n'en a jamais l'air)...

Et soudain – au milieu des pas ; le visage – la flaque – le reflet ; et l'ensemble du puzzle à reconstituer...

Aussi lumineux qu'inutile ; le jeu vocationnel...

 

 

Le ciel ; quelque chose du monde...

Là où s'attardent les bêtes ; et les âmes silencieuses...

 

 

Redoublant de peine ; dans l'obscurité...

Entre la poussière et l'infini ; indécis...

Porté(s) à croire (simplement)...

D'un bout à l'autre de la prière...

La tête si imprécise dans ses mirages – dans ses chimères – dans ses images et ses idées...

Soutenu(e)(s) par l'absence de l'âme...

D'écorchure en écorchure ; jusqu'à l'imperméabilité...

 

 

Ce qui nous constitue ; à l'endroit où nous sommes ; à l'endroit où l'on nous a (très provisoirement) posé(s)...

Sans pouvoir se résoudre (d'aucune manière)...

Et ce que nous laissons se corrompre – s'aigrir – se souiller ; faute de compréhension...

A nous éclairer (médiocrement) au milieu des mots sombres ; des cœurs vidés de leur substance...

Exténué(s) jusqu'à l'agonie ; au lieu de vivre ; au lieu d'exulter...

 

*

 

Encore des cris sur la pierre...

Blessé(s) par la main qui tient la hache et le couteau...

Avec – sur la chair – tout le poids du monde...

La barbarie ordinaire des visages ; parés pour le rire – la fête – le festin...

Le cœur lacéré ; et sur la feuille – et sur la terre – de longues giclées de sang noir...

La nuit sans la lumière ; l'innommable ; ce que célèbrent ceux qui vivent au pays de la mort...

 

 

Captif du désir – de la haine – de la délivrance...

A tous les degrés du délire – du chemin – de la fantasmagorie...

Comme s'il y avait une marche pour enjamber le temps ; échapper au monde ; rejoindre la vraie vie ; vivre la vérité...

Au lieu de plonger en son cœur sans tressaillir ; pour devenir ce que l'on cherche – ce que l'on fuit – jusqu'à la moelle ; jusqu'à dépasser l'essence et l'effacement ; pour revenir à l'indistinction – au socle commun et éternel de toutes les figures (infailliblement) éphémères...

 

 

Au plus vif de l'air ; à mesure que l'on approche de la source...

Dansant au plus haut du chemin – sans doute ; là où le jour et la terre demeurent silencieux ; gonflé(s) du mystère...

La tête au frais ; comme échappée de l'épaisseur...

Face au monde ; encore plus lointain...

 

 

Le parfum des siècles ; comme le socle du monde...

Le terrain de jeux des hommes sur lequel tout est dessiné à la craie...

Et la substance (blanche) du ciel qu'on lape comme s'il s'agissait d'un nectar – une sorte de délice réservé aux Dieux (s'évertue-t-on à penser) ; et donné déjà (bien sûr) à tous les Autres – à nos innombrables devanciers...

Et les lèvres – et la parole ; depuis des millénaires – identiques ; sans la moindre retombée...

 

*

 

De la même source ; du même espace...

D'un jet complice...

La mort et la matière...

L'esprit et le vent...

A nous arracher de l'eau stagnante...

Vers le mouvement...

Le visage mille fois peint et masqué ; la silhouette mille fois déguisée et travestie...

D'un passage à l'autre...

Du sable au sourire ; jusqu'à ce que tout cède – jusqu'à ce que tout éclate en vérité...

 

 

Entre deux surfaces ; la pierre et le vent...

Pénétré(s) jusqu'à l'indécence ; jusqu'au plus funeste...

Parmi les cris et l'herbe rouge...

A attendre l'éclatement du ciel ; la possibilité du triomphe...

La lumière sur le secret...

 

 

Contre le rêve ; la tête froide...

Les lèvres appuyées...

Et derrière la vitre ; le sang...

La chair vieillissante ; affranchie de toute ivresse...

Comme un surcroît d'attachement à la pierre...

Et la possibilité d'un visage – d'une présence...

Jusqu'à l'heure où la déchirure sera si forte que nous ne pourrons plus résister...

 

 

A se voir défaillir avant que la mémoire ne déraille ; avant de sentir son cœur succomber...

Et l'espoir aussi ; comme accru ; une manière plus forte de s'absenter ; de tenter de s'abstraire de la douleur – de la durée – de la finitude triomphale – triomphante...

Pas encore apte(s) au geste ; de simples gesticulations...

 

 

Là – parfois – vers cet autre espace – en soi...

Comme débordé par l'abondance des possibilités...

A hauteur variable ; le geste – le pas – la parole...

Entre la terre et la mort ; et de temps à autre – une tentative ; l'invention (peut-être) d'un langage – d'une perspective – d'un chemin...

Presque à la place du souffle...

Un au-delà de la neige et de la perte ; comme un monde – un voyage – un verbe – transcendés...

Pas si manqué ; pas si au-dehors – pas si extravaguant – que cela ; en fin de compte...

 

 

Comme (très) brusquement réuni...

Debout ; comme l'arbre et la montagne...

Aussi bleu qu'un baiser sur le front ; que la bouche béante de l'immensité qui nous implore – qui nous adore – qui nous embrasse ; (très) fraternellement...

Au-delà des instincts qui nous séparent (qui semblent nous séparer)...

 

*

 

Bloc(s) de chair ; grains de poussière agglomérés...

Au contact du dehors ; le monde et l'invisible...

Couché(s) par le vent ; (très souvent) en mauvaise posture...

Porteur(s) d'idées et d'images ; de rêves et de fictions...

Créant un monde (des mondes) au cœur de ce qui existe déjà...

Sans rien voir ; et vivant de manière très partielle...

Parcelle(s) infime(s) sur quelques rives perdues – anecdotiques (si dérisoires)...

Et l'orgueil ; et l'odieuse (et risible) prétention de se croire davantage...

Marionnette(s) malingre(s) et engourdie(s) – que la vie déguise – que la vie malmène – que la vie transporte ; que les vents dénudent ; et dont le monde se moque et se sert...

 

 

Au sol ; partagé – fractionné...

Comme amené au-delà de soi...

S'offrant sans doute ; et raclant le fond de l'âme pour s'offrir...

Sans jamais en finir ; au vu de la perpétuelle invention du chemin...

Du bleu en pagaille – en quelque sorte ; comme un surcroît d'abondance...

 

 

Porté par la soif ; davantage (bien davantage) que par la faim...

L'âme plutôt que le ventre...

Et le ciel autant que la terre pour peu que l'on se fasse obéissant ; et qu'on laisse le souffle nous enseigner...

Afin que le soleil – un jour – nous éclaire au-dedans ; devienne la seule lumière qui puisse éclairer l'espace – le monde – leurs murmures et leurs frontières ; avec l'ardeur complice de tous les mouvements ; en plus de ce nouvel éclairage...

Et ce qui demeure en ligne de mire ; comme un surplus de silence et de beauté...

 

 

A nos pieds – ces éclats de jour...

Devant nos yeux ; ce qui favorise l'éparpillement – la séparation et la cécité...

Une paume tournée vers la terre ; et l'autre vers le ciel...

Et sous le séant ; toute l'épaisseur ; cette matière entassée qu'il faudrait inciser...

Les pieds au-dessus (juste au-dessus) de la source...

Et la route (la longue route) qui continue de nous dénuder ; et sur laquelle il nous faut continuer le voyage...

 

 

Sur le sol ; des signes – des traces...

Quelque chose dessiné avec l'âme...

A travers la joie ; et le sommeil de l'homme...

Stupéfait face à la lumière ; et le visage de l'Autre qui veille – en soi...

 

*

 

La pluie sur la peau...

L'âme qui s'éveille – peu à peu – au froid et à l'humidité...

A trembler sous les coups des hommes – sous les coups du temps...

Au cœur des braises – au-dedans ; le cœur qui se soulève – noirâtre ; prêt à renaître du dessous des cendres ; et à recommencer...

La tête tournée vers l'embellie plutôt que vers le rêve...

 

 

Sous les frondaisons ; la mort et la boue...

Ce qui nous pénètre en cet étrange royaume...

Les pas lourds (si lourds) au seuil du possible...

Quelque chose de souterrain ; (peut-être) les prémices de la chute...

Et les bras ouverts – sur l'autre rive – qui (déjà) nous attendent...

 

 

Là où l'on se précède...

Face à la lumière ; l'âme auréolée...

Sur les hauteurs présentes ; malgré le froid et l'infirmité...

Debout dans l'espace ; l'esprit déployé...

Sans que rien ne se hâte (sans que jamais rien ne se hâte)...

Main dans la main ; avec toutes les choses vivantes...

Joyeusement ; la ronde...

Silencieusement ; le monde...

Ainsi tournons-nous le cœur plus compatissant ; l'âme moins écartelée...

 

 

Partout le vide – le rire – la fête ; malgré la chair que l'on oblige – que l'on dépèce – que l'on digère...

Comme si l'on avait (tous – à peu près tous) les pieds pris dans les sables du temps...

A se demander (encore) où est le jour ; où est la joie...

Au cœur de l'insoutenable ; parfois – la légèreté...

 

 

Alors que l'on s'enfonce dans l'épaisseur...

Les hommes du vent et du dedans ; sans distinction – comme piégés dans les profondeurs de la nasse...

De l'autre côté du possible – du désirable – du rationnel ; et sans la moindre alternative (bien sûr)...

Nous asséchant (finissant par nous assécher)...

Et soudain – contre toute attente (en dépit de tous les pronostics) – l'émergence d'une faille à la place du corps ; comme une bouée – une trouée – un peu d'air...

Et le bleu qui s'insinue ; au lieu du cri ; au lieu de l'arrachement...

Comme (momentanément) repoussés ; la chute – la cécité – l'aveuglement...

L'âme – in extremis – arrachée à sa geôle illusoire...

Au milieu de l'espace ; parfaitement nu et indemne...

 

 

A jamais ; le secret emporté...

Au fond des yeux ; au fond de l'âme – la tristesse et l'éternel recommencement...

Aujourd'hui comme hier ; et comme demain (sans doute) ; comme si le ciel n'avait jamais existé – était une simple invention...

 

*

 

Le visage – le chemin ; révélés...

Au plus noir du monde aussi...

Comme dans la lumière exaltée...

De ses propres yeux ; l'éclairage et le sens donné aux pas...

Entre la chambre et l'espace ; selon les jours et les prédispositions...

Sur le fil tendu...

La tête droite ; sans public – sans condamnation...

Au-dessus de ce qui s'obstine...

Le sourire ; si proche de la pierre pourtant...

 

 

Le soleil renversé ; derrière le plus funeste...

Le monde ainsi ; étrangement étagé...

Au hasard des chemins ; des yeux – des passages – la mort ; et ce sur quoi ils ouvrent ; pour la suite du voyage...

 

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