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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée

Récit / 1997 / La quête de sens

Carnet n°2
Le naïf

Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde

Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste

Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne

Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie

Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes

Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin

Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10
Le petit chercheur Livre 2

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages

Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens

Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements

Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro

Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

Carnet n°17
Traversée commune Livre 1

Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2

Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3

Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7

Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8

Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10

Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison

Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille

Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines

Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire

Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture

Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices

Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent

Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits

Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute

Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)

Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien

Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage

Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences

Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu

Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 

Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
La sente étroite...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
La joie et la lumière

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°95
Petites choses

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort

Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°261

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020

Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021

Carnet n°269
Au jour le jour

Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour

Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour

Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021

Carnet n°275
Au jour le jour

Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour

Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour

Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour

Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour

Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour

Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour

Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour

Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour

Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour

Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour

Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour

Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour

Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour

Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour

Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour

Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour

Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour

Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour

Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)

Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)

Juillet 2023

Carnet n°297
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© Les carnets métaphysiques & spirituels

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24 mai 2020

Carnet n°234 Notes journalières

Le monde perdu – derrière nos yeux – souvenirs seulement qui, peu à peu, se soustraient à la mémoire…

Rien que des amas composites – de plus en plus éloignés du réel…

Comme des obstacles entre la source et notre soif…

 

 

Tout – en soi – comme un obstacle (radical) à la fluidité…

L’existence sans lutte – sans déchirure – sans hardiesse – d’un seul bloc – comme une pierre – une montagne – apparemment intacte – à la surface épargnée – mais qui, au-dedans, abrite tous les excès – toutes les folies – mille plaies et mille brimades – et autant de charniers que de champs de bataille – l’âme et la chair en charpie – le sang et les cadavres qui s’empilent – qui s’entassent – sans pouvoir être évacués…

La pourriture et la pestilence – à peu près tout ce qui existe à l’intérieur…

 

 

Le monde de moins en moins abstrait – comme une évidence (experientielle) – hors des boîtes où nous l’avions soigneusement rangé – avec collée sur chaque couvercle une étiquette mensongère…

A hauteur de pas – à présent – bien loin de la proximité des lèvres et de la nécessité de dire – éprouvé sans témoin et sans (réel) besoin de témoigner…

Nous – immobile – sans voix – assis à l’écart de la meute – des yeux pour voir ce qui a besoin d’être vu – une âme au-dedans – penchée – légèrement bancale – déséquilibrée par les vents journaliers – puissants – sans délicatesse – nés pour balayer le monde et l’esprit – et emporter le provisoire – tout ce qui existe (en vérité) – comme un outil à l’usage des vivants pour ôter l’inutile – nous façonner un regard – une virginité – une innocence – et pouvoir vivre dans la souveraineté du plus simple – avec ce qui seul peut rester – avec ce qui seul doit demeurer…

 

 

Cette existence – comme une marche incessante – une voie pluvieuse et nocturne – ce que l’on cherche sur la terre – dans le ciel – sous la roche – dans le cœur des Autres – ce qui constitue (et entrave) notre étrange voyage…

 

 

On attend là – immobile – inutile – inexistant pour le monde et les Autres (essayant seulement de ne pas gêner – de ne pas heurter – de ne pas blesser – ce qu’ils sont). Comme une montagne – un amas de roches – pourvu d’un souffle et d’un imaginaire – conjecturant – échafaudant mille plans (mille stratégies) – porteur d’attentes et d’exigences – cherchant une route – une issue possible à cette trop souveraine fixité…

Rien – pourtant – ne bougera – ni ne changera – avant la mort…

Promis à la même terre – la chair vivante et le squelette…

 

 

L’âme et la peau écorchées – assis dans un coin – au fond de la pièce – dans l’une des antichambres du monde – regardant les choses passer – apparaître et disparaître – et s’enorgueillir parfois entre leurs (pauvres) limites – le ciel blanc – très haut perché – au bord du jour – de ce bleu immense…

Et nous autres – aux confins de l’ordinaire – aux confins du plus quotidien – sur cette frontière invisible entre le dessus et le dessous – entre ce qui invite à la grâce et ce qui relègue à la condamnation…

Instables – incapables et indécis – comme toujours – pris dans la turbulence imperceptible de ce que nous ignorons…

 

 

Sous le front – la persistance du feu et du froid – des murs infranchissables et des routes qui se perdent dans le lointain…

La parole balbutiante qui se déverse sur la pierre en dessinant des visages amis – des compagnons de solitude – en attendant (avec impatience) la lumière…

 

 

La roue du monde et l’axe du temps – figures de paille – figures de pierre – à peine conscientes de la clarté du ciel…

Et nous – essayant d’expectorer la parole – la vérité balbutiante – la lumière enfouie au-dedans de tout…

 

 

Ce qui est là – ce qui pousse – derrière la volonté – le mystère – l’invisible – ce qui aspire à être perçu – compris et habité – à seule fin d’être pleinement incarné en ce monde – à chaque instant – dans l’ordinaire le plus quotidien…

 

 

L’existence comme terrain situationnel – manière de plonger entièrement – la tête – le corps – le cœur – dans une succession de circonstances qui leur paraissent suffisamment réalistes – authentiques – incontestables – afin qu’ils se transforment et se révèlent – afin qu’ils découvrent ce qu’ils portent de plus essentiel – ce qu’ils sont (ontologiquement)…

L’existence comme théâtre du réel – théâtre du vrai – et le monde et les Autres comme décor mobile et vivant – laboratoire de l’être – pour que la matière – l’incarnation – renouent avec l’origine invisible – verticale – et puissent la porter – et la vivre – consciemment – en toutes circonstances – sur toutes les scènes du monde…

 

 

Nous autres – la tête endormie sur le versant sombre du monde – sur le versant sombre de la lumière – et l’âme partie explorer l’autre côté de la nuit…

Le front contre la pierre et le cœur encore vagabond…

La route (totalement) inutile pour celui qui voyage…

 

 

Au-dedans – des lieux nocturnes à révéler au jour – des terres en dessous de la terre – et notre âme – et nos mains – noires à force de fréquenter les sous-sols – de creuser dans la boue…

Tout un monde sous le monde – mille régions hostiles – des univers entiers – ce que nul n’enseigne – ce que tout nous apprend – et ce qu’il faut découvrir – et éprouver – par soi-même…

 

 

Ce qui surprend la terre – cette route à l’envers – du ciel vers le ciel – qui échappe au monde et aux orages…

 

 

Sur la pierre – la nuit qui tombe – le jour devenu inutile – autant que ce que nous aurons essayé de bâtir – et qui se désagrège déjà…

Le visage appuyé contre la porte fermée – contre toutes les portes fermées depuis l’enfance…

Et les heures qui se multiplient comme les pains d’autrefois – mais, cette fois-ci, pour rien – pour personne – comme la simple contrepartie de la pénurie vécue pendant des siècles – la réponse, peut-être, à notre indigence millénaire…

 

 

Même les yeux ouverts – nous dormons encore…

Même dans le bruit – nous ne nous réveillons pas…

En ce monde – tout est fait pour que le sommeil dure toujours…

 

 

Entre les mâchoires du monde – dans les entrailles du temps – la chair brûlante – le souffle prisonnier de la poitrine – les yeux qui se perdent à l’horizon…

Et – en nous – comme le plus précieux – ce qui leur échappe…

 

 

Le silence hissé au milieu du jour – contre les cloisons de l’âme – au croisement de l’air et de la route – par vagues successives – comme un courant qui déferle – un peu de sagesse sur la folie de ce monde…

La respiration – comme la fête invisible du souffle – enfin reconnue – enfin célébrée…

 

 

Un petit air de flûte pour éveiller notre premier Amour – notre tête sur l’oreiller – notre cœur retranché derrière le front – toute notre vie derrière ses remparts…

 

 

De l’ombre à la surface de tout – agissant sur les apparences – la couleur des choses du monde – et laissant intactes la texture et les profondeurs…

 

 

Les ailes de l’air qui nous portent vers ailleurs – une immense étendue blanche – un monde plus léger – une manière de vivre plus libre – affranchie des soucis terrestres et de la cécité de l’esprit occupé (essentiellement) par l’inutile et la vie prosaïque…

 

 

Entre le mur et le vide – devant nous – ce que nous traînons ; les rôles qui se sont, peu à peu, inversés – nous comme objet – chose à mener vers l’être sur des rails provisoires et imprévisibles qui se construisent instant après instant par l’entrecroisement (et l’enchâssement parfois) des destins – la rencontre des phénomènes – nous comme marchandise docile emportée ici et là sans rien voir – sans rien savoir – et que les Dieux, un jour, échangeront contre un peu de sagesse…

 

 

Nous – renonçant – comme un tas de pierres – inerte – mains ouvertes – l’âme à l’air libre – sans un regard sur les choses d’autrefois – abandonnées – avec dans la tête, pourtant, quelques traits tenaces – des sillons et des éclats de visages passés – des souvenirs et des fantômes qui s’obstinent à nous hanter – à nous déposséder du vide – de la joie – de la liberté…

Le silence – ainsi – plus difficile à atteindre – à habiter…

 

 

Des encombrements entassés contre nos murs – de plus en plus froids – de moins en moins poreux – hermétiques bientôt – et nous condamnant (à terme) à l’étouffement et à la folie ou, au contraire, à l’abandon et à la délivrance…

 

 

Nous – parfois – rompu – à l’intérieur…

Le foyer au-dehors comme un pitoyable refuge – le sol – les mains – les visages – froids – aussi inaccessibles que ce que cachent les murs du monde…

La place indécise – et bientôt vacante ; nous reprenant déjà la route – le voyage – avançant sans jamais défaillir – allant d’absence d’abri en absence d’abri – pas même assuré du pas suivant ; progression sans étreinte – sans autre proximité que celle du silence – sans autre compagnon que ses propres visages (intervenant parfois)…

Le monde – en nous – disparu – autant que la nuit – avec, à présent, des éclats de lumière dispersés…

La solitude et le vent – le souffle et la main ouverte – prêts à s’abandonner aux circonstances (et à se sacrifier si nécessaire)…

 

 

D’un jour à l’autre – sans visage – sans appui – sans témoin – de plus en plus desséché – comme si l’absence s’aggravait – devenait le contexte habituel…

Et l’âme étendue au fond de soi – épuisée – au seuil du désespoir…

 

 

La nudité sans égale – à force de défaites et de soustractions ; aux yeux des Autres, le signe du déclin et du dénuement – une forme de détresse – la pauvreté la moins désirable – la vie saccagée – sans intérêt – sans la moindre épaisseur ; et la preuve, à nos yeux, que la sagesse a été inversée (depuis des siècles sans doute) – ce que les masses prennent pour une malédiction et que l’ermite – le solitaire – le poète – portent aux nues – comme un don de Dieu – un présent octroyé malgré nos restes (si peu reluisants) d’humanité et le voisinage (presque toujours nocif) des hommes…

 

 

Ce qui se risque à vivre avec nous – dans nos profondeurs – sur nos territoires reculés. Ce qui s’immisce à travers tous nos orifices. Ce qui fait de nous un lieu de passage – une aire de transit…

L’eau – l’air – l’invisible – le plus innocent de l’âme et les parts les moins suspectes de la terre et du ciel…

Nous-même(s) enchevêtré(s) à tous les Autres. Et tous les Autres – dispersés – en nous…

Toutes les pièces du grand puzzle de l’être – en somme…

 

 

Nous – dans le jour – matière tiède traversée sans égard (le plus souvent)…

Avec quelques (maigres) annotations sur le grand registre du monde – le petit palimpseste des heures…

Insignifiant(s) – (presque) inexistant(s) – dans la durée – en quelque sorte…

Vivant(s) – valide(s) et vaillant(s) – que dans l’instant indéfini…

Inerte(s) ou en mouvement – qu’importe…

Présent(s) – comme un point – une tache – sur la longue liste de ce qui existe sur terre…

 

 

L’œuvre inconsciente des Autres – concentrés sur leur misérable besogne – prise dans l’écheveau général – comme un infime élément – une minuscule vibration sur une corde reliée à toutes les cordes de l’univers – s’unissant ou s’opposant à toutes les vibrations alentour – participant à la tension globale de la trame – au chant commun chaotique et harmonieux – et nous – et chacun – bougeant – vibrant(s) et secoué(s) – avec l’ensemble…

 

 

Nous – parfois – déchiré(s) – à l’intérieur…

De la matière éparse et froide – la poitrine suffocante – le plus sauvage enfermé à l’intérieur – furieux – fulminant – tournant en rond – gaspillant, malgré nous, le peu d’énergie qu’il nous reste au lieu de nous rassembler – de réunir tous nos visages – tous les frères de notre communauté – et de faire bloc pour demeurer unis – ensemble – totalement solidaires – et nous tenir devant ce qui a besoin d’être protégé – comme un rempart infranchissable…

Telle une armée face aux envahisseurs – face à toutes les forces destructrices extérieures…

 

 

Seul – au milieu de l’espace – face à l’immensité – au-dehors et au-dedans – sur cette terre aride et déserte – comme un point infime tiraillé par les vents contraires…

Ni sente – ni pente – ni montagne – ni montée – rien – pas le moindre chemin – pas le moindre repère – et tout qui défile – en nous – devant nos yeux – en désordre – sans être capable de saisir la moindre chose…

L’âme ouverte et les deux mains attachées derrière le dos – à suivre les courants – à assister, impuissant, à tous les excès et à toutes les destructions – sans pouvoir détourner la tête devant les visages de la mort…

Sidéré – la poitrine haletante et l’âme terrifiée – seulement…

 

 

En nous – la vérité nue – que l’on pare et colore pour lui donner des airs attractifs – et dont on se fait le mensonger possesseur…

 

 

Mille faces changeantes – provisoires – sur le même visage. L’âme peuplée de monstres – de mondes – de chimères. Nous – comme un passage continu – sans rupture – entre le proche et le lointain – entre ici et tous les ailleurs – entre le dehors et le dedans apparents – lueur – infime élément de la lumière – obscurité – minuscule fragment de l’étendue noire – nocturne…

La foule – en nous – et nous – dans la foule – indécelables…

Partout où est le vivant – dans tout ce qui existe ; l’âme – le souffle – la pierre…

 

 

Nous attendons ce que l’ombre dénude – le ciel et son innocence – notre main que rien ne distingue de la route – la route que rien ne distingue de l’horizon – l’horizon que rien ne distingue du monde. Le jour qui s’anime et la nuit sur le sol – vaincue – avec, par-dessus, notre tête posée dans la poussière…

 

 

Tout – en nous – abonde – déborde – s’étend – cherche à élargir ses horizons – devient le lien avec ce qui nous dépasse

 

 

Nous vivons comme si l’existence terrestre n’était qu’une fenêtre sur un socle – un étroit carré sur le sol exposé au ciel – un asile sans mur où le goût de l’Autre est moins essentiel que la faim pour survivre – où le refuge (véritable) n’existe qu’au fond de l’âme – la seule demeure – en soi – invisible – un monde où l’Autre n’est (trop souvent) qu’un outil provisoire dont on use à sa guise – que l’on manipule sans honte – pour assouvir ses désirs ; un monde d’échanges et d’alliances où la seule loi en vigueur – où la seule loi possible – est celle du commerce…

 

 

A l’autre extrémité du jour – la même chambre qu’aujourd’hui mais élargie à l’univers – et, au-delà, à l’infini…

Le ciel dans le dos – fenêtre dans la tête – et sur ses parois, le reflet moins vif des murs qui nous entourent – rehaussés (presque toujours) par nos craintes et nos excès – avec de la terre jusqu’au cou – et jusqu’au fond du cœur – engorgé…

Et dans l’âme – tout qui s’entasse – malgré notre furieux désir de soleil…

 

 

La pierre – comme notre fatigue – lasse et sans éclat – creusée sur toute sa longueur par un restant de désir – la volonté, un peu émoussée, du ciel qui aimerait nous emplir jusqu’au front…

Le sol devenu rouge par la proximité du feu et la chaleur d’un astre faussement déclinant né de notre ancienne ardeur…

Tout – comme des ailes – comme une trouée inespérée – des parcours et des itinéraires sur l’entière étendue. Et nous – resserrés – et, en partie, réparés par la possibilité d’une envergure nouvelle…

Et la montagne devant nos yeux – perçue non comme une épreuve – mais comme un refuge – un fief – un rempart contre la folie et la monstruosité des hommes…

 

 

Une vie sans rêve – sans empressement – sans autre nécessité que celle qui se présente…

Une terre – autour de soi – une surface évidée – sans repli – sans recoin – sans entassement – autant que l’espace au-dedans – constamment balayés et nettoyés…

Un front sans nostalgie – le cours des choses qui, inlassablement, remplace ce qui disparaît – ce qui a été oublié…

Chaque pied sur une pierre nouvelle – comme une marche sans effort – sans limite – sans chemin – (presque) en plein ciel…

 

 

Des fils enchevêtrés – comme une trame – un piège – nous – le monde – pris dans tous les filets – détenus – funambules privés d’envergure et de liberté – marchant – rampant – escaladant – la corde au pied – n’allant jamais au-delà de leur ombre…

Quelques souffles – à peine – jusqu’au soir…

L’âme comme un champ déserté…

Pas même le début d’un chemin…

 

 

Dans le rythme et le mystère des Autres – rien – en soi – qui puisse nous libérer de leur emprise sinon le regard affranchi de la matière…

 

 

La multitude – comme origine du malaise – du déploiement – de la débâcle – au commencement du temps…

L’espace comme possibilité d’incarnation – le monde comme champ d’expérimentation – la matière balbutiante – à parfaire sans cesse…

 

 

Devant soi – la voie déserte – la tête dégagée – l’âme prête à se hisser au-dehors – du côté du ciel – sur son versant le moins sombre – la poitrine ouverte et les mains agiles – au milieu des Autres et des ornières – avec des lambeaux de vie et de mémoire arrachés – comme si notre parcours – notre visage – n’avaient plus d’importance – aux prises avec des émotions vives et entremêlées – nées de toutes ces rencontres inévitables (ou que nous estimons nécessaires)…

Des brisures – des épreuves – des morceaux d’existence…

 

 

Nous – juste au-dessus du sol – contre les vents – avec des murs d’air à franchir – en marche vers notre seule espérance – les promesses du ciel…

Des événements – un récit – le déroulement tragique de l’itinéraire – et la proximité – l’intimité – l’accompagnement – qui se précisent – peu à peu – pas à pas…

 

 

Quelques lignes – dans les hauteurs – retranchées – comme pour donner du souffle au reste – à ce qui est confiné au ras du sol – à l’ordinaire – au plus quotidien – au monde des hommes…

L’air – la poésie – l’existence terrestre – à l’intersection de ces sphères – l’invisible…

Et nos pieds sur la pierre…

Et nos mains déjà plongées dans le silence…

 

 

Des portes dans l’immobilité – des routes et du vent – au cœur du même silence – des tourbillons et des bruits au milieu de l’infini…

Et nos têtes qui, parfois, cherchent à comprendre…

 

 

Dans le feu – nos pas que nous jetons sur le sol – les traits sur la page tracés au feutre – notre âme qui cherche ses pairs dans la boue – entre les pierres – sans jamais regarder au-dedans des Autres – au fond de leurs yeux – pour dénicher cette fenêtre inconnue – invisible – que chacun porte malgré lui…

Et – au fond de nous – au fond des choses – cette folie qui nous honore et nous sauve – des intentions démesurées comme des ponts entre les rives trop prosaïques – entre la terre des hommes et la cité des Dieux – sans un seul itinéraire présupposé – mais un chemin qui s’invente à chaque foulée – et qui efface – peu à peu – au fil du voyage – notre visage et notre volonté…

 

 

Des tours et des tours – dans le même labyrinthe – ce dédale d’air et de vent – avec ses précipices et ses tourbillons…

Un univers de masques et de trompe-l’œil – comme une toile d’araignée façonnée depuis des millions d’années – l’origine de la matière – au-dessus du vide – avec, par-dessus, le ciel peint – et, autour, de la roche – des murs – des visages – parfaitement dessinés…

Le décor du monde – noir et bleu – le néant revisité avec des choses et des personnages – suffisamment réalistes pour nous faire croire qu’ils sont vrais – autant que celui qui les regarde – et qui doit parvenir à trouver un chemin à travers les ornières – les trappes – tous les obstacles disséminés ici et là par les Dieux…

 

 

Nous – sous la terre déjà – recouverts de noir et de culpabilité – incomplets et taciturnes – sans autre espoir que la fusion générale – la fusion parfaite…

 

 

Les pieds dans le vide – les yeux bandés – sur cette étendue blanche – au milieu des pierres…

Soi – partout – sans autre visage – sans autre horizon…

 

 

Entre l’air et la terre – notre tête – débordante – si souvent – trop pesante – et qui s’imagine séparée du reste – corps et monde – unis parfois, seulement, par l’ardeur du feu commun…

 

 

De la pierre – de l’ombre – un peu d’espérance – ce à quoi aspirent les âmes privées de lumière – une marche vers la clarté – comme un rêve irréalisable – trop (beaucoup trop) ambitieux…

La vie fangeuse et souterraine – seulement…

 

 

Nous-même(s) – dans le prolongement de tous les précédents – ce que nous fûmes successivement – comme un amas de rêves – de désirs – d’irréalités…

Des pas – une marche – longue (très longue) ; quelque chose qui ressemblerait à un songe – fabriqué à plusieurs – simultanément…

 

 

Nous – démantelé(s) – presque entièrement – en éclats – en fragments – en lambeaux – nous éloignant, peu à peu, du centre – attiré(s) – emporté(s) – collectivement – par l’étrange magie du manège terrestre…

A travers le monde – comme un (seul) voyage…

 

 

Des pierres – des traces et de la cendre – sur le sol…

Et dans le ciel – l’invisible…

Et le silence – en nous – qui se creuse – du centre vers le bord – de la surface jusqu’aux tréfonds…

L’esprit labouré – piétiné et retourné – par le monde. L’esprit des Autres – pénétrant. Et l’âme – comme un sac – où tout se dépose et s’entasse ; l’étrange accumulation des choses et des faiblesses – des luttes et des bagages – le grand embarrassement qui empêche de voyager plus léger – plus libre – moins entravé par les charges et les fonctions que l’on s’est, peu à peu, attribué pour avoir l’air moins nu – moins dépouillé – moins dépourvu…

 

 

Une route – en nous – à explorer. Et toutes les autres au-dehors à abandonner aux vents et aux pas – à la volonté des Dieux…

Le destin laissé à la providence…

 

 

Des luttes – comme des tourbillons d’air dans les courants (continus) de l’histoire (des vivants)…

Des pierres – des pas – du sang – les traces de ce qui vit…

Les mêmes attributs – les mêmes routes empruntées – les mêmes choses abandonnées…

Pas encore en marche – pas même les prémices du voyage – la rive, seulement, où pourrait naître l’aventure…

 

 

Debout – face au monde – les grimaces à l’intérieur – invisibles – comme l’altruisme et la fraternité – le cœur, sans cesse, attendri par les difficultés à vivre des vivants – leur manière de s’attacher aux choses – aux uns et aux autres – comme si le vide et la solitude étaient insupportables – comme si l’encombrement et les conflits offraient davantage qu’un tête-à-tête avec ses propres visages

 

 

Une plaie cousue au revers de la rencontre – et qui laissera s’écouler, le moment venu, son poids de sang et de peine – l’inévitable épilogue de tout rapprochement – de toute proximité – impossibles (bien sûr)…

Comme un gouffre qui se creuse – et se répète – au fil de l’intimité – à mesure que l’écart grandit – à mesure que la fissure s’élargit – à mesure que l’irréconciliable, partout, instaure son règne – impose ses lois…

 

 

Ce qui nous quitte à mesure que l’on s’enfonce…

 

 

A demi-mot – comme un murmure – un secret livré à voix basse – la vérité hors de propos – celle qui affleure loin de la parole et de la pensée – celle qui se donne à vivre comme une évidence – sans la moindre possibilité de saisie – celle qui s’efface – qui s’éclipse – dès que la main s’avance vers elle – à la moindre tentative de récupération – celle qui est plus proche que l’ombre de notre silhouette – au-dedans de l’âme silencieuse tournée vers l’intérieur – sans intention – sans volonté – avec la plus grande innocence – avec la plus grande simplicité…

 

 

Dehors – debout – sous le soleil – sur les pierres – devant le monde – comme au théâtre – à attendre la fin…

 

 

Sur le chemin – après la mort – le même spectacle – quelque chose qui tourne – presque toujours au bord de l’exténuation – fracturé – en sueur – sous trop de masques – et qui nous harcèle pour qu’on rejoigne la troupe – pour que l’on participe à la nuit commune…

 

 

Tout qui ruisselle – sur nous – au-dedans – la matière qui se liquéfie. Tout – en larmes – en pluie – jusqu’au ciel – jusqu’à l’océan…

 

 

Tout se dresse – entre nous – des murs – des secrets – des confidences – des colonnes d’air – des filets – des idoles – comme un barrage immense qui nous séparerait du ciel – d’un passage possible vers ailleurs – le dedans – loin des masques – des puzzles – du sommeil…

 

 

Guidé(s) par le souffle du hasard qui nous pousse dans le noir…

Nous – entre la roche et la soif – écrasés…

 

 

L’identité – dans la tête des Autres – et, parfois, dans le miroir. La psyché découpée en secteurs – en possibles – en interdits – sous l’autorité du sang et de la peur…

Et le monde – sur nous – qui appuie de tout son poids…

Et la poitrine – avec de moins en moins d’air – jusqu’à l’asphyxie – jusqu’au dernier souffle – jusqu’aux yeux révulsés – jusqu’à ce qu’un Autre nous ferme les paupières…

 

 

Devenir le précipice même – ce qui nous hante – ce qui nous effraye – ce qui nous entrave ; l’image monstrueuse projetée contre les parois – l’ombre du Diable qui nous habite – que nous sommes…

 

 

Une fleur – une pierre – une âme – le même reflet qui surgit au cœur de l’aveuglement – au-delà – tout prend la forme du vide – tout se colore de vent…

Le vide et le vent – même la mort se laisse prendre au piège – surtout la mort peut-être…

 

 

Dans la même allée que le rêve et l’oiseau – la marche possible – la terre offerte – le ciel en contrebas – et nous en dessous – avec une main déjà posée sur l’horizon…

 

 

Des arbres – des visages – alignés – qui patientent derrière nous – un long couloir entre deux montagnes (énormes – gigantesques) – de la roche partout…

Et dans notre tête – tout qui tourne – tout qui danse – les Dieux qui secouent les choses et les destins – qui mêlent ce qui est dépareillé – ce qui refuse de s’unir – au nom de l’ensemble – d’une main ni tremblante – ni sacrificielle – joyeuse tout simplement…

 

 

Nous – ici – que tout abandonne – qui ne possédons pas même notre nom – l’âme dégagée de nos artifices – de nos paroles – de nos espoirs – comme un corps sur une croix – du sang aux pieds de la foule – sur la roche luisante – devant Dieu peut-être – et, derrière, le ciel noir – et, partout, les vivants emmêlés à l’ignorance et à la poussière…

Ce que nous offre le destin et ce que la mort nous concède…

 

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