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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée

Récit / 1997 / La quête de sens

Carnet n°2
Le naïf

Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde

Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste

Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne

Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie

Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes

Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin

Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10
Le petit chercheur Livre 2

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages

Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens

Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements

Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro

Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

Carnet n°17
Traversée commune Livre 1

Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2

Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3

Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7

Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8

Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10

Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison

Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille

Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines

Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire

Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture

Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices

Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent

Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits

Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute

Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)

Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien

Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage

Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences

Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu

Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 

Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
La sente étroite...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
La joie et la lumière

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°95
Petites choses

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort

Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°261

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020

Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021

Carnet n°269
Au jour le jour

Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour

Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour

Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021

Carnet n°275
Au jour le jour

Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour

Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour

Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour

Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour

Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour

Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour

Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour

Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour

Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour

Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour

Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour

Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour

Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour

Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour

Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour

Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour

Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour

Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour

Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)

Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)

Juillet 2023

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26 juillet 2018

Carnet n°156 L’autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Nuit, sang, étoiles. A jamais le décor – et le destin – de l’homme. Une existence entière vouée à l’espoir et aux tremblements…

Nous autres, en haillons, à regarder la mort tout saisir – et tout emporter – jusqu’à nos dernières guenilles – jusqu’à nos masques inaptes à nous protéger…

Mirage et miracle – ce jardin avec ses fleurs, ses privilèges et ses abris. Avec l’alliance – toujours aussi vivace – entre les ombres et l’absence. Et ce besoin d’Amour et de liberté si vif – si criant – au fond de la gorge…

 

 

Obstiné – silencieux – devant la fenêtre – plongé dans cette attente incrédule de tout ; de la fin du monde, de la fin du temps et du sang versé – et de l’innocence peut-être – à savourer (naïvement) ce mirage comme s’il était plus rassurant que le réel…

 

 

Assis en tailleur – avec, sur les lèvres, cette brûlure à la saveur indéfinissable – faite de manque et de sel. Comme un versant du monde entièrement occulté. Et de l’autre côté du mur, les effluves de la plus haute sensibilité. Et, ici, l’absence (presque impardonnable) – et ce besoin viscéral d’un Amour plus grand que la bassesse et le merveilleux qui nous entourent…

 

 

Absence encore – exil et recul parfois – devant tout ce qui ruisselle. Et la honte d’être un homme parmi les vivants qui submerge les veines – derrière la vitre qui nous sépare du monde – de sa fange et de ses malheurs…

 

 

Percé de part en part par la peur d’aller – et de vivre – dans cette nuit insensée – et, pourtant, célébrée par (presque) tous les hommes. Réduit à la posture de l’oiseau perché sur un fil – sur la branche la plus haute d’un arbre – dont le regard survole tous les jeux (si sordides) du monde…

 

 

Nuit, sang, étoiles. A jamais le décor – et le destin – de l’homme. Une existence entière vouée à l’espoir et aux tremblements…

 

 

Nous autres, en haillons, à regarder la mort tout saisir – et tout emporter – jusqu’à nos dernières guenilles – jusqu’à nos masques inaptes à nous protéger…

 

 

Mirage et miracle – ce jardin avec ses fleurs, ses privilèges et ses abris. Avec l’alliance – toujours aussi vivace – entre les ombres et l’absence. Et ce besoin d’Amour et de liberté si vif – si criant – au fond de la gorge…

 

 

Et cette clarté un peu folle que l’on voit rayonner derrière le gris du monde et des visages. Et ces arrière-cours en deuil – en larmes – devant la mort qui arrache, un à un, ceux que nous aimons.

Le destin des pas. La survivance malgré l’usure et la fatigue. Les défaites qui s’entassent dans les poches et les besaces vidées, peu à peu, de leur or. Le sommeil et l’obstination des voyageurs. Et la voix de cet enfant, en nous, qui appelle – qui crie peut-être – au milieu de l’hiver.

L’innocence bafouée. Et l’infortune des bêtes et des têtes que l’on sacrifie pour faire tourner le monde.

Ah ! Que notre peine est grande à vivre au milieu des vivants…

 

 

Le froid et le silence au terme de tous les voyages. Et ces existences – toutes ces existences – aux allures d’impasse. Comment ne pas être bouleversé par cette dimension si illusoire de la vie et de la mort…

 

 

Quelque part – en des lieux incertains (et, sans doute, moins cruels) – une chose nous attend – mille choses peut-être – l’Amour, l’enfance, un poème. Des siècles – un instant – de joie et des retrouvailles. L’innocence d’après la perte. Le jour qui se lève. La vie enfin libre – démaillotée – affranchie des tremblements et de la barbarie. Et une traversée sûrement plus sage (et plus sereine) des circonstances…

 

 

Quelque chose – à peine un murmure. Une ombre – un souvenir. L’attente d’un jour nouveau. Le reflet de la lune – d’une enfance lointaine. Un mot – un poème. Presque rien qui s’attarde au fond de nos têtes…

 

 

Sauvage encore au milieu des visages. Plus près du gris et du silence que du soleil et des rires qui naissent de la fréquentation des foules. Farouche – craintif – et moins seul parmi les arbres, les pierres et les bêtes. Amoureux de ces rencontres glanées au hasard des chemins buissonniers…

 

 

Petits pas légers – presque des sautillements – dans cette foulée lourde et grave. Poèmes et visage austères. Lignes et corps denses – telluriques – rocailleux. Et cette joie qui ne sait pas toujours où se poser…

 

 

L’invention d’un langage qui ne doit ses trouvailles qu’au silence…

 

 

Personne ne nous attend. La parole livrée au monde n’est offerte, en réalité, qu’à ce qui demeure muet et sans exigence au fond de l’âme…

La main court – les mots s’impriment – et se déversent parfois – sans l’appui d’un effort – sans l’ambition d’un regard.

Tout s’exacerbe hors du sommeil. Le temps se rétracte – se dilate et disparaît. L’autre versant du monde se découvre – et se rencontre. La solitude est habitée – autant que la joie. Les pages se tournent. Le poème s’écrit – le poète célèbre et destitue.

L’âme s’exerce à l’immobilité dans la course.

Tout s’exalte – puis retombe en jachère…

 

 

Vivants aux pieds de plomb et d’argile.

Fuites et voyages. Délices grossiers du corps et du langage. Et lèvres frémissantes – complices des épreuves.

Un peu de noir – un peu de nuit – dans l’exercice acrobate – sur ce fil suspendu entre l’herbe et le rire – entre la vie et ce que les hommes appellent l’infini.

Un peu d’ombre – un peu de sang – dans la lumière de la chambre – sur la page qui s’écrit à l’abri des hommes – à l’abri des jeux – à l’abri des Dieux.

Impersonnel(s), en somme, malgré toutes les dérives. Et si seul(s) au cœur de l’hiver – au plus près de cette source que fréquentait notre enfance…

 

 

Le temps et les couleurs donnent au monde, aux pierres et aux visages la souplesse d’un décor – et ce poids dans les têtes qui s’imaginent plus éclairées. Des mots, des lampes, des pas. Quelques sauts minuscules, en somme, pour tenter de vivre sur ce géant à l’envergure silencieuse

 

 

Un passage, un écran – mille écrans – et autant d’obstacles. Et quelques peines ajoutées à la débâcle. Et cette chair sans cesse violentée pour (nous) prouver que nos paumes – et que nos âmes – sont vivantes. Comme une marche – pieds nus – sur les braises d’un feu très ancien. L’illusion d’un spectacle et d’une traversée pour tenter d’offrir un peu d’épaisseur à notre vie – et la faire peser (de tout son poids) sur l’histoire en cours et le destin du monde…

 

 

Rien n’arrive, en vérité, sinon la déchéance et l’effacement. Le regain du recommencement et de la fin. La petite ritournelle des pas, des chants et des idées dans un monde sans surprise. Un peu de vie – et quelques riens – qui ne laisseront aucune trace sur ce qui ne peut être ni construit, ni démontré…

Et comme tous les hommes, nous aurons essayé. Et ce qu’il restera de nos œuvres – de nos tentatives – ne résistera pas à la première pluie…

Longue est la liste des morts qui ont voulu, agi et vécu comme veulent, agissent et vivent les vivants d’aujourd’hui. Et que reste-t-il de leur labeur – de leurs efforts – de leur furtive traversée ? Quelques briques provisoires et mal empilées (forcément provisoires et mal empilées), une ou deux lignes dans les manuels et les anthologies, quelques dates parfois mémorables (il est vrai) – quelques inventions primordiales pour les hommes – mais si anodines à travers les siècles et au regard de la grande histoire du monde – un simple décor, en somme, éminemment passager – comme le contexte toujours changeant, et sans cesse remplacé, des existences – que viendront parfaire, puis détruire toutes les générations suivantes…

Et, pourtant, une autre vie est possible – hors des arènes du monde – hors des arènes du temps – en ce lieu où les idées n’ont plus cours et où la magie s’est invitée – dans cette rencontre (encore improbable) entre la part la plus grossière et la part la plus invisible du réel…

 

 

Un pardon – et tout est envisageable. La vie, l’effacement et le songe. Le poème, la marche et l’enfance. La neige et le silence sous les paupières dessillées. La parole d’un autre temps. Le lieu de l’impossible qui rend si probable la réalisation de tous les possibles. Une lampe – une simple lampe – sur le sable noir où nous croupissons…

 

 

Nous avons soif d’un autre chant – et d’un peu de lumière – dans notre si vieux gémissement…

 

 

Tant de néant, de paresse et de désinvolture – et dans cet enchevêtrement, une promesse – une lumière qui nécessite un retrait – un exil – un écart où glisser le regard et le langage – le monde et le poème…

 

 

Un fragment de chemin – et un peu de lumière – offerts à la poussière – et à ce qui veille discrètement – presque secrètement – en son cœur…

 

 

Tant de traces aujourd’hui disparues. Comme des pas sur le sable. Comme tous ces jours vécus sous la tutelle du temps et le joug de l’horizon…

 

 

Humble – et l’âme portée à tous les voyages et à toutes les faims (et les plus nobles en particulier). Assis sous le regard des puissants et de ceux qui savent – qui prétendent savoir – avec la mine boudeuse – recluse dans sa honte et son ignorance – mais le cœur si vaillant encore face au défi de connaître…

 

 

Quelque chose encore – toujours – se révèle à travers nos dérives, nos voyages, notre faim. Comme un espace sous la peur. Une envergure dans le sang. Une folie à contre-jour du temps. Un peu de joie – une caresse – une attention – oubliées au milieu de nos aventures…

 

 

Nous avons l’âge du temps, du feu et des rencontres. Nous avons l’âge du ciel, des jeux et des rêves. Nous avons l’âge des Dieux, de l’oubli et de la première étreinte qui dure encore…

 

 

Aujourd’hui tout s’enfuit – jusqu’au rire – jusqu’à la mort qui patiente sous la chair – et jusqu’au présent, depuis trop longtemps, tombé dans l’oubli. Ne restent plus que quelques lignes – un poème – pour pardonner le monde – et apprendre à aimer…

 

 

Nous n’aurons emprunté, en fin de compte, qu’un modeste chemin – et prêté l’oreille qu’à une écoute déjà existante avant la naissance du monde. Nous n’aurons réalisé que quelques tours dans notre cage ouverte – dans la poussière de notre cachot – les yeux collés au monde comme à la solitude. De dérisoires foulées, en somme – presque endormies – au milieu du silence…

 

 

Nous sommes morts déjà mille fois – sautant de l’aube à la tombe – de la tombe au silence – puis du silence au renouveau – la tristesse serrée contre le corps – les rêves et la faim cousus au revers de l’âme. Comme des ombres au cœur du vide – allant d’étoile en étoile – poussées tantôt par les vents, tantôt par la beauté des visages. Yeux fermés et mains tendues vers le premier sourire rencontré…

 

 

Nous n’avons choisi ni la blessure, ni la tristesse, ni le silence. Et notre vie n’aura servi qu’à de vaines cérémonies – sous la contrainte de l’homme – sous la contrainte du monde. Berceau d’un chant qui n’aura su se défaire des yeux, des masques et des désobligeances. Des années – tant d’années – consacrées à l’entretien des jours – jamais à la découverte, ni à la réparation de l’essentiel. Comme un modeste passage – un immense gâchis. Une effroyable perte de temps, en somme…

 

 

Nous naissons au monde les yeux grands ouverts – parsemés d’étoiles étranges et de cette lumière ancienne qui n’aura su nous affranchir de ce retour…

Orphelins depuis toujours, nous cherchons à travers mille itinéraires, le regard du père et la tendresse de la mère que nous avions cru embrasser dans notre enfance. Et c’est cette faim – dessinée dans tous les livres et sur toutes les cartes du monde – qui nous pousse au voyage…

Et l’impossible est à la mesure de notre quête et de nos sanglots – et de cette peur de faillir encore – d’errer mille fois supplémentaires sans réussir à étendre la main sur cette aube si belle – si mystérieuse – si étrangère…

 

 

Ce que tu regardes et ressens, donne-en la substance – jamais l’interprétation…

 

 

On se bat – et se débat – sans jamais se livrer. Et on finit par étouffer sous mille couches de craintes et de sang. Comme des remparts contre le rire et l’enfance – contre l’abandon et l’innocence. Toute une vie, en somme, à œuvrer à cette mort à petit feu

On se bat contre le monde – contre le temps – on se débat avec le monde – avec le temps – contre et avec ce que l’esprit et la mort, un jour, finiront par effacer…

 

 

Rien ne laisse indemne – et, en particulier, cette soif d’une autre vie

 

 

On cueille le monde, les arbres, les fleurs – et jusqu’à la beauté des visages. On cueille la vie en blessant l’Autre – en réfutant sa douleur et son existence. Et chacun s’émerveille de ces mille petits trésors amassés à la pelle – et remisés au fond des tiroirs – en se croyant autorisé à jouir de ses acquisitions – de ses privilèges. Mais nous oublions l’essentiel ; le respect, la gratitude et la retenue nécessaires pour prélever – et faire usage de – ce qui ne nous appartient pas…

 

 

Né(s) pour entonner un chant – et offrir une lumière – restés coincés au fond de la gorge. Allant de piètre découverte en piètre amoncellement – dérivant, avec toujours moins de résistance, sur les eaux tristes du monde – dans cette brume qui nous cache la simplicité – et la beauté du silence…

 

 

A petits pas lents – à l’exact endroit où est née cette source qui enfanta le monde – qui, étrangement, nous en éloigna au fil de siècles de plus en plus inquiétants…

 

 

Nous avons lu mille livres – mille poèmes. Nous avons écouté la voix des lettrés, des savants et des sages. Et, pourtant, reste en nous cette soif – et cette intranquillité à vivre au milieu de tout ce qui change – et que nous ne comprenons pas. Avec cette oreille de plus en plus attentive à ce qui s’approche – et de plus en plus sensible aux murmures, si précieux, du silence qu’il nous faut apprivoiser plus encore…

 

 

Une ardeur persiste au milieu du monde – au milieu du temps. Au milieu des livres et des signes de sagesse. Une ardeur persiste en dépit du calme et de la solitude. Comme un allant à vivre encore au-delà du silence…

 

 

L’imperceptible toujours entre la nuit et ces traces qui s’évertuent à se frayer un chemin vers le jour…

 

 

Rien d’inquiétant en ce désert. Le murmure d’une autre langue et d’un autre ciel. Le silence dégagé des frontières de ce monde si paresseux et gesticulant…

 

 

Le feu, l’instant et la rencontre. Comme un éblouissement à travers ces livres – ces lignes – rassemblés en un seul geste pour devenir ce frôlement à l’envers du ciel – à l’envers de l’âme – à l’envers des choses. Cette joie enfin libre qui acquiesce à l’écume et à la mort – aux finitudes ignorantes – au monde et à la violence de ces mille petits riens qui blessent encore la chair et nous empêchent de rejoindre l’origine – l’aire commune de toutes les enfances

 

 

Une parole, un visage pour dire l’impensable – les privilèges de l’homme et l’abandon à toute forme d’étreinte. L’encre et le geste pour sceller la joie dans tous les cercles éphémères. Quelques feuilles – un silence – comme la preuve que la vie – l’autre vie – est possible dans cette existence où rien n’a d’envergure – où tout disparaît. Et un souffle encore après la mort pour réinventer la clarté nécessaire au salut de l’Autre – au salut du monde…

 

 

Avides de mots et de rencontres – avides d’un autre monde et d’une autre lumière – présents ici même où tout – chaque visage – chaque existence – se mêle au gris et à la poussière. Ombres à peine – brûlées par ce feu – par ces pas – que tout habite et qui ne laissent, pourtant, qu’un peu de cendre à leur départ. Scellées ensemble dans le souvenir de quelques survivants et dans l’âme de ceux qui poursuivent leur voyage après la mort…

 

 

L’autre vie au-dedans de celle-ci où tout ruse et s’épuise. Et cet Amour plus grand que notre faim pour que nous puissions rester ensemble – indemnes et invaincus par la violence et la maladresse – par les outrages, les circonstances et la mort – par toutes ces folles tentatives de séparation – inutiles – si inutiles – devant l’étendue du silence…

Un – multiple – changeants et inchangé – au-dedans du même visage…

 

 

Nous peinons à durer – à rester assis sur ces pierres froides – à contempler en silence l’aube qui vient – à se fondre avec modestie dans les paysages – à saluer le jour qui monte – la nuit interminable – à acquiescer aux jeux du monde – le cœur, peut-être, trop éloigné de l’âme pour remercier l’eau, le feu et le sable – et le bruissement des choses – venus, comme le langage, pour nous aider à vivre…

 

 

On reste, on se perd, on se retire avec ce léger tremblement dans la voix qui trahit notre crainte des adieux…

On cherche, on insiste, on s’obstine dans la croyance d’un lendemain – dans la possibilité d’une issue…

 

 

Sentier d’hier où l’on guettait un signe – la preuve d’une embellie – le règne de la splendeur sous les courants et l’attente. Un peu de joie, peut-être, dans cette façon de nous tenir inquiets devant ce qui recule – et se défait – malgré le labeur acharné de nos mains façonnantes et protectrices…

 

 

De l’écume – quelques traces du passage. Puis, le noir – le sable où tout s’enlise – où tout s’impatiente et agonise. Rien – le feu, l’éclair et l’instant n’auront, peut-être, été qu’un rêve…

 

 

Au-dedans, comme éteintes, ces voix qui, autrefois, nous appelaient pour nous inviter à choisir une pente – une sente. Muettes à présent. Défaites, peut-être, comme notre vocation à jeter un peu d’encre sur le monde. Le ciel et la braise trop proches, sans doute, pour offrir une parole…

 

 

D’ombre et d’étreinte – ce que nous sommes – au fond de notre cri. Et le silence après la honte et le pardon. Quelque chose comme un feu et un regard – un mélange – une sorte d’entre-deux au milieu de la peur et de l’absence – au milieu du jour et du sommeil…

 

 

Chaque jour – mille mots supplémentaires – riche(s) de rencontres et de signes de lumière et de partage. A dire l’invisible penché sur notre âme et notre labeur. A dessiner un chemin, une parole, un soleil – et mille silences encore incompréhensibles. Ce que nous attendons comme ce qu’attend le monde, peut-être ; le secret livré sur nos pages – une terre, un visage, un ciel – et ce que nous deviendrons après la mort…

 

 

Tout recommence sous le feu obscur des saisons. Le temps, la pierre, l’écorce. Le monde et les voyages. L’ivresse du jour attablé parmi nous – au cœur du silence…

 

 

Gestes et regard d’une seule présence – d’une seule immobilité. L’ombre – mille ombres peut-être – et toutes les déclinaisons du sommeil…

 

 

Demain – un autre jour possible sur l’échelle du temps. Fragment d’un voyage où les seuls mouvements sont celui de l’éternité qui dure – et celui de notre pas pour la rejoindre…

 

 

Invisible dans l’infinité des gestes – ce regard dans lequel tout s’emmêle.

Une manière de rire de ce qui s’effondre et se retire. Une manière de vivre au milieu de la mort.

Comme un éclat – une lumière – qui scintille dans le noir et le sommeil. Le seul soleil, peut-être, dans ce long hiver – dans cet étrange rêve qui dure… 

 

 

A côté de soi – peut-être pour toujours. Perdus – magnifiques, en somme, dans le vertige de vivre…

Submergés par tant de sensations et de sentiments qu’il nous est impossible de comprendre…

 

 

Sans cesse nous convoquons ce qui ne peut nous visiter. Comme une ombre qui appelle la lumière pour survivre encore un peu…

Nous épousons le nécessaire – le frémissement d’un désir – l’appel d’un visage – et de quelques lignes, peut-être, sur la page – pour aller moins seul(s) – et moins triste(s) – sur cette rive sans Amour…

Nous travaillons à l’infime pour que nous éclabousse l’infini. Ainsi rêve le presque rien pour que se révèle, à travers ses gestes et quelques paroles (longuement mûris – et jetés pourtant à la hâte sur les hommes) le plus invraisemblable…

Fidèle(s), en somme, à tout ce qui passe. Dans l’évidence d’une multitude sans visage – et dans la proximité de têtes trop fières, sans doute, pour être du moindre secours.

Seul(s) pour préserver ce qui peut l’être – et ce qui se porte comme un secret au fond du cœur. Marchant à même le sol – sans aile – sans Dieu – sans parure – nu(s) au milieu du monde à livrer ce qui ne peut encore être entendu…

 

 

Tout s’enfuit – ailes devant. La chair, le monde, la vie. Jusqu’à la mort. Jusqu’à la parole des poètes. Comme l’incidence du jour sur le feu et les tourments…

 

 

Nous sommes là encore – avec un sourire et une fenêtre à la place des étoiles. Et ce désir si étrange de vivre…

 

 

Nous avons chanté – et retenu la soif pour avoir l’air aussi nomade(s) que les voyageurs. Nous avons prié à l’ombre des grandes idoles et des plus hautes vertus. Et, pourtant, rien n’a changé ; ni l’ombre, ni le feu. Le désert et les flammes où se vivent toutes les aventures – toujours aussi vivaces…

 

 

Une fable – mille fables – et autant d’âmes perdues, de paupières fermées et d’objets à acquérir. Et édifiés au cœur de la maison, ce grand totem et cet épouvantail pour célébrer l’avenir de l’homme et l’effroyable pillage du monde…

 

 

Nous aimerions vivre au-delà de l’homme – au-delà du temps – loin des cages du monde – dans cet après respectueux et réparateur – affranchi des mélanges et de la mêlée…

 

 

Le vent dure autant que nos yeux, les blessures et les cérémonies. Et tout s’aggrave, pourtant, au cœur de ce monde rivé à la mémoire…

 

 

Un pays, un vent – ce qui se tient sous le pas. L’itinéraire d’une attente. La transformation des questions et de l’angoisse en quiétude perceptive. Le sort des visages. Le destin de toutes les fouilles. Et quelque part, la conviction d’un possible – d’une issue à toutes ces empoignades pour donner à nos vies un peu de repos – le répit nécessaire à l’expérience de l’Amour…

 

 

Nous osons vivre alors que tout est perdu d’avance. Nous allons – enjambons – et édifions malgré le règne implacable de la chute et de l’effacement. Et, malgré cette défaite permanente, nous désirons encore – comme pour survivre à l’impuissance et à la perte…

Vivants, malgré nous – et nous initiant à toutes sortes d’expériences. Comme une longue préparation – un apprentissage laborieux – nécessaires pour découvrir ce que nous devinons déjà, entre deux aventures, dans cette folie qui emporte tout…

 

 

Il n’y a rien de l’autre côté ; la même vacance – les mêmes voix – et la même douleur de ne pas savoir. Tout est inconnu – et se glisse dans le sommeil et le langage. Des jeux et des yeux qui nagent entre les eaux du monde et le silence. Quelques cris, quelques chants et de vagues prières pour destituer la nuit. Rien, en somme, qui ne vaille d’être vécu…

Ce que nous cherchons est à même le pas – à l’envers du regard – à cet instant privé d’après et d’autrefois. La vraie vie est au milieu du songe, des idées et des images. Et le présent et l’incertain au cœur des impasses et des impératifs de tout voyage…

 

 

Quelque chose en nous – un espace peut-être – accueille – et pardonne – l’absence et les excès – la rage et la tristesse – et jusqu’à notre incapacité (ou notre impossibilité) provisoire à le découvrir – et à nous y abandonner…

Rien, ni personne n’est nécessaire pour le trouver. Et chaque expérience fait grandir en nous le désir de le rejoindre…

 

 

Néant et abîme au-dedans et au-dehors – emplis de fables et d’efforts pour tenter de faire face au vertige – à cet infini, à peine, deviné…

 

 

Le silence et la tendresse n’ont besoin de notre vacarme – ni de nos désirs, ni de nos élans. Le monde même n’est nécessaire. Être (leur) est déjà bien suffisant…

 

 

Ces milliards de respirations et de rythmes simultanés – comme le souffle unique et le mouvement permanent de ce géant que nous sommes tous ensemble – tantôt merveilleux, tantôt monstrueux – et, si souvent, déchiré et écartelé – selon la direction et les pas – mais toujours lui-même – égal à ce qu’il est – devenant – tentant de devenir peut-être – ce que nous sommes nous-mêmes en nos regards additionnés

 

*

 

La poésie est l’intime porté à l’universel – l’infime porté à l’infini – et la boue et le mystère de vivre portés au sublime. Le plus exact endroit de la grâce, en somme…

Le regard poétique – lorsqu’il sait se montrer juste et sage – et presque entièrement impersonnel – est, sans doute, le lieu le plus proche de la vérité

 

*

 

Tant de vies et de visages – et pourtant, partout, l’évidence de la solitude et de la mort…

 

 

Tout est pris et assiégé – jusqu’aux plus humbles – jusqu’aux visages les plus effacés…

 

 

Tout se retire – et nous retourne – pour tenter de nous faire découvrir la couleur du jour gravée à l’envers du monde. La nuit première – lorsqu’elle était encore claire – éclairée peut-être – vierge de rêves et d’étoiles…

Mais la terre s’est emparée de la blessure, de l’espace et du souvenir. Et, aujourd’hui, il ne nous est (presque) plus possible de l’imaginer…

 

 

Nous vivons (croyons vivre) sur quelques pierres – polies avec patience – pour y déposer notre souffrance et notre infortune – et y bâtir quelques édifices pour conjurer le malheur. Mais les yeux ont tout dévisagé – et les mains tout défiguré. Et le désir d’un autre monde – d’un autre destin – a fini par se briser. Ne restent plus que le rêve et le souvenir – et cet espoir encore si vaillant d’une impossible aventure…

 

 

De pierres et de braises – cette ardeur mystérieuse au milieu des miroirs et de la poussière qui nous pousse à nous attarder (encore un peu) malgré la certitude de la fin…

Le piège et le chemin à découvrir. Des arbres et des voix qui nous interpellent. Le sommeil et ce désir, si puissant, d’échanger ce qui tremble contre un peu de rêve…

 

 

Le vide se révèle à l’issue du chemin – derrière le miroir brisé – sous le peu qu’il reste à nos pieds…

 

 

Nous ne connaissons que la solitude et le rêve d’un ailleurs – que nous espérons plus vivable. Et nous nous y accrochons, faute de mieux – la bouche tordue par la peur et la souffrance de cet entre-monde…

Nous naviguons – presque sans carte – au bord de l’innocence – aux frontières de cette enfance promise – sacrifiées pour une gloire inutile – désuète – meurtrière et sans valeur.

Nous aimons ce qui nous rassure – tous ces yeux, toutes ces mains et tous ces corps qui offrent leur réconfort. Nous vivons dans une forme de mendicité permanente. Et nous nous en remettons à la chance pour échapper à la violence et à la douleur. Infidèles, en somme, à ce qui nous constitue – si éloignés encore de l’espace, de l’Amour et de la lumière – et, pourtant, au cœur déjà de ce qui nous hante depuis le commencement du monde…

 

 

Sang et chemin sans rédemption. L’œil et le poème abandonnés à l’ardeur, au refus et à la révolte – livrés au désordre et au chaos. Désirs inassouvis – en larmes – entre la pierre et l’infini – aboyant comme de beaux diables sur tout ce qui traverse nos vies – sur tout ce qui traverse le ciel. Et le silence foudroyé – remisé au fond de l’âme – au fond de la parole – au fond de l’oubli…

 

 

De remparts et de brume, toutes ces créatures au cœur enfoui – indigent – si proches du mensonge et de l’illusion. Opaques jusque dans leurs tréfonds. Et à l’ignorance, pourtant, si pardonnable…

 

 

S’effacer encore – comme la page accueille l’encre et la parole – comme l’espace accueille le bruit, la neige et l’ignorance des visages…

 

 

Temps, rêve et absence inventés (peut-être) pour survivre à cet effroi d’exister…

 

 

Nous aurions aimé plus de rires et d’aventures – plus d’extases et de joie – dans notre vie – dans cette longue (et douloureuse) dérive…

Mais qui peut se targuer de pouvoir inventer son voyage…

 

 

Ecartelés – sans tête ni foi – entre la déchirure et le miracle…

 

 

Vivre n’aura donc été que cela ; un point de passage – un point de rupture – indéfini – inachevé – inachevable peut-être. Le règne du rêve et de la mémoire. Un espoir – une tentative – quelques vibrations – et un peu d’encre jetée sur la page…

 

 

Partout, il y a des ruines, des flammes et des cris. La vie et la mort. Et cette chute permanente malgré l’attirail du monde – malgré l’arsenal des hommes. Et quelques âmes pour s’en émouvoir et s’en effrayer – pour inviter et célébrer l’impossible – avec quelques rudiments sensibles et quelques fragments de ciel à explorer encore…

 

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