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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée

Récit / 1997 / La quête de sens

Carnet n°2
Le naïf

Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde

Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste

Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne

Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie

Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes

Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin

Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10
Le petit chercheur Livre 2

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages

Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens

Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements

Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro

Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

Carnet n°17
Traversée commune Livre 1

Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2

Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3

Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7

Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8

Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10

Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison

Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille

Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines

Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire

Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture

Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices

Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent

Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits

Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute

Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)

Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien

Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage

Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences

Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu

Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 

Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
La sente étroite...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
La joie et la lumière

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°95
Petites choses

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort

Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°261

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020

Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021

Carnet n°269
Au jour le jour

Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour

Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour

Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021

Carnet n°275
Au jour le jour

Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour

Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour

Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour

Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour

Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour

Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour

Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour

Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour

Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour

Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour

Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour

Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour

Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour

Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour

Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour

Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour

Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour

Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour

Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)

Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)

Juillet 2023

Carnet n°297
Au jour le jour

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Epigraphes associées aux carnets
 

© Les carnets métaphysiques & spirituels

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24 juin 2023

Carnet n°293 Au jour le jour

Mai 2023

Dans l'antichambre du temps...

Au chevet de ceux qui vont mourir...

Attendant la barque qui les mènera au fond de la nuit...

Incessants – les pas ; et éternel – le voyage ; comme l'ardeur et l'intention de ce qui nous mène vers l'intimité – l'intensité – l'immensité...

Et guidé(s) (parfaitement) par cette voix inconnue ; et allant (cahin-caha) au gré des possibilités...

Dans l'extinction intermittente du feu...

 

 

Habitables ; l'espace et ce langage nouveau...

Loin des objets et des rêves (trop chargés de matière)...

A mi-chemin entre le perceptible et les yeux ouverts...

Déposé(s) là ; sur la grève du monde ; l'infime au milieu des Autres...

Avec pour seul horizon ; la mémoire...

Au-delà (bien au-delà) du temps de l'indistinction...

 

*

 

A demeure ; l'idée du monde...

Et qui tourne – s'édifie ; pierre après pierre – d'une perspective à l'autre...

Sous toutes les couleurs ; le rêve et la beauté...

Le visage du réel affranchi des reflets...

Au-delà du sombre et du chatoyant...

A travers le feu ; et derrière le miroir...

Au cœur du cercle ; aux côtés du vent – de la mort – de la joie ; déjà (parfaitement) entouré(s)...

 

 

Sous l'aube éblouissante...

La paix étreinte...

Le cœur désenclavé ; affranchi du glaive...

L'avènement du langage ; la bouche silencieuse ; la parole nue...

Quelque chose (bien sûr) de la lumière...

 

 

L'usage et l'usure des choses ; au cœur du périmètre familier...

De proche en proche ; à travers l'exactitude des calculs...

Condamné à la rigueur (implacable) des chiffres et du déclin ; le monde...

Bêtes et hommes ; arbres et pierres ; privés de beauté et de poésie ; privés de rire et de merveilleux...

La fin (programmée) de l'éphémère et de l'à-peu-près – du joyeux désordre – des enchevêtrements en pagaille...

Enfonçant l'invisible encore plus profondément dans le secret...

 

 

Fils du sans nom ; de ce qui n'a jamais eu lieu ; de ce qui n'existe pas ; en dépit du sol – du jour – des visages apparents...

L'enfance du carnaval – en quelque sorte ; toujours au seuil de l'indicible ; le plus ordinaire ; ce que nous avons tous en commun (bien sûr)...

 

 

Trop loin des morts ; et des eaux vives – les rives inertes...

Entre le temps passé et le temps déposé...

Par des routes trop rapides (pourtant) qui forment un entrelac de boucles...

Sans aile – sans (véritable) destination – en vérité...

L'ardeur errante déployée tous azimuts ; dans le (plus terrifiant) désordre...

 

 

A quoi ressemblerait notre visage ; sans l'origine du temps – sans l'incessante succession des noms et des titres dans la mémoire...

Un point minuscule – peut-être ; muni de prunelles délicates (et perçantes) et d'un cœur discret et ardent...

A la manière d'une fête perpétuelle ; d'une danse sans cérémonial ; au faîte de l'absence – la plus légère – la plus consciente...

 

 

Plongé(s) dans un sommeil sans issue ; déjà mille fois éprouvé...

Des parois et de la pénombre...

Le cœur et le corps ; confinés...

De tentative en tentative ; dans l'impossibilité du retour...

Un espace sans initiation ; moins voyage que séjour – sans doute...

 

*

 

Grâce à nous ; qui serait assez fou – présomptueux – implorant – pour oser dire cela...

Noir(s) comme la terre ; gris comme le ciel ; et selon les jours – d'autres couleurs...

Rien qui ne nous différencie du monde ; nous sommes le monde ; le cœur parfois présent ; parfois cruel...

Aussi vide que le dédale de pierres dans lequel nous évoluons...

Un peu de vent ; un peu de bruit ; et quelques rêves ; pas grand-chose – en vérité – face à l'infini – face à l'éternité...

 

 

Jouant avec ce qui demande à naître – à vivre – à mourir...

Comme la fleur qui perce la terre craquelée...

Confiant en la graine et en le fruit ; et en l'ardeur nécessaire pour se transformer...

Le sol – les cimes – le chemin – dégagés ; et, en soi, la possibilité du repli et du franchissement...

Comme le reste ; soumis au temps et à la métamorphose...

 

 

Ici – au plus bas ; exactement sous les étoiles...

Malmené(s) par les ombres qui agitent la mémoire...

Sur la pierre grise et usée...

Au milieu des morts et des corps couchés...

Le cœur attentif aux restes de hasard et de sommeil (et à ce qu'on leur attribue habituellement)...

Allant là où le mystère (nous) convoque ; allant là où les circonstances (nous) appellent ; en ces lieux qui, de plus en plus, ressemblent à nulle part...

Dans l'ardeur suffisante ; et un grand silence – seulement...

 

 

Comme effacé par la lumière et le mouvement...

Sans ombre – sans écho ; un (simple) ruissellement – une (parfaite) dissolution...

Sous des yeux stupéfaits ; cet étrange bouleversement...

 

*

 

Du bleu dans l'herbe...

Le sol métamorphosé...

Le monde serré contre soi...

A la saison du détachement...

Personne ; seulement la lumière ; la lumière et l'infini...

L'Amour – sans doute – qui nous a pris dans ses bras...

 

 

Mille images piétinées ; celles de l'Autre – celles du monde – celles de la nuit...

Tailladées dans l'esprit ; la chair toujours indemne – vive – ardente...

Et contre nous ; la douceur et la suavité...

Quelque chose de la tendresse qui s'offre...

Affranchi du temps et des injonctions ; et de l'idée même de liberté...

Et au-dessus de nos têtes ; des étoiles suspendues – pendantes ; au cœur du vide exactement...

Là où l'esprit et la pierre dansent ensemble...

Dans l'intensification du silence et du chant ; cette joie si singulière d'être au monde...

 

 

Le vivant ; ce qui existe ; dans nos murmures...

En nous ; entre le bruissement et le chaos...

D'une heure à l'autre ; d'un siècle à l'autre...

Sur le fil qui serpente entre les mondes (qui se chevauchent et se prolongent)...

Sur la roue obscure qui mêle la terre et les pas ; le ciel et la lumière...

Et là – quelque part – la possibilité d'un passage ; la possibilité du retour...

 

 

Vivant ; par-delà le miroir...

Entre l'infini et les contours ; mille visages – mille aventures – mille possibles...

Derrière l'image – terne ou scintillante...

Parfois davantage silence que reflet ; et, d'autres fois, comme un chemin qui s'éloigne – qui égare ceux qui l'empruntent ; vers un ordre que seul l'esprit de l'homme a banni ; et que l'Amour revendique (bien sûr – comme toutes les choses) – parcelle reconnue (et accueillie) à l'égal de toutes les autres...

 

*

 

Pierres et visages – sous le ciel haut et cru...

Un peu de bruit ; ce qui bouge...

Étrangement attiré(s) par les étoiles...

La matière ; obscurément...

 

 

A se risquer jusqu'au grand large ; là où les vents saisissent les épaules – écartent les pas – font pousser des ailes aux âmes les plus craintives ; bousculent le sens et la destination du voyage...

Nous retrouvant (parfois) à la cime des arbres ; sans réponse ; avec une joie sans explication...

Auprès des nôtres ; sûrement...

Dans les bras du secret ; et sans la moindre promesse...

Au cœur du ciel ; immensément...

 

 

Comme des bêtes dispersées par l'orage ; et que l'aube appelle...

Au milieu des rêves ; comme déposées...

Assis – vagabond ; par-dessus le chaos ; là où tout s'avance – là où tout ébranle ; jusqu'à la plus parfaite familiarité...

 

 

Visages cherchés ; à demeure...

Jusqu'à la plus haute intimité...

Attachés (très attachés) à l'écart – pourtant...

Attendant on ne sait quoi...

L'hiver et la mort – peut-être...

L'inévitable désapprentissage du monde – de soi ; et tous ces restes de mémoire...

 

 

A distance ; le temps – l'effondrement...

Cette béance de sable ; qui s'écoule – qui s'écroule ; et au cœur de laquelle nous capitulons...

Du bleu – partout – pourtant – dans nos mains qui creusent et reçoivent...

Des ombres perdues ; sans lieu d'attache – soumises à l'errance (labyrinthique) du nom...

Le jour ; à notre mesure ; et de temps à autre (rarement – très rarement) l'inverse...

Et la terre qui s'enflamme...

Devant un si grand nombre...

Si proche(s) ; le souffle ; de la source et du silence...

 

*

 

Sous la neige ; le rêve et la férocité...

Cet instinct de vivre ; et ce besoin d'ailleurs...

L'âme et l'imaginaire – simples – pourtant...

Aussi élémentaires dans leur origine que dans leur prolongement ; et terribles (très souvent) dans leurs conséquences...

Quelque chose de bref ; au cœur de cet étrange sommeil...

Comme un obscur détour pour tenter d'apaiser ce qui nous agite...

 

 

Penché sur la pierre...

Le souffle lumineux...

Auprès de ce qui brille davantage que les étoiles...

Contre les murs ; des miroirs...

Et des reflets rouges qui franchissent toutes les enceintes...

L'immensité déjà ; malgré le sang et les instincts...

 

 

En partance déjà ; en dépit de l'Amour...

La ronde des adieux...

Au bord du gouffre ; à bout de souffle – face à l'immensité...

En ce lieu hors du monde ; en ce temps hors du temps...

Comme une pause fantôme...

Dans la poussière infime ; personne excepté l'impalpable – l'invisible présent...

 

 

Dans l'attente ; les doigts impatients...

La nuit rêvée...

Sur ces rives arides ; un semblant de porte au milieu des interdits...

La hâte au lieu de la sensibilité pour précipiter le voyage et échapper au froid...

Un chemin (sans doute) à réinventer qui prendrait en compte les boucles et les retournements ; et l'impossibilité (bien sûr) d'arriver quelque part...

 

*

 

A l'aube ; assagi ; le mouvement encore...

En amont de toutes choses...

Au cœur de l'opposition des forces ; de ce qui se heurte avec violence...

Sans cri – sans douleur – sans étendard...

L'amoncellement du feu et du vent qui (perpétuellement) ruissellent...

Dans le sillage de l'eau ; le vide creusé – en relief...

La matière du jour et la matière de la nuit ; se précipitant...

Dans la danse tempétueuse...

L'accord parfait à même le chaos ; pas moins réussi que la ronde des Dieux...

 

 

Les mains pleines de songes et d'étoiles ; jetés au hasard de la route – sur les uns et sur les autres...

Bordé(e)(s) par la lumière et le sommeil...

Sans discernement ; avec hésitation...

D'une rive à l'autre ; comme autrefois – avant l'ère de la raison et des remontrances...

 

 

Le chant déchiré ; des étoiles qui bruissent...

Désenfermé par le ciel ouvert – très haut ; fenêtre dans l'ombre des orages...

Quelque part – encore imperceptible – le silence...

Et cette joie prémonitoire de l'absence – du bleu...

 

 

Des lignes ; pour personne...

Sous les yeux du monde – pourtant ; si loin de la danse...

Au cœur de notre chambre – mobile – ouverte à tous les vents ; roulotte sur les chemins ; le destin désincarcéré ; en dépit des apparences ; en dépit de l'étroitesse de la matière...

Et alentour ; et plus haut ; et partout – l'invisible ; dans toutes les profondeurs...

Au milieu des existences aux chaînes brisées...

Rien d'une surprise (bien sûr) ; l'être à travers toutes ses possibilités...

 

*

 

Les yeux levés ; sur le seuil – la lumière...

Après cette longue nuit parcourue (et, en partie, traversée)...

D'une étendue à l'autre ; comme si les rêves et les étoiles se touchaient...

D'un bout à l'autre de ce qui nous porte ; le désir...

Dans la chair ; le dédale (encore)...

Et cette mémoire qui nous éloigne ; et l'autre – plus ancienne – qui nous exhorte au retour...

Naissant – marchant – mourant ; d'un même souffle...

Et ainsi jusqu'au plus éloigné de l'enfance...

 

 

Alors que s'éloigne le rivage...

La figure claire et silencieuse...

Le sommeil – à bout de bras – jeté dans la brume...

Et le vent ; et l'aube – qui se lèvent...

 

 

L'absence conjuguée par toutes les figures noires et hostiles ; (atrocement) prétentieuses...

Le regard menaçant ; le bleu oublié au fond de la béance...

Et le silence pour appuyer toutes les sentences prononcées...

Les paumes pleines de haine et de (fausses) vertus...

Au cœur même du sommeil ; l'autorité et le monde réifié ; l'empire des hommes...

 

 

Le langage amendé – en quelque sorte...

A se risquer aux limites de l'intelligible ; pour inventer un passage – une passerelle peut-être – entre l'ancien monde et un autre ; le suivant sans doute...

Une manière de vivre – et de célébrer – la vie – la terre – le mystère ; le silence et le verbe ; la joie en étendard involontaire...

 

*

 

L'enfance sans distinction...

Bleue et silencieuse...

Vénérant les arbres et le monde ; et les fleurs ; et les bêtes...

Chantant – dansant – au milieu des décombres et des voix...

Rapprochant les cœurs ; éloignant les cris...

Jouant le jeu de la bêtise et de l'aube – indifféremment...

Profonde ; au cœur de l'essence ; sans rien exclure de l'écume pourtant...

Comme un vent ; comme un feu – fugace – fugitif ; le temps d'un (bref) passage...

 

 

Au fond du sommeil ; autre chose...

Une fête ; une lumière – la possibilité d'un temps nouveau...

Un monde – un univers peut-être – en germe ; impatient (très impatient) de se déployer...

 

 

Les yeux peints (et repeints) aux couleurs de l'espérance...

Presque clos sur le souvenir et le rêve...

Le devenir par-dessus l'image ; et cette (inébranlable) croyance aux miracles...

Du feu sur notre infortune...

Et la route à reprendre...

 

 

Plus lumineux que la violence et la fascination exercées par le monde...

L'énigme du vivant ; ce qui est là comme une évidence...

Et cette manière d'être en vie – entre la pierre et la nuit ; sous un ciel inconnu (et auquel on attribue tous les mystères)...

Dans la méconnaissance de soi – des cycles – de l'Autre...

Toujours aussi bestial ; sous les arbres – la lune – les étoiles – à jeter encore au feu un peu de chair pour cuire sa nourriture...

 

 

Les arbres étreints ; comme une route nouvelle...

Un lieu étrange ; un royaume sans roi ; où chaque croyance est visible et déchiffrée ; où la nuit brille (avec évidence) dans la mémoire ; où l'on rechigne à fréquenter les chimères et les Dieux (toutes les inventions des hommes)...

Un lieu étrange ; une terre sans limite ; où l'on est capable de vivre avec les Autres et de jouer avec le temps ; et où l'on embrasse tout ce qui est exclu – tout ce qui n'est consenti...

Aux confins de l'esprit ; à la pointe du monde – en quelque sorte...

 

 

La vie ; comme la lune éclairée...

Des précipices et des échos ; sans jamais rien deviner des profondeurs...

Ignorant qu'à chaque geste ; qu'à chaque instant – Dieu se penche par-dessus notre épaule – notre bêtise – notre accablement – notre cécité – pour y insérer un peu de lumière et offrir (ainsi) à nos existences un peu d'espoir – quelques possibilités – une lueur suffisante pour continuer (essayer de continuer) de croire en l'homme...

 

*

 

Entre deux sommeils ; le monde – la respiration ; et cette immobilité de l'âme...

Vers l'aube – pourtant [certes lointaine ; lointaine et exigeante (très exigeante)]...

Trop – sans doute – pour l'enfant si naïf en l'homme ; l'esprit si crédule devant les choses du ciel – les choses de Dieu – les choses d'en-haut...

Reflet de son labeur dilettante et de ses prières hâtives...

Jusqu'aux origines – cependant ; jusqu'au regard affranchi – il devra aventurer son existence – transformer son voyage...

Avec mille chemins – mille paysages – mille épreuves – qu'il lui faudra parcourir – découvrir – traverser ; tant et si bien qu'il finira son périple à genoux – comme il se doit – les yeux clos – le sourire aux lèvres – finissant par se détacher de lui-même...

Allant ainsi ; n'étant déjà (au commencement) pas grand-chose et devenant, peu à peu, (presque) plus rien ; et un mince tourbillon d'air à la fin – à peine un souffle – un léger frémissement dans le vent...

 

 

Dans l'intimité (redoutable) de l'espace...

Le visage penché sur le silence...

Et le rire ; comme une respiration de l'invisible...

A l'écoute du plus haut – en soi...

Derrière ces rives étrangères ; l'inconnu...

A travers des lèvres sans bouche ; des signes sans support ; jusqu'au premier souvenir – jusqu'au plus fantasque des sauts dans la matière...

Et toujours passant – bien sûr...

 

 

Dans l'épaisseur de la nuit ; les yeux abandonnés...

A travers le temps – le cercle – le mystère ; le déploiement (sans obstacle) de la lumière...

Et cette vue dégagée à présent – imprenable – sur l'ombre – l'étendue ; le bleu (un peu blafard) du poème...

 

*

 

Comme sommeillant à la lisière du temps...

Sous le ruissellement (perpétuel) de la lumière...

Le reflet dansant de l'enfance...

Comme un rêve ; un flot d'images astreintes à la mobilité...

Une foule d'ombres (en fait) sans pourquoi...

Des regrets et des cruautés...

Ce que nous n'avons su éviter...

 

 

A nouveau l'errance...

De la joie au fond des yeux...

La suite du voyage ; aventureux (s'il en est)...

L'oubli du nom – du monde et du temps...

La liberté renaissante – peut-être...

Ce qui se presse entre nos lèvres – sous nos pas ; ce qui anime nos gestes...

Dieu sorti de l'imaginaire ; (très) spontanément...

 

 

A notre place ; en retrait – touché par le silence...

Sans résistance face à ce que l'on ne reconnaît pas...

Le soleil joyeux dans le sang...

A deux pas de l'enfance ; le regard – émerveillé...

Le ciel serré contre soi...

 

 

Ici ; à travers l'exigence de la lumière...

La source ; en suivant l'ombre à la trace...

Sans renoncement – sans (le moindre) déchirement...

Dans le sillage du vent qui tourbillonne...

La nuit et les tempêtes incluses dans ce bleu qui s'avance (quasiment) démasqué...

L'âme sans désir ; acquiesçante...

Des mondes ; et l'entière étendue ; au pied du souffle ; comme si c'était là notre seule volonté...

 

*

 

Engoncé(s) – dans le rêve – immobile(s)...

Alors que les vents poussent les ombres hors du monde...

Quelque part ; dans l'espace et le temps...

Dans le vide de la chambre ; le plus souvent...

Le ciel qui s'est, peu à peu, décollé de l'image ; et tous les songes qui ont dégringolé de leur socle bancal...

Plus que le sol – à présent ; et les cris qui repartent à l'assaut de la nuit...

 

 

Derrière la vitre ; la même buée...

Comme si un visage – des lèvres – un souffle – existaient de l'autre côté du monde ; Dieu peut-être – Dieu sans doute ; préoccupé (apparemment) par notre figure et nos (fugaces) interrogations...

 

 

A travers la roue qui tourne ; le ciel – la terre – les hommes – les arbres – les pierres et les étoiles...

Le désir puis, le silence ; l'inquiétude puis, la joie ; les temps fougueux puis, les jours tranquilles...

Et, un soir, entre ces îles étranges ; tous les seuils atteints (comme par miracle)...

Parvenu (peut-être) à la lisière du visible – aux confins du plus grossier ; de l'autre côté du monde ; de l'esprit...

Cette part de soi que l'on a (semble-t-il) rejointe ; comme rassemblé (à présent)...

Sans ignorer (bien sûr) que lorsque le cycle s'achèvera, nous referons le chemin – à l'envers ; en repassant par cet âge initial qui succéda aux premiers temps de l'origine...

 

 

Ce qu'il faut inventer de parole – de chambre – de monde...

En plus du temps – du chemin – de la lumière...

Un univers entier à l'intérieur de l'autre ; et mille possibles ; et mille passerelles – pour ne jamais entraver la liberté de se mouvoir ; d'aller à la manière du vent...

 

*

 

Miroir encore ; au fond du noir...

Étendue infinie ou chambre close ; le même ciel ; et l'âme (toujours) enchevêtrée au reste ; (parfaitement) engagée dans le geste...

Qu'importe la pierre ; qu'importe la neige ; lorsque le jour a tout recouvert...

Nul autre ; et mille fenêtres...

Au bout du monde ; au bout des doigts ; partout – son propre visage...

A présent ; simplement ici ; en sa présence...

 

 

Si fugace ; le temps du monde...

La durée de la terre ; de la chair ; des noms que l'on célèbre...

Des nuées de visages et de choses ; sous la voûte sombre ; sous le soleil sans écart...

L'instant (à peine) d'un orage d'été...

 

 

Dévoilant l'invisible ; à travers le geste...

La figure sensible...

Malgré soi ; à la manière du soleil...

Ici – à présent – le lieu de toute démonstration ; ni avant – ni après – ni préparation...

L'âme qui frissonne face à la liberté ainsi exposée ; son potentiel – toutes ses possibilités...

Le pas indéfini ; comme le trait – comme le voyage – comme le reste ; avec tous les méandres au-dedans...

Au cours de cette sorte d'exil qui traverse le temps...

 

 

Face aux têtes qui s'interrogent...

Face aux âmes qui piétinent ; qui s'impatientent...

Face aux vivants que l'on mutile – que l'on égorge – que l'on massacre...

L'indifférence des pierres ; et des lèvres qui savent...

Le silence qui s'offre ; à la manière du plus bel acquiescement ; le cœur et le regard sans exigence – heureux de ce qui est ; avec ou sans frémissement ; en dépit de ce qu'en pensent les ignorants...

 

*

 

Rien ; depuis si longtemps...

Plus même surpris par ces restes d'effacement (résidus de soi – sans doute)...

Choses et visages ; dans la brume ; indistinctement ; qu'importe ce que désigne le doigt...

La porte entrouverte du monde...

De l'autre côté du rêve – de la trame – de l'esprit...

A grands pas déjà ; vers le vide – le vent – l'autre extrémité de la perspective...

 

 

Le désir et l'attente ; trop patiemment soulignés...

Inutiles ; comme le reste...

Plutôt ce qui se manifeste spontanément...

A point nommé diraient les esprits enferrés dans le calcul et la raison...

Inséparable(s) de ce qui a lieu ; plus simplement...

 

 

Sur la pierre saillante ; l'âme silencieuse...

Au-delà (bien au-delà) du ciel grillagé gardé par des yeux fous ; des esprits délirants...

Au-delà des prières (hâtives) et de l'affairement (dévastateur) des foules...

Au-delà des images et des mots ; de ce blanc cotonneux (vaguement) auréolé de lumière...

L'esprit au cœur de l'étrangeté pour tout rendre (plus) familier...

Ici-bas ; exactement...

 

 

Dans l'indifférence des lieux – des Dieux – des Autres...

Jusqu'au dernier souffle sur terre...

Puis, la résorption de l'air – du feu – de la matière ; à travers l'agonie – la mort – le souvenir ; et toutes les possibilités du sol et de la lumière ; en attendant...

 

*

 

Malédictions encore ; au milieu des ombres ; (assez) invalidantes...

L'âme arc-boutée face aux refus ; comme condamné(e)(s) à résister aux jeux des choses – aux jeux du monde...

Les uns après les autres ; sans rien comprendre ; la longue suite des événements et des malheurs...

Et nos existences qui passent comme l'eau vive des rivières...

 

 

Pas un seul trésor dans le coffre des hommes...

Des mots – des promesses ; et son pesant de nuit ; et des rumeurs emmitouflées qui marchent en bande...

Pas une seule âme ; pas la moindre éternité...

Des cœurs tristes – des visages bouffis – qui cherchent un peu de sens ; un peu de joie ; l'esprit fuyant ; et l'ardeur rétive et grimaçante face au mystère...

 

 

Le visage diurne ; (plutôt) emblématique...

Familier du plus haut soleil...

Le regard (franchement) lumineux...

Capable d'embrasser l'ombre et les images ; et de vivre au milieu des arbres silencieux...

Existant sans nom – sans ami – sans personne...

Sans volonté – ni intention...

Sans rien ressasser ; pas même l'indicible...

Debout ; l'enfance amarrée à la nuit...

Pris dans les fils d'un ciel à la manœuvre ; ne décidant de rien ; pas même du rythme – ni du sens de la roue...

La vie ; comme un langage – un possible – une île – un chemin ; remontant le cours du temps jusqu'à l'origine du monde ; jusqu'à la source des existences...

 

*

 

Le cœur aussi bleu que la neige...

Et le ciel en contrebas...

Jardin d'autrefois peut-être où les Dieux étaient vivants...

Monde simple affranchi des hommes – affranchi du temps...

Baigné de lumière et de tendresse...

 

 

Comme l'arbre ; sur la pente naturelle des choses...

Aussi enchevêtré à l'infime qu'à l'infini...

Dans cette relation (assez) asymétrique à l'immensité...

Dénué (pourtant) de crainte et d'intention ; se laissant parfaitement guider...

Étincelant ; en étrange miroir de ce qui ne peut se refléter ; de ce que le monde (en général) ne voit pas...

Comme l'aube que nous attendons (tous) derrière la vitre ; porté(s) par cette espérance (assez) désespérée de l'inexplicable [auquel ne peut rendre grâce ni l'abondance de mots – ni la parole poétique (à laquelle l'homme est si peu sensible)]...

 

 

Au fond de la gorge ; le jour inépuisable ; le souffle lumineux ; si peu advenus – (presque) toujours inconnus...

Et le désir ; et la nuit – bus jusqu'à la déraison ; sans interroger l'absence – sans interroger l'espace – ni la possibilité d'un Dieu désincarné...

Les paupières lourdes ; entre l'extase et le sommeil...

Un long filet de bave entre les lèvres entrouvertes...

A dormir encore ; en dépit du corps redressé...

 

 

Dans la vibration du monde ; le bleu...

Qu'importe la rive ; qu'importe le chemin...

Sous le sol ; dans l'âme – disparaissant...

La peau et le ciel ; frémissants...

En ce lieu présent en tous les lieux...

Comme une lumière sur la carte et la terre ; précieuse – abondante – inestimable...

 

*

 

Auprès des arbres encore ; sous un ciel plus haut ; sans autre horizon...

Le vide ; et l'absence de temps...

Le règne du seul et de l'ensemble...

A la cime du cœur ; vers l'envol...

Au-dessus de l'abîme et des bruits...

Rien qu'en se tenant là ; parmi ceux qui écoutent ; si verticalement présent(s)...

 

 

La flèche – fichée là ; décochée depuis soi...

Là-haut ; plus haut ; au seuil de ce que les hommes appellent l'espace...

En plus de cette autre immensité – au-dedans ; l'un – prolongement de l'autre – évidemment...

La matière et la lumière ; comme démultipliées ; plurielles ; constituées du mystère ; et constituant (intégralement) tout ce qui existe ; sans discussion possible...

 

 

Au cœur de l'hiver ; désossé ; n'existant presque pas ; hormis (peut-être) dans la parole (involontaire)...

Sur la pierre ; sous forme d'énigme...

Entre le rire et l'angoisse ; quelque chose du mélange ; et, sans doute, même du nœud...

Sur terre ; au milieu des rêves qui circulent ; tentant (tant bien que mal) de survivre ; abandonnant la chair et l'ardeur à leurs usages habituels ; capitulant en quelque sorte...

 

 

Au pays de la parole sans lieu ; reliée, à son insu, à la source...

Le poème – bribes de vent – abandonné à la transparence et au temps ; allant du bleu au monde et, quelques fois (plus rarement) du monde au bleu...

 

*

 

Tous les chagrins d'autrefois dilués dans la joie d'aujourd'hui...

Les yeux – à présent – dessillés par le rire et le jeu ; la légèreté de l'air...

Comme la somme de toutes les enfances ; auxquelles on aurait soustrait le hasard et les malheurs...

Pas un adulte ; juste un peu de vent et de lumière...

 

 

Ne plus y être ; et y être encore...

Entre le désir et la pierre...

Ne nous agrippant à rien...

Des paroles comme un ciel découpé ; et offert...

Davantage – peut-être – que le monde – les étoiles et les rêves – réunis...

Mais moins que la première fleur pourtant...

Malgré l'infini qui – entre les doigts – se tend...

 

 

Le chemin-mère ; le chemin bleu...

Discret ; comme dissimulé sous les feuillages ; sur le sol persécuté...

Entre désert et désir ; les signes – le soupir et la possibilité...

La bouche toujours sèche ; parfois de trop de silence ; parfois de trop de mots...

La voix – comme les pas – qui résonne...

A se balancer entre le rire et le monde...

 

 

Partagé(s) ; à l'intérieur...

Parfois arche ; parfois fenêtre ; mais grotte, le plus souvent, où l'on aime à se réfugier ; et au fond de laquelle sont nés tous les alphabets – toutes les légendes – toutes les insomnies...

Plus proche(s) de la pierre que de la lumière ; comme le prolongement intermittent (et dispersé) de l'origine...

Éternellement inscrit(s) au cœur de cette enfance naïve et illettrée...

 

*

 

Les seules choses – peut-être ; sans hasard – le vide et l'oubli...

L'extinction de soi pour que revienne l'enfance...

La clarté primesautière ; comme un saut de la lumière – en elle-même ; et sur le monde...

Intensément ; l'absence...

 

 

 

Et tous ces vents sur la pesanteur ; pour chambouler les rites inventés par les siècles ; manière de s'assurer de la consistance de la matière – des existences ; de donner un sens à ce chaos ; à cette souffrance...

Le théâtre des vivants – entre édifice et plaisanterie ; entre funeste et espérance ; pas si loin du secret en fin de compte...

 

 

La nuit à vif ; comme le temps retroussé ; la voix qui puise dans le langage...

Un chemin à gravir ; à inventer...

Avec des ombres – des reflets – des gémissements...

Un semblant de ciel sur les vivants...

La vie ; la chair – se laissant traverser...

Dans une sorte de long épuisement sans (véritable) interrogation ; un songe – peut-être...

 

 

La lumière affalée...

Par le chemin le plus obscur ; souterrain ; aux lisières du visible...

Les yeux creusés par le souvenir...

La mémoire en galerie...

Une manière (sans doute) de se tenir dans l'écume...

Un voyage sans trace (durable)...

A travers le silence millénaire...

 

*

 

La garde – les poings serrés – abandonnés ; les genoux au sol ; inutile toute forme de résistance – toutes nos fiertés – après tant de soustractions...

L’œil-vigile pourtant ; pas dupe (jamais dupe) des filouteries de ce monde...

Là où les flèches sont tombées ; comme tant de royaumes – dans cette sordide pénombre...

De la boue façonnée sur la pierre ; légèrement érigée ; sans exception – sans lumière...

Sur ces rives où seule compte la chair...

A quelques pas de l'or – pourtant ; ce qui brille dans l'invisible...

 

 

Au-delà des pas hasardeux ; ces parts de ciel accessibles ; lorsque le temps et l'horizon se resserrent ; lorsque la route se rétrécit ; lorsque les choix n'en sont plus – deviennent d'impératives nécessités...

Ce qu'il y a ; ce qui demeure – sous les ruines – le sol craquelé...

 

 

Dans le sable ; le cœur enfoui...

L'esprit jamais rassasié de soleil...

Le silence qui (parfois – de temps à autre) interroge...

Cherchant (sans doute) une langue nouvelle pour s'aboucher (de manière opérante) avec Dieu ; l'entendre – et lui parler – autrement qu'en songe...

A travers le sang (inlassablement) propulsé par la pompe (épuisable – si fragile – si peu éternelle)...

Et les idées ; à la source...

A la limite de l'indécence – de l'épuisement ; (très majoritairement) cette traversée...

 

Comme des vagues ; le monde et le temps...

Et l'éternité pour tourner autour ; autant que pour découvrir la sagesse et le secret...

Tout ; dissimulé dans le même mouchoir ; au cœur du même cercle – le bleu et la transparence ; comme une évidence ; l'Amour – les drames – les choses – le plus futile – et notre présence ; très irrégulièrement – à la manière d'un ressac contrarié ; comme ballotté(s) entre le grand large et la grève...

 

*

 

De la couleur de l'eau ; le regard et la main – libres...

Dans l'intimité des choses ; devenu(s) elles – en quelque sorte...

Soi ; et le reste du monde – comme effacés – absorbés ; sans la moindre extériorité...

Au cœur du cercle bleu ; là où l'on naît ; là où l'on respire...

Et ce qui passe ; comme un rêve (l'impression d'un rêve)...

Une longue marche ; une longue suite de pas et de mots – pour tenter d'approcher la transparence...

 

 

Les vivants – sur leur chemin – qui laissent quelques traces ; une tanière ; une nouvelle génération ; quelques souvenirs (qui s'effaceront très vite)...

Et la pierre ; et le soleil – intacts – affranchis des choses du monde – de tous les passages – de toutes les tentatives...

 

 

De la peur ; rien que de la peur ; et qui prend racine dans l'ombre ; à la lueur d'un détour improvisé ; d'une parole proférée – pendant le passage vers le renouveau...

Et – entraperçue – cette lumière mystérieuse – insaisissable – au fond du renoncement...

En cours d'apprentissage ; les débuts (prometteurs – peut-être) de la (véritable) reconnaissance...

 

 

Au fil des pas – des saisons ; des voix – des visages – des corps et des blessures ; tant de rencontres si peu profitables...

Et des viscères à l'air (à foison) ; ici et là – pourrissant sur le sol...

Au fond du ventre ; l'origine de l'ombre...

Et le vide ; en chaque existence (invariablement) passante – et repoussante (quelques fois – il est vrai) ; et qu'importe ce que nous avons dissimulé ou conservé par devers nous ; implacablement le destin s'exprime (d'une parfaite – et impitoyable – manière) ; tout comme nécessairement extrait de sa lie – ou de sa gangue – pour se déployer ; et promis, immanquablement, au déclin – à la disparition et à l'oubli ; comme si tout, en ce monde, était soumis à la même nécessité ; comme si rien, en ce monde, n'avait la moindre importance ; comme si rien n'existait vraiment...

 

*

 

Parmi les pierres ruisselantes de pluie...

Et le parfum enivrant de la terre...

Au milieu des arbres séculaires...

A même le sol mouillé ; l'âme et les pieds nus...

Au fond des bois ; là où les hommes et le temps ne pénètrent plus...

Le visage fouetté par l'averse et le vent...

Et le cœur déjà au ciel ; bien à l'abri...

Goûtant par l’œil et la peau la grandeur – et la beauté – du spectacle...

 

 

A l'âge de la rouille...

Les yeux écarquillés ; la parole infirme...

Des larmes de joie ; là où l'être se repose...

Vivant (si vivant) ; le feu à l'intérieur...

Pour soi seul ; à présent...

Au seuil de l'autre monde...

Ivre de ces lignes bleues que d'une main légère – que d'une main joyeuse – le ciel dessine ; quelques signes – quelques traces – qui caressent – effleurent à peine – la terre – ces rives isolées où nous vivons...

 

 

Tombeau vide ; autant que la vie...

Corps-sarcophage et cénotaphe ; morts et vivants...

Bien que tout soit cousu ensemble avec le vent ; nul ne voit ; rien n'est vu...

Les bourrasques – sous les paupières – essayant (pourtant) de soulever les ombres et les voiles ; et de révéler le lieu de l'innommable...

En vain (pour l'heure) ; tant la terre est lourde ; et la multitude indigente...

Rien que du bruit ; de l'absence et des yeux fermés...

 

 

Là où le ciel recueille ; et rassemble...

Sans commentaire sur la danse et les reflets...

Ni mot – ni image...

Le cœur noir – pourtant ; nous enfouissant...

Dans un enchevêtrement de gestes et de fatigue ; le poids de l'obscur – comme un écrasement...

 

*

 

Aux abois ; le cœur apeuré ; face au temps qui passe ; sans rien savoir ni de la source – ni de la destination – ni du voyage...

Toujours – entre la fin et le recommencement...

Et cette angoisse violente qui pousse la tête à prévoir ; à accélérer ; à anticiper ; sans jamais vivre – et en oubliant (bien sûr) l'essentiel...

Comme une hantise obsédante ; et qui devient la (seule) réalité...

Des yeux tristes sur une existence – un monde – un ciel – trop lointains – si peu réels – si peu vivants – si peu habités...

 

 

Toutes ces choses déchirées ; autour de soi...

Et dans ces gestes ; le fond de l'âme...

Le cœur chaviré par tout ce noir...

Au plus sombre du rêve – sans doute...

 

 

A chercher – sans cesse – ce qui résiste ; ce qui se maintient – ce qui demeure ; alors que tout s'use – se délite – s'efface...

Innombrables ; dans le sommeil – l'illusion...

L’œil engorgé par ce trop plein d'images ; comme hagard – égaré – délirant – dans le brouillard...

Au seuil (pourtant) de tous les mondes ; sans rien voir – sans rien comprendre...

Et tout qui se dissipe – qui disparaît – déjà...

 

 

Face aux grands chiens des collines ; farouche(s)...

Au cœur de la forêt foisonnante...

Le regard fauve ; fébrile...

Dans cette lumière du soir...

Sous les apparences de l'automne ; le jour qui se retire...

L'âme (encore) désirante qui s'approche...

Dans l'écume du plus sauvage...

Aux marges du monde ; notre tentative d'habiter au plus près de la lumière – au fond de notre trou – dans l'oubli de l'humain ; quelque chose qui, peut-être, se dessine...

 

*

 

A distance de soi – encore – quelques fois (de temps à autre)...

Hanté (toujours) par ce qui bouge ; les bruits ; les malheurs qui courent devant nos yeux...

Les arbres – les pierres – les rivières – que nous chérissons...

Et les bêtes ; nos égales devant Dieu ; et ceux qui les assassinent...

Cette fraternité d'enfance qui se risque hors du cercle des conventions (très au-delà du plus commun)...

Plus folle – et plus sage – que les rêves des hommes...

 

 

A travers la boue dispersée ; l'ineffable toujours...

Sans question – sans réponse ; abandonnant la vérité à ceux qui la cherchent encore (assez désespérément) ; et leur laissant aussi la nuit ; et leurs églises ; et leurs prières...

Épaule contre épaule ; au milieu des cendres ; quelque part – avant l'aube...

 

 

L'épreuve du vide ; au cœur de l'abîme...

Et toute chose considérée comme une charge – un encombrement...

Dans le silence nu des pas qui tâtonnent ; sur le fil tendu entre le temps et l’absence de temps...

Au-dessus (bien au-dessus) du royaume des hommes ; là où le vent s'avère un allié crucial et dangereux...

Le destin et la mort ; en équilibre – sur le balancier...

Si loin du sommeil – de l'écume – de l'imposture...

En ce lieu où règne – en souverain solitaire – l'oubli...

 

 

Des pas dans la nuit ; dans la neige...

Sans se hâter ; la chair et le temps (minutieusement) programmés...

Derrière les rideaux du monde ; ce que l'on imagine ; sur cette terre – cet espace inventé – sous un ciel trop haut – inaccessible – impénétrable...

 

*

 

Dans les herbes hautes de la terre...

Auprès du mystère ; des adieux incessants...

Le visage face à la vérité...

Le pressentiment de l'abordable...

Sans doute (sans aucun doute) sur les chimères qui rassurent les hommes...

L'ardeur de l'âme au contact du réel...

Et l'inconnu qui chasse toutes les croyances – toutes les certitudes – toutes les illusions...

La grâce et la lumière ; dans l'instant (pleinement) vécu...

Et le vent qui cingle (qui continue de cingler) la chair du monde...

 

 

Le geste poétique ; sans intention – la tête effacée...

A la place de la nuit ; le sourire...

Penché non sur le mot mais sur le vide...

Le visage accroupi...

En ce lieu déserté par les hommes...

Et tous les arbres ; et toutes les bêtes – autour de soi ; la peau à portée de tremblement...

Vers le jour – la fraternité – la transparence – (substantiellement) partagés...

Ainsi vécues ; les joies essentielles de l'effacement...

 

 

Dans la tension du nombre...

Trop solitaire(s) ; trop peu solidaire(s) – pour tendre les bras...

A distance ; de plus en plus loin à mesure que le rêve se déploie...

Des voix incomprises ; et (très largement) inentendues...

Dans la cacophonie de la multitude ; chacun dans son coin...

A l'ombre des Autres ; et le soleil trop bas (de biais) pour offrir sa chaleur et sa lumière...

Comme enclos dans le périmètre (étroit) de l'obscurité et de la peur...

 

 

L'enfance en fête...

L'âme ragaillardie...

A jouer avec le ciel et la boue (d'une manière assez différente)...

Entre la chambre et le ciel...

Et ce qu'il reste à découvrir ; et ce qu'il reste à traverser...

 

 

La terreur accréditée ; et la terre (étonnamment) consentante...

Irrépressiblement la proie...

Que le regard et le souffle s'habitent ou qu'ils fassent défaut...

Perdu(s) à jamais ; dans la trame des chemins ; et la cendre à venir...

Sans retour possible ; sans même la possibilité d'un ailleurs...

 

 

Du côté du monde trop crédule...

Dans la naïveté du même visage...

L'âme bouleversée par le sang ; et le sentiment de l'étrangeté...

Le chant discret ; variable mais (fondamentalement) inchangé...

Qu'importe l'importance que l'on accorde aux ombres – aux songes – à la mort – au mystère – aux vivants – à la vérité...

Ce que nul encore ne sait ; mais auquel l'histoire, un jour, donnera raison...

 

*

 

Le cœur touché par le plus simple ; cette fraternité sauvage ; sous les mêmes étoiles que les hommes – pourtant...

La terre naturelle – authentique ; véritable peut-être ; sans croyance – sans préjugé – sans interdit...

Le règne du passage et de la nécessité ; le règne de l'éphémère et de l'essentiel...

L'appartenance et l'indistinction sur chaque visage ; relié(e)s (très) instinctivement...

Et le pressentiment du plus proche – du plus profond – du plus commun ; ce qui manque – si cruellement – à l'esprit humain...

 

 

L'ardeur intacte ; au-delà de toute intention ; de toute conviction...

D'encre et de ciel ; cette parole qui serpente entre l'incertitude et l'inconnu...

Dieu ; sur ces rivages – déguisé en un peu de lumière ; en un peu de poésie ; et que ces siècles méprisent ; comme si les cœurs – comme si les mains – comme si les bouches – avaient effacé jusqu'à la possibilité de la tendresse – de la mansuétude – du détachement...

 

 

Le cœur ; prêté (pour quelques instants) pour s'essayer au chemin...

Aux côtés du monde ; et du silence...

Et la couleur du destin qui, peu à peu, apparaît – se dessine...

A portée (toujours à portée) de lumière ; en dépit du sombre que l'on côtoie...

Comme le vent dont le chant se renouvelle ; et s'éternise...

Comme un clin d’œil au temps qui a prolongé l'origine...

 

 

La vie simple ; (éternellement) voyageuse...

Invariablement ; entre ciel et terre...

Sans rien chercher ; la route – ce qui apparaît...

Ni doute – ni pensée ; la main tendue...

Et ce que l'on traîne ; dans notre sillage ; la parole qui s'offre sans attente...

Comme de petites pierres – au milieu des rêves ; un peu d'infini au cœur de l'infime ; sous des yeux (presque) toujours trop lointains...

 

*

 

Au commencement du rêve – du monde...

L'anarchie des premiers instants ; ce qui précéda le givre et la danse (interminable) des pénitents...

 

 

Sans étonnement ; la lumière...

Le lieu désert ; et l'infinité des liens...

Le retentissement des sons...

Au milieu des bêtes et des bois...

Témoin(s) de l'aube qui s'étire ; et que le jour absorbe...

Mille choses transparentes ; au lieu de la fumée du monde...

 

 

Au cœur de cette fraternité silencieuse ; immense...

Loin des murs ; loin des Autres...

Ensemble ; comme si de rien n'était ; comme si la vie – le monde – la mort – avaient été (parfaitement) compris – accueillis – apprivoisés...

 

 

Invisibles ; le lieu et le visage...

Ce qui s'avance – en nous – en silence...

Ces chemins que nul n'emprunte – que nul ne (re)connaît...

En soi-même ; si profondément...

Cette lumière qui éclaire ces heures sans soleil...

Comme au fond de l'âme ; et au fond du crâne ; oubliée...

 

 

Le souffle ardent ; intensément solitaire...

A travers le monde – le pas – le vent – la poésie...

Et les bêtes dans leur passage ; et certaines âmes dans leur voyage...

A travers ce qui monte ; la source inconnue ; apprivoisée...

Le poids de ce qui s'en va ; et la légèreté du reste...

 

*

 

A bras-le-corps ; la distance...

Au cœur de cette (perpétuelle) oscillation entre l'Un et le reste (ses fragments – sa progéniture – son prolongement)...

De la chambre à l'inquiétude ; et de l'inquiétude à la lumière...

Et le recommencement du cycle ; sans fin – à travers la matrice qui enfante (sans jamais s'interrompre)...

D'un corps à l'autre ; d'un univers à l'autre...

Et l'aube – chaque jour – comme une nouvelle épiphanie ; qui s'élève entre les rêves et les étoiles ; au-dessus des figures émerveillées...

Quelque chose, à chaque fois, de la naissance du monde...

 

 

Toutes les couleurs ; à travers le bruissement du langage...

De l'érection à l'effondrement...

Par lambeaux ; par pans entiers de ciel...

Ainsi (sans doute) jouit-on de la solitude ; ainsi (sans doute) s'expérimente toute poésie...

 

 

A l'heure (sombre) des cendres ; la poussière et le silence...

Au-dessus du monde ; des songes (une multitude de songes) ; et autant de souvenirs...

L'esprit triste et assoupi ; avec le parfum (enivrant) des fleurs – et le flot (incessant) des larmes – qui accompagnent le (grand) sommeil...

Le visage livide ; le cœur défait...

Seul ; à l'autre porte ; et (encore) si près de ce monde...

Au seuil des rives oubliées...

 

 

Dans l’œil – et le ciel – de l'oiseau ; parfaitement ouverts – dépliés...

Au rythme de la danse ; le voyage ; cette ronde (interminable) autour de soi...

Avant l'entrée dans le cercle silencieux ; et ce qu'il faut d'écoute et d'entente pour se rejoindre – se retrouver...

Auprès de l'ensemble ; toujours (très) harmonieusement ; en dépit des apparences ; et n'en déplaise aux inquiets – aux alanguis – aux grincheux – que chagrinent toutes les circonstances...

 

*

 

Rouillée la hache ; dans l'herbe mouillée...

Rouge et rosée...

Comme la parole et le visage ; parfois ruisselants – parfois abandonnés...

Le prolongement (consenti) de l'origine...

Jusqu'à la courbure – parfois dramatique – de la lumière...

Nul gain – nulle perte ; ni vainqueur – ni vaincu – (pourtant) en ce monde...

Le franchissement du miracle ; la seule possibilité...

 

 

Des lieux ; des épreuves...

Rien auquel on ne puisse échapper...

Des Autres – des pierres – des flaques de boue...

La clarté fangeuse du monde ; et des angles où se cogner ; et des arrêtes où s'écorcher...

Mille choses ; et autant d'obstacles que d'accablements...

Ce qu'il (nous) faut nécessairement endurer...

 

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