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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée

Récit / 1997 / La quête de sens

Carnet n°2
Le naïf

Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde

Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste

Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne

Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie

Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes

Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin

Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10
Le petit chercheur Livre 2

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages

Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens

Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements

Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro

Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

Carnet n°17
Traversée commune Livre 1

Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2

Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3

Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7

Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8

Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10

Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison

Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille

Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines

Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire

Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture

Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices

Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent

Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits

Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute

Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)

Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien

Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage

Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences

Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu

Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 

Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
La sente étroite...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
La joie et la lumière

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°95
Petites choses

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort

Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°261

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020

Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021

Carnet n°269
Au jour le jour

Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour

Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour

Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021

Carnet n°275
Au jour le jour

Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour

Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour

Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour

Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour

Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour

Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour

Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour

Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour

Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour

Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour

Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour

Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour

Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour

Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour

Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour

Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour

Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour

Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour

Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)

Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)

Juillet 2023

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© Les carnets métaphysiques & spirituels

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17 avril 2020

Carnet n°231 Notes journalières

Nu – comme la naissance du jour – l’authentique témoignage de l’enfance – nos mains dans la terre ; ce qui est affranchi de toute compromission – de toute alliance – le plus innocent – ce que nous serions sans la ronde des visages – des idées – des saisons. Dans cette justesse nécessaire au franchissement de tous les seuils…

 

 

Seul – frigorifié – comme toutes les bêtes dans la nuit – mais heureux de l’absence des hommes – allongé sur la pierre – dans l’intimité de l’herbe et des étoiles – la mort et la fête, tout près, qui rôdent ; le noir sans spectacle – sans simagrée. Notre front plissé par les soucis – l’inquiétude – la tournure (inévitablement) tragique du monde…

 

 

Le monde franchi – l’épreuve traversée – que reste-t-il de cette très ancienne fidélité…

L’Amour aussi clair – aussi vif – aussi innocent – que la lumière. Des rêves envolés – remplacés par des ailes d’oiseaux – grandes et généreuses – prêtes à redresser notre âme et à nous faire traverser, une à une, toutes les terres sans soleil…

Voyage hors de la pensée – plongé dans le plein silence – et la légèreté nécessaire…

L’inversion des choses du monde et de la matière – pierres au-dessus – ciel en-dessous – et l’âme flottante – volant, en quelque sorte, entre les paysages mobiles – effleurant toutes les merveilles…

 

 

Terres blanches – au-delà des yeux – la mort reléguée hors du tombeau – en plein visage – au cœur même de notre vie – sans fard – sans secours – plus lourde que tous nos rêves – ces milliers d’images inconsistantes et consolatrices – la tête éprise – basculée – plongée au milieu des os et de la chair – la bouche muette – l’âme effrayée – comme si l’existence n’était peuplée que d’absence…

Partout – la mort et le silence – et notre inquiète solitude…

 

 

L’intimité avec les choses du monde – comme une fleur invisible dont s’imprègne le souffle – de l’âme au geste – du geste à la bouche – la vie intense – enivrante – à chaque instant que le silence honore…

 

 

Jamais las du même néant qu’on leur propose – qu’on leur offre – les hommes et leur appétit – les hommes et leur crainte de la solitude et de l’ennui…

De désir en absence jusqu’à la fin des âges – jusqu’à la fin des temps…

 

 

Le monde – effacé en un seul adieu – long – (presque) interminable…

 

 

Seul – debout – sans se sentir inquiet – ni défiguré – d’un seul tenant – plus solide et sensible qu’autrefois…

Face au ciel – le front silencieux…

Et dans l’âme, mille chants d’oiseaux – et devant les yeux, le défilé des merveilles et des chagrins…

 

 

Tremblants devant le monde – les âmes – cette longue nuit – le ciel – cette faim – notre visage et nos mains – façonnés par le sang et le silence – à la fois familiers des choses et si étrangers aux enjeux (réels) de cette existence…

 

 

Le monde comme un questionnement – une épreuve – un exil – un refuge – une manière de parler d’une chose – comme toutes choses – que nul ne connaît vraiment…

Une sorte de savoir appris par ouï-dire – par approximation – imprécis – impressions vagues plutôt que certitudes – nécessaire pour alimenter les échanges – habiller le silence d’un peu de bruit – façon (évidente) de fuir l’incompréhension – la solitude – le vide et l’ennui – dans lesquels chacun se trouve empêtré – inconfortablement…

 

 

Le cœur en feu – manière de réchauffer l’atmosphère – le monde et les visages – plus que glacés – et de nous épargner une vaine attente – la résolution impossible d’un tracas par quelque entité extérieure – de privilégier le premier centre du cercle et le carburant le plus naturel…

 

 

Et nous – tremblants – devant tant d’histoires dérisoires…

Du brouillard – des prières – du silence – presque toujours les mêmes éléments du mystère – du massacre – de l’existence ordinaire…

Des murs à escalader – des rêves à réinventer – des chemins à découvrir ; l’errance de l’âme scellée dans la matière…

Un long voyage – plus ou moins définitif – à quelques jours près…

 

 

L’hiver – comme la seule saison…

Le désert – comme l’unique décor…

L’âme ici – et au loin – et au-dedans – cette étrange fumée grise…

Et cette marche dans la même ruelle étroite – avec cette charge – cette immense tristesse à porter chaque matin – comme un vêtement journalier…

L’épuisement quotidien face à l’éternité…

 

 

Nous ne survivons – nous n’avons survécu – nous ne survivrons – qu’à nous-même(s) – à ces milliards de dépouilles successives…

Immobile(s) – presque inchangé(s) – sans même nous en rendre compte…

 

 

Quelque chose – en chacun – du chaos. Du désordre et de la violence – en pensées – en actes – en mots – tous nos désirs et les outils pour les satisfaire – presque notre seule réalité…

Le silence – la joie – sont ailleurs – du côté de l’Absolu – sur le versant (toujours inconnu) du monde – là où l’infini et l’éternité peuvent déployer leur envergure sans restriction…

 

 

Trop de charge – d’idées – d’images – de mots et d’événements – pour être heureux…

De longues échardes de joie dans la chair…

Notre vie – notre souffrance…

Et ceux qui vivent indemnes marchent les yeux fermés – les mains sur les oreilles – avec mille couches de bruits sur la douleur ; une existence de cacophonie permanente – presque inconsciente…

Des fantômes mécaniques et anesthésiés – moins que vivants – en somme…

 

 

Nous – aimant l’infidélité – la liberté de trahir – mille tâches à faire – mille choses dans les mains – la crainte que nous inspirons et l’envie que nous suscitons…

Cette sinistre étoile que nous portons (tous) sur le front – les éclats d’une nuit folle et désespérante…

 

 

Rien qu’une fièvre et mille délires – nous autres et le monde – bêtes féroces – impuissantes à changer…

 

 

Devant les lèvres – cet autre silence – différent de celui du dedans – plus étranger – comme un assoupissement – une absence – de l’Autre – du monde – alors qu’à l’intérieur nous nous taisons en signe de remerciement – comme une gratitude – une forme de célébration – un hommage à la beauté de ce qui est devant nos yeux…

 

 

Un langage, parfois, comme une pierre – parfois, comme une fleur – nous n’avons le choix des mots – pas davantage que celui des outils et des usages…

La parole naît dans la bouche silencieuse des Dieux qui nous chuchotent à l’oreille quelques froissements d’air pour ne pas être entendus – ou qui lancent, parfois, sur la page de minuscules poignées de neige…

 

 

Nous sommes le ciel en retrait – invisible depuis les rives humaines. Nous sommes l’épaule contre laquelle nous appuyons, parfois, notre tristesse et le front qui lance au monde quelques idées – anciennes très souvent – nouvelles plus rarement. Nous sommes la nuit qui rêve – les mains qui frappent et qui caressent. Nous sommes un chant – la terre – et tous les martyrs inentendus. Nous sommes simples – incroyablement simples – et complexes – horriblement sophistiqués – quelque chose de combiné qui ressemblerait au monde – à un visage – à l’univers – à l’infini dans notre tête – à toutes les âmes effarouchées de vivre au milieu des Autres – quelque chose d’insaisissable et de trop incertain pour être attrapé par la pensée – avec un peu de langage – et être fixé avec quelques traits sur la page ou avec quelques sons nés de la bouche des hommes…

 

 

Contre le ciel – parfois – notre tête rêveuse – sans âge – sur des épaules lasses – fatiguées par la proximité du monde – hommes et bruits – et les pas – presque libres – quasi autonomes – se dirigeant (naturellement) vers la forêt – les grands arbres – la solitude et le silence – l’âme déjà loin devant – goûtant, un peu à l’écart, le plus simple du vivant – et le plus précieux – peut-être…

 

 

Le feu et la neige qui se disputent notre sommeil – les mains glacées et le front brûlant – l’ombre flottant dans l’eau – se laissant aller au rythme naturel des flots. Et sur les berges – des fleurs et des visages – éclaboussés par cet étrange combat…

 

 

Des jours passagers – quelques dizaines de milliers ; chaque instant – effacé ainsi – sans épuisement – posé là – et poussé par les vents – inexorablement…

Au cœur du même voyage – éternellement…

Les apparences diverses – et l’âme dans sa continuité – peut-être…

Tout s’écoule ainsi – de l’origine à l’origine – à travers toutes les vies – à travers toutes les morts – sans cesse recommencées…

 

 

Seul – toujours – de plus en plus – dans tous les tourbillons – de cercle en cercle – de plus en plus large – sans doute – au cœur du même infini…

 

 

Aux sources de l’eau et de la lumière – nos visages et nos âmes – les uns défilant dans une ronde effrénée – les autres cherchant un chemin au milieu des danses – empruntant la même pente – de plus en plus déserte à mesure des pas…

Voyage d’une partie du ciel à une autre – dans l’illusoire sentiment de traverser mille univers différents…

Au fond, le même cœur – la même étendue – et des paysages aux formes et aux couleurs changeantes…

 

 

Dans le nom éprouvé de la rencontre – de l’amour – moins essentiel que le sang – une sorte de ciel – comme caché derrière les yeux – une sorte de réalité déguisée – presque un mensonge. La négligence et l’oubli – ce qui est volontairement dissimulé – comme une ruse – une manière atroce de s’illusionner et de leurrer les Autres – tout un monde sacrifié par une fausse vérité mise en avant…

 

 

Dans un monde de masques et d’instincts – inadapté – trop innocent – trop idéaliste – trop sauvage. Le front nu – sans rôle – sans grimace. Un sourire discret et silencieux – les yeux tournés vers un ciel plus haut – plus ancien – plus authentique – que celui que voient les hommes – le seul peut-être – le seul sans doute…

 

 

Tout s’assemble et se disloque – sans répit – tout s’enlace et se rompt – les pierres – les choses – les visages…

Et à terme – toutes les solitudes du monde se retrouvent…

 

 

Jusqu’au bord de la source – nous serons accompagnés – jusqu’au commencement du jour…

 

 

En tous lieux – les mêmes lois – les mêmes mots – le temps – trop de grimaces et de mensonges – trop d’inconscience et de cruauté…

Des rêves et des orages – et les grognements belliqueux ou plaintifs de la meute…

Et un peu plus loin – un peu à l’écart – notre sourire et notre visage – invisibles – et notre chant inentendu…

 

 

Et ce repli apparent vers l’enfance – et ce saut nécessaire au cœur du silence. Une vie hors des fables – sensible ; en larmes, presque chaque jour, devant la marche tragique de ceux qui passent…

 

 

Toi – devenant la frayeur que tu vois briller dans les yeux des Autres – la folie inguérissable du monde – la source de tout – et ce qui s’en amuse – bien sûr…

 

 

Ça se répand depuis l’origine – le premier jour du monde ; avant – on l’ignore – sans doute n’y avait-il qu’une vague intention qui a, peu à peu, gagné en ardeur et en puissance pour être capable d’éclater et de couler ainsi jusqu’à la fin du monde – jusqu’à la fin des temps…

 

 

Devenir pour que renaisse le souffle – pousser des portes – oublier – mêler son âme aux visages et aux rêves qui passent – lever les yeux – y être – se perdre – oublier encore – et recommencer…

Le jeu insensé du monde – pour rien – sans raison – comme ça – pas même pour le plaisir du jeu…

Une route accidentelle – peut-être…

 

 

Grimper à l’échelle tendue par un Autre – mille Autres – pour quelles (mauvaises) raisons faudrait-il s’y résoudre…

 

 

Une nuit sans à-coup – longue et glissante – pour que la chute soit continue – imperceptible et continue…

 

 

Le vent – plus léger – sur nos épaules abandonnées – ni rêve – ni tête – et des gestes plus justes et moins tremblants…

L’instant plus dense que la soif…

Des rangées d’arbres au fond de la poitrine – et un oiseau dans chaque main – aussi libres que dans le ciel…

 

 

Encore trop de sommeil sur le visage – les yeux clos et l’âme à l’horizontale…

 

 

La course et le déclin auront été (extrêmement) solitaires – autant que l’effacement – l’envol et la disparition…

Et l’existence frugale et forestière…

Et l’âme – incroyablement curieuse – comme une fenêtre ouverte sur l’invisible…

 

 

Rien qu’un regard pour habiter l’infini – le reste n’aura – bientôt – plus d’importance (si tant est qu’il en ait déjà eu)…

 

 

Entre la folie des bêtes et la folie des hommes sans tête – la sauvagerie de l’âme et l’œil lucide sur la ruse des marchands et la direction prise par les vents et la marche du monde – des ondes ressenties – des signes invisibles – la solitude hissée jusqu’au faîte pour que les chemins soient plus justes et se conforment au rythme (naturel) des saisons…

 

 

Des visages – de plus en plus lointains – de plus en plus étrangers – quelque chose comme une apparence – une façade creuse (très souvent) – sorte de carapace vide – sans âme – ou si éloignée qu’elle semble inexistante…

 

 

Dans la lumière discrète du jour – le monde à notre seuil – imaginé seulement – tout un cortège de visages curieux – embarrassés de se retrouver face à cette solitude silencieuse – cette part d’eux-mêmes inconnue – jugée (pour l’heure) dangereuse – presque détestable…

 

 

Des cierges plein les mains mais quelque chose de froid à la place du cœur – comme si les termes de l’équation avaient été inversés…

 

 

Les coudées franches mais l’âme cadenassée – le cœur dur – impénétrable – malgré la profusion des mots et des émotions – comme une infirmité de plus en plus invalidante – de plus en plus insupportable…

Et cette récurrence des seuils à franchir – d’exercices à réaliser – d’ombres à défaire – comme si l’existence était une course – une épreuve – un défi…

Rien de plus stupide – rien de plus aliénant…

Lorsque viendra l’ultime instant – ne restera que des larmes et des regrets…

 

 

En rang – disciplinés – nos rêves – plein d’espoir et de patience – et si ignorants de l’illusion du monde et de l’esprit…

 

 

Des remparts autour de nous – constitués de mots – de bruits – de choses – pour protéger nos trésors si laborieusement acquis – quelques objets – quelques titres – quelques visages – que nous croyons posséder…

Tant d’illusions devant et derrière les murs – et ces fenêtres percées qui n’ouvrent que sur d’autres chimères…

 

 

Certains jours – du silence – en rêve – seulement…

Du vent – de l’écume – des coups de semonce – au pied de l’innommable qui pénètre l’âme sans prévenir – sans même s’annoncer…

Des crocs – de la rage – et ces tristes restes d’enfance…

Notre vie rude (et inguérissable)…

 

 

L’aube – et sa présence dans l’âme – comme un espace épargné par le monde – silencieux – bénéfique à celui qui vit de lignes et de pas – à la lisière du périmètre commun…

Autour de soi – personne – aucun être qui donne – rien que des bouches qui réclament…

Pas une seule créature qui offre – présente et attentive – toutes qui exigent et s’approprient – absentes – assujetties à leurs propres mouvements – à leurs propres besoins…

 

Tantôt fleur – tantôt pierre – on erre (tous) sur des chemins impossibles – sous la pluie et une lumière, parfois, ruisselante…

Des pas qui s’éloignent de l’aube et du Divin…

Des seuils infranchissables…

Des apparences impénétrables…

Des vies apparemment construites sur d’étranges (et épaisses) illusions…

 

 

Rien qu’un grand désert – au-dehors comme au-dedans – avec du bruit et de grands cris – des milliards d’yeux et de ventres – la terre monstrueuse des vivants – le cœur arraché et le rire interdit. A respirer – à essayer de reprendre souffle devant la condamnation et le lynchage permanents des innocents…

Des plaintes et des pensées aussi inutiles que notre main tendue…

Un peu de soleil – et notre folle espérance de pouvoir, un jour, vivre ensemble…

 

 

Les yeux fermés sur la nuit qui dure – depuis trop longtemps – avec toutes les flèches du monde plantées dans la poitrine…

 

 

Ce qui danse dans la chute – le vent – quelques mots – quelques feuilles – notre manière d’apparaître et de résister – notre cœur et l’espace – si semblables – si interchangeables – le coin où nous sommes assis – là où notre roulotte est posée – les pierres et les visages alentour…

Tout tourne – notre tête – ce monde – cette existence – tous les éléments de cet étrange voyage…

 

 

Rien – désormais – qui ne soit droit – pas la moindre chose qui nous appartienne – pas la moindre aspérité – pas la moindre ligne – à laquelle se raccrocher. Nous dévalons la pente et notre chute est verticale…

Et tout (bien sûr) restera inachevé…

 

 

La tête entre le marbre et le sommeil…

Et ces bruits – au-dedans – qui cognent…

Et le silence – plus haut – qui se moque de notre douleur – de notre effroi…

 

 

L’enfance dans le dos – et sur les épaules – cette tête trop lourde – et en-dessous – la poitrine – et plus bas – les pieds qui jouent du tambour sur le sol ; l’impatience de rejoindre l’origine – le premier jour de l’innocence…

Inconsolable – comme nous tous – devant la fureur du temps…

 

 

Il y a tant de choses étranges sous le ciel – des arabesques et des arcs-en-ciel – couleur de soir – couleur de mort – des danses et des tourbillons – et, au-dedans des âmes, une immense inertie recouverte par une (épaisse) chape de plomb…

Les mains encore trop écartées du cœur pour s’arracher du monde…

 

 

L’impossibilité du monde…

Rien qu’un trait…

 

 

De heurt en heurt – jusqu’à l’horizon où l’on imagine, parfois, la joie installée. Et la marche (bien sûr) nous rend inaccessibles l’un et l’autre. Et de ce découragement naît (peut naître) le regard sur le pas présent – les gestes quotidiens nécessaires – le carré de terre où l’on se tient – le carré de ciel au-dessus de notre tête – et le contentement – et la gratitude – d’y être – de s’y trouver (déjà)…

Nous n’avons rien d’autre – et où que l’on aille – nous n’aurons que cela ; le reste – tout le reste – n’est que fantasme – désir – mensonge et illusion… 

 

 

En faisant face à ce qui est là – à ce qui se tient en – et devant – nous – sans aucune échappatoire – nous apprenons à vivre le réel avec une envergure grandissante – et avec une âme de plus en plus joyeuse et vivante…

 

 

Cette lente (et très ancienne) respiration de la terre – puis, l’apparition de l’homme – et, soudain, partout l’asphyxie…

En quelques instants – l’agonie et le règne de la mort…

 

 

Le rêve – l’attente et le tourment…

Nos vies en laisse…

 

 

Des choses dans les mains – offertes. Comme les idées – passagères. Et ce chant au bout des doigts – si léger – comme un jour découvert – comme le mot « silence » prononcé à voix basse – à peine murmuré…

 

 

L’étrange place où nous nous trouvons – là où la vie nous a posé(s) pour quelques jours – pour quelques instants…

Le voyage – jamais brisé – contrairement au cœur qui réclame – depuis si longtemps – un peu de répit – un peu de guérison…

 

 

Des feuilles – des poètes – des moines – des sages – des pierres – des arbres – des pas – quelques mots et le silence…

Notre vie de solitude…

 

 

Allongé sur la pierre – le monde, en soi, qui lentement s’éteint – l’âme tendre – aussi colorée que les fleurs – aussi joyeuse que les oiseaux – à l’écoute du chant de la rivière – le cœur encore ardent – presque impatient de retrouver l’océan – cet autre ciel du monde – caché dans les profondeurs invisibles de celui sous lequel nous avons l’air de vivre…

 

 

Nous – glissant le long du silence – à travers mille morts successives – de plus en plus bas – de plus en plus éloigné du monde et des étoiles – si bas que les jours semblent des siècles – si bas que l’on ne s’étonne guère, à mesure que l’on s’enfonce, de ne trouver personne – pas le moindre visage – pas la moindre chose – ni rêve – ni miroir – ni reflet – rien que cette longue glissade vers les bras d’un Dieu, peut-être, guérisseur…

Le ciel à l’envers – sans doute…

 

 

Notre âme – notre nourriture – le silence…

La mémoire brisée – le passé à la renverse avec, au centre, la douleur – et, sur les joues, encore quelques larmes…

Seul dans le vent – présent – l’oubli jeté dans l’abîme avec tous nos souvenirs…

 

 

Moins qu’un visage – une absence…

Plus qu’un geste – une présence…

Et entre les deux – l’homme – sans cesse oscillant…

 

 

Il y a du sable – du vent – du froid – la nuit partout – l’absence de soi et l’indifférence de l’Autre…

De l’écume blanche sur quelques cimes et de la fumée noire au fond des grottes…

Le monde encore empli de sommeil…

 

 

La fin d’une ligne – le début d’un autre monde où nous pourrions vivre d’encre et de pas – respirer à la manière des arbres et des nuages – tutoyer le ciel comme un (très) vieil ami – devenir sans hâte toute la lumière…

 

 

Du ciel noir, parfois, descend un oiseau aux ailes blanches – à la tête bleue – tout droit sorti de l’imaginaire (innocent) – pour affronter les temps crépusculaires – les heures sombres du désespoir…

 

 

Nous grandirons – plus tard – sans les mots – en franchissant la ligne blanche dessinée par la solitude et l’absence de l’Autre – ici même – à cet instant…

 

 

Ce qui nous porte n’a aucune prise – les mains glissent à chaque saisie – et l’âme doit se résoudre à se laisser mener – sans rien voir – sans rien savoir – confiante malgré les flots déchaînés…

 

 

Des adieux silencieux – au bout de la lumière – et au loin – à peine perceptible – ce chant qui s’élève en traversant la brume – une seule voix – belle et solitaire – tremblante d’angoisse et de désespoir – presque irréelle dans ces eaux claires qui nous conduisent au-delà des rives des vivants – dans la joie et la douleur de quitter le connu et, trop souvent, l’infâme – pour rejoindre, peut-être, ce que notre âme n’a cessé de réclamer…

 

 

Les gestes justes et ordinaires – le plein jour – le plein silence ; la face lumineuse – les cheveux défaits – l’âme fidèle et le pas attentif – ne cherchant rien à travers le monde – les Autres – les rêves – soudant la réalité – ce qui est – aux plus hautes cimes de l’Absolu…

 

 

Comme une tête volée à un autre monde – étrange – composée de pierres et de plumes – variable d’heure en heure – fidèle aux saisons et à l’absence de temps – flottant d’une rive à l’autre – d’un corps à l’autre – dans la nuit et sous le feu de ses propres projecteurs – porteuse d’innocence et d’un regard unique – comme une présence incroyablement claire…

Simple – sans image – comme l’oubli. Et l’existence joyeuse jusqu’au dernier jour…

 

 

Pourrait-on inventer d’autres rêves – moins triviaux – moins irréels – quelque chose de l’ordre de la haute mer et de la poésie écrite au milieu de l’écume – sur d’étroits blocs de vent…

 

 

Un monde d’encens et de gravats où l’on se méprend sur le rôle du feu et de la destruction…

Il faudrait gravir d’autres pentes – et ouvrir d’autres fenêtres – pour apprendre (un peu) ce qu’est la lucidité et la (pleine) liberté du regard…

 

 

Partout des pierres et des éclats de ciel – un monde de pas et de débris – vespéral. Quelque chose comme un dédale et une voûte – mal éclairés – où l’on se heurte à toutes les choses du monde…

 

 

Entre l’oubli et le rêve – un long chemin sombre – la tête étourdie – brinquebalante – hésitant, sans cesse, entre la droite et la gauche – entre le passé et le pas suivant – quelque chose qui, à force de doute, deviendrait une sorte de labyrinthe linéaire…

 

 

Parmi les vieux arbres aux branches noueuses et blessées – parfois arrachées – au pied d’une parole plus vieille que le silence – dans l’herbe – à côté de la rivière qui s’écoule vers la vallée – dans la solitude la plus pauvre – à genoux dans la lumière – le visage à peine éclairé par le soleil couchant…

Au cœur de notre besogne terrestre – au cœur de notre labeur humain…

La tête baissée pour franchir les portes de l’humilité – et dans l’âme – le souvenir de l’origine pour aller avec plus d’innocence et de simplicité…

 

 

Avant chaque aube – la marche de l’inutile – avec ses lourds bagages et son poids de tristesse. Et l’usure (très progressive) des pas et de la malédiction pour que le miracle apparaisse en même temps que la lumière…

 

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