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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée

Récit / 1997 / La quête de sens

Carnet n°2
Le naïf

Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde

Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste

Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne

Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie

Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes

Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin

Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10
Le petit chercheur Livre 2

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages

Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens

Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements

Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro

Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

Carnet n°17
Traversée commune Livre 1

Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2

Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3

Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7

Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8

Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10

Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison

Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille

Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines

Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire

Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture

Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices

Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent

Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits

Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute

Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)

Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien

Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage

Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences

Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu

Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 

Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
La sente étroite...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
La joie et la lumière

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°95
Petites choses

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort

Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°261

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020

Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021

Carnet n°269
Au jour le jour

Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour

Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour

Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021

Carnet n°275
Au jour le jour

Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour

Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour

Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour

Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour

Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour

Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour

Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour

Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour

Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour

Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour

Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour

Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour

Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour

Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour

Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour

Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour

Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour

Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour

Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)

Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)

Juillet 2023

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2 décembre 2017

Carnet n°56 L'infini en soi

Recueil / 2015 / L'exploration de l'être

Une bande de terre où poser ses pas. Pour arpenter les sentiers de pierres. Et parcourir les collines. S’asseoir sur un rocher. S’offrir au vent, au soleil et à la pluie. Au ciel infini. Et laisser la diversité de l’univers apparaître dans le regard et s’éteindre dans le silence. Observer l’incessant jeu tantôt espiègle tantôt funeste des mouvements. Voir les formes et les phénomènes naître, virevolter, s’essayer à quelques cabrioles paisibles ou ardues avant de mourir. Beauté de chaque instant.

 

 

Chaque heure est un carrefour sans chemin. A la croisée se tient celui qui est debout. Ivre d’espoir et d’horizon, les pieds collés à la sente, attendant les craquelures du ciel.

 

 

Je suis seul avec l’infini qui se penche vers moi. Et me dit : il n’y a personne ici-bas.

 

 

Toi qui contemples le ciel, dis-moi : que dure le vol d’un oiseau ?

 

 

Peux-tu saisir le nuage qui passe ? Qu’attraperait ta main avide ? Et si tu laissais mourir ton indigence…

 

 

Un trait dessine le monde. Un autre l’efface. Je suis le cours des choses. Et la demeure immobile. Le ciel impassible qui voit mourir chaque trait les uns après les autres.

 

 

Ô Ciel ! Dis-moi où se cache la vérité. Où as-tu mis mon regard ?

 

 

La vaisselle s’égoutte dans l’évier. Les feuilles des arbres dansent dans le vent. Assis sur la terrasse, j’écoute le soir tomber.

 

 

La lune dans le ciel me regarde. Et je n’ai aucun mot à lui offrir.

 

 

Simple. Toujours plus simple devient la vie. Un thé. Un bol de soupe. Le linge qui sèche au vent. Quelques pas sur la colline. Et le printemps sur la montagne. Les arbres de la forêt. L’herbe des chemins. Un rocher pour regarder le ciel. Ma vie s’efface dans l’infini.

 

 

Le ciel reflète notre vrai visage avec plus de justesse que tous les yeux du monde. L’infini peut alors se déployer dans le regard.

 

 

Je m’étends contre la roche dure et froide. L’abeille butine à mes pieds. Le ciel est descendu dans mon regard. La joue posée sur l’herbe. Le cœur battant sur la terre. Le monde devient familier. On accueille l’insignifiance. Et la préciosité de toutes choses. L’Hôte qui ne pouvait souffrir de voir sa place usurpée ouvre enfin ses portes.

 

 

La pluie tombe du toit. La réalité se jette partout. Dans mon regard, le soleil et les yeux hagards. Le visage offert et les mains ouvertes.

 

 

Il n’y a d’horizons heureux. Voilà ce que nous apprend la marche ! Au bout de la route, on est mûr pour ouvrir enfin son regard au ciel. Et de constater avec effroi et étonnement qu’il a toujours été là… avant même nos premiers pas.

 

 

L’herbe qui m’accueille est plus secourable que les bras de mes frères. Elle n’attend rien de moi. Et je lui sais gré de me recevoir sans rien demander. Je ne perçois en elle pas l’ombre d’un désir. Et lorsque je la quitte, mon cœur s’emplit de gratitude et d’une main délicate, je la redresse.

 

 

Que peut l’œil face au ciel infini ? S’y perdre est la seule issue.

 

 

Les jours sombres se reposent à l’abri de la mémoire. Qui étais-je ? Aujourd’hui, je m’éloigne de l’ombre qui autrefois voulait m’enserrer. A mes trousses, le vide m’a rejoint. Et à présent, nous allons ensemble sur la route transparente et les chemins sans visage.

 

 

Sur le mont démuni je me tiens, grelottant de froid et de solitude. Mes yeux sont devant moi. Dans la terre je frissonne, les ailes repliées. Déplumées par le vent. Je ne sais que faire. Je reste assis au bord de moi-même. Dans la brume de mes rêves. Je me suis perdu. Je croyais être arrivé au lieu sans pareil. Mais mon regard m’a surpris hébété sous la pluie. Je me suis égaré sur le chemin que je croyais achevé. Où ai-je donc posé mes pas ? Et pourquoi dans le ciel les nuages me sourient ? Je m’ennuie ferme sur la terre. Le monde a scellé mon exil. Nulle part est mon origine et ma destination. Et j’ai perdu la route qui m’y menait. A présent où pourrais-je bien m’égarer ? Je n’avance qu’en moi-même. Et j’ai perdu la trace qui m’y menait. Les pas se suivent sans fin sur le cercle étroit qui m’entoure. Je n’avance qu’à reculons vers le gouffre qu’est mon centre. Je marche au bord du cercle qui m’enserre. Quand y tomberais-je ? L’horloge s’est enfoui sous la crasse accumulée depuis des siècles. Et je ne sais que faire du temps. Où est donc passée l’heure nouvelle ? Je suis sans ressource face à l’indigence. Et la monnaie n’est d’aucun secours. Les jours et les poches sont aussi vides que le ciel. Et mon regard penche davantage vers l’absence qu’en lui-même. On aimerait parfois habiter un autre songe. Mais tous les rêves sont nos tombeaux. 

 

 

J’aime me laisser caresser par les yeux des arbres, les yeux des herbes, les yeux des rochers, les yeux du vent… et le regard du ciel que j’habite.

 

 

Sur la table, la carafe et le bol, la feuille et le stylo attendent le baiser de Dieu. L’univers est en ordre. Comme sa marche sans fin qui s’attache à vouloir toucher le ciel. 

 

 

Balayer le sol. Marcher dans les collines. S’asseoir sur un rocher. S’allonger sur le sol. Ouvrir un livre. S’étendre sur sa couche. Manger en silence. Le regard éclaire le quotidien. Offre à tous les gestes et toutes les activités une beauté indicible. Notre cœur déborde de gratitude. On célèbre le sacré de l’existence. Et nos mains sages se recueillent en silence.

 

 

Le chant des oiseaux, l’écho de la forêt. Les paroles de la terre sont sages. Il n’y a que les hommes pour ne pas les entendre. L’instant si fragile dans mes mains ouvertes. Seul dans la forêt, les bruits du monde n’ont plus d’importance. On se retire de toutes volontés. On célèbre dans le silence ce qu’il y a devant nos yeux. Présent à ce que l’oreille entend. L’heure est légère. Elle s’éprend des beautés du jour. Les yeux assagis se reposent. Le tumulte qui autrefois nous agitait n’a plus prise sur le regard de paix. Les mains ont beau encore parfois s’agiter, les pas peuvent encore bien de temps à autre retrouver leur fébrilité d’autrefois, les yeux suivent, tranquilles, l’effervescence passagère. En attendant le silence, ils laissent les bruits s’éteindre.

 

 

Assis sous un arbre, j’écoute la pluie tomber. Et les corneilles qui jouent dans le vent. Au loin, le bruit des voitures. Et au-dessus de la tête, le ciel nuageux. Les yeux et la terre sont paisibles. Le monde est parfois si étranger à mon cœur. Comme s’il n’existait que pour la tête. On ressent pourtant que l’univers entier est en soi. Et l’on éprouve pour tout ce qui est là un amour profond. Mais on ne se perd ni dans les pensées ni dans l’imaginaire. On vit simplement au plus proche — dans l’intimité même — de ce qui est.

 

 

Une bande de terre où poser ses pas. Pour arpenter les sentiers de pierres. Et parcourir les collines. S’asseoir sur un rocher. S’offrir au vent, au soleil et à la pluie. Au ciel infini. Et laisser la diversité de l’univers apparaître dans le regard et s’éteindre dans le silence. Observer l’incessant jeu tantôt espiègle tantôt funeste des mouvements. Voir les formes et les phénomènes naître, virevolter, s’essayer à quelques cabrioles paisibles ou ardues avant de mourir. Beauté de chaque instant.

 

 

J’entends déjà l’eau ruisseler sur ma tombe. Et le rire des corbeaux dans le ciel. A la vue de ma dépouille, les yeux se détourneront. Et je girai seul parmi les ronces. Et bientôt sur mon sépulcre fleuriront les orties, les fleurs des prés et les herbes folles des chemins dont se repaîtront les bêtes affamées. Et je rirai seul de me voir si misérable. Et démuni parmi mes pairs à la tête ahurie et aux yeux effarés, frappés de stupeur de voir tant de joie et de gaieté dans cet enfer.

 

 

J’aime m’attabler avec moi-même. M’allonger sur ma couche avec moi-même. M’entretenir des hauts et des bas avec moi-même. Et lorsque je me suis déserté, les oiseaux, les arbres et les étoiles me répondent. Et m’enseignent. Puis je regagne le ciel. En paix. Je peux alors être là pour le monde. Les oiseaux, les arbres, les étoiles et le ciel le savent bien. Et même parmi les hommes, certains doivent le ressentir.

 

 

Il y a une grâce à toucher le ciel. Mais la plus magistrale est de l’habiter à chaque instant. En silence.

 

 

Le scintillement des eaux claires et la lumière artificielle des lampadaires. Et les millions d’hommes et d’insectes comme envoûtés, fascinés par le spectacle — la farce miroitante. Prisonniers des apparences toujours trompeuses. S’ils savaient (et s’ils le pouvaient), ils riraient de tant d’aveuglement et de maladresse. Et fouilleraient aussitôt avec une farouche détermination en d’autres lieux. Mais qui connaît cet espace lumineux enfoui en nos profondeurs qui ne se dévoile qu’à ceux qui se sont délestés de tous les mirages ?

 

 

Dans le jardin de pierres, mes ailes reposent. Les rêves d’envol se sont dissipés. L’azur s’est effacé. L’espace est ma demeure. Je suis l’Infini qui accueille le monde. Et l’éclaire. 

 

 

Les saisons mensongères. Et la vie secrète des morts. Jour de deuil ou jour de liesse, on se réjouit de l’heure présente. Perdu au fond des vallées. Assis au faîte des arbres. Debout au sommet des collines. Couché au fond de grottes solitaires. Sous le couvercle des jours tristes ou assis dans l’azur, on célèbre les jeux du monde, la vie espiègle et ses farces cruelles qui déchirent les âmes encore soumises aux légendes et aux mythes du monde qui ne savent voir l’Absolu qui les entoure et les aide à briser leurs chaînes (et leur coquille) pour habiter la liberté et l’infini dont elles sont éprises. On s’agenouille au pied des arbres pour les honorer. On marche dans le vent, les bras en croix et la tête haute dans les nuages, docile aux aventures, aux méandres des rivières et aux caprices de la terre. On salue le spectacle merveilleux, ses tyrans et ses bouffons, sa ribambelle de figurants qui rechignent à jouer leur rôle, les mains besogneuses et les esprits innocents, les râleurs et les mécréants, tous ceux qui marchent avec leur masque qui pend sur leurs genoux, les bourrus et les acariâtres. Puis on oublie le monde, ses spectacles et ses acteurs pour retrouver son antre solitaire.

 

 

L’heure présente si étrangère aux soucis du jour. L’heure si familière du rien qui s’étend. Au point de se fondre à l’Infini. Jointure entre le rien et le Tout. Cet étroit passage désencombré.

 

 

Marcher en silence. Et à petits pas. Voilà un délice pour la chair. Et pour l’âme. Sentir sous ses pieds les cailloux du chemin. Humer les parfums printaniers. Se laisser mouiller par la pluie fine de la journée. Sentir la caresse du soleil d’avril. Voir partout la beauté. Les arbres et les arbustes. Les fleurs sauvages et les herbes drues. Le sable et la terre. Les nuages. Les chiens qui gambadent. L’azur changeant. Les joutes et les querelles d’insectes. Leur combat déchirant. Leur labeur tranquille. Leur cri charmant. Le piaillement des oiseaux. Les jeux et les drames — petits et grands — des créatures sous le ciel. Les champs labourés. Les parcelles de vignes. Les ruines au détour d’un village. Les collines jusqu’à l’horizon. Les sentiers et les chemins. Et les petits pas tranquilles qui retournent chez eux. En sifflotant un petit air joyeux.

 

 

Un air de trompette secoue la terre. Et je vois les âmes apeurées courir en tous sens. Ne savoir où aller pour échapper au trépas. S’enfuir à perdre haleine à travers les plaines et les montagnes. Aller par milliers à travers les airs et les océans. Submerger la terre de leur pas affolés. Sans pouvoir s’abandonner aux secousses terrifiantes. Entonnant des cantiques pour apaiser leur terreur. Cris, chants et gesticulations. Implorations impuissantes, les mains ou le regard tourné(es) vers le ciel, ainsi vivent et meurent les Hommes.

 

 

Présence, poésie, métaphysique, nature, promenade, solitude, simplicité, dépouillement. Conditions propices ou manifestations de l’Absolu ?

 

 

Le carcan des heures fébriles. Et celui des heures creuses. Suivre sa pente. Toujours suivre sa pente. Se laisser porter sans résistance par les mouvements présents. Laisser s’éteindre toutes les idées sur la vie, sur le monde et sur soi. Se libérer des idées sur la liberté et la sagesse. Sur l’aliénation et l’ignorance. Etre au-delà de la liberté et de la non liberté. Au-delà de la sagesse et de l’ignorance pour enfin être libre. Libre des idées, libre du personnage, libre du monde et des mouvements. Etre à l’écoute de ce qui est là. Et laisser faire… toujours laisser faire…

 

 

Un mot. Un souffle. Le silence. Un arbre. Le vent. Et la poussière. Une étoile au loin. Et la lampe sur la table qui éclaire la pénombre. Les nuages. Le désert. Et les cités surpeuplées où s’agglutinent les hommes. Les orages. La brise légère. Les oiseaux et l’océan. Le ciel intact. Et le monde au creux de ma main qui jamais ne s’apaise des miettes qu’on lui jette. 

 

 

Les ports. Le large. Les bateaux. Les bastingages qui ne protègent jamais du vide. Et l’appel de la vie océane qui n’effleure jamais la tête des passagers sur les passerelles des usines à croisière en partance pour les tropiques. La terre. Les villes. La campagne à perte de vue. Les forêts denses et les clairières. Et l’infini du ciel que ne voient jamais les passants trop pressés de venir à bout de leur itinéraire. Les collines. Les plateaux et les montagnes. Et les cimes toujours invisibles pour les habitants retranchés dans les plaines.  

 

 

Habitant d’aucune contrée, on déserte les communautés. On déserte le centre et les périphéries. On déserte les minorités. On déserte l’exil, la relégation et la marginalité. On déserte même la solitude. Et ne reste rien. Nul être pour vous guider ou vous réconforter. Nul lieu pour s’installer. Nul endroit où se poser. Nulle valeur et nulle certitude sur lesquelles s’appuyer. Subsiste alors notre vraie nature. L’être immuable. L’être pur entaché d’aucun support, d’aucun contexte, d’aucune structure, d’aucun lien, d’aucun artifice. L’être indestructible. Le joyau recouvert sous tant de pelures…

 

 

Le cours des choses. L’odieux et admirable cours des choses. Et le regard inouï qui accueille la ronde.

 

 

Le personnage séquestré dans ses limites crie son désir d’Infini. Mais qui l’entend ? L’espace est le seul lieu de l’écho. La source même de la voix. Et le réceptacle de sa lente agonie. Jusqu’à son effacement total. Ondes plates et résonances dans le silence.

 

 

Parmi les oiseaux sifflotants, les bruits du cœur s’emmêlent, se détachent. Pulse le sang, courent les ondes. On demeure sans visage. Et le grand corps nous émeut de ses battements.

 

 

Les 10000 chants du monde ne résonnent plus à mes oreilles. Je marche inlassablement sur des chemins de silence où m’accueillent des myriades d’arbres et d’oiseaux. Je m’assois sur les rochers qui surplombent la plaine où les visages grimaçants se courbent sous le poids des peines. Je n’entends plus ni leurs cris ni leurs pleurs. Je cueille d’une main la rosée et d’un doigt offert au ciel, je m’ouvre à l’Infini. Qui sait que mes pas m’ont déserté ? Que mes mains ne sont plus miennes ? Et que mon visage s’est effacé ?

 

 

A l’ombre du tilleul, je repose. Caché par les haies de bouleaux, les pas me portent vers l’inconnu où les songes n’ont plus cours. L’herbe m’accueille et offre à mes reins une couche délicate. Roi du silence et du rien, vagabond misérable aux yeux des Hommes, mon trône n’est visible que du ciel que si peu habitent. Et mes larmes coulent sans tristesse devant l’indigence du monde qui offre à ses créatures de misérables spectacles dont elles ne se lassent jamais. Je me retourne sur ma couche étoilée offrant mes yeux sans visage à l’Infini dont je me nourris en silence.

 

 

Les têtes s’affichent hautes mais la lassitude a déjà gagné les cœurs. La compréhension est en marche. Ne reste qu’à attendre l’injonction du néant. Et l’appel du vide. La déconvenue des heures devant le silence.

 

 

L’abîme est la plus grande des certitudes. On ne sera plus jamais disposé à édifier le moindre monument.

 

 

Sous nos pas, la brume s’est dissipée. Et l’on s’agenouille au soleil couchant. Aux terrasses du monde, nulle âme. Ivre de ciel et de joie. Les montagnes ont jeté leurs eaux claires sur la plaine. Les crêtes regorgent de lumière. On s’étend sur le sol, les yeux assagis. La vie foisonnante à nos pieds. Un sourire délicat s’esquisse sur nos lèvres ravies. Heure glorieuse et sereine. On baigne dans la tranquillité du jour finissant. Et sur les chemins sans importance, les pas nous portent vers l’instant d’après. Les rochers accueillent l’assise légère. Le regard et l’Infini s’enlacent. Les paysages portés aux nues par la grâce s’effacent et réapparaissent. Les pieds s’évanouissent en silence. Les silhouettes dansent parmi les nuages passagers. L’heure s’éteint. Ni soir ni lendemain. L’éternité cueille le labeur du jour. Et nos yeux fermés se jouent des décors. Arbres, pierres, collines et forêts. Le temps s’est dissipé. On regagnera bientôt sa masure où l’on pourra s’endormir le cœur en paix.

 

 

L’heure s’efface sans crainte. Nous n’existons plus. Mais rien n’a disparu.

 

 

Le monde s’écharpe devant mes fenêtres et une douce mélancolie me retient à l’intérieur. J’aimerais songer à d’autres combats. Mais le supplice est trop fort pour que je m’y résolve.

 

 

Le feu a déjà tout dévasté. Et ne restera bientôt que des cendres. Du vent et des cendres. Du vent et de la poussière. Ainsi donc est la vie.

 

 

Les livres posés sur ma table de travail sont un rempart. Un donjon dérisoire qui ne me protègera jamais de vivre. Ils me donnent l’illusion d’une distance avec le monde. Mais je ne suis pas dupe. Le vivant continue de battre en moi.

 

 

Le monde a perdu son attrait. Quelques visages à présent veillent sur moi. Le monde s’est rétréci à quelques figures bienveillantes. Et à mesure de ce rétrécissement, l’Infini s’est élargi…

 

 

Le ciel est ma patrie. Et les arbres mes seuls frères. Chaque jour, je parcours la forêt à petits pas. La marche est lente et attentive. Ma communauté est végétale. J’ai toujours eu l’âme forestière. Comme mes congénères immobiles, je suis épris d’Absolu et de lumière.

 

 

Entre les jours, je me tiens. Sous la surface des choses, je devine des mondes imperceptibles. Inaccessibles aux sens. Une infinité de mondes parallèles. Des infra-mondes, des supra-mondes, des arrière-mondes projetés par l’esprit insatiable et fasciné par ses propres créations. Un écheveau d’images. Un labyrinthe de représentations où l’organique ne peut s’infiltrer. Un condensé de perceptions et de sensations impénétrables où les paysages et les frontières se traversent en une fraction de seconde.

La nature se vide de sa substance. L’organique se dessèche et se décompose. Des trépas en cascade. Des amoncellements d’os, de cadavres et de molécules. Une recombinaison incessante de matière et d’images.

 

 

Etre là. Simplement. Etre simplement là. Présent…

 

 

Les défaites salvatrices où toujours l’humilité sort victorieuse.

 

 

Rien. Le néant. Le monde a perdu son attrait. Aucune activité ne saurait me tirer de cette léthargie. Je me lasse même des spectacles qui me sont offerts. Les visages autour de moi se sont éloignés. Ne reste rien ni personne.

 

 

Ligoté par les lois implacables du vivant

L’abandon est la seule issue

Les pieds enchaînés et les mains attachées

Seul le cœur peut s’ouvrir

Et l’on pleure après tant d’acharnement

De ne pouvoir s’offrir l’ultime récompense

 

Englué dans notre carcan de pierres

On attend la lumière qui ne viendra pas de notre appel

Mais des yeux baissés vers la terre

Où le ciel pourra enfin nous enlacer avec tendresse

 

 

L’abîme céleste qui nous sauve des heures.

 

 

On ne rencontre en vérité que des ombres. Et des âmes mortes. Et moi qui aspirais à l’Amour. Et à la pureté des rencontres. Des fluides, des poils, des odeurs. Et des âmes retranchées, voilà ce que nous offre l’amour. Et je pleure en silence sur nos cœurs recroquevillées qui n’ont pas su — et ne sauront sans doute jamais — goûter à l’Infini et à la lumière. Pauvres créatures que nous sommes, misérables jusque dans nos élans.

 

 

Le vent noir que l’on respire. Et qui nous étouffe. Et l’aurore nue que nos doigts n’auront qu’effleurée. Et les guerres rouges que nos mains rejettent. Et dont nos yeux nous protègent. Et les ombres diaphanes. Et les cœurs gris qui encerclent notre vie. Et la menace partout du dénuement. Et les ombrelles mensongères des demoiselles d’honneur. Et les noces mièvres des amants dépossédés d’eux-mêmes. Et les suintements de la pourriture dans notre chair. Et les raccommodements ciselés à la hâte. Et les seaux d’excréments répandus sur le sol. Et la folle clameur des foules. Et le silence des morts. Tout cela nous effraie. Nous glace les sangs. Mais nous continuons à vivre, n’est-ce pas ?

 

 

La nudité sublime du monde

Couverte de haillons et de guenilles

Plaies béantes infligées par les hommes

 

Sommes-nous les songes que nous n’avons jamais faits ?

Que nous n’avons jamais osés faire ?

Et la pluie continue de chanter sur les toits d’automne.

 

 

Il n’y a rien à attendre de la terre. Rien à espérer du ciel. Il y a à se dévêtir jusqu’à la nudité du pas. La transparence du geste. L’effacement des horizons. Et leur renaissance originelle. Jusqu’au triomphe silencieux de l’invisible.

 

 

Dans le silence et la solitude. Face à mes livres, je me tiens dans l’impossibilité d’écrire. J’attends la vague qui m’anéantira. Et me laissera hors de moi-même. Au plus proche de ce que je suis. L’écriture viendra après. Elle est accessoire. Toute mon âme cherche à être. Dépouillée de tout artifice, de toute prétention, de toute mémoire, de toute construction. Etre dans sa plus grande nudité.

 

 

Comme un arbre mort sous la cognée du temps. Seul sous le ciel, je me redresse d’un dernier espoir. Dénudé face à l’éternité, les saisons ont perdu leur emprise. Désormais je regarderai le temps m’effacer. Heureux de la terre et de la cendre se poser ici et virevolter là, reprendre leurs assauts pugnaces avant de décliner. Je soulignerai d’un trait léger les transformations. Je serai roi de la terre et roi du ciel. Souverain du temps et des saisons à l’heure de toutes les naissances et de toutes les oraisons. Je m’enivrai de l’humus et du vent, des visages et des cris, des larmes et des sourires qui peuplent le monde. Je serai la clé de toutes les portes. Je serai les univers qui bordent les yeux, je serai le cœur de la mort et des vivants. Je serai leur hébétude et leurs joies sans pareilles. Je serai tous les rêves et tous les songes. Je serai tout ce que l’on ne peut imaginer. Je serai toutes les âmes. Et les dents carnassières. L’amour et la douceur. Et la colère des océans. Je serai le vide et tout ce qui l’habite. Je serai tout. Je serai n’importe quoi. Je ne serai rien. Je serai devenu ce qui existe avant que vous ne naissiez. Avant même que le monde et l’univers ne soient créés. Et je vous attendrai dans ce lieu qui n’en est pas. Venez à moi. A notre rencontre. Et nous serons Un. Vous comprendrez alors ce que nous avons toujours été.

 

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