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LES CARNETS METAPHYSIQUES & SPIRITUELS

A propos

La quête de sens
Le passage vers l’impersonnel
L’exploration de l’être

L’intégration à la présence


Carnet n°1
L’innocence bafouée

Récit / 1997 / La quête de sens

Carnet n°2
Le naïf

Fiction / 1998 / La quête de sens

Carnet n°3
Une traversée du monde

Journal / 1999 / La quête de sens

Carnet n°4
Le marionnettiste

Fiction / 2000 / La quête de sens

Carnet n°5
Un Robinson moderne

Récit / 2001 / La quête de sens

Carnet n°6
Une chienne de vie

Fiction jeunesse / 2002/ Hors catégorie

Carnet n°7
Pensées vagabondes

Recueil / 2003 / La quête de sens

Carnet n°8
Le voyage clandestin

Récit jeunesse / 2004 / Hors catégorie

Carnet n°9
Le petit chercheur Livre 1

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°10
Le petit chercheur Livre 2

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°11 
Le petit chercheur Livre 3

Conte / 2004 / La quête de sens

Carnet n°12
Autoportrait aux visages

Récit / 2005 / La quête de sens

Carnet n°13
Quêteur de sens

Recueil / 2005 / La quête de sens

Carnet n°14
Enchaînements

Récit / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°15
Regards croisés

Pensées et photographies / 2006 / Hors catégorie

Carnet n°16
Traversée commune Intro

Livre expérimental / 2007 / La quête de sens

Carnet n°17
Traversée commune Livre 1

Récit / 2007 / La quête de sens

Carnet n°18
Traversée commune Livre 2

Fiction / 2007/ La quête de sens

Carnet n°19
Traversée commune Livre 3

Récit & fiction / 2007 / La quête de sens

Carnet n°20
Traversée commune Livre 4

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°21
Traversée commune Livre 5

Récit & pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°22
Traversée commune Livre 6

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°23
Traversée commune Livre 7

Poésie / 2007 / La quête de sens

Carnet n°24
Traversée commune Livre 8

Pensées / 2007 / La quête de sens

Carnet n°25
Traversée commune Livre 9

Journal / 2007 / La quête de sens

Carnet n°26
Traversée commune Livre 10

Guides & synthèse / 2007 / La quête de sens

Carnet n°27
Au seuil de la mi-saison

Journal / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°28
L'Homme-pagaille

Récit / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°29
Saisons souterraines

Journal poétique / 2008 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°30
Au terme de l'exil provisoire

Journal / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°31
Fouille hagarde

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°32
A la croisée des nuits

Journal poétique / 2009 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°33
Les ailes du monde si lourdes

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°34
Pilori

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°35
Ecorce blanche

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°36
Ascèse du vide

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°37
Journal de rupture

Journal / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°38
Elle et moi – poésies pour elle

Poésie / 2009 / Hors catégorie

Carnet n°39
Préliminaires et prémices

Journal / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°40
Sous la cognée du vent

Journal poétique / 2010 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°41
Empreintes – corps écrits

Poésie et peintures / 2010 / Hors catégorie

Carnet n°42
Entre la lumière

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°43
Au seuil de l'azur

Journal poétique / 2011 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°44
Une parole brute

Journal poétique / 2012 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°45
Chemin(s)

Recueil / 2013 / Le passage vers l’impersonnel

Carnet n°46
L'être et le rien

Journal / 2013 / L’exploration de l’être

Carnet n°47
Simplement

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°48
Notes du haut et du bas

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°49
Un homme simple et sage

Récit / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°50
Quelques mots

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°51
Journal fragmenté

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°52
Réflexions et confidences

Journal / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°53
Le grand saladier

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°54
Ô mon âme

Journal poétique / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°55
Le ciel nu

Recueil / 2014 / L’exploration de l’être

Carnet n°56
L'infini en soi 

Recueil / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°57
L'office naturel

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°58
Le nuage, l’arbre et le silence

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°59
Entre nous

Journal / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°60
La conscience et l'Existant

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°61
La conscience et l'Existant Intro

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°62
La conscience et l'Existant 1 à 5

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°63
La conscience et l'Existant 6

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°64
La conscience et l'Existant 6 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°65
La conscience et l'Existant 6 (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°66
La conscience et l'Existant 7

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°67
La conscience et l'Existant 7 (suite)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°68
La conscience et l'Existant 8 et 9

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°69
La conscience et l'Existant (fin)

Essai / 2015 / L’exploration de l’être

Carnet n°70
Notes sensibles

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°71
Notes du ciel et de la terre

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°72
Fulminations et anecdotes...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°73
L'azur et l'horizon

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°74
Paroles pour soi

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°75
Pensées sur soi, le regard...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°76
Hommes, anges et démons

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°77
La sente étroite...

Journal / 2016 / L’exploration de l'être

Carnet n°78
Le fou des collines...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°79
Intimités et réflexions...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°80
Le gris de l'âme derrière la joie

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°81
Pensées et réflexions pour soi

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°82
La peur du silence

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°83
Des bruits aux oreilles sages

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°84
Un timide retour au monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°85
Passagers du monde...

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°86
Au plus proche du silence

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°87
Être en ce monde

Journal / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°88
L'homme-regard

Récit / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°89
Passant éphémère

Journal poétique / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°90
Sur le chemin des jours

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°91
Dans le sillon des feuilles mortes

Recueil / 2016 / L’intégration à la présence

Carnet n°92
La joie et la lumière

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°93
Inclinaisons et épanchements...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°94
Bribes de portrait(s)...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°95
Petites choses

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°96
La lumière, l’infini, le silence...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°97
Penchants et résidus naturels...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°98
La poésie, la joie, la tristesse...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°99
Le soleil se moque bien...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°100
Si proche du paradis

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°101
Il n’y a de hasardeux chemin

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°102
La fragilité des fleurs

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°103
Visage(s)

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°104
Le monde, le poète et l’animal

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°105
Petit état des lieux de l’être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°106
Lumière, visages et tressaillements

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°107
La lumière encore...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°108
Sur la terre, le soleil déjà

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°109
Et la parole, aussi, est douce...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°110
Une parole, un silence...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°111
Le silence, la parole...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°112
Une vérité, un songe peut-être

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°113
Silence et causeries

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°114
Un peu de vie, un peu de monde...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°115
Encore un peu de désespérance

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°116
La tâche du monde, du sage...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°117
Dire ce que nous sommes...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°118
Ce que nous sommes – encore...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°119
Entre les étoiles et la lumière

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°120
Joies et tristesses verticales

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°121
Du bruit, des âmes et du silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°122
Encore un peu de tout...

Journal poétique / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°123
L’amour et les ténèbres

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°124
Le feu, la cendre et l’infortune

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°125
Le tragique des jours et le silence

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°126
Mille fois déjà peut-être...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°127
L’âme, les pierres, la chair...

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°128
De l’or dans la boue

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°129
Quelques jours et l’éternité

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°130
Vivant comme si...

Journal / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°131
La tristesse et la mort

Récit / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°132
Ce feu au fond de l’âme

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°133
Visage(s) commun(s)

Recueil / 2017 / L’intégration à la présence

Carnet n°134
Au bord de l'impersonnel

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°135
Aux portes de la nuit et du silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°136
Entre le rêve et l'absence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°137
Nous autres, hier et aujourd'hui

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°138
Parenthèse, le temps d'un retour...

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°139 
Au loin, je vois les hommes...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°140
L'étrange labeur de l'âme

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°141
Aux fenêtres de l'âme

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°142
L'âme du monde

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°143
Le temps, le monde, le silence...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°144
Obstination(s)

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°145
L'âme, la prière et le silence

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°146
Envolées

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°147
Au fond

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°148
Le réel et l'éphémère

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°149
Destin et illusion

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°150
L'époque, les siècles et l'atemporel

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°151
En somme...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°152
Passage(s)

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°153
Ici, ailleurs, partout

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°154
A quoi bon...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°155
Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°156
L'autre vie, en nous, si fragile

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°157
La beauté, le silence, le plus simple...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°158
Et, aujourd'hui, tout revient encore...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°159
Tout - de l'autre côté

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°160
Au milieu du monde...

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°161
Sourire en silence

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°162
Nous et les autres - encore

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°163
L'illusion, l'invisible et l'infranchissable

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°164
Le monde et le poète - peut-être...

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°165
Rejoindre

Recueil / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°166
A regarder le monde

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°167
Alternance et continuité

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°168
Fragments ordinaires

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°169
Reliquats et éclaboussures

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°170
Sur le plus lointain versant...

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°171
Au-dehors comme au-dedans

Paroles confluentes / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°172
Matière d'éveil - matière du monde

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°173
Lignes de démarcation

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°174
Jeux d'incomplétude

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°175
Exprimer l'impossible

Regard / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°176
De larmes, d'enfance et de fleurs

Récit / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°177
Coeur blessé, coeur ouvert, coeur vivant

Journal / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°178
Cercles superposés

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Carnet n°179
Tournants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°180
Le jeu des Dieux et des vivants

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°181
Routes, élans et pénétrations

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°182
Elans et miracle

Journal poétique / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°183
D'un temps à l'autre

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°184
Quelque part au-dessus du néant...

Recueil / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°185
Toujours - quelque chose du monde

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°186
Aube et horizon

Journal / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°187
L'épaisseur de la trame

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°188
Dans le même creuset

Regard / 2019 / L'intégration à la présence

Carnet n°189
Notes journalières

Carnet n°190
Notes de la vacuité

Carnet n°191
Notes journalières

Carnet n°192
Notes de la vacuité

Carnet n°193
Notes journalières

Carnet n°194
Notes de la vacuité

Carnet n°195
Notes journalières

Carnet n°196
Notes de la vacuité

Carnet n°197
Notes journalières

Carnet n°198
Notes de la vacuité

Carnet n°199
Notes journalières

Carnet n°200
Notes de la vacuité

Carnet n°201
Notes journalières

Carnet n°202
Notes de la route

Carnet n°203
Notes journalières

Carnet n°204
Notes de voyage

Carnet n°205
Notes journalières

Carnet n°206
Notes du monde

Carnet n°207
Notes journalières

Carnet n°208
Notes sans titre

Carnet n°209
Notes journalières

Carnet n°210
Notes sans titre

Carnet n°211
Notes journalières

Carnet n°212
Notes sans titre

Carnet n°213
Notes journalières

Carnet n°214
Notes sans titre

Carnet n°215
Notes journalières

Carnet n°216
Notes sans titre

Carnet n°217
Notes journalières

Carnet n°218
Notes sans titre

Carnet n°219
Notes journalières

Carnet n°220
Notes sans titre

Carnet n°221
Notes journalières

Carnet n°222
Notes sans titre

Carnet n°223
Notes journalières

Carnet n°224
Notes sans titre

Carnet n°225

Carnet n°226

Carnet n°227

Carnet n°228

Carnet n°229

Carnet n°230

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Carnet n°261

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Carnet n°263
Au jour le jour

Octobre 2020

Carnet n°264
Au jour le jour

Novembre 2020

Carnet n°265
Au jour le jour

Décembre 2020

Carnet n°266
Au jour le jour

Janvier 2021

Carnet n°267
Au jour le jour

Février 2021

Carnet n°268
Au jour le jour

Mars 2021

Carnet n°269
Au jour le jour

Avril 2021

Carnet n°270
Au jour le jour

Mai 2021

Carnet n°271
Au jour le jour

Juin 2021

Carnet n°272
Au jour le jour

Juillet 2021

Carnet n°273
Au jour le jour

Août 2021

Carnet n°274
Au jour le jour

Septembre 2021

Carnet n°275
Au jour le jour

Octobre 2021

Carnet n°276
Au jour le jour

Novembre 2021

Carnet n°277
Au jour le jour

Décembre 2021

Carnet n°278
Au jour le jour

Janvier 2022

Carnet n°279
Au jour le jour

Février 2022

Carnet n°280
Au jour le jour

Mars 2022

Carnet n°281
Au jour le jour

Avril 2022

Carnet n°282
Au jour le jour

Mai 2022

Carnet n°283
Au jour le jour

Juin 2022

Carnet n°284
Au jour le jour

Juillet 2022

Carnet n°285
Au jour le jour

Août 2022

Carnet n°286
Au jour le jour

Septembre 2022

Carnet n°287
Au jour le jour

Octobre 2022

Carnet n°288
Au jour le jour

Novembre 2022

Carnet n°289
Au jour le jour

Décembre 2022

Carnet n°290
Au jour le jour

Février 2023

Carnet n°291
Au jour le jour

Mars 2023

Carnet n°292
Au jour le jour

Avril 2023

Carnet n°293
Au jour le jour

Mai 2023

Carnet n°294
Au jour le jour

Juin 2023

Carnet n°295
Nomade des bois (part 1)

Juillet 2023

Carnet n°296
Nomade des bois (part 2)

Juillet 2023

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17 juillet 2018

Carnet n°155 Ce qui demeure dans le pas

Journal poétique / 2018 / L'intégration à la présence

Du temps, des ravins, des dépouilles. L’or et la question de vivre. La saveur, l’infini et la mort. Et mille fleurs déjà sur nos pages – à notre porte…

A l’écart du sommeil – libre des jeux du monde – au-delà des cendres et du scintillement – là où la parole s’écrit d’un seul trait de lumière…

Une vie, un silence. Comme un poème pour affronter l’impossible…

 

 

Un autre feu sous les pierres brûle quelques reliquats de rêve. Et une fenêtre pour regarder, avec émotion, le monde et les hommes – leur chute inévitable – l’effacement annoncé – et l’arrachement (violent sans doute) du peu qu’il restera après la mort…

 

 

Tout s’estompe à présent. Les voix geignardes, le tumulte et les caprices. Tout ce qui palpite – les monstres et les erreurs. Et ces visages enfantins qui se séduisent pour conjurer la solitude. Ne reste qu’un lieu indéfinissable – et ce regard – et cette main qui, parfois, se tend pour secourir le possible – et révéler l’évidence dissimulée au cœur de la faim et du sommeil…

 

 

Subsiste un souffle mystérieux dans cette glaise suante – dans cet amas de poussière et de souvenirs – de désirs et de prières. Quelque chose – presque rien – né des semences du monde – de ce (fabuleux) mariage entre le ciel et les abîmes – qui s’attarde encore un peu sous le soleil pour assister à la saison des récoltes. Comme un morceau de terre anodin – insignifiant presque – qui joue avec les vents avant d’être livré à la mort…

 

 

Être et langage. Silence et poème. Un retrait, puis un écart pour échapper au monde et à sa folie. Seul dans l’herbe – en haut de la pente – à contempler et à rire – et à offrir quelques lignes – une parole – une joie et une nudité solitaires – à tous les découragements à vivre

 

 

Muet – seul – déjà ailleurs – avec devant soi toute une vie à inaccomplir

 

 

L’un d’eux – avec des ombres – une peau – un visage mille fois balafré – et une chair mille fois estropiée. Mains ouvertes – mains en prière – dans le noir – qui offrent au monde, comme les fleurs, leurs secrets…

 

 

Aimer l’obole et la nécessité – l’Amour et la furie qui n’épargnent personne. La désolation et le baiser si tendre sur le front de ceux qui s’acharnent encore…

 

 

Entre le vol et l’absence – entre la chute et ce qui demeure – la joie à notre portée…

 

 

Ce qui se résout d’un air si grave – soleil dans l’âme – et la larme à l’œil. Indécis. Timide. Vaillant. Si humain, en somme…

 

 

Un corps – ce qui reste de l’homme. Et ce regard sans assise – cette présence sans appui. Et un peu de tristesse encore sur ce versant de la terre…

 

 

Penché sur le monde et le défilement des jours qui donnent aux hommes leurs rides et leurs soucis – et quelques caresses parfois. Avec cette stupeur devant les visages et la mort…

 

 

Une aire, des rêves, des jeux. Un peu de sang et de souffle pour se croire vivants et s’adonner aux vieilles traditions de l’homme. Splendides et féroces – et presque sans tête. Debout et endormis – sous l’emprise des jours – et d’un soleil trop lointain. Sacrifiés pour l’éternité qui durera jusqu’à la mort…

 

 

Un visage peut-être – mais sans épaisseur. Vivant comme la brume et l’arc-en-ciel. Distrait à côté du monde. En surplomb peut-être. Hagard – hébété – dans les bras d’un autre Amour…

 

 

Une parole – mille paroles – pour défaire l’impossible et inviter l’impensable. Aussi vaine(s) que la danse – que toutes les danses – du monde. Notre dernière solitude, peut-être, entre les hommes et l’innocence…

 

 

Troublante la vérité qui ne (nous) laisse rien – ni signe, ni message – pas le moindre appui…

Et nos vies, comme du lierre, qui s’agrippent aux murs invisibles – inexistants – à peine rêvés peut-être. Et ces jours qui passent pourtant. Des années – des siècles – et toute l’histoire du monde – balayés d’un seul geste lorsque se précise l’instant – l’éternité sans doute – entre l’angoisse et la joie – entre l’effroi et le silence. Immobiles – immobilisés en quelque sorte – dans ce qui demeure aux racines des existences…

 

 

Nous, aujourd’hui. Et demain, quelques autres. Les mêmes danses. Le même spectacle…

 

*

 

Ah ! Mon Dieu ! Tant de livres et de tablettes depuis l’origine du langage qui engrangent les concepts, les images, les commentaires, les vérités ! Pour comprendre le monde et découvrir ce que l’on est, comment faut-il s’y prendre ? A quelles lignes peut-on se fier ? De toute évidence, n’accorder du crédit qu’à celles qui furent enfantées dans la joie et le silence entremêlés

 

*

 

Au bord du monde – aux marges du temps. Saisons en prime – et le rêve rompu. Debout – la tête humble – à apprivoiser l’incertain…

 

 

Sans nous – sans propos – au-delà même des labours profonds, le silence et la blancheur de la voix dans leurs vaines tentatives poétiques…

 

 

L’enfouissement et le mystère. Et tous les savoirs sabotés – pour lire sur les lèvres rouges – à peine perceptible – le silence. La terre, les bêtes, les hommes – le calme et la joie dévastés – suspendus par grappes entières dans cet oubli du monde. Et l’ombre en écho offerte à ceux dont la main cherche l’Absolu – et qui doivent recommencer mille fois leur voyage pour se perdre dans la durée. Indécis et opiniâtres comme les jours – relégués (presque toujours) à l’infime et à la fouille au milieu du temps…

 

 

On abandonne les pistes – tous les assemblages. Ce que nous avions engrangé à tous les âges dans la prévision d’une aventure – d’un cataclysme. On se défait – et on se désengage. Et sur la route subsistent un sourire – une danse – le réel d’avant les naissances…

 

 

Noyés de vie – noyés de tombes – comme des enfants perdus dans la nuit – apeurés face aux visages – livrés aux tentations et à la gouvernance de ce qui s’épuise. Seuls, en somme, pour échapper au monde et retrouver l’aube qui persiste au fond des cachots – partout présente – jusqu’aux fenêtres de l’hiver…

 

 

Rien – une simple joie au milieu de ce qui s’attriste. Un soleil ardent – vivace – dans le noir et la jungle où survivent (à peine) les bêtes du monde. Des destins croisés avec la constance des saisons. La fabrique du temps et tous les Dieux imaginés par les hommes…

Une distance avec les cartes, les signes et les paroles ivres de ce qu’elles encensent. Une défaite magistrale – comme le sacre de tout voyage. L’allure et la tête détournées de leur emploi. Au-delà de toute pensée – au-delà de toute promesse. Guidé par ce qui demeure et ce qui passe. Au milieu des eaux – sur cette île oubliée que font grandir les pas – les passages et l’innocence…

Un climat, peut-être, hors de l’étourdissement et de la distraction. Un sourire et un étonnement à l’égard des attentes anciennes – à l’égard de ce qui vient – à l’égard de ce qui monte et de ce qui descend en empruntant mille voies – mille escaliers – mille routes qui serpentent entre le ciel, la terre et les abîmes…

Un socle posé au milieu des vents et des rires – des grimaces et des infortunes. Un regard sur les dalles, les tombes et les visages qui gesticulent dans les allées – dans toutes les impasses. Une présence au cœur des carnavals où la chair et la sueur s’emmêlent – et s’épuisent en gestes inutiles – en tentatives ridicules…

Une aire – une fenêtre – où tout vient parader, se distraire et mourir. Le sol qui recueille le sang, la pluie et les larmes de quelques âmes. Et cette main qui, parfois, se pose sur les lèvres pour que cessent tous ces tourbillons illusoires…

 

 

Visite au loin – au-delà des yeux et des portes fermés. Et, pourtant, tout demeure à l’identique – ici – ailleurs – partout ; les arbres, les visages, les jardins – le sort, la faim et le sommeil de ceux qui s’échinent à résister. Le monde, les siècles et le temps. La terre aux paysages si changeants. La ronde, un peu triste, des âmes qui s’inclinent à tous les passages. La bêtise et l’ignorance des hommes. Toutes les tragédies du vivant…

 

 

Un imaginaire débraillé – ouvert devant soi comme la carte d’un trésor. Des pages – des livres – par milliers comme autant d’ailes et d’étoiles – poussives et fécondes – qui exaltent le sens et invitent à mille vagabondages. Des signes comme des boussoles pour se frayer un chemin – et mille passages – dans l’obscurité des plans – horizontaux presque toujours. Des cris, des larmes et quelques rires – un peu de chair et de sang parfois – et un peu d’âme aussi (plus rarement) – comme pour offrir aux yeux, aux visages et aux existences, une porte sur l’oubli et une sente fragile vers l’aube promise par tous les sages…

 

*

 

Il y a le cœur perceptible du vivant. Et celui – plus invisible – qui bat en chaque chose. Et c’est dans l’écoute de ce double rythme que l’on peut entendre les souffles conjugués du monde et du silence – et (accessoirement) s’y accorder…

 

*

 

Invisible – dense – légère – omniprésente – verticale – cette présence – si proche de l’esprit – et si éloignée, pourtant, de l’expérience humaine commune…

 

 

Vie, prières, souffrances et extases vécues à même la chair du monde – au cœur du souffle et du regard plus divins que terrestres…

 

 

Entre deux rives, le passage. L’expérience combinée du monde et du ciel…

 

 

Là où s’achève l’homme, commence le Divin. Et là où meurt le Divin, naît la barbarie…

Et nous autres, au milieu du gué – lançant quelques gestes et quelques paroles pour survivre à cet écartèlement – à cet inachèvement – et inviter le monde à vivre sa dernière heure

 

 

Cette voix au fond de nous – au cœur d’un ciel – d’une présence – ligotés par tant de rêves et de désirs – par tant d’ignorance. Comme une perte vertigineuse – presque inimaginable – dans le temps – et un sursaut – un regain d’ardeur – pour briser les murs – et le labyrinthe où les hommes et les bêtes vivent coincés depuis le début du monde…

 

 

Une descente – longue – âpre – qu’il faut emprunter après l’assouvissement du désir de l’or – l’extinction de la faim et l’effacement des chimères et des miracles. Le rapprochement des pas et de l’âme vers le mystère…

 

 

Un jour, l’horizon s’éteindra comme la course des pas – comme tous les voyages…

 

 

Un fardeau, un renoncement. Rien – ni au-dehors, ni au-dedans. Un murmure – un cri à peine perceptible. Les errances d’un autre voyage. Des tombes, des terrains vagues et l’obstination des pas. Partout, le grand calme des solitudes. Et ce vent qui veille dans l’acharnement des foulées. Et le silence encore que nous n’avons su retrouver…

 

 

Nous avons couru tantôt à grands pas, tantôt à foulées feutrées. Nous avons vécu – nous avons fouillé – et découvert toutes les ombres du monde. Nous avons cheminé plus que de raison – emprunté mille chemins – traversé mille contrées – et déblayé mille impasses. Et nous voilà, à présent, en haut – sur cet escalier sans fin – au-dedans d’un rêve ininterrompu peut-être – avec le même sommeil et la même solitude – le ciel toujours aussi lointain et la souffrance un peu moins douloureuse – en partie apprivoisée – à nous demander encore pourquoi Dieu a créé le vivre et l’espoir du jour – et cet allant inépuisable à vouloir percer tous les mystères…

 

 

La parole aura beau dire encore et encore, le silence aura toujours le dernier mot…

 

 

Nuit, motifs, espace, signes, ondes, nouvelles, foudre, rivières, foulées. Un arbre, un visage et le ciel alignés – libres – dans le mensonge comme dans la droiture d’une parole authentique…

 

 

La source, le sang et le miroir. Eléments du voyage et de la mémoire – nécessaires à la découverte de notre identité…

 

 

Une mémoire s’avance – nous revient à pas menus sur le fil du temps – gonfle – traverse la tête – se pose en arrière du front – nous invite à la marche à rebours pour retrouver l’origine – la racine première des allants et des découvertes…

 

 

Après le pas, l’éloignement et la lente dissolution du point d’interrogation magistral gravé à l’arrière des crânes. L’ombre circonscrite, les murs vacillants, et bientôt délabrés. Et cette lumière qui se hisse au-delà de la dernière étoile. La fin du trajet. Et le surgissement du silence scellé dans l’envers du décor. Le déchirement de la détention et du visage criblé de flèches et de plaies. La traque incessante et le manque désagrégés. La vie et la souffrance transpercées. L’origine du monde et la chambre – ce lieu de tous les supplices – réunies – enfin rassemblées. Le souffle qui se dresse au-dessus du noir. La sagesse et le sillage réconciliés. La fin de l’aveuglement. Et la vie – la vraie vie – qui peut enfin commencer…

 

 

L’écriture, sous la dictée du ciel, se fait plus docile – plus précise. Mots de nulle part – affranchis des ambitions humaines – pour offrir à l’infime une fenêtre – la seule possibilité de délivrance peut-être…

 

 

On écrit à présent comme roulent les pierres. Dans la nécessité des instincts – gouverné par la pesanteur du monde – vers un vide où convergent toutes les choses et tous les visages…

Des poèmes, comme la roche, arrachés à notre poitrine. Un pont entre le ciel et l’océan. Un peu de magie pour la traversée et le franchissement (si douloureux) de l’écume…

 

 

Mille mots – une parole sans cesse répétée – pour dire ce qui ne peut être dit – pour essayer de nommer ce qui ne peut se révéler – et être goûté – que dans l’écoute, l’attention et le silence – dégagés des noms et des visages – libres de tous les qualificatifs…

 

 

Quelques lignes – une pensée – comme un recours – un refuge précaire – face aux tourbillons du monde. Une fenêtre dans la superficialité ambiante sur ce qui, en nous, s’interroge et aspire aux profondeurs pour découvrir le secret des danses – le secret de toutes les existences…

 

 

Dire le peu – le plus simple – la joie d’exister. Le souffle et le silence – et ce qui nous déchire. Les gorges muettes – l’obscurité qui, partout, règne en maître. Le manque, l’envie et les traversées. Ce qui nous guette au-dessus des bruits et de l’effroi. Les hommes, les bêtes et la mort. Les berges où tout s’égare. Les souvenirs inutiles – et les obstacles que l’on ne parvient parfois à enjamber. Notre maladresse, la lueur – et la tristesse – dans les yeux de ceux qui s’en vont. La terre et les âmes tremblantes. Le poème, l’abîme et le néant. Tout ce que nous avons essayé pour être des hommes – et naître au ciel. A peu près tout. Si peu de choses, en somme…

 

 

Tout arrive – et se livre à notre front boudeur. Les tremblements et l’immensité. Les malheurs, les étoiles et la douleur. Le sang et ce regain d’âme qui manquait à notre vie. La solitude, les poches percées et ces mains pleines de cet or offert aux presque rien – à tous ces êtres de passage qui s’interrogent et que l’on dévisage – toujours inquiets – jamais satisfaits par la réponse des hommes…

 

 

Des lampes, des cœurs et mille mains tendues – et le monde – cette pieuvre – qui rétrécit les rives et les rêves en exaltant les désirs d’un après – d’un ailleurs – plus confortables…

Comment vivre parmi les hommes sinon en restant à l’écart – loin des crachats et des cachots – loin des masques et de ces eaux (trop) tourbillonnantes où tout a l’odeur de la hâte et de la conquête. S’exiler, en somme, en ce lieu posé en amont du théâtre – à l’abri du sang qui coule pour rassasier la faim…

 

 

Une pierre, l’instant de vivre pour répondre au seul appel vital – dans cette forêt – au milieu des bêtes au regard si doux – si clair – et bien plus lucide que nous ne l’imaginons. Seul avec la nuit et la folie en partage. Debout dans l’hiver. Immobile – stoïque sous notre charge – allant à travers le monde sur les chemins des collines comme sur les pages – à contre-sens de la déraison commune…

 

 

Rien – sur la plus haute marche de l’homme peut-être. Ni lampe, ni neige, ni étoile. Ni ange, ni visage. Pas même un bruit. Pas même un songe. La leçon du sang apprise jusqu’au fond des veines. Oubliés, à présent, les délires, la douleur et l’huile sur le feu qui ont exalté la décadence du vivre ensemble. Le vide – simplement – le vide. Le silence et la blancheur. Et cette nécessité de la parole pour s’assurer d’un témoignage – d’une preuve, peut-être – pour avoir l’air un peu moins fou que ces pauvres hommes en contre-bas qui s’échinent encore à la besogne dans l’espoir d’accéder, un jour, à quelque hauteur…

 

 

Nous veillons sur cette vieille plainte qui monte du ventre du monde. Les bras ballants et les mains vides – sans rien à offrir sinon notre regard – et cette présence infime – anodine – presque invisible pour ceux qui ne savent voir encore. La vie, la terre et une partie des vivants à nos côtés sur ce versant fragile – blanc – intact – où viennent mourir tous les reflets sombres – calcinés – de l’autre monde…

Debout encore – dans cette vaine attente – sur ce seuil qu’ignorera toujours le commun…

 

 

Les bruits des hommes – âpres – visqueux – pénétrants – disharmonieux. Et ceux de la terre – vol et chant des oiseaux – vent dans les feuillages – course intrépide et tranquille de la pluie et des rivières – comme les notes d’une symphonie orchestrée par le silence et la lumière où le monde et la nature, malgré leur rudesse, résonnent dans la joie et l’harmonie…

 

 

Ephémères toujours – qu’importe les destinées…

 

 

Humble dans la proximité – et l’énumération – des choses, des visages et des sentiments qui peuplent le monde…

 

 

Tout se compose – se décompose et se recompose – de mille manières – en mille matières – en mille souffles – en mille agissements. Et rien ne nous émeut davantage que la proximité d’un seul visage qui ravive le sentiment d’unité sous-jacent à toutes les figures du monde…

Toute part porte – et est – le cœur de l’Absolu…

 

 

A ceux qui s’extasient devant la splendeur de la vie – et, parfois, devant la justesse de nos lignes (bien plus rarement, il est vrai), nous répondons que la vie et la poésie ne sont pas grand-chose ; un peu de rien dans l’infini – quelques taches sur la page – et que seuls le silence – le blanc – et la lumière – donnent au noir (toute) sa beauté…

 

 

Un peu d’azur – un peu de sang – dans tous les domaines. La nuit aux prises avec le jour. Et le jour aux prises avec les parois sans prise de l’autre rive. La faim et les chemins éternels. Le silence emmêlé aux chevelures. Un peu de joie – ce qui se dérobe – les risques encourus et toutes les pertes à venir…

 

 

Une main, une parcelle et le vaste monde où tout s’empile – s’engrange – s’efface et revient. Et une présence au cœur de ce qui demeure, si souvent, impénétrable…

 

 

Cœur et raison de l’innombrable à califourchon sur l’immesurable. Si près de ces mains et de ces âmes qui tiennent le jour comme un enjeu – et n’y voient que quelques mesures à prendre…

 

 

Lieu où l’obscur livré à l’au-delà devient éclat – blancheur consumée. Transparence et déchirement. Quelque chose d’inouï comme un silence au cœur de ce qui bouge et s’émeut. La dimension de l’homme, peut-être, affranchi des règles et de la volonté. Les restes, sans doute, d’une innocence incomparable…

 

 

Appuis, enclos, domaines. Et ces os entassés en amas sous la terre qui livrent aux hommes un secret encore incompréhensible. La vanité des élans, de l’agir, des tentatives borgnes et des croyances qui laissent espérer une issue possible…

 

 

Personne – une pièce vide – et une fenêtre qui laisse passer un peu de lumière pour éclairer les ombres qui s’agitent les mains tendues vers elle – si désespérément…

 

 

Chemins encore parmi les crêtes et les constellations étrangères – inapprivoisables. A la rencontre des limites de l’homme…

Des élans et des sauts depuis le premier soleil – le primitif endroit où naquirent tous les visages et toutes les étoiles. Sommets d’un sous-sol peut-être où ce qui s’élance a la couleur de l’or et l’ardeur des apprentis – des inexpérimentés.

Fruits des flammes et de l’invisible. Source des danses, des arabesques et du fumier – et de tous les charniers sans doute. Graines d’un seul jour et des mille répliques sur l’asphalte du monde…

 

 

Entre le rêve et la souffrance, l’infini. Et la longue désespérance – et la chute, lente et inévitable, de la chair prise en étau entre la gueule des loups et le ciel – entre l’expérience encore immature des malheurs et la joie possible – toujours recouverte par ce qui rend presque indestructible la pensée.

Un goût d’autrefois et de silence au fond des visages atterrés…

 

 

Le déplacement du regard d’un point à un autre – du plus familier à ce qui demeure inconnu. De dislocations en partage – de fragmentation en ellipses. Du plus certain à ce qui est offert à l’impuissance et à l’abandon…

 

 

Une vie, un silence. Comme un poème pour affronter l’impossible…

 

 

Ce qui est pris est redonné – et rendu au centuple dans cet art, apparemment cruel, du passage. De semailles en renversement. De l’agitation à l’innocence contemplative. De l’obstination à l’effacement. Le gage que quelque chose, en nous, est peut-être plus vivant que notre âme…

 

 

A la fin du voyage, la résolution du mystère. Et l’invitation du poème comme hommage inapproprié presque toujours – pour remercier l’abondance des obstacles qui nous firent prendre d’autres routes – et nous abandonner, en fin de compte, au glissement violent vers le bord – vers le fond – le lieu des limites et de la dérobade apparentes – transcendables et transcendées par ce qui nous hante – et l’œil serein qui accompagne, depuis toujours, nos dérives et nos défaillances…

 

 

Remparts – rouges et blancs – où tout affrontement s’annule au contact de son autre versant – excluant l’infaillible et les dérapages…

Un chemin d’équilibre et de renaissance. Une trajectoire indéfinissable qui mène de l’abstraction au corps – et de l’illusion au centre de tout ; monde, langue, visages et choses pulvérisés au cours de cette lente ascension vers l’apesanteur…

 

 

L’âme, les mots et la tête expulsés de leur territoire. La destruction de toute étincelle. Et le silence, partout – à perte de vue – dans le noir, la peur, la folie et les abîmes. Et l’encre et la lumière – à peine naissantes – d’un autre jour…

 

 

A l’écart du sommeil – libre des jeux du monde – au-delà des cendres et du scintillement – là où la parole s’écrit d’un seul trait de lumière…

 

 

Des générations pour que se perpétuent la fureur, la barbarie et le mensonge – la peur et l’illusion…

 

*

 

Venus de nulle part, nous ne sommes rien. Ne faisons rien – ne nous déplaçons jamais. Nous sommes – à peine – un rêve peut-être…

 

*

 

Du temps, des ravins, des dépouilles. L’or et la question de vivre. La saveur, l’infini et la mort. Et mille fleurs déjà sur nos pages – à notre porte…

 

 

Un soupir encore – venu de cette ère d’autrefois où nous devinions, entre la perte et le souvenir, l’ampleur du désastre soulevé par l’amour.

Le bleu – la beauté d’un regard aussi précieux que le partage et le feu combiné des élans. La saveur de l’étreinte avant le retour – inévitable – de la solitude et des sanglots – vieux, sans doute, comme la première histoire du monde…

 

 

Un désir – une allégresse. Quelque chose comme un silence né au cœur de la matière – entre l’âme et la main. Quelque chose comme un peu d’encre jetée presque sans raison sur la page pour conjurer la mort et les malheurs – rendre l’exil moins triste – la solitude plus supportable – et survivre, peut-être, à l’absence de tout partage…

 

 

Déjoués les tours et la magie-simulacre. Défaites les mains – et vide, à présent, l’horizon parcouru. A portée d’accroche – à portée du temps. Rien qu’un fil – rien qu’un rêve peut-être – au milieu de ce qui se détourne à notre passage…

 

 

Un rivage de faux-semblants où le regard n’est qu’une parure – une demande – une mendicité. Et qu’importe que les yeux y répondent – que les mains se tiennent – et que les corps s’abandonnent, l’âme restera seule…

 

 

On entend parfois gronder la révolte dans les pires résignations – l’être debout – submergé par la trame – asphyxié par les nœuds – qui redresse la tête pour résister au sang et à l’infamie – et survivre à cette part du monde invivable qui l’enserre et le blesse…

 

 

Ardentes la force de vivre au-delà du délire et des apparences – et la force d’aimer au-delà des visages et du connu

 

 

Rien – un regard sur les eaux mortes, les habitudes et les danses – et la sauvagerie qui guette sur tous les chemins…

 

 

Authentique cette humilité en surplomb de l’orgueil et de la matière agissante. Aussi belle et secourable que l’infini posé sur les pierres où gesticule et s’impatiente le monde…

L’œil vif sur toutes les routes, les églises et la clameur des jours…

 

 

Pluie, orage et soleil dans le ciel sans témoin – au-dessus des rives où les allures sont folles et les chemins vertigineux…

 

 

Désengagé des siècles où tout s’apparente à la faim – où la marche ressemble à une course folle – où la raison (trop de raison) a mené à suspendre partout des étoiles, des gages, des pièges et des récompenses – où la vie ne livre qu’aux épreuves et à l’exercice de la mort – où la liberté est devenue détention – et où Dieu s’est, peu à peu, transformé en image – en promesse – en mensonge – jamais en expérience…

Libre des parcours, des frontières et des franchissements, la parole du poète – qui apaise sa faim en d’autres lieux – sur les rivages d’un autre monde – sur une terre de plein midi où les figures et les fleurs sont familières de tous les soleils – où la langue fréquente les bêtes et les arbres autant que le ciel et les vagabonds – où la route est une poitrine ouverte – une main qui donne et caresse – où l’âme sait se libérer du vertige et du passé – et où le vivant est un frère à secourir et à aimer…

Libre la parole du poète – qui, les deux pieds dans le sang et la chevelure hors d’atteinte, fait de ses gestes et de sa parole un pont vers le silence et le réenchantement…

 

 

Des sentiers, un chemin. Prisonnier toujours du même destin. Et à portée d’âme – à portée de main – offerte toujours la même chance d’affranchissement…

La terre, le ciel. Quelques pas dérisoires – presque sans épaisseur. Et la liberté du langage qui nous sauve de toute forme de détention…

 

 

Toute trace – à jamais sortie des entrailles – comme un rêve de jour – un rêve de splendeur – aussitôt effacée par le monde – et portée à une dérive interminable…

 

 

Quelque chose nous emporte – presque rien – en deçà des vagues. Une part de vie – une part de sang – un peu d’âme, peut-être, sauvée de l’horizon. Le goût d’un monde aux marges du noir. Cette folle envie de lumière. Et l’ardeur – et la ténacité – de ce que les chemins et les visages ont blessé – presque à mort…

 

 

Tout est sombre et sévère dans notre vie – et jusqu’à ce rire qui ne peut éclore qu’au milieu de la nuit…

 

 

Parti – et revenu – mille fois. Un œil sur les pas et l’autre sur les affaires du monde. Une plaie, un écart, une modestie – au-delà du jour et des étoiles. Et ce feu qui donne aux allants leur si belle ardeur…

 

 

Imbibé de vie et de monde – en suspens – ce regard impuissant qui ne sait plus vers qui se tourner – ni à quel saint se vouer. Témoin du délabrement de l’enfance contrainte de dévaler mille pentes vers une vieillesse inévitable…

Des rires, des saisons et de la cendre rencontrés partout – au loin – si près de notre incapacité à vivre.

Voyageur sans ferveur – pleurnichant souvent – butant et butinant ici et là – au gré des occasions. Pusillanime et facétieux, malgré lui, devant les faces noires et les âmes barricadées – aux portes du monde peut-être…

Imbécile(s) que nous sommes…

 

 

Celui qui nous aime n’a aucun nom. Mais il a nos mains et notre visage – enroulés autour de nous-mêmes. Indécelable, bien sûr, avant d’avoir connu la grande tristesse

 

 

Nous avons erré partout ; et nous n’avons rencontré personne. Peut-être n’avons-nous su voir… Peut-être n’avons-nous su voyager… Peut-être étions-nous trop aveugles (et trop fiers) pour nous pencher sur le plus simple et la tristesse…

 

 

Pauvres hommes, en réalité, qui frappent aux mêmes portes depuis toujours sans réaliser que le lieu – et le visage – qu’ils cherchent se tiennent, depuis le commencement du voyage, au cœur de ce qu’ils portent comme un secret – au milieu du regard – perceptible partout – et par tous – dès que les yeux réussissent à s’ouvrir – et à s’inverser…

 

 

Nous avons voyagé – et n’avons vu que la peur dans le monde et les yeux. Presque personne. Des fantômes – quelques silhouettes – fourbus à force d’instincts et de rêves. L’insatisfaction des regards et la détermination des pas à aller plus loin – et à fuir plus encore…

 

 

L’âme si frémissante à regarder tout ce qui se pose devant elle. Pierres, arbres, bêtes et rivières qui mènent à la seule voie possible – à ce réel perché au-dessus du monde – au-dessus des rêves…

 

 

Des gestes qui ont l’élégance de la patience. Mus par l’innocence et la persistance du renouveau. Sages, en somme, parmi les outrages et les mensonges – parmi la frénésie, la malhonnêteté et les habitudes du monde…

 

 

Un peu perdu(s) – et si seul(s) – parmi ces visages qui ne nouent entre eux qu’une quotidienneté extérieure – et que contente tout partage apparent. Exilé(s), malgré soi, en ces terres de solitude et de profondeur qui ne semblent être, nulle part, l’objet d’aucun désir…

 

 

De la neige et de la cendre sur l’âme. Comme le privilège, peut-être, des solitaires au cœur insatisfait…

 

 

Des haltes et des éloignements. Et nul port d’attache pour ceux qui errent – et qui, si souvent, s’égarent en ces lieux où l’immonde cherche dans la chance la seule issue pour échapper à son visage…

 

 

Seul(s) à s’y morfondre – et jusqu’à s’en réjouir. En bas – en haut – au cœur des jeux et des complots – sans prêter ni l’âme, ni le flanc aux flammes et aux jugements – à cette pagaille insensée où s’enlise le monde…

 

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